i give you the night - opaquila

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{ i give you the night }
crédit/ tumblr✧ w/@opale millstone

Soupir d’une vie, souffle de la vie. Comme si le monde les persécutait plus que de raison. Et l’aigle ne le supportait plus, surtout quand tout touchait son opale, sa sœur, en plus d’elle. ce n’était pas un cas isolé, c’était l’éternelle perpétuité d’une vie qui les repoussait constamment. C’était ce besoin de disparaître dans les bras de ta sœur, comme de disparaître dans les tiens. C’était comme si tout ne demeurait qu’éternel obstacle, et que vous aviez besoin de la chaleur d’une famille, de la seule famille qui comptait. et elle était donc là, un sourire dans le noir, accueillant sa belle avec un plaisir infini, et une peur infime que ce ne soit pas qu’une simple visite, que ce soit aussi l’appel à l’aide habituel. je te rejoins, va t’allonger... un sourire rassurant, tu ne pouvais pas la laisser seule. C’était impossible. Quand opale venait, tu ne voulais qu une seule chose, te blottir contre elle, et lui donner tout l’amour que tu avais. et ce soir c’etait l’un de ces soirs. L’un de ces soirs durant lesquels elle ne pensait qu’à sa sœur, qu’à lui donner de l’affection, qu’à être là pour elle. lorsqu’elle était arrivée devant chez toi, tu n’avais pas su dire si elle avait besoin de toi, ou si elle était juste passée à l’improviste pour alimenter cette tendresse qui existait entre vous. Tu n’avais pas su dire si c’était un besoin ponctuel ou éternel. mais dans tous les cas, elle était là. Toujours. Surtout depuis la dernière fois, depuis qu’elle avait su que sa chère et tendre avait été agressée. Depuis que son monde s’était écroulé. Parce qu’elle était son monde, son univers tout entier. Parce que l’aigle n’aimait réellement que deux personnes dans sa vie, l’amour qui avait frappé, et sa sœur de coeur. et que tu ne pouvais imaginer sourire quand l’une de ces deux personnes avait mal. Parce que tu ne pouvais plus respirer quand on s’en prenait à la perle qui avait su t’aimer dès le départ, cette femme que tu avais trouvée, que tu avais aimée, que tu aimais toujours. Cette famille que tu avais choisie, cette famille dont le sang était différent, mais qui restait la seule et l’unique. C’était ta sœur, tout simplement. pour toujours.
Et alors que l’aigle terminait de se brosser les dents, elle vint doucement rejoindre opale dans son lit, se glissant sous la couette pour se blottir contre elle, sentir sa chaleur contre son corps, sentir son amour se déverser par ses yeux, couler contre elle. voilà... dit-elle doucement. alors... ma belle... raconte moi... comment ça va ? Depuis... depuis... ce que tu m’as racontée la dernière fois. elle avait tellement peur. Tellement peur pour la seule personne de sa vie qui comptait comme une famille.
Elle avait tellement peur.
Pour elle.

kiss me hard before you go, summertime sadness, i just wanted you to know that baby you're the best. -- @aquila mckenzie

Les nuages toujours présents, au-dessus de sa tête. Comme un mauvais pressentiment, comme cet orage qui gronde, qui s’abat éternellement sur elle, sur sa vie. Les nuages toujours présents, mais quelque chose de différent, néanmoins. Cette petite éclaircie du nom d’Aquila. Sa sœur, qu’elle retrouve, réellement, depuis l’autre soir. Depuis l’agression. Une sensation qui lui réchauffe le cœur, un événement traumatisant qui lui ouvre les yeux sur la réalité. T’es lucide, Opale. Pour une fois dans ta vie, t’es lucide. Tu réalises que, malgré toutes les horreurs affrontées ensemble, vous vous aimez. Plus que tout. Vous vous aimez et cet amour est bien plus fort que les mauvais souvenirs, bien plus forts que les douleurs d’autrefois. Ce qu’elle refusait de comprendre, avant. Persuadée que son Aquila avait déjà bien mieux à faire, bien plus à gérer que ses problèmes à elle aussi. Mais elles sont deux, envers et contre tout, elles sont deux. Et c’est naturellement qu’elle se retrouve à errer devant chez la brune, en pleine nuit. Le courage manquant pour rester seule, pour affronter une autre nuit en solitaire. L’envie manquante pour partir en chasse, ramener la compagnie d’une nuit. D’autant plus depuis que t’as recroisé celle que t’imaginais être la femme de ta vie, Opale. Depuis que t’as revu Anya, que t’as entendu ses excuses, encore et encore. Depuis que tu t’es souvenue ce que ça faisait, d’être heureuse, réellement heureuse. La seule fois dans ta vie où tu l’as réellement été. Les souvenirs qui se bousculent, trop intensément, et seuls les bras d’Aquila semblent pouvoir l’apaiser. Elle en est persuadée. Sous le clair de la nuit, sous le sombre des étoiles, elle se tient là, devant la bâtisse. Elle se tient là, et en une seconde seulement, devant son Aquila. Hochement de tête, abdiquer, rejoindre le lit parce qu’elle n’est bonne à rien d’autre. Pas dans cet état. Pas dans cette phase. Parce que t’as la maladie au bord des lèvres, Opale. Parce que t’as la maladie toujours prête à t’enfoncer, à te tirer un peu plus vers l’obscurité. Et la lumière, sa sœur, qui se glisse naturellement contre elle. Qui vient attraper un peu de son poids, un brin de fardeau. ça va. Mutique. Le plus grand des silences, mais le vacarme dans son esprit. Toujours ces mêmes retentissements, toujours ces mêmes grondements. Et toi ? L’essentiel qui ne s’oublie pas, l’essentiel juste à ses côtés, l’essentiel devant elle, Aquila.

