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 aux oeuvres d'arts (sahel)

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Message Sujet: aux oeuvres d'arts (sahel)   aux oeuvres d'arts (sahel) Empty Lun 11 Jan - 9:05



@sahel al assad
“ I will be king and you, you will be queen. Though nothing will drive them away. We can beat them, just for one day. We can be heroes, just for one day. ”


Au crépuscule du jour, la ville se vide et s'emplit d'une population nouvelle. Travailleurs s'estompent pour accueillir le divertissement. Seul une poignée d'êtres continuent d'alimenter la machine. La machine de la nuit.

Girardi, à la journée passé à son quotidien en banal. Prend les commandes des voyageurs qui s'échouent, en bordure d'autoroute. Effet de lune, probablement, tous d'un tempérament empreint d'étrange, mais l'étrange ne l'effraie pas, elle qui évolue dans l'ombre, dans les tableaux lugubres dont personne ne veut ouvrir les yeux.

La tenue de serveuse se range contre la parure couture qui la couvre, ce luxe d'illusion. Faire croire qu'elle est d'une jeunesse innocente qui accompagne l'homme mature. Alors qu'elle ne vend que ses services, celui qui se termine dans une chair marchandée.

Darren, l'investisseur dans l'immobilier, au faible des belles choses, s'offre la présence de l'Italienne. Une rencontre qu'il ventera à coup d'histoire romantique à Venise, ville dont elle n'est même pas native. Ville qu'elle n'a jamais visité.

Dans la veine de façade, feindre l'opulence d'une vie merveilleuse, ils sont invités à un vernissage. Oeuvre d'arts exposées. Des ventes aux zéros infinis. Lumière diffuse pour rendre la soirée faussement intime, dans la foule humaine, le regard ébène balaie l'ennui et croise celui qui rassure. Sahel. Celui qui lui ressemble. Quittant leur natal pour se forger à l'ailleurs. Dans une fausse tendresse, elle glisse quelques mots à son accompagnateur et rejoint celui pour qui l'affection est sincère.

- Je ne pensais pas te croiser par ici.

Sourire en malice s'étire sur le visage poupon. La coupe contenant le liquide d'or coincée entre ses doigts. La gamine a une idée derrière la tête. Alors la main vient naïvement se loger dans la sienne pour le tirer dans un écart de prudence. Prête à frapper son coeur de son annonce.

- Ce soir, j'ai quelqu'un pour toi. Il ne résistera pas à la vente si tu parviens à lui conter une histoire d'exception.

Le trait mutin s'illumine à pouvoir tromper ce client de vantardise. Le coeur en joie d'être en présence d'un allié. Elle le sent, pour une fois, la soirée s'annonce plus amusante qu'éprouvante.

- Alors, partant ?

Le sourcil s'arque, la commissure toujours figée de son sourire. La surexcitation contenue de sortir de son train-train trop fade. Le mutin de façade, la poupée de chair aime articulée la justice quand ces hommes perdent leur notion de réel, persuadés d'être des dieux sur terre.

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Message Sujet: Re: aux oeuvres d'arts (sahel)   aux oeuvres d'arts (sahel) Empty Lun 18 Jan - 18:21


{ aux oeuvres d'arts }
☾ w/@serpentine girardi
Les coups de chiffons s’activent, les uns après les autres, ils subliment les courbes accentuées de ces sculptures de marbre. Matière noble au coeur froid, travaillée par les plus grands ; Rodin et Claudel en maîtres ultimes, Al Assad juste derrière, les tannant de ce talent insipide de reproducteur. Il dépoussière, souffle un coup sur ces merveilles créés de ses doigts pour enfin laisser le tablier pour le costume de simple artiste. Ce soir, il se doit d’honorer les affaires du Dark Mist. Famille où le sang ne dicte aucune règle, famille où le talent se veut roi. Leurs différences si nombreuses n’effraient pas et permettent un trafic des plus diversifiés. Maîtres de la dissimulation et de la contrefaçon, ils ne sont que des menteurs aux doigts divins. Arnaqueurs, artistes. Les termes se mêlent pour ne plus former que ce nom fragile de faussaire. Mais cet amour pour l’art semble bien au-delà des termes, davantage céleste que mortel.

