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 (médée+cosima) a storm growing strong

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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong - Page 2 Empty Sam 16 Jan - 17:39


a storm growing strong
@médée marlowe @cosima black

et tu tombes ma jolie, tu tombes et tu glisses, dans les profondeurs immobiles de nos iniques symphonies. tu ne sais reconnaître, ni l’air ni la mesure, et c’est tant mieux je te l’assure, car la partition impromptue ne peut se jouer sans toi. alors il faut que tu te laisses prendre, dans la toile des notes, dans les arcs brisés des silences hurlants. sur le papier glacé, apprendre à désespérer, dans le grand choeur dissonnant. et tu tombes ma jolie, tu tombes et tu glisses. bien mal t’a pris, de t’aventurer hors des sentiers graciles de ta nuit arrachée par l’inhumanité de deux monstres. bien mal t’a pris. et tu y tombes ma jolie.

il sent le regard de médée sur son profil tandis qu’il continue de s’accrocher à celle qui dévoile bien plus d’elle qu’elle ne le devrait. ne l’a-t-on jamais avertie, de ne guère se montrer, sur le seuil sanglant des prédateurs ? james la regarde, peau nue sur l’écarlate de ses pensées, jalousie mordante. il ne parvient pas vraiment à saisir qui de lui ou d’elle la distille dans l’air soudain saturé par cette conversation insolente. le roi ne condescend pas à répondre, si la première question a échoué, le constat qu’elle y trouve fait qu’il hausse un sourcil moqueur auquel il n’ajoute rien de plus que les silences dictés par sa fureur rentrée. plus aiguë que jamais lorsque la succube rejoint les mains blêmes qui cherchent à l’asservir. drôle de portrait qu’il se voit obligé d’embrasser, alors que les interrogations s’oublient dans les flammes indomptées de sa tyrannie. l’image est belle, plus qu’elle ne le devrait sans doute, c’est comme l’humanité viciée que l’on hisse au rang du divin, il se laisse happer par des songes infernaux qui reviennent le hanter. il y a quelque chose de l’envie que l’on étreint, au creux d’un poing meurtrier, vaincue et hurlante, la voilà qui revient plus acérée que jamais, indiscernable mal qui combat dans ses veines. jamais elle n’a choisi quelqu’un pour mieux le repousser, jamais. jamais elle n’a osé brandir une présence pour mieux se dissimuler à ses élans tragiques. jamais. quelque chose, dans la cage thoracique, se serre, s’éteint. ses yeux caressent l’offense, mains reliées qui cherchent à dessiner son éviction, la preuve ignoble de la trahison. il demeure, mieux encore, il prend ses aises dans ce fauteuil qui paraît tel l’apanage de son royaume déviant, où il règne seul désormais. ses yeux reviennent au visage de madone déchue, le ton s’amuse de ses questionnements. un nom aurait-il le pouvoir de silencer tes craintes ? je ne crois pas. et puis la rage, tu connais cela. il n’a fallu que le frémissement sous la peau, l’inspection presque indigne, et l’indécence de ses prunelles pour la reconnaître, si ce n’est comme une égale, comme quelqu’un qui vient frôler des limites qui ressemblent aux siennes. le mépris s’éprend de ses lèvres lorsqu’elle repose ses yeux noirs sur l’arme qui git sur la table basse. si tu savais comme tu n’as aucune chance, fragile apparition. si tu savais combien nos doigts enchaînés ont fait couler le sang. si tu savais combien les chairs se flétrissent sous l’assaut de notre violence. si tu savais le nom que tu cherches à épingler pour le réduire à une notion trop simple, quand elle échappe à ton existence étriquée. mais peut-être s’agit-il d’un jugement trop hâtif alors qu’il cueille, sans déguiser son intérêt, les stigmates sur sa cuisse qui décorent son être d’un nouvel intérêt.