(c) calaveras.

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Son cœur, il était divisé, il était deux. Double. Parce qu’il y avait, d’un côté, la femme qu’elle imaginait être celle de sa vie, bien que rien ne se soit jamais passé, rien de plus que cette belle relation, et la femme qu’elle savait être sa seule vraie famille, celle qui avait été là quand il fallait, qui ne l’avait jamais lâchée. Son cœur, il était divisé, et l’une des parties allait à meg, quand l’autre allait à opale. Son opale. Belle opale, qui ne méritait que le meilleur. et tu étais toujours tellement heureuse de la voir, aquila. Tellement. Tu avais toujours ce petit sourire, cette petite chaleur grandissante dans ta poitrine. Mais tu avais aussi toujours peur. toujours peur pour elle, parce qu’elle était trop bien pour ce monde, ton opale, et qu’elle ne le voyait pas, ni n’arrivait à réellement s’intégrer, finalement. alors lorsque sa sœur de cœur, d’âme, sa seule famille, s’était présentée devant chez elle, ce fut d’un naturel, d’une évidence. C’était la nuit, le soir, bien après l’heure du repas, comme si son opale cherchait seulement à retrouver ses bras pour ne plus avoir à souffrir, ou à être seule. tu ne l’acceptais pas. tu ne voulais pas qu’elle soit seule, sauf si c’était entièrement de son bon vouloir. Tu ne voulais pas qu’elle soit mal non plus. tu ne voulait que le meilleur pour elle, et le meilleur, ce n’était pas toi. mais si tu pouvais lui apporter un peu de réconfort… alors, une fois dans le lit, blottie contre elle, elle laissa ses mains se glisser entre le matelas et son petit corps, pour pouvoir la garder dans ses bras, la serrer, tout contre elle. son souffle assez proche pour faire s’envoler toutes les mauvaises ondes, ses bras qui la gardaient, étouffaient toutes les mauvaises pensées. Et son front, collé au sien, pour lui faire partager de doux, tendres, merveilleux moments.
Et alors qu’elle l’entendait lui répondre que cela allait, le regard d’aquila se fit plus profond. et… sans mentir ? parce qu’elle était là pour elle. qu’elle était sans doute bien la seule personne avec qui rien n’avait jamais été un secret. tu lui avais toujours tout dit, elle t’avait toujours tout dit. vous étiez de vraies sœurs, malgré le sang. et elle ne voulait pas que sa belle se retienne de parler, si cela pouvait lui faire du bien. elle ne voulait pas que sa belle se retienne de parler pour elle, surtout. parce que tu pouvais tout encaisser. cependant, elle ne pouvait pas non plus ignorer la question retour de sa belle, et ne put que lui dire doucement ça va. avant de rire doucement tu vois comme c’est difficile ? je veux que tu sois bien, mon opale… dis moi tout… je veux être là pour toi. je le serai toujours… et puis, il n’y a que nous, là, sous la couette… dans cet appartement. Et les murs, ici, n’ont pas d’oreille… fais moi confiance… elle ne supportait pas de savoir sa sœur mal. Elle ne supportait pas ce qu’il lui était arrivé, l’agression… elle ne supportait pas le mal que l’on infligeait à opale.
Et quoiqu’il se passe, elle serait là.