De cette assurance exaltée, ses pas se tournent vers la salle d’exposition et entre les oeuvres, il défile, à la merci des critiques et des admirateurs. Bercé par leurs mots, ses phalanges s’enroulent autour d’une coupe de champagne avant que ses iris ne se posent sur l’une des oeuvres présentées. Il ne s’agit en aucun cas de l’une des siennes, la modestie bien trop décuplée pour pouvoir admirer l’une de ses propres oeuvres. Sur la toile, les couches se superposent, le rouge se mêlant au orange et le noir au rouge, presque un rappel des ténèbres, cet endroit redouté de tous. Ses pupilles déshabillent la toile, la pulpe de ses doigts les accompagnant, mimant chacun des coups de pinceaux, le temps d’un court instant. Et puis vint cette voix dont la chaleur et l’accent ne peuvent appartenir qu’à elle seule. Serpentine. Douce poupée aux envies flamboyantes. Bouffée d’air frais dans cette vie de secrets, de mystère qu’aucun d’eux ne peut échapper. De leurs deux accents aux connotations solaires, aux escapades d’ailleurs, ils forment ce duo exotique comme diraient les Américains. Ennemis, devraient-ils l’être ? De par leurs activités, probablement mais tout en a décidé autrement. « J’expose ici, je te rappelle… » lâcha-t-il au creux d’un murmure, aussi doux que cette brise d’été. Ses iris se posent sur elle, d’un regard indolent, à la lisière de la bienveillance. Exposition anodine, où il cache ses véritables intentions sous des sculptures stériles. C’est dans le fond, dans cette pièce à l’abri des regards curieux que tout se déroule, que le business prend place. C’est derrière qu’on croit acquérir du Rodin, du Giacometti. Simple faussaire dont l’attente insurmontable d’obtenir un chèque ne peut qu’égayer ce quotidien empli d’illégalité. « Tu es splendide, ce soir. » Et il se laisse aller, sa paume entrant en contact avec la sienne, un enfant se laissant embarquer dans des histoires bien trop grandes pour lui. « Tu sais ce qu’il aime ? L’émotionnel ou le grandiose ? » demanda-t-il d’une voix basse, ses lèvres presque cachées derrière son oreille. Bien sûr qu’il était partant. Il était bon pour raconter des histoires. Des histoires émotives, aux tendance familiales, de tradition et d’amour, parce qu’il les avait toutes vécues, ou presque. Il savait jouer sur la nostalgie d’une époque révolue et sur ces classiques qui nous font toujours sourire. Mais le grandiose, c’était autre chose. Quelque chose de plus matériel, il fallait de grandes oeuvres, de pièces maitresses et de la notoriété avant tout. Et à deux, ils savaient le faire. Elle, en séduisant ces hommes aux richesses infinies et lui en leur racontant des mensonges qui en devenaient presque sa propre réalité. « J’espère que tu l’as bien autour de ton petit doigt. Tu sais bien qu’avec ton aide, ce sera beaucoup plus facile. » Menteurs professionnels, arnaqueurs sans scrupule. Le coup d’état se préparait.

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Message Sujet: Re: aux oeuvres d'arts (sahel)   aux oeuvres d'arts (sahel) Empty Mer 27 Jan - 12:05



@sahel al assad
“ I will be king and you, you will be queen. Though nothing will drive them away. We can beat them, just for one day. We can be heroes, just for one day. ”


Les invités crépitent. La mélodie des sirènes, chimères des limbes, remplissent la salle de leurs faux rires et compliments. Pièce de théâtre en pudeur, chacun est finement attaché à son rôle, là où les apparences sont cruciales. Personne n'a le droit à l'erreur, au risque d'en payer le prix fort.

Les lèvres se bercent au serum d'or pour puiser son courage. Les années filent et les scènes sont les mêmes. Elle se fatigue de cette monotonie. Elle rêve d'ailleurs, elle rêve de plus grand. Ce grand encore jamais venu.

Un répit accordé quand ses iris s'accrochent sur la silhouette connue, elle ne peut s'empêcher de prendre le risque de le rejoindre. L'idée derrière la tête. Dans un puissant besoin d'adrénaline. De changer les variantes de ce train-train destructeur.

Dos à elle, contemplateur des ténèbres. Cette toile qui a aussi piqué son oeil au plus tôt. Un écho à cet enfer qu'ils ont choisi, elle préfère garder ses lèvres closes et ne pas énoncer sa pensée intime. De toute manière, à quoi cela servirait-il ? L'heure n'est pas à l'état d'âme mais bien à la fourberie.

La chaleur de leurs accents se rencontrent. Offrant aux invités environnants, le doux spectacle de leurs chants d'or. Les regards, elle les sent. Dans son dos jusqu'au cou. Capable de la faire frissonner tant la jalousie est acide. Mais elle ignore. La concentration pleine sur l'artiste du jour, celui qui expose. Détail d'importance qu'elle n'a pas su percevoir. Bien trop prisonnière de ses propres ténèbres.

- Je le savais.

L'orgueil enfantin vient couvrir ses traits et son oeil qui pétille. Plus dans la malice que dans la mauvaise foi. Elle le sait, Sahel n'est pas de l'ordre des susceptibles.

Dans la danse de leur écart, elle réceptionne le compliment dans leur mouvement. Sa tête se tourne à lui, faisant tourner son carré d'ébène, la surprise sur les traits. Je n'ai pas d'autres choix. La pensée qu'elle garde sous silence, préférant répondre par une politesse sincère.

- Mais c'est toi, la véritable beauté de la soirée.