le si parfait portrait tremble. la question lui rend des coloris plus indécents, et l’indiscrétion de james s’épanche, alors qu’il clope en silence, et exhale la fumée sur un ricanement sourd. la question, triviale, lui paraît à la fois étrange et extrêmement juste dans le contexte pathétique où médée les a traînés. l’écho de sa soeur leur donne des accents animaux. il penche la tête, et fait la moue, se moquant ostensiblement de son désarroi. si maintenant l’on doit trembler devant des concepts barbants aussi. il secoue la tête, étire sa nuque et abîme son regard vers le plafond, où courent des moulures roccoco qui donnent à cette suite un charme à la fois clinquant et désuet. ni l’un ni l’autre ne viendra démentir ce qui trouble l’invitée de leur jeu aux relents malsains. ni l’un ni l’autre. comme si la vérité ne pouvait se dire, se délivrer, quand elle s’enfonce sous leur épiderme glacé, pour y scarifier l’évidence qu’ils cherchent à fuir et à traquer, tour à tour. je ne vois pas, non, ce que cela peut faire, ce qu’ils croient, ou s’ils se fourvoient. depuis quand cela te fait-il trembler ? depuis quand cela te dérange quand depuis l’adolescence ces rumeurs nous sont réservées. et si cela t’est si ignoble, pourquoi ne t’empresses-tu pas de clamer, de contredire ce qu’elle insinue à son tour, médée ? pourquoi ? il se voit contraint d’arrêter là ses illusions plaquées sur la toile vierge du plafond, parce que la brunette le surplombe, vient s’arroger le droit de le toiser et lorsque ses iris verts lui reviennent, y naît une convoitise qui convole avec la brutalité qu’elle croit imposer. mirage exquis, ses prunelles acérées dévies et se laissent absorber par le spectacle qu’elle offre, où chante la déchéance. james est surpris, il est rare que l’un et l’autre ne fréquentent des êtres brisés par la vie, comme si les approcher pouvait corrompre leur impériale destinée. il confronte la dureté de ses opales sombres, il y plonge, il y demeure quelques secondes durant, alors que médée s’agite, musique incertaine qui renaît, en communion à cette avidité qui dévale les traits de son frère. elle le connaît, elle sait ce qu’il abandonne sur celles qu’il détermine ses proies. la main de l’inconnue est proche de la sienne, il ne faudrait qu’un seul geste pour la saisir et lui faire sentir à quel point elle a tort d’ainsi le provoquer. james ne bouge pas, son corps se fige entièrement, seul son souffle trahit son intérêt, et ce regard qui brûle d’une très fausse compassion. il ne répond pas plus que précédemment, il inspire les tons sucrés de sa peau arrachée au sommeil et à cette délivrance qui a jailli sur elle, il a l’impression de tomber à son tour, dégénérer dans une envie qui ne l'a jamais autant saisi. extérieurement stoïque, il brûle. il détache les premières syllabes de son timbre élégant : je crois que tu ne te poses pas les bonnes questions, ma belle, et que tu n’en tires pas les bonnes conclusions. le rire de sa soeur semble opportunément ponctuer cette évidence, il n’a même pas besoin de poursuivre car médée approche de la vérité, même si sans doute elle se fourvoie sur la tonalité. comme elle le dit, qu’est-ce que tu veux que cela me fasse, qu’elle te baise, chérie ? je suis censé t’imiter et faire preuve de jalousie ? devant toi ? c’est une plaisanterie ? la nuque se fait plus droite, la parole plus vipérine. c’est que tu crois représenter quelque chose ? il sourit méchamment maintenant, se fout de sa gueule ouvertement, frappe là exactement où il perçoit la faille, car la territorialité qu’elle exhibe ne peut être dictée que par son besoin d’elle, de médée. il la comprend bien en vérité, il pourrait presque avoir un peu de peine pour elle s’il en avait la capacité. il n’écoute pas la demande de son double mais par contre sa proximité inattendue semble le transfigurer. s’il apparaissait comme un roi auréolé de ténèbres, désormais les lueurs glacées resplendissent et viennent nacrer sa peau, lui rendant la superbe dont il est habituellement constitué. rien que par sa présence, elle rend au roi toute son outrageuse noblesse. il délaisse la capricieuse enfant, lorsqu’il sent la main de marbre venir se glisser dans sa poche, il jette un regard, tourne la tête pour embrasser cette allure qu’il caresse un bref instant d’une oeillade idolâtre. il appuie sa nuque tout contre sa main, puise dans le secours de sa douceur plus qu’il ne le devrait, comme s’il s’agissait là de la dernière faveur qui lui était accordée. ses paupières se ferment, et puis se rouvrent, abîmées par cette rage que d’un seul geste elle vient de museler. il se souvient de sa promesse de ne pas faire d’esclandre. chut, beauté. t’en fais pas, je vais m’en aller. il susurre à la brunette, avant de tourner sa tête et de déposer un baiser délicat dans la paume de la main de médée. il relève les yeux et la dévore un bref instant, alors que les mots s’excavent douloureusement. c’est toi qui oublie ce qui nous unit. tu n’as jamais connu l’absence médée, j’ai toujours été là. et moi, je sais ce que cela fait, je sais ce que la privation peut créer. il se lève, sans aucune once de brutalité, il pose sa main sur la taille de l’apparition, pour l’écarter de son chemin, ça dure une brève seconde et ce contact lui fait l’effet d’une brûlure. il la regarde, il la toise à son tour, reprend l’asymétrie à son compte et s’éloigne d’elle sans un mot supplémentaire pour venir distancier ses angoisses. ses doigts frôlent le cuir du fauteuil, suivent des courbes évanescentes dans ses esprits, contourne l’obstacle pour revenir auprès de médée. il est si proche qu’il pourrait la toucher. il ne le fera pas. ce soir, il n’en a plus le droit. ce qui nous unit, c’est ça, tu peux mentir, tu peux trahir les serments d’hier pour mieux croire en ta liberté. ce qui nous unit, c’est ça. dans toute la complexité qui t’effraie. es-tu sûre de ce que tu veux ? goûter à l'absence, te contenter de ça ? il désigne celle qui vient de s'inviter dans une danse aussi sulfureuse que dangereuse. la regarde un instant, un instant long, où cette fois-ci, on croirait véritablement que l'empathie mordore ses prunelles. je m'appelle james. civilité de façade pour celui qui pourrait la déchirer de ses crocs. mais il est encore trop tôt. il n'est pas sûr qu'elle compte. tu pourrais l'épargner tu sais, lui demander de s'en aller, revenir sur tes mots, les reprendre et ne pas m'humilier. car c'est ce que tu fais. et jamais une offense, même de ta part, ne sera pardonnée. souhaites-tu donc la faire tomber, la jolie inconnue, la belle invitée, glisser dans les ténèbres opaques et la regarder s'y noyer ?
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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong - Page 2 Empty Sam 16 Jan - 18:37


