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 avant toi. (ambroise)

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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) - Page 2 Empty Mer 16 Déc - 23:08


☾ ☾ ☾
{ avant toi }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ambroise Marshall
Il est, sa plus belle surprise,
ce cadeau sublime,
cette chance qu’elle n’imaginait pas avoir dans sa vie,

Il est, sa plus belle évidence,
les sentiments en osmose,
l’alchimie constante.

Elle ne pourrait pas décrire précisément toute la force des sentiments qu’elle éprouve pour lui. Car il est à la fois l’amour de sa vie et son meilleur ami. Il est, cette passion inespérée à laquelle elle ne voulait plus croire. Mais, aussi, cet ange gardien venu lui donner de l’espoir. Meilleur ami et amour d’une vie, tout à la fois. Il est tout cela, Ambroise, c’est certainement pour cette raison qu’elle est juste incapable d’imaginer à nouveau sa vie sans lui. La première fois, c’était douloureux, tortueux. Maintenant, ce serait insupportable. Invivable.
Insurmontable.
Mais l’âme écorchée ne veut pas penser au pire, surtout pas en ce jour festif. Surtout pas en le voyant, lui, si heureux, si réjoui. Même si son petit ingrédient magique n’est pas pour rien dans cette joie de vivre excessive. Le sourire amusé sur les lèvres en le voyant admettre sa défaite, elle dévore son médecin de ses prunelles, sans tarder à le rejoindre. « Bien, je reste vers toi. Si tu veux, je peux même venir sur toi. » elle lui sourit, joueuse, mais se laisse poser sagement tout près de lui. Elle se demande bien ce qui peut traverser son esprit. Si les envies vengeresses sont déjà en train de s’immiscer en lui, ou si elle peut espérer un petit temps de répit. Mais il la coupe vite dans ses hypothèses en venant lui faire cette déclaration qui paraît totalement naturelle. Pourtant, ces mots-là, ils ne sont pas anodins. Ambroise, il en a dit des forts, des extrêmes. Il s’agissait d’instants solennels, des moments intenses qui les submergent. Là… là, c’est différent. C’est juste de l’amour. De l’amour évident. De l’amour sans raison mais tout en déraison.

Et si tu savais, toi,
tout ce que je ferais pour toi,
tout ce que je suis folle de toi,
tout ce que j’ai besoin de toi.


La ténébreuse est touchée, plus qu’elle ne le voudrait. Elle est même intimidée par une telle déclaration d’amour, elle qui n’en a toujours que trop peu reçu. Mais l’embarras qu’elle éprouverait avec un autre devient futile aux côtés de l’homme de sa vie. Car c’est ce qu’il est, lui aussi. L’amour d’une vie. « Et toi, tu ne sais pas comme je t’aime… » un murmure, presque une caresse dans sa voix à peine audible. Elle approche son visage du sien pour déposer un baiser contre sa joue. Mais Ambroise, tout possédé qu’il est par elle, est aussi submergé par la came qu’elle lui a fait avaler. Et, d’un instant à l’autre, il peut dériver le sujet. Pour un autre, un qu’il n’a jamais abordé. Important en vérité, mais…
comment pourrait-elle répondre à une telle question ?
Comment pourrait-elle le faire alors que sa conscience semble en suspension ?
Un petit sourire en coin, quoique déboussolé, apparaît sur le visage de l’ancienne croqueuse de diamants. Elle joue fébrilement avec le bâtonnet cancérigène gentiment tendu par Ambroise qui semble avoir oublié son interdiction farouche de fumer à l’intérieur. Mais… il lui faudra bien cela pour une telle conversation. « Crois-le ou non mais j’ai déjà bossé dans une librairie ! » et c’était horrible. Non seulement parce que c’est un métier bien plus épuisant que le laissent croire les jolis films de Noël mensongers (bien qu’elle n’ait pas fichu grand-chose de son côté : c’était éreintant, déjà, rien qu’à observer), mais aussi parce qu’elle s’est sentie complètement… inutile dans un tel endroit. Elle se sentait idiote, Ella, auprès des clients qui en savaient bien plus qu’elle sur tous ces livres qu’elle n’a jamais pris la peine de lire. Non, vraiment, horrible. Comme beaucoup trop de métiers qu’elle a accumulés, avant de s’orienter vers une voie bien plus facile à appréhender… plus immorale, aussi. « En fait, j’ai fait plein de petits boulots pendant un moment… sauf que je tenais une semaine grand max à chaque fois. » elle affiche une petite moue grimaçante avant d’apporter la cancéreuse entre ses lippes. Elle ne sait pas si elle devrait lui dire une chose pareille maintenant alors qu’il risque de l’oublier. Peut-être même de l’évacuer la seconde d’après. Ou peut-être que c’est mieux, au fond, s’il oublie ce petit passage de la vie de sa dulcinée. « J’crois pas que t’aies envie de savoir les détails. » Ou c’est elle qui a trop peur de lui dire. Trop peur de l’image qu’elle pourrait avoir auprès de celui qui affirmait, quelques minutes plus tôt, comme elle est l’amour de sa vie.

