(wolfe) à coeur ouvert.

@wolfe burgessépiderme abimée. carcasse ecchymosé, amochée par les coups et la lutte acharnée que tu venais de mener. Tu n’avais pas été assez méfiante, pas assez parano, pourtant c’étaient des choses qui collaient à ta peau. Tu pensais plus qu’à une chose, le bien être du petit, oubliant que ta propre vie devait être une priorité comme avant, car sans toi, Pedro était perdu. Tu aurais dû songer à ça aussi Poupée tueuse. Comme une habitude, jamais d’accro et pourtant le jamais c’était transformé en une fois. Un contrat. Une preuve, mais tu avais que ce contrat était au plus rapide, une surprise inconnue à cette équation déjà bien programmé dans ta tête. Débattant et luttant, tu avais reçu comme donné. La seule pensée d’y rester auparavant ne te laissait aucune douleur, te disant juste que c’était la mission, toi reine de la mort. Mais la vie avait touché tes organes, tu avais rencontré la perle, cette chance unique de laisser ton myocarde se mouvoir d’amour, un amour innocent et troublant, pour ce petit. Il avait comme creusé une tombe au-dessus de ton squelette, Pedro. Son sourire gravé sur le tissu de ton myocarde, comme inoubliable, celui qui faisait vibrer, qui réchauffait ton être complétement inerte et sans vie depuis des années. Tu étais qu’un robot automatique, profitant de la vie, certes, mais ne laissant jamais les émotions capturer les battements de ton cœur. Tu étais différente, risquant tout pour si peu, pour lui. Amoureuse d’un être qui ne te donnerait jamais l’amour charnel après lequel tu courais auparavant, il n’était qu’un petit être sans défense, et sans son cœur, le rythme du tien était indisponible. Ton cœur incapable d’être sans émotion, ton rythme absent sans le sien, il était devenu l’essentielle d’une vie que tu pensais déjà parfaite, qu’une apparence, qu’un mirage qu’on t’avait imposé. L’épiderme saignant, tu ressentais des picotements plus qu’une douleur, pas les premiers et sans doute pas les derniers que tu subiras. Depuis que tu étais gamine, t’avais été dressée, blessée et battue pour devenir un être sanguinaire, plus redouté que ces êtres aux dents pointues. Une tueuse, sans cœur, incapable d’éprouver des remords ou quelconque ressentiment qui te laisserait dans le mal. Dur comme l’asphalte, mais le temps avant crée des bosses, explosant quand tes opales noisettes dévorèrent à la pleine lune son être. Somnolent dans le uber, tu essayes d’être discrète sur tes blessures, mais les opales du conducteur et ses demandes incessantes sur ton bien être et ta santé, te faisait sentir, qu’il pensait que tu n’étais qu’une âme féminine de plus à avoir subi les coups d’un homme sans pouvoir se défendre, pourtant derrière toi, tu y avais laissé une carcasse de plus, se vidant de son or pourpre. L’adresse à laquelle il te déposait, tu ne la connaissais pas, première fois que tu y mettais les pieds, premières fois que tu songeais à y aller, blessée, mais tu n'avais qu’une idée, retrouver Pedro et sans doute comprendre. Tu avais compris très vite où il était, qui l’avait recueilli, c’était simple comme respirer. Te glissant sur l’échelle de secours, tu essayais ne de pas tomber dû à la douleur. Cognant à la fenêtre du salon, où tes opales pouvaient observer le jeune homme endormi dans le canapé. « Oh, réveille-toi ! » que tu criais le plus discrètement possible pour ne pas réveiller le quartier tout en cognant un peu plus contre la fenêtre pour réveiller le brun.

Le ressort du canapé qui entre dans son dos, ce n’est pas confortable du tout mais depuis quelques jours maintenant que c’est devenu son endormit pour dormir il commence à s’y habituer. Petit appartement, qu’une chambre mais assez grand appartement pour qu’il s’y sente bien lorsqu’il est seul. Wolfe ne s’était jamais rendu compte à quel point il n’était pas adapté à recevoir des gens jusqu’à aujourd’hui. Il en avait fait dormir des convives sur son canapé mais jamais lui. On ne lui avait jamais dit à quel point son canapé était à jeter, surement en cadeau de remerciement de son hospitalité. Mais là, il ne pouvait pas faire dormir son invité dans le salon, il lui avait donné sa chambre. Des jours qu’il héberge Pedro alors que ce n’est pas à lui de le faire. Des jours qu’il devrait avertir les flics ou les services sociaux mais qu’il n’en fait qu’à sa tête. A vrai dire il espérait au fond gagner des points auprès de Elzay. Il s’était inquiété en ne la voyant pas revenir chercher le petit à la fin de la journée, il avait attendu des heures avec le petit puis il avait finalement ramené le gamin chez lui. Elle ne trainait plus dans ses coins habituels, les coins où il l’avait si souvent l’habitude de la suivre même si pour lui ça n’a rien de creepy. Il s’inquiète bien sur, mais pas au point d’en avertir qui que ce soit. Il ne connait pas ses proches si ce n’est Pedro alors les seules personnes à qui il aurait pu en parler étaient les autorités et il avait peur de perdre ses chances avec la belle s’il le faisait. Il s’est donné quelques jours avant de faire plus. Tout ce qu’il fait actuellement c’est s’occuper de Pedro, comme si c’était normal d’héberger un gamin qu’on connait à peine. Wolfe ne se rend même pas compte à quel point cette situation peut être étrange. Quoi qu’il en soit il était tranquillement en train de dormir lorsqu’il entendit du bruit, au préalable ça eu l’effet de le réveiller quelque peu, le faisant tourner dans son sommeil. C’est en entendant une phrase concrète qu’il se réveilla d’autant plus, ouvrant les yeux il regarde en direction de sa fenêtre d’où provenait le bruit. Dans le coaltar il pensait que c’était un chat du quartier, il ne s’attendait pas à voir quelqu’un derrière sa fenêtre. Wolfe eut un moment de recule, serrant les poings avant de se rendre compte de la situation. Elzay ? Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Le temps de se réveiller quelques secondes il oublie presque la présence de Pedro dans la chambre voisine sans doute en train de dormir comme un loir. « Elzay ? » Il se lève, habillé d’un simple caleçon pour aller lui ouvrir. « Qu’est-ce que tu fais… » Wolfe fronce les sourcils, le plus important ce n’est pas ce qu’elle fait là mais plutôt de savoir ce qu’elle a. « Qu’est-ce que tu as ? » elle est clairement en mauvais état. Des tas de questions lui trottent dans la tête, ce qu’elle fait là n’en est qu’une seule parmi tant d’autres comme savoir où est-ce qu’elle était ces derniers jours au point de ne pas venir chercher Pedro. Il n’a pas besoin de l’inviter à entrer qu’elle le fait d’elle-même.

@ELZAY DELENIKAS