kiss me hard before you go, summertime sadness, i just wanted you to know that baby you're the best. -- @aquila mckenzie

une bulle de bien-être, de douceur, de bienveillance. une bulle que lui offre aquila, avec cet amour inépuisable que semble être le sien. elle ne se sent pas mieux, opale, mais au moins elle se sent aimée. elle ne se sent pas mieux, mais en sécurité. comme toujours. comme lorsqu’elles étaient plus jeunes et que le monde leur faisait peur. comme lorsqu’elles se promettaient de rester ensemble pour pouvoir tout affronter. des promesses d’une sincérité d’or, et pourtant, opale n’a pas toujours su les respecter. elle s’est parfois éloignée d’aquila. elle s’est parfois volontairement retirée. la maladie en grande partie responsable, mais la peur, aussi. la peur de revivre encore et encore toutes ces années de galères en foyers. toutes ces familles d’accueil plus horribles les unes que les autres. la peur qu’aquila ne soit que le rappel constant d’une vie de misère. mais aujourd’hui, tu réalises combien tu avais tort, opale. l’agression a su te prouver qu’elle était ta vraie famille. qu’elle était la seule famille qu’il te restait. une famille essentielle à sa vie. aquila est essentielle à sa vie. elle est son pilier, et quoi qu’il advienne, la gymnaste sait qu’elles pourront toujours compter l’une sur l’autre. en témoigne l’accueil que lui réserve la belle, ce soir. un accueil dans son lit, dans ses bras, pour épancher ses peines. pour épancher ses maux. esquissant un très faible sourire aux paroles d’aquila, elle réalise qu’elle ne pourra pas lui mentir. elle prend conscience que sa sœur sait lire en elle, depuis toujours. qu’elle sait voir au-delà de de l’apparence brisée. je me sens mal. qu’elle lâche, simplement, comme une fatalité. comme un aveu, une confirmation aux dires d’aquila. mais tu ne sais quoi dire de plus, opale. parce que ça arrive, parfois. parce qu’un jour tu te sens bien, et que le lendemain tu te sens mal. parce que tout est toujours si précaire, si instable, avec toi. mais je ne sais pas pourquoi… parce qu’il suffit d’un rien, pour la faire basculer. parce qu’il suffit d’un rien, pour la faire définitivement plonger. et sa vie est bien plus dure, en ce moment. bien plus dure, depuis l’agression.

(c) calaveras.

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crédit/ tumblr✧ w/@opale millstone

Avec elle. pour elle. à jamais. une promesse qui remontait loin en arrière, qui revenait dans le temps, qui épousait leur passé commun. Une promesse qu’elles s’étaient faites, celle de toujours être là pour l’autre, celle de toujours aimer l’autre. ce n’était pas si difficile à tenir, parce que malgré la distance, parfois, malgré les années, tu ne pouvais que l’aimer, toujours plus. qu’être là pour elle, quand elle en avait besoin. c’était aussi évident que de respirer. Elle aimait sa sœur, elle ne voulait que son bien être, que son bonheur. elle ne voulait que la voir sourire, éponger ses larmes quand elle pleurait… elle était son joyau, celle qui avait toujours été là, depuis le tout début… alors la savoir mal… c’était horrible, comme un coup de couteau en plein cœur. parce que tu la connaissais bien, ton opale. Et tu savais… tu savais que tout pouvait basculer avec un rien, tu savais qu’elle était sensible, beaucoup trop pour ce monde dévastateur. et elle voulait comprendre, elle voulait aider. elle voulait être ce rien qui ferait tout rebasculer, qui aiderait sa belle à se rétablir, rétablir son cœur, ou son âme, ce qui n’allait pas, ce qui n’allait plus.
Et dans ses bras, elle ne pouvait lui apporter que chaleur. elle voulait pourtant faire plus. elle voulait avoir le pouvoir de tout réparer, de la guérir de tous ses maux.
Si seulement…
oh… mon opale… glissa-t-elle doucement, tout en venant caresser son visage, sa joue, tendrement. tu veux que l’on trouve pourquoi ? ou tu veux chasser les mauvaises pensées ? elle colla doucement son front au sien, tout en la serrant davantage dans ses bras. elles n’étaient qu’une, en cet instant. Qu’une. Une âme pour deux êtres, qui ne voulaient que le bonheur de l’autre ! et la savoir mal, cela te déchirait… surtout que tu ne savais pas si c’était le cœur, si c’était l’esprit, si c’était la maladie, si c’était autre chose… tu ne savais pas si elle était retombée sur son ex, ou si elle s’était retrouvée en pleine crise… et elle ne voulait pas la brusquer. Jamais. elle ne voulait pas la forcer à parler, si elle ne voulait pas. elle ne voulait pas qu’elle lui mente, mais jamais elle ne la forcerait… je suis là… d’accord ? dit-elle doucement, avant de venir prendre la main d’opale, la serrant doucement. on peut parler de ce que tu veux. Tu choisis… moi, je veux t’aider, d’accord ? toujours. c’était comme une évidence. Elle était ta famille, tu étais la sienne. et entre sœurs de cœur, il ne pouvait y avoir qu’un amour inconsidérable.