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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) - Page 2 Empty Sam 19 Déc - 19:40

En elle, il avait une foi infinie. Il s’était souvent dit, et il en avait la certitude à présent, qu’elle s’interdisait de rêver grand et fort. C’était quelque chose qu’il lui semblait indispensable pourtant, dans l’apprentissage de la vie. On lui avait imposé de louper pas mal de coches. Elle s’était débrouillée, c’était une guerrière, c’était une battante, Ella. Une hargneuse, quoi qu’elle dise, quoi qu’elle pense, ça se voyait dans ses yeux. On ne la piétinait pas si facilement. Et dans tout cela, dans le combat, elle avait laissé tomber confiance en elle. Il s’était souvent demandé aussi, si tout au fond du gouffre de sentiments et d’événements vécus, la colère n’avait pas terni le reflet qu’elle percevait d’elle-même. Pas facile, d’à la fois avoir sans cesse les poings serrés, et d’à la fois laisser de la place pour un peu d’amour et d’estime de soi. Pas facile, de savoir tout ce qu’elle était belle, mais belle à l’intérieur aussi et surtout, brillante et inspirante. Elle n’avait pas la moindre idée de tout ce qu’elle avait apporté à Ambroise – des couleurs qu’elle mettait dans son existence. De lui faire réaliser que s’il pensait connaitre un paquet de choses, il avait failli passer à côté de l’essentiel. C’était absolument époustouflant que d’aimer à en avoir l’impression que le cœur allait se décrocher de la poitrine... Et pourtant, il est vrai qu’il ne lui facilitait pas toujours les choses. Il réfléchissait beaucoup, faux idéaliste, plutôt avait-il la fâcheuse tendance à avancer d’un pas pour reculer l’instant d’après parce qu’il se serait trop creusé les méninges. C’était en train de changer : elle le poussait dans des retranchements qu’il était plus que temps qu’il apprenne à découvrir, elle lui donnait un courage quasi-romanesque qu’il n’aurait pas imaginé. Elle aussi, évoluait. Ils ne se métamorphosaient pas, c’était différent : ils se retrouvaient. Se complétaient. S’amélioraient. Son Ella, toute de rage et de force et de fragilité à la fois quand il l’avait retrouvée, s’illuminait. C’était elle, c’avait toujours été elle, la même âme qu’importent les années (son âme sœur)... Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle lui apportait, elle. De tout ce qu’il aurait fait et donné rien que pour son bonheur, pour faire taire ses cauchemars la nuit et ses angoisses diurnes, pour essayer de lui rendre rien qu’un peu la pareille : elle faisait de lui une meilleure personne. Achevait le sentiment d’être enfin complet.

Mais pas besoin d’être défoncé pour sentir cette harmonie-là entre elle et lui. Il était vrai qu’elle le faisait planer Ella, il était aussi haut que l’habitude des joints consommés lors de soirées adolescentes se faisait lointaine, alors qu’elle, elle l’observait de ses yeux de biche. Son cœur tout à coup manqua à nouveau d’exploser, elle était la première, Ella, la première à lui donner envie de courir vers elle plutôt que de chercher à prendre la porte quand elle disait je t’aime. Jamais aux autres il n’avait répondu, il avait esquivé savamment, difficilement, sans trop d’hésitation. Ses pensées aussi, s’échappèrent, à la fois très vives et ralenties, du genre tout à fait retardataires qui s’empressaient d’éviter toute connexion logique pour ne pas être encore plus lentes. La fumée s’échappa d’entre ses lèvres pour s’évanouir dans le salon et l’instant d’après, il avait changé de sujet dans une facilité déconcertante. L’exercice était simple : il avait mille questions tues, mais bien rangées dans un coin de son esprit, si souvent accaparé par cette moitié trop longtemps éloignée.