a storm growing strong

Tu n'es pas ici pour lui.

Lentement, la maudite hausse ses yeux vers la chimère qui semble former aux côtés de cet homme un monstre à deux têtes d’une beauté fulgurante, fronçant les sourcils face à cet ordre qui semble la rabaisser au rang de putain étant là pour elle, uniquement pour elle. L’élan possessif la désarçonne et les paroles de l’homme qui demeure sans nom s’évaporent presque alors qu’elle lâche un souffle semblable au rire grinçant d’une porte rouillée. Levant les yeux au ciel face à l’arrogance des mots qui se disséminent, elle retombe mollement vers celui qui prend la posture d’un roi dans un monde bien sombre où le sang semble même imprégner leurs sales gueules, un couple de truands qui feraient bien d’elle ce qu’ils veulent. Ils empestent un danger qu’elle a déjà côtoyé, un danger qu’elle a frôlé et qui alors l’a mené jusqu’ici, les ongles, lentement quitte le nid des bras du fauteuil, le corps oscillant, les dunes presque totalement dévoilées de ses seins timides semblant être des gouttes d’eau malmenées par ses mouvements lorsqu’elle se redresse. Elle n’offre que la froideur de son regard à celui qu’elle prend pour l’amant légitime, quand l’esprit chute. « Garde tes surnoms d’vieux gars pour tes putes. » Et de l’intérieur, sans bruit, Cosima s’effondre sans rien montrer, gardant, sans savoir comment, sa belle façade de fleur du mal aux épines encore bien accrochées aux tiges de sa fine silhouette. Elle sent toujours le regard pesant de Médée sur elle, comme elle perçoit cette main qui enrobe sa proie ou son égal, elle ne saurait le dire, la bile prête à sortir, la boisson chaude bu plus tôt lui tombant sur l’estomac comme une énorme bille de plomb prête à la faire tomber à genoux face à l’apparition de marbre qu’ils forment à deux.

