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 parallel lines / soledad

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Message Sujet: parallel lines / soledad   parallel lines / soledad Empty Jeu 24 Déc - 18:57

parallel lines, soledad & ezekiel - - - one of the biggest mistakes you can make is to drift away from someone you once had the time of your life with. [@soledad bello]

// DECEMBER 2020

les rues du queens semblent s'ouvrir comme un tapis rouge sous tes pas traînants, tes pas pressants. comme si tu courrais après quelque chose, après quelqu'un, après ta vie qui t'échappe. tu te prends des murs mais tu te relèves ez, jamais vraiment vaincu, jamais vraiment à terre. tu te rends pas compte de ta situation, de la chute de dix étages opérée. t'as la dent dure, le sarcasme aisé et le dédain dégainé. tu te moques de ceux qui t'entourent, ils ne sont pour toi qu'une poussière dans l'univers. pourtant, c'est toi qui est désormais à la porte de chez toi. c'est toi le vilain petit canard, l'héritier déchu. ceci expliquant cela, tu déambules dans les quartiers qui n'ont jamais été les tiens. tu marches sur les plates-bandes de ceux qui ne sont pas de ton monde, de ceux que tu vomis. tu erres comme une âme en peine, même si tu n'y ressembles pas en dedans. autour de toi, tout fait écho à une nouveauté avec laquelle tu te vois obligé de flirter. même si t'es intimement convaincu que cette descente ne sera qu'une passade. un mauvais moment à passer avant de reprendre place sur ton trône. parce que t'es fermement décidé à conserver ton titre que personne n'honorera mieux que toi. rejeton sûr de tes attributs, t'es incapable de douter tant tu crois en toi.
t'es ce fantôme trop longtemps disparu d'un endroit et qui y revient la queue entre les jambes. pas loin de chercher à connaître enfin ce qui t'as toujours fait défaut. tu fais tâche au milieu de ces ruelles, mais t'as rien à t'offrir de mieux ez. tes obligations ne sont plus qu'un lointain souvenir. ta carte gold, une relique d'une époque révolue. tu peux même plus te payer les héritières les plus en vue de la côte. c'est sans surprise ce qui te manque le plus wyndham. la facilité avec laquelle tu les mettais à genou devant toi. pour quelques billets, à l'aide de quelques sourires et de quelques regards allumeurs. elles étaient toutes proies faciles sous tes griffes de prédateur. mais t'apprends pas de tes erreurs parce que tu les vénères encore, tu tombes encore pour elles. même si l'une d'entre elles fut coupable de ta chute. viendra un jour où elles t'auront toutes à l'usure, où elles viendront se succéder pour cracher sur ta tombe. la profaner pour te faire payer de t'être joué d'elles.
tu croises des sans-abri qui t'apostrophent. et même si tu leur ressembles étrangement aujourd'hui, tu leur ris à la gueule. enfant de salop. pire encore, tu secoues la tête de mépris. si l'un d'eux s'étaient senti pris d'une fulgurante monté d'adrénaline, il aurait pu te sauter à la gorge et amocher tes traits parfaits, ta marque de fabrique. et alors que tu t'éloignes des péquenauds, c'est une autre figure d'antan que tu percutes de tes iris sombres. princesa is in town ! le vocabulaire te manque pour t'adresser à elle dans le verbe qu'elle affectionne. la langue est mielleuse, les pupilles contentées. tu ne sais plus pourquoi elle t'a échappé cette diva-là. ou peut-être que t'as plus envie de te souvenir. hier n'est jamais si loin. est-ce que tu t'es refaite ou t'es toujours à la rue ? t'es dans l'exagération parce qu'elle n'était jamais tombé aussi bas que toi sole. mais sa présence dans ces rues maussades était porteuse d'un bon nombre de questions.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: parallel lines / soledad   parallel lines / soledad Empty Dim 27 Déc - 23:43


one of the biggest mistakes you can make is to drift away from someone you once had the time of your life with. -- @ezekiel wyndham