Elle avoua soudain, pour la librairie. Elle avait dû être l’employée la moins dans son élément de tout New-York à cette époque-là, et Ambroise n’empêcha pas un regard on ne peut plus surpris... Avant d’éclater de rire, pas moqueur, mais légitimement taquin, quand elle avait si souvent cherché à le déconcentrer quand il avait les yeux happés par les pages qui ne l’intéressaient, elle, pas le moins du monde. Et puis aussi parce que ce soir, il n’avait plus aucun filtre. « Quelle imposture ! » Il s’exclama, pourtant plus ou moins secrètement le plus grand fan de ce brin de jeune femme incroyable, les doigts toujours sagement posés sur sa jambe, l’autre main occupée à ramener le bâton de nicotine à ses lèvres. Cette fois il écouta, réfléchit un instant, retrouva son sérieux qui s’évaporerait avec la prochaine pensée vagabonde. « Comme tu veux, mais ne va pas croire que je pourrais te juger ou quelque chose comme ça. Pas après tout ce temps. » Eye contact complice. Facile, avec elle. Ca ne marchait d’ailleurs rien qu’avec elle. « Je sais pas si on aurait mieux fait autrement, mais ça me fait chier d’avoir loupé dix ans de ta vie. » De sa vie, de leur vie, peut-être. Ou peut-être qu’il était à l’époque trop gamin, peut-être qu’il n’aurait pas su gérer le flot de sentiments avoués si tard. « Peu importe, il poursuivit en divaguant, l’esprit de toute façon bien trop vagabond ce soir, il pensait vraiment que ce soir ça n’était pas important, qu’ils n’étaient pas pressés. On a tout notre temps maintenant. L'éternité et toute la vie. Bébé. » Il ne disait pas ça, bébé. C’était mieux quand ça s’échappait de sa bouche à elle : hors ce soir curieusement cela faisait partie des choses qu’il trouvait comme sonnant d’une façon sympathique. Et là encore, il enchaina tout à coup, sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit : « Tu dis que je ne sais pas comme tu m'aimes mais ça fait combien de temps que tu m’aimes, toi ? Parce que moi je t’ai trouvée terrible dès la première fois. Pas terrible « terrible », terrible genre « che chalore cette fille est beaucoup trop bien pour moi », tu vois ? C’était à une fête d’anniversaire, tu te souviens ? J’ai oublié le nom du type dont c’était l’anniversaire d’ailleurs, j’ai jamais aimé les fêtes d’anniversaire mais je me souviens bien de celle-ci... Merde, je vais devenir gênant, c’est pas le bon moment pour m’auto-infliger un jeu des vérités. Ne dis rien. Je suis défoncé. Bébé. »
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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) - Page 2 Empty Lun 21 Déc - 17:15


☾ ☾ ☾
{ avant toi }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ambroise Marshall

Si je te disais, un jour,
tout ce que tu m’as apporté, mon Amour,
si je te disais,
toutes les chances que tu m’as données,
celle d’aimer,
celle d’exister,
celle de vivre, enfin, à tes côtés,

si tu savais, mon Amour,
comme je t’aimerais, pour toujours.


C’est étrange, comme, il lui donne la sensation d’être, cette personne si différente de celle qu’elle connaît, celle qu’elle voit tous les jours en observant son reflet. Elle devient une autre personne, une qu’elle ne connaît pas, ou bien qu’elle ne connaît plus. L’âme adoucie, allégée des poids trop lourds qui l’ont toujours poursuivie, elle se sent plus encline à savourer chaque instant avec lui. Et, en même temps, cette personne qu’elle devient n’est pas totalement une étrangère. Elle est, comme, une version améliorée d’elle-même. Ou de celle qu’elle aurait pu être. Plus heureuse, face à la vie. Plus épanouie, aussi. Sous les prunelles envoûtantes d’Ambroise, c’est comme si, elle se retrouvait. Elle renoue avec tous les fragments d’elle qu’elle avait bâillonnés, tous les analectes soigneusement cadenassés. Avec lui, tout bonnement, elle redevient ce qu’elle aurait dû être si elle n’avait pas plongé dans les ténèbres.

Ambroise, il n’est pas seulement l’ange gardien,
il est sa source de lumière.

Comme une rose abîmée, il l’a soignée. Il a pris soin des pétales fanés, pour laisser s’épanouir son cœur tout entier. Il a fait éclore, derrière les épines qu’elle avait installés, toute cette douceur impossible à imaginer. Et, comme une rose, désormais, elle a besoin de cette lumière pour exister. Besoin de lui à ses côtés. Elle pourrait le dire, Ella, dix, vingt, cent fois. Elle ne le remercierait pas encore assez. Alors, plus que sa reconnaissance éternelle, c’est son amour qu’elle lui livre à cœur ouvert. C’est tout ce petit cœur qui s’est si souvent épuisé, ne serait-ce qu’à battre correctement quand elle aurait voulu l’arrêter. Maigre cadeau fébrile, fragile, mais qu’il rend chaque jour un peu plus fort que le précédent. Comme si, à chaque battement, il était un peu plus vivant. Ella se métamorphose à ses côtés, c’est un fait. Elle ne mesure pas aussi bien combien lui, elle peut le faire changer. Elle voit juste ce sourire éclatant sur ses lèvres quand c’est elle qui lui parle, elle voit juste cet éclat dans ses prunelles quand c’est elle qu’il regarde.