Qu’ai-je encore à faire ici ?
Que voulais-tu de moi ce soir ?
Que voulais-tu provoquer en amenant auprès de moi
Le double masculin de ton âme avariée ?


La haine et la déception ne peuvent que se voir dans les pupilles ayant repris leurs formes lorsqu’elle fixe férocement l’amante à qui elle ne se voit pas s’offrir davantage. Dans un chuintement délicat de soie, princesse déchue, elle se détourne, ayant bien besoin elle-même de s’arracher la gorge de quelques goulées de nicotine qui picoteraient sa gorge serrée, qui embaumeraient ses poumons déjà bien noircies par la fumée noire avalée des années plus tôt. L’arme qui dort sur la table basse est reprise en silence et elle en caresse le canon, compagne de ses errances, lourde dans sa main pourtant bien assurée qui ne saurait rater sa cible si elle le voulait vraiment. Car la jalousie et le mépris qu’elle se prend sans raison la pousseraient presque à tirer prêt de leurs têtes, tremblant d’une haine qui hurle et brûle, exhale ses sens dans son éden intérieur, rêve de sang et d’aigreur, acide au bout de la langue, elle se détourne lentement vers eux, prenant au vol de ce baiser abandonné au creux de la paume qui, plus tôt, l’avait touchée. Cette vision achève bien le squelette de l’antre fragile qu’elle demeure, grotte prête à devenir crevasse, un trou où l’on ne pourrait tomber car encombré par trop de cadavres de sa dignité perdue, de sa fierté bafouée, de ses sentiments déchiquetés. L’arme entre les mains comme un précieux bijou, le peignoir aux pans trainant derrière elle comme une jeune mariée trahie le soir de ses noces pourpres, elle voit le regard de l’homme l’observer, elle voit les regards qui se déposent sur elle, se sent épier, juger, déchirer par les scalpels de leurs iris mais c’est à lui qu’elle rend son regard, prête à cracher à ses pieds pour lui témoigner ton son dégoût.

James.
James, promis, je n’oublierai pas ton nom.
James, promis, je t’offrirai bien plus que la damnation.
Cher James, notre histoire n’est qu’à son pauvre prologue.


« A bientôt, James. » Elle le nargue d’une voix bien de velours cachant la lame d’argent prête à se planter en lui, à le pénétrer pour que, jamais, il n’oublie qu’elle fut plus que ça dans cet entre-deux nocturne, le dévore et l’assaille elle-même de son obscur regard sans âme où elle lui promet la destruction, caressant son arme de ses phalanges doucereuses qui s’immisçaient plus tôt entre les douces cuisses pâles de celle qui se tient près de lui. Et à quoi bon ? La luxure, dans leur monde, n’est pas une preuve d’une quelconque promesse.

Car à moi tu n’as rien promis, Médée, n’est-ce pas ?

Elle se découvre toujours aussi seule face au monde, le grand New-York s’étendant derrière eux comme pour lui jeter en pleine trogne qu’elle n’est qu’une petite luciole à la lumière s’éteignant peu à peu, qui finira par cramer, comme ses parents, comme son passé, comme cette vie qu’on n’aurait jamais dû lui offrir. Qu’on la reprenne si elle est condamnée à n’être qu’un Ça dans une histoire où elle n’a aucune place. S’arrachant à la vision de ce regard verdâtre à la saveur d’arsenic, elle se détourne vers Médée, laissant le déclic du cran de sécurité remis sonner comme un point final à leur trio bien étrange avant de se détourner pour retourner à sa prison, à sa chambre, prête à fuir ces murs où elle se sent suffoquer, profitant du mur qui les sépare alors pour expirer ce qui pourrait s’apparenter à un violent sanglot qu’elle ravale, se prenant comme un coup de poing les draps emmêlés par la venue de Médée à ses côtés, les vêtements éparpillés, sa veste et celle de l’amante côte à côte. Un sordide tableau qui n’aurait jamais dû être peint. Arme à la main, ses épaules s’affaissent, ses bras retombent et l’index sur la gâchette qui ne pourra que bloquer, fantôme abandonné que personne ne pourra réellement sauver, un dernier souffle lui échappant comme un cadavre abandonnerait enfin après une lente agonie.  