Le temps n'est pas aux douceurs. Ils sont là pour frapper. Le plan exposé, Sahel se laisse embarquer, provoquant l'euphorie muette de Serpentine.

- Darren est agent immobilier, ce qu'il aime c'est le grandiose.

Elle se contient de sautiller par surexcitation. La bouche se tord dans une moue pour reprendre le contrôle de ses émotions. Étape cruciale pour parvenir à leur fin, sans éveiller les soupçons des autres requins.

- Je suis sûre de moi, et puis dans tous les cas, qu'est-ce qu'on a à perdre ?

Elle, elle n'a rien à perdre. Alors que lui, certainement bien plus qu'elle ne le pense. L'expression mutine persiste encore quelques secondes. Comme pour lui lancer un cap ou pas cap. Puis la femme revient. Le masque reprend sa place. L'expression plus froide. Plus hautaine. Ce rôle qu'elle est obligée de porter pour ne pas être percée, elle s'habille de son armure de nuit.

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Message Sujet: Re: aux oeuvres d'arts (sahel)   aux oeuvres d'arts (sahel) Empty Dim 21 Fév - 16:04


{ aux oeuvres d'arts }
☾ w/@serpentine girardi
Le Sempiternal, galerie entièrement menée par le Dark Mist et leur fourberie. Ils y exposent, tour à tour, prêt à tout pour cacher le trafic qui se cache au sous-sol. Les toiles défilent, les sculptures s’imposent comme de réelles pièces maitresses alors qu’il ne s’agit en réalité que de simples illusions. Et derrière toutes ces soirées organisées par Klimt, on savait parfaitement que le butin ne serait que jouissif. Ils allaient tous pouvoir toucher un petit pactole dès lors que les portes du Sempiternel se fermeraient. La magie de l’illusion et du savoir-faire régnait en ces lieux de désarroi et de chaos. Et pourtant, ils étaient là, hommes d’affaires, architectes, bobos new yorkais, leur coupe entre les doigts et l’argent au bout des lèvres, prêts à embrasser chaque oeuvre qui saurait toucher leur coeur.

Avec cet argent malhonnête, ce sont ses frères et soeurs qui pourraient rêver d’un ailleurs, d’un monde en couleur. Ils n’attendaient que lui, prêt à les accueillir dans cette ville qui ne saurait être qu’un cadeau à leurs yeux. Alors il était là, prêt à tout donner pour pouvoir empocher ces richesses fluctuantes de ces requins à la main de fer.

Elle n’était autre que ce joli diamant maudit que personne ne semble vouloir apprécier. Serpentine, une femme blessée qui savait joindre son coeur par tous les moyens. Sa douceur ne cessait de l’envahir et il aurait aimé la protéger de chaque homme qu’elle rencontrait. Simples clients qui ne pouvaient la voir tel qu’il la voyait, sous ces masques souriants et ces désirs éphémères. Un rictus vint égayer ses lèvres lorsqu’elle insinua savoir qu’il exposait. Rêveuse, elle l’était mais de l’orgueil, jamais. Du moins, à ses côtés mais il savait parfaitement que dans cette vie lugubre, il lui en faudrait pour survivre. « Va falloir que je sorte ma meilleure histoire, alors. J’ai peut être une pièce qui lui plairait en bas. » Ce sous-sol faisant office de caverne d’Ali Baba. Ils allaient devoir y descendre pour pouvoir lui montrer la plus belle pièce du moment. Les Trois Ombres. Cette oeuvre qui devait originairement tenir au dessus de la Porte des Enfers de Rodin. Il la maitrisait parfaitement, les moulages se faisant toujours de manière automatique, quoique, bien qu’un difficile par moment. Mais il savait que cette pièce faisait toujours son effet sur ceux qui n’y connaissaient pas toujours beaucoup en matière d’art. « Tu crois que Rodin lui plairait ? » Tout le monde aimait Rodin, même si la plupart de son travail avait été fait par Claudel, il n’en restait pas moins l’un des noms les plus connus au monde et souvent, c’est ça que les gens recherchaient. Un nom. Le nom qui résonnerait aux oreilles de leurs invités et qui saurait faire bonne impression.

Et ils s’approchent de lui. Cet homme qui leur servait d’appât. « Absolument rien. » lui susurra-t-il à l’oreille avant de faire apparaitre ce sourire qui ne servait qu’aux clients. Serpentine se transforma en cette femme d’affaires, en cette personne qui ne reflétait que la personnalité de l’homme à qui elle tenait le bras. « Alors Darren, que pensez-vous de l’exposition ? » demanda-t-il en attrapant une énième coupe de bulles sur un plateau afin de lui tendre. « J’ai entendu dire que vous aimiez les belles choses. » lâcha-t-il de cette voix qu’on ne lui reconnaissait à peine, ses iris se plantant sur son amie, bien peu futile dans son insinuation. Et il savait parfaitement que Serpentine jouerait son rôle à merveille, trouvant les mots parfaits pour qu’il lâche des zéros.

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