Et c’est peut-être suffisant pour dire,
comme il a besoin d’elle, lui aussi.

Il y a juste, la façon dont ses iris se posent sur elle, quand elle lui dit combien elle l’aime. Douceur dans les opales plus si sérieuses, il la rend chaque seconde un peu plus amoureuse. Plus vulnérable, aussi, l’âme écorchée s’essaie aux confidences qu’elle gardait encore enfermées dans son esprit. Indéniablement, lui éclate de rire, rien qu’à l’imaginer en plein labeur au milieu de centaines de livres. Nul doute qu’il aurait ri, aussi, même sans cannabis dans l’hémoglobine. Elle le fixe, amusée, attendrie aussi de le voir rire aux éclats. Elle retrouve un brin de sérieux quand il lui confie, même défoncé, il ne la jugera jamais. « Je le sais bébé. » elle affirme, tout de suite, sans réfléchir. Et l’évidence la frappe en plein visage tant elle est vraie. Elle ne redoute pas une seconde qu’il puisse juger tout ce qu’elle a été capable de faire, juste, pour se sentir exister. Autant pour son âme esseulée que pour le corps qui avait besoin de se nourrir et se loger. Elle avait besoin de vivre, Ella. Mais si elle ne redoute pas tant le jugement sur les mœurs immorales auxquelles elle s’est adonnée, la ténébreuse craint plus la souffrance qu’elle lui infligerait. Elle le connaît, Ambroise, trop bien pour ne pas déceler qu’il se sentirait mal, en l’imaginant enchaîner les fausses histoires et les vrais déboires, juste pour un peu d’attention et beaucoup d’argent. Elle le sait capable de tout pour son bien-être, pour elle. Pour son bonheur, à elle. Comment vivrait-il le fait qu’elle ait pu descendre aussi bas, uniquement, pour oublier la détresse dans laquelle elle coulait déjà ?

Alors elle ne dit rien,
pas encore,
pas déjà.

Mais elle le fera. Elle devra bien, un jour, parvenir à lui confier la vérité même fatale. Sur ce passé qu’il ignore mais auquel il regrette de ne pas avoir assisté. Elle se demande, Ella, si sa vie aurait été différente s’il avait été présent. Certainement. Il ne l’aurait pas laissée, peut-être, ou peut-être que les disputes se seraient enchaînées. Peut-être qu’il l’aurait détestée. Peut-être qu’il l’aurait haïe de lui infliger, à lui transi d’elle, ces images d’elle et de ces mâles qui n’avaient qu’une chose en tête. Sourire doux et amer sur les lèvres, elle glisse sa main libre sur celle de l’être aimé posée sur sa cuisse. « On profitera encore plus de celles qui nous restent. » elle affirme dans un doux mais amer sourire. Veut oublier cet instant où son esprit est parti à la dérive. Et c’est facile, avec lui. C’est facile, quand il lui dit de si jolis mots ponctués de ce surnom qu’il n’a pas l’habitude de prononcer. Le sourire revient de plus belle, cette fois plus sincère. Et le sourire s’agrandit, au fil des confidences de son petit-ami, jusqu’à se transformer en éclat de rire, alors qu’il évoque leurs années juvéniles. Impitoyable, la féline se fiche bien qu’il soit défoncé, elle compte bien en profiter pour le cuisiner. « C’est vrai ? Tu t’es vraiment dit que moi, j’étais trop bien pour toi ? » peut-être ? Dans l’image édulcoré et trompeuse de l’adolescence, la fille rebelle et cool avait droit à certaines considérations, alors qu’elle n’a été ensuite qu’une pauvre âme en perdition. Mais Ambroise. Ambroise, il valait mieux qu’elle, déjà à l’époque. Elle trouve folle l’idée qu’il ait pu penser ne pas la mériter juste une seconde. « Alors c’est pour ça que tu me suivais dans toutes mes conneries ? T’étais déjà dingue de moi ! » elle ajoute avec malice avant de se redresser pour se débarrasser du mégot de sa cigarette. Elle se tourne ensuite bien plus proche de l’élu de son cœur. « Tu sais. Pour moi, c’est différent. Au début, je trouvais juste qu’on pouvait bien s’amuser avec toi. Et c’est venu après. Plus les jours passaient, plus je me disais ‘‘ce mec est exceptionnel, il fout quoi avec moi ?’’. » elle ne sait pas quand exactement elle est tombée amoureuse d’Ambroise. C’est quelque chose qui s’est fait progressivement. Lentement, mais encore plus sûrement.