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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong - Page 2 Empty Dim 17 Jan - 19:59

[quote="Médée Marlowe"]

a storm growing strong
@james marlowe @cosima black

La chaleur de sa main comme dernière caresse.
Dernière étape pour mettre fin à tout ce qui s'enclenche sous l'épiderme, pour rompre avec les battements entêtants de son cœur, stopper l'inévitable. Sans le vouloir, elle se crispe sous le baiser qu'il dépose contre sa paume, refuse les mots qu'ils prononcent. Si simples, trop simples. Assise sur l'accoudoir du fauteuil, son regard lui crache que l'absence était bien réelle, puisqu'il fut toujours l'inatteignable. Les azurs de Médée se détournent quand il se redresse, la clope comme seul rempart à leurs deux êtres aimantés. Son regard se plante sur Cosima, elle cherche en elle la force pour parvenir à lui dire stop. Ils sont deux à présent à la toiser, cette silhouette qui n'aurait jamais dû s'imposer entre eux, cette amante d'une nuit qui récupère le flingue sur la table basse, peut-être qu'elle devrait le faire. Leur tirer une balle en pleine tête, qu'ils terminent leurs vies entrelacés. Peut-être qu'elle devrait le faire. Elle rendrait ainsi, son existence plus facile, ne se retrouverait pas entre deux fauves qui finiront par déchiqueter ses membres un à un.

Cosima ne s'attarde pas plus, comme si elle sentait le danger imminent et Médée replonge ses yeux dans ceux de son frère. En silence, elle y trouve refuge. Ne pars pas, ne me laisse pas, jamais. Même si je te repousse de toutes mes forces. Ne pars pas. La cigarette se consume entre ses lèvres pincées, elle se détourne, encore. Incapable de le fixer plus longtemps. tu ne comprends pas. je crois que tu ne comprendras jamais. le ricanement qu'elle lui inflige est teinté d'une mélancolie dont elle n'avait pas conscience. Elle aurait pu, vivre ainsi, des années durant en se mentant à elle même. En lui mentant, à lui aussi. Elle aurait pu, passer outre l'ignorance des individus peuplant leur monde, écraser les rumeurs, continuer à siéger à ses côtés sans que rien ne soit remis en question. Mais à présent sa faiblesse révélée, la reine abdique. j'ai besoin d'être seule. elle murmure, se penche pour écraser le mégot dans le cendrier, je ne veux pas de toi ici. elle le lui avait pourtant dit, qu'il ne tirerait surement rien de cette conversation. Médée se fait violence pour lui tourner le dos, rejoignant avec lenteur les portes de la chambre qu'elle referme derrière elle.

Un soupir las lui échappe quand elle se retrouve ainsi enfermée avec Cosima, elle l'observe du coin de l'œil, se demande secrètement tout ce qu'il peut bien lui passer par la tête. Elle s'approche de sa proie, le besoin de contact est viscéral. Ses doigts l'agrippent, le bras, la taille, la nuque jusqu'à ses cheveux qu'elle martyrise entre ses griffes alors qu'elle plonge son visage dans son cou. Elle inspire, n'y retrouve que l'odeur de tabac froid qui la fait grogner. Avec une douceur équivoque elle vient à saisir son menton, le baiser qu'elle s'autorise n'exprime que la rage et la détresse qui l'anime. Tout est mis en œuvre pour ne pas l'entendre parler, pour ne pas elle même s'entendre piailler. il faut que je boive quelque chose. qu'elle siffle à peine détachée de son souffle, elle fait le tour de la pièce, ouvre le minibar sous une des commodes pour en sortir une mignonette au hasard. Le bouchon finit à même le sol et elle avale le remède d'une traite. je t'en prie, ne me pose aucune question. ajoute-t-elle fatiguée.
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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong - Page 2 Empty Dim 17 Jan - 22:34