les jambes élancées, les pas maîtrisés, comme l’oiseau enfin envolé, comme la reine enfin sur le trône. le vent hivernal venant claquer contre ses joues au doux goût de délivrance. elle dirige seule, elle décide seule, les liens coupés avec son passé. elle ne ressent plus ni la colère, ni la frustration, ni la honte. l’apathie s’envole peu à peu au profit d’une extase infinie. plus épanouie qu’elle ne l’a jamais été depuis ces trois dernières années. depuis qu’elle s’est réinventée, ici, à new-york. soledad, héritière d’Espagne devenue vitrine new-yorkaise. vitrine de l’escorting, vitrine du casino, endroit où les billets coulent à flot. mais l’argent, tu connais, sole, et ce n’est pas ce qui t’attires. non, toi t’aimes la perdition que tu trouves là-bas. t’aimes ce goût du risque, que tu ressens depuis trois mois.
les vrais instincts de plus en plus révélés, le naturel qui prend le pas sur toutes ces années asphyxiées, elle est méconnaissable, mais ici personne ne la connait. personne ne sait d’où elle vient, ni qui elle est. et même les allures gracieuses de princesses ne sont pas capables de mettre qui que ce soit sur la voit, tant son univers est à l’opposé du monde qu’est le sien. personne. sauf lui. lui, il sait. lui, il ne sait pas ce qu’elle a fait, mais il sait d’où elle vient. ezekiel, sa voix qui retentit comme un souvenir d’antan, comme de bons moments passés alors que tu venais d’arriver. les folies nocturnes partagées, quand il était bien mieux qu’un guide touristique, bien plus important aussi. si bien que, quand l’argent a commencé à manquer, c’est vers lui que tu t’es tourné. parce qu’à sa façon, il a toujours tout fait pour l’aider, ez’. comme si la connexion était établie entre deux âmes décrépies. princesa, toujours le beau compliment, toi. qu’elle rétorque, sourire aux lèvres, un brin taquine. ils se sont fréquentés quelques mois il y a si longtemps et la brune ne garde aucune rancœur, aucune colère, envers lui. les chemins se sont tout bonnement séparés. dis-moi, j’ai l’air d’être à la rue ? qu’elle demande, quand son apparence laisse entrevoir que la situation est meilleure. parce que l’escorting paye bien, parce que tu ne manques plus de rien, si ce n’est de ton âme qui s’envole peu à peu, sole.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: parallel lines / soledad   parallel lines / soledad Empty Lun 28 Déc - 12:50

parallel lines, soledad & ezekiel - - - one of the biggest mistakes you can make is to drift away from someone you once had the time of your life with. [@soledad bello]

// DECEMBER 2020

d'enfants des rues, tu passes à la princesse couronnée. tu quittes sans peine les visages abîmés pour détailler celui de la poupée aux traits si finement dessinés. celle qui ne devrait être réelle que dans les contes de fées. ou partout ailleurs ez, mais sûrement pas sur ta route nouvellement empruntée. plus depuis que tu côtoyais les bas-fonds à ta manière, toi aussi. tu maudis ceux qui devraient être tes amis aujourd'hui. et sole à l'horizon, c'est comme une bénédiction. un signe tout droit venu de quelque part, peut-être une porte de sortie à ta chute. tu l'avais connu altière, avant de la récupérer dans la poussière. tu semblais tout connaître d'elle quand elle ne saisissait qu'un demi-toi. quand elle n'avait eu droit qu'à la version cinq étoiles de l'héritier qui n'en était plus un. par chance, c'était bien la seule que tu souhaitais lui faire entrevoir. tu détesterais qu'elle te regarde différemment, pas après ce que vous aviez partagé. la princesse faisant figure de parenthèse enchantée dans ton quart de siècle. te rappelant sûrement tes plus beaux souvenirs. les plus intenses, les plus fous, ceux que l'on ne regrette jamais parce qu'on les a étreint jusqu'au bout. mais la vie est une chienne et elle éloigne sans mal les beaux destins qui auraient pu s'unir pour le meilleur et pour le pire. elle aurait pu être tellement plus sole. sauf qu'on t'avait doté d'un appétit vorace pour la gente féminine, sombre héritier. pour les sensuelles créatures que tu aimais déshabiller de ton regard avide. et quand ton corps en avait frôlé un autre, t'avais signé ton arrêt de mort. pas si fort, simplement la fuite de ta dulcinée. quand tu revois la perfection de ses traits devant toi, t'es pas loin de t'en vouloir pour ta faiblesse. et même si les circonstances ne s'y prêtent pas, et même si t'auras à retenir ce qu'il est advenu de toi, tu n'accepteras pas de regarder le papillon s'envoler pour la seconde fois. précieusement, tu la garderas. comme le dernier accessoire de luxe qu'il te resterait.
tu choisis divinement bien tes mots, t'as appris l'art de parler aux femmes pour servir tes intérêts. toujours. parce que tes désirs avaient un coût. en ce qui la concerne pourtant, t'en es pas moins sincère. persuadé que le langage emprunté ne lui rendait pas justice. princesa, toujours le beau compliment, toi. haussement d'épaules à sa réplique. c'est avec ça que t'as craqué. les bons filons qui ne disparaissent jamais bien loin du prince talentueusement modelé. t'as le sourire charmeur esquissé exactement de la bonne manière, exactement au bon moment. puisque ton image est un produit qui se travaille, chaque minute de chaque jour. dis-moi, j'ai l'air d'être à la rue ? tu ne te fais pas prier pour l'observer de plus près. pour tenter de deviner ce qu'elle dissimule sous sa plastique de rêve. et avant de reprendre, tu déposes un baiser, venant flirter avec le coin de ses lèvres. t'as l'air bien. aurait-tu retrouvé ton titre de princesse héritière ? celui que t'as fuit parce qu'il te pesait, quand toi, tu vendrais père et mère pour récupérer celui qu'on t'avait arraché. alors explique-moi ce que tu fais dans ces quartiers. t'es venu chercher le grand frisson ? il n'y a rien dont on peut déposséder ses ruelles vides. rien n'ayant un attrait certain. elle était le seul joyau dont le goudron pouvait bien se vanter en ce début de soirée.
(c) calaveras.
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