Car il est de ces êtres qu’une vie entière ne suffit pas à découvrir,
de ces âmes qui enivrent,
de ces cœurs indélébiles.

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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) - Page 2 Empty Mar 22 Déc - 23:21

Il aimait sa façon de ronronner bébé, ça avait comme une harmonie inédite quand c’était glissé avec son timbre de voix à elle. Il se sentait privilégié, indestructible car armé du sentiment (du pressentiment) qu’Ella n’avait jamais dit cela auparavant, tout du moins pas de cette façon-là, pas avec cette authenticité-là. En tous cas les surnoms amourachés n’avaient fait que glisser sur sa peau imperméable à tous les mots qui n’étaient pas les siens, voilà qu’il les découvrait : et avec elle, c’était bête peut-être, mais il aimait bien l’effet que cela faisait. Il aimait aussi, et surtout, quand elle promettait sans probablement s’en rendre compte d’autres années à venir : ça n’était pas possible qu’elle n’y croit pas dur comme fer, puisque même quand elle y croyait, Ella avait besoin de prendre son élan. De temps, de patience. Et puis elle gérait mieux que lui l’ingurgitation de ces drôles d’ingrédients imprévus. L’euphorie du moment l’aida à chasser lâchement et avec une facilité déconcertante tous ces sujets qui fâchaient tant, le pourquoi du comment elle était devenue si résistante aux saloperies dont elle imaginait avoir besoin. Il savait, quand le manque arrivait au galop, il promettait que tout irait bien et s’efforçait de ne pas arrêter de lui parler avant que les choses ne soient temporisées. Il voyait, quand elle avait les pupilles bien trop dilatées. Il disait alors en soupirant tout doucement qu’elle n’avait pas besoin de tout cela, il était incapable de lui crier toute son inquiétude et sa colère contre cette poudre dont il n’était pas fichu de l’éloigner. Entre les deux, il mettait des œillères. La conversation n’avait jamais été creusée plus loin : il n’avait toujours pas su par quel versant attaquer l’ascension de la montagne de sa plus grande peur. Il aurait pour cela besoin de ses esprits tout entier. Et puis voilà qu’Ella promettait en le dévorant des yeux d’autres années dont ils profiteraient à fond, une éternité toute entière, supposa-t-il : il aimait beaucoup la façon qu’elle avait de lui proposer en silence mille projets, mille plans sur la comète, alors il n’eut aucune difficulté à balayer ce qui aurait pu ternir le tableau de la nuit avancée. Ambroise la croyait.

Il s’embourba dans ses propres aveux d’adolescent qui avait eu besoin de tant d’années pour faire la rétrospective de ses sentiments jamais taris, les filtres lâchés sans aucune gêne, jamais avec elle, et encore moins avec le cerveau chimiquement retourné sens dessus dessous.  Il imagina se dessiner quelques formes dans la fumée abstraite de sa cigarette bien entamée, les lèvres incapables de se détacher de ce large sourire quand il l’entendait rire. « J’me souviens plus bien si c’est parce que tu étais déjà cosmique et foudroyante, ou si c’est parce que je trouvais déjà qu’à l’époque tu avais les fesses les plus parfaites de la planète quand moi je ressemblais à Gollum. »  Il le pensait encore souvent, qu’elle était trop bien pour lui. Qu’il n’avait rien fait de si particulier pour la mériter, si extraordinaire, dans son existence à lui si ordinaire. Dans sa tête, les compliments prononcés inédits avaient vraiment l’allure d’adjectifs parfaits pour décrire la facilité avec laquelle elle l’avait enchanté. Inédits, c’était le mot. De la même façon qu’il redécouvrait des références qu’il pensait avoir oubliées, lui qui était passé spécialiste dans l’art de s’endormir devant un film trop long, lui qui préférait le papier et les lignes imprimées en noir sur blanc plutôt que les images. Il fit mine de réfléchir, rit encore, le grand benêt de médecin qui n’était ce soir rien d’un exemple. « Je parle de ton fessier pour la beauté de l’exemple, mais tu sais que ce sont évidemment tes yeux que je préfère » Il acheva sa cigarette en lui lançant un regard à la fois provocateur et malicieux : il mourrait pour l’éclat de ses prunelles noires oui, mais depuis leurs retrouvailles il n’avait plus jamais cherché à lui cacher combien ses courbes étaient belles, combien sa peau, partout, avait un goût furieux de reviens-y. Il n’empêche qu’une fois sa moitié abandonnée des yeux pour écraser le mégot encore fumant, c’est à ses iris qu’il revenait l’instant d’après, comme un boomerang inlassable.