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L’agonisante n’entend pas l’autre entrée, emmenant avec elle les trainées sanguinolentes de ses déboires sentimentales, sa colère, sa tristesse, sa hargne. Elle la sent, ne la regarde pas, l’arme encore à la main, semblable à un jouet qui ne servira à rien ce soir de toute manière. Fixant la baie vitrée donnant sur un autre pan de la ville, elle retient ses sanglots qui lui serrent la gorge, se hait et se sent bien idiote de s’être laissé prendre au jeu de la séduction ce soir. Honteuse mais perdue dans son brouillard, elle ne voit pas l’ombre s’approcher, la saisir et l’empoigner férocement pour délaisser sa tête à l’ombre dans de son cou encore chaud, les yeux figés sur le vide, elle se laisse faire et surprendre par ses lèvres qui déversent la colère qu’elle ne peut faire avaler à l’homme qui se tient peut-être toujours tout près. Un baiser agressif qui la fait se plaindre bien malgré elle, qui échauffe son ventre à peine remis de l’étreinte partagée, bouleversée par ce dont elle vient être témoin. Accolée à elle, elle lui délaisse sa vie, sa langue, sa bouche, son souffle et pourrait y laisser d’autres larmes si elle ne se forçait pas à se raidir de l’intérieur, à éponger les larmes bien avant qu’elles ne puissent s’échapper et se montrer, évidences de sa culpabilité. Quelques secondes passent dans cette étreinte de leurs lèvres amourachées mais Cosima se voit faiblarde, se laisse déborder par le trop plein d’émotions, tremblant de toute part alors que Médée s’éloigne, souffle quelque chose qu’elle entend à peine dans ce coton qui ne la réchauffe même pas. Comme en chute libre, elle tangue vers l’arrière, se rattrape de justesse sur le coin d’un meuble, le peignoir désormais largement ouvert, dévoilant l’auréole d’un sein qu’elle s’empresse de cacher tandis que l’alcool échoue dans un verre.

Le souffle saccadé, elle l’observe, la regarde sans comprendre ce qu’elle fout encore ici, comme un arbre prêt à prendre racine à échouer ici, centenaire ayant vécu bien assez de choses et prêt à se laisser tomber dans un fracas que personne n’entendra. La supplique la trouble et elle la scrute, inquiète malgré elle, mille interrogations se bousculant pourtant belle et bien dans sa caboche désormais sevrée, pour un temps, de la came.

Est-ce lui que tu aimes au quotidien ?
Est-ce que parce qu’une dispute vous détruit que tu t’es rendue vers moi ?
Est-ce vers lui que tu retourneras lorsque je ne te distrairais plus ?
Ne suis-je qu’un « Ça » comme il l’a si bien dit ?
Réponds.
Réponds.
Réponds.


Mais les lèvres demeurent closes et elle acquiesce en détournant simplement les yeux, lâchant elle-même un soupir lourd, laissant une main masser sa nuque douloureuse. « Alors je ne reste pas. » Elle la fixe, certaine de ne pas être assez solide pour soutenir cette grande femme qui semble autant ébranlée par un seul homme, une seule présence, quelques mots, quelques caresses, un baiser au creux de la paume. Piétinant la moquette, elle s’avance jusqu’à elle, déposant l’arme dans un bruit grave sur le mini-bar, sortant elle-même un shot qu’elle remplit de quelques gouttes d’alcool mais elle ne le boit pas tout de suite, toute son attention rivée vers Médée, à quelques souffles d’elle. « J’sais pas qui est ce type mais ne m’entraîne pas dans une histoire d’adultère. J’ai d’autres emmerdes, si tu vois ce que j’veux dire. » Elle est pleine de hargne mais se sent trop épuisée pour hurler, se voit vêtue comme l’amante un peu naïve et idiote qui ne sait rien de la grande histoire, à qui l’on cache tout car elle n’a pas le droit d’en savoir davantage. Abandonnant le verre près de son arme, elle se glisse entre le bois et le corps désiré, élevant alors ses mains jusqu’au visage pour l’entourer de ses paumes, offrant une douceur bien étrange et maladroite. « Je n’aime pas ton visage triste… » Elle le murmure comme un aveu fait à elle-même qui lui échappe, les yeux vitreux,, dessinant de la pointe de ses noirs iris, les cheveux d’un blond clair, le front, les fins sourcils, le nez princier, les lèvres contre lesquelles elle voudrait s’abandonner à nouveau, pour oublier cette interlude bien étrange. Lentement, ses paumes glissent pour laisser son visage tranquille, tentant de reprendre pied avec cette laide réalité « Promets moi que ce n’est pas ton mec. Promets le moi et je reste. » souffle-t-elle, son visage élevé vers le sien, ses mains errant sur la ceinture de son peignoir qui se dénouera pour s’abandonner à ses pieds, se dénuder pour mieux se laisser prendre ou mieux se revêtir et fuir ce doux rêve qui pourrait se transformer en cauchemar.  