Il parlait trop, il parlait plus vite qu’il ne pensait, il s’emmêlait les pinceaux et il avait eu la présence d’esprit de lui demander de ne pas répondre, conscient de leur insouciance exacerbée. Soit elle le menait là où elle le voulait sans qu’il n’oppose la moindre résistance, soit elle le suivait en contemplant son œuvre de la soirée : il avait quoiqu’il en soit à peu près conscience du fait qu’elle aurait bien plus de souvenirs détaillés qu’il n’en aurait au réveil. La provocatrice impitoyable avait aussi et surtout le pouvoir de le faire chavirer jusqu’à donner naissance à un air inévitablement amoureux (comment aurait-il pu, ne pas être dingue d’elle). Chaque fois. Quand elle parlait, quand elle disait « bébé », quand elle se rapprochait, quand elle glissait ses doigts dans les siens, quand elle riait, quand elle avait cette expression rien qu’à elle dans le regard et qu’elle le regardait tout droit dans les yeux.  « Oh. » Fut sa première analyse, fine et délicate, poussée et développée. Il aimait bien, aussi, l’idée que ça ait pu être différent de son côté. Pas un coup de foudre hollywoodien. Quelque chose qui s’inscrirait dans la durée, solide comme un roc, comme on tisse très progressivement une toile. « C’est vrai ça, maintenant que tu le dis, que je suis exceptionnel et amusant. » Il l’écouta répondre, son propre sourire s’étirant jusqu’à, encore et inlassablement, éclater d’un rire dont il n’était même avec elle  pas habitué à la légèreté, fier de son ânerie, pourtant cruellement plus porté rabat-joie que boute-en-train.

Elle le cherchait, il la connaissait par cœur (parce qu’elle n’était ni plus ni moins que la moitié qui manquait à son être, âme sœur miraculeusement dénichée parmi toutes les âmes aux saveurs incompatibles). Il sentait ses provocations sans pitié, sans intention de relâche, à son ensorceleuse malicieuse. Alors à défaut de se contenter de détailler ses iris, il s’appliqua à ne pas lui laisser d’autre choix que de capturer ses lèvres. Leur parfum était de loin plus addictif que celui de la nicotine. Pas si sagement, possessivement parce qu’elles lui manquaient sans relâche, la main partie à l’aveugle en quête de ses doigts à étreindre, puis baladeuse ici et là, jusqu’à la faire basculer le dos contre le canapé. En deux ou trois baisers, et les doigts infiltrés sous les tissus envahissants, il retraça la ligne de sa mâchoire pour l’instant d’après murmurer à son oreille sous la cascade de cheveux bruns, prévenir en une menace enfantine, promesse non-violente – et bien une éternité de retard après qu’elle ait mis Madonna en sourdine : « Si tu te moques, je me venge. »
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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) - Page 2 Empty Dim 27 Déc - 1:40


☾ ☾ ☾
{ avant toi }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ambroise Marshall
Il a ce regard, Ambroise,
celui qui capte ton âme,
celui qui accroche ton myocarde,
et ça fait boom en toi,
ça prend vie, en toi.


Chaque fois qu’ils se retrouvent, l’un avec l’autre, les heures défilent à une vitesse presque aussi vertigineuse que leur amour. C’est ce qu’elle éprouvait déjà, il y a si longtemps, quand ils étaient deux mômes qui séchaient les cours. Ils n’avaient pas besoin de faire quelque chose de spécial, pas besoin d’un endroit spécial.
Elle n’avait besoin que d’Ambroise,
pour que l’instant soit spécial.
Ils passaient des heures dans des parcs. Allongés sur l’herbe, les prunelles rivées sur le ciel jusqu’à voir apparaître la voûte céleste, ils étaient bien. Ils se suffisaient à eux-mêmes. Ils ont grandi, ils ont évolué. La vie a même tenté de les séparer. Mais, encore aujourd’hui, elle n’a besoin que de lui. Des nuits entières qu’elle pourrait passer à discuter et rire avec lui. À faire l’amour, aussi. Mais, plus que tout, elle trouve extraordinaire la manière dont ils peuvent savourer le temps, juste en étant ensemble. Les iris dans les iris, les cœurs qui battent au même rythme, ils sont, juste, en harmonie.
Et le cannabis n’y est pour rien cette fois-ci.
Ella, elle s’est souvent torturée avec le passé. Autant qu’elle a pu laisser l’avenir l’angoisser. Le temps n’a jamais été son ami. Elle en a perdu la mesure dans l’abîme. Un peu, comme, on ne se rend pas compte des secondes qui défilent pendant une chute. Toute sa vie n’a été qu’une chute perpétuelle. Une pénible, lancinante et interminable descente aux enfers. Des déboires sentimentaux et familiaux aux cames qui rendent accro, elle a tout fait, tout, pour oublier ce sentiment de tomber en continuité. Sans, jamais arrêter.

Avec Ambroise, elle n’a plus la sensation de tomber.

Si elle osait,
même, elle dirait,
qu’avec lui, elle se sent voler.

Alors peut-être que ce besoin viscéral et prégnant qui la submerge chaque fois que la coke devient trop lointaine, peut-être qu’il n’est devenu qu’une dépendance du corps, plus celle de l’esprit. Comme si l’âme en perdition commençait lentement à retrouver une lumière au milieu de toute cette obscurité, lumière fébrile mais bien authentique. Elle n’en a pas tout à fait conscience, la junkie. La came est devenue si nécessaire physiquement qu’elle ne se demande plus si elle en a besoin, ni pourquoi elle en prend. C’est son corps qui lui en fait la demande. Il y a encore quelques semaines, c’était son esprit tourmenté qui la suppliait de prendre une dose, pour éloigner tous les démons qui la hantaient. Désormais, c’est le manque physique qui la fait bien souvent craquer. Si elle a pris ses dispositions de ce côté, plus tôt dans la journée, l’écorchée vive n’est nullement parasitée par des pensées obscures, moins encore depuis qu’elle l’a retrouvé. En réalité, c’est sur l’être aimé que tout en elle est focalisé. Lui qui lui dit des bêtises, beaucoup trop de bêtises. Un rire s’échappe des lèvres de la ténébreuse quand il évoque sa ressemblance avec un personnage fictif… une comparaison beaucoup trop péjorative. « Mais arrête, tu n’as jamais ressemblé à ça ! » elle secoue la tête en attrapant son téléphone portable. La musique arrêtée, elle cherche sur le web une photo du fameux personnage. Et elle brandit l’image vers son petit-ami. « Il est horrible. » Indéniablement, l’abîmée qui n’a jamais appris à s’estimer a entendu ses compliments. Touchée, comme toujours, par chaque belle parole qui peut venir de lui, elle ne le montre pas. Il a encore le don pour l’intimider, Ambroise. Mais il poursuit sur sa lancée, il pourrait presque la faire rougir. Elle le contemple avec ce petit air particulier dans ses pupilles, celui qu’il est le seul à déclencher, mi-amusé, mi-embarrassé. « Hum, je ne sais pas sûre, tu parles plus souvent de mes fesses quand même. » elle fait remarquer avec une pointe de malice. Mais elle sait, Ella, elle sait que ce sont ses yeux qu’il préfère. Car ils se perdent trop facilement, trop constamment dans les siens.  

Et c’est comme ça depuis le début,
c’est comme ça depuis toujours,

lui et elle,
pour que le monde disparaisse.

Son cœur l’a toujours ressenti. C’est son corps qui a mis plus de temps à exprimer cet amour depuis toujours perceptible. Aux sentiments incontrôlés, s’est ajouté ce désir enflammé. Meilleur ami ou amour d’une vie, il a toujours été sa moitié. Et tandis qu’elle lui confie comme elle est tombée amoureuse de lui progressivement, si lentement et si vite à la fois qu’elle s’en est à peine rendu compte, lui l’écoute plus ou moins attentivement. Il déclenche un rire avec sa réaction, ces mots qu’il ne prononcerait sûrement pas en étant conscient. « Bien sûr que tu l’es. C’est avec toi que je m’amuse le plus. » dit-elle, terriblement sincère. Les prunelles qui le dévorent, elle lui adresse un sourire plus malicieux juste avant qu’il ne s’empare de ses lèvres dans un baiser fiévreux. Les paupières qui se ferment, comme par instinct, elle l’embrasse avec cette envie non dissimulée. Noyée sous son parfum, moins encore que de son corps contre le sien, l’amoureuse se laisse volontiers glisser contre le canapé. Ses mains glissent autour du cou d’Ambroise, l’une d’elle trouvant sa place contre sa nuque tandis que l’autre poursuit son chemin contre le dos bien trop encombré à son goût. Lui se fait plus entreprenant puisqu’elle sent bientôt ses doigts glisser à même sa peau d’ébène. Le baiser devient de moins en moins insouciant juste avant qu’il ne lui confie ses envies vengeresses. « Hum… tu as une drôle de manière de te venger… » ne peut-elle s’empêcher de le provoquer, alors que ses lippes viennent effleurer les siennes tout en sensualité. Et de reprendre avant de l’embrasser. « Mais venge-toi, promis, je me laisserais faire. » ses lèvres viennent aussitôt lui voler un nouveau baiser enflammé alors qu’elle glisse enfin ses phalanges sous les bouts de tissus. Elle est complètement accro à sa peau, Ella, à la douceur enivrante qu’elle sent glisser sois ses paumes. À chaque parcelle de son corps. À Ambroise tout entier, elle est complètement et définitivement accro.