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Message Sujet: Re: (médée+cosima) a storm growing strong   (médée+cosima) a storm growing strong - Page 2 Empty Mar 19 Jan - 12:38


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@cosima black

Alors je ne reste pas. prise d'un soupir las Médée se détourne, elle n'a pas le temps, ni l'envie de lui expliquer quoi que ce soit. Quand bien même, que pourrait-elle lui dévoiler ? Qu'il ne s'agissait que de l'aîné des Marlowe, son double parfait né quelques années avant elle. Que pourrait-elle dire de plus ? Elle qui se perd dans tout les sentiments qui gravitent autour d'elle jusqu'à lui bousiller la cervelle. Ses yeux se posent sur le flingue qu'elle dépose, elle avale une nouvelle gorgée, tente tant bien que mal d'anesthésier ce qui lui reste d'esprit. Cette conversation n'aurait pas dû avoir lieu, ni ce soir, ni jamais. Tout aurait dû rester dans les tréfonds de son esprit. Elle a manqué de force, elle en manquera si elle le tient à distance trop longtemps. C'est une certitude qui comprime son cœur. Sa tête se secoue aux allégations de la jeune femme. L'adultère n'est que fantomatique, une idée qu'il a sans doute glisser dans son crâne des années en arrière, apposant sa marque sur son épiderme sans même qu'elle ne s'en rende compte.

Elle retrouve le regard de Cosima seulement lorsqu'elle glisse ses mains contre son visage, ses sourcils se froncent, la tristesse est-elle si visible ? Ses traits ne parvenant plus à être froids lui feraient-ils défaut ? Il n'y a rien d'habituel dans cette situation. Les fêlures ne se sont jamais dévoilées devant aucun autre que James. Ses bras le long du corps, la blonde ne bouge pas, aimerait retrouver son courage, en vain. La fille Black demande une promesse en échange du reste de sa nuit. je ne suis pas triste, qu'elle siffle, c'est pire que ça. C'est comme si l'on me fracturait l'âme. Elle ne peut s'en prendre qu'à elle même, alors elle feule en reculant, ses azurs rivés sur l'amante. ce n'est pas mon mec, ni mon mari. ce qu'il est n'a aucune importance. cela ne regarde personne. Absolument personne. oubli ce que tu as vu ce soir, d'accord ? la demande sonne comme une menace. Sa main s'avance jusqu'à la ceinture légère du peignoir, elle tire Cosima jusqu'à elle, ses doigts glissant instantanément sur la peau ambrée. reste. cette fois c'est un ordre qu'elle articule, penchant sa tête pour attraper ses lèvres avec ferveur.

Elles ne sont pas ici pour parler.

Ce sont des nouveaux ses sens qu'elle laisse s'exprimer, dans une étreinte aussi savoureuse que bestiale. Elles se dévoreront l'une l'autre jusqu'à se laisser happer par le sommeil, les corps entrelacés, le myocarde à l'agonie. Puis à peine le jour lever, Médée prendra la fuite, les idées sombres, sans laisser le moindre mot.
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