Ambroise, l’éternel, l’infini,
âme sœur d’une vie,
autre moitié de son cœur fébrile.

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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) - Page 2 Empty Dim 27 Déc - 22:52

« C’est vrai qu’il est vilain », avait-il fini par concéder après un certain délai de réflexion et d’ajustement sur l’écran sur lequel ses yeux avaient du mal à se concentrer. Il aurait probablement très rapidement oublié cette image et la bribe de la conversation, pas suffisamment adepte du septième art, les neurones embourbés, pas suffisamment connectés, préférant largement revenir sur elle rapidement. C’était assez époustouflant, de voir à quel point Ella happait les pensées d’Ambroise – déjà parce qu’elle avait drogué les parts de gâteau au chocolat à son insu, ensuite et surtout parce qu’elle était Ella. Il avait jusqu’alors toujours esquivé avec brio les soirées d’anniversaire en amoureux : la principale raison était qu’aucune de ses petites-amies éphémères n’avaient jamais, pour lui, gagné le titre d’amoureuse. Il avait bien vécu des moments de tendresse, apprécié la douceur des bras délicats, c’eût été mentir que d’aller jusqu’à prétendre l’exact contraire : mais jamais au point d’oser se projeter plus loin que le lendemain. Jamais au point de souffler des bougies avec une présence quasi-étrangère, car c’aurait été ingrat de célébrer une année supplémentaire tout en sachant pertinemment que les routes finiraient par se détacher plus tôt que tard. C’aurait été trop épuisant, de passer tout ce temps à faire semblant, le souffle à trois fois rien d’être coupé pour de bon à force de jouer au mauvais acteur, au menteur malgré lui. Ca n’était que depuis Ella qu’il réalisait tout ce qu’il avait fait semblant. Elle lui proposait un dîner et il n’avait plus jamais d’heures supplémentaires imprévues comme par hasard. Alors si elle lui proposait de signer pour rattraper les dix ans qu’ils avaient loupés (pour cent ans), il soufflait les bougies sans hésitation. Il n’empêche que l’urgentiste, derrière ses allures assurées, ses airs rassurants, son calme implacable à toute épreuve, n’avait jamais tout à fait terminé de travailler sur son manque de confiance en lui – loin de là. Il réfléchissait trop, il n’avait jamais trop aimé le reflet des miroirs car dès qu’il se retrouvait seul il ne se trouvait jamais bien beau, amusant, exceptionnel... Ella, seulement, avait cette façon de le transpercer tout droit jusqu’au cœur, de ses iris très noirs, quand elle jurait le contraire. Il n’était alors pas possible d’argumenter contre cela : il voulait bien croire ses mots. Ella colmatait les brèches, juste comme ça. Ses brèches. Le complétait. Lui offrait ce qu’il lui manquait d’authenticité.

Ella le rendait enfant, Ella le rendait adulte, adulte accompli, enfant qui avait encore tout du monde à découvrir. Les jeux d’adolescents basculèrent en jeux d’adultes, les prunelles insouciantes en lueur incandescente. L’herbe n’y était, pour une fois ce soir, pour rien : avec Ella aussi, il apprenait ce que cela voulait dire que de désirer une autre (son autre) de tout son être. L’herbe en revanche accentuait le contrôle qu’elle pouvait avoir sur lui, son délai de réaction et la facilité avec laquelle elle pourrait encore le mener par le bout du nez. Ses menaces, murmurées sans qu’elles n’en aient l’allure, tombèrent de toute évidence à l’eau. Il voulut s’expliquer, vociférer tout bas qu’il était capable d’envisager une véritable vengeance si une entourloupe se profilait, qu’il n’avait là rien entamé du tout... Mais son âme-sœur captura ses lèvres, et avec elles et les mains glissées sous son pull, pulvérisa ses pensées qui se concentrèrent sur son seul corps brûlant.

Les gestes étaient peut-être un brin plus brouillon, les mots abandonnés à la volée sans réfléchir tout à fait à leur sens, il n’empêche qu’il intégra très vite la proposition de sa muse. « Tu as promis », les doigts doucement agrippés autour du bas de sa robe qui, si elle lui allait si bien, était devenue encombrante et agaçante, il défia ses prunelles complices d’un sourire mutin de ne soudain plus se laisser faire, cessant de l’embrasser pour retirer complètement les tissus et les abandonner sans délicatesse sur la table basse.

Il avait toujours peur qu’elle ait froid, Ella, mais pas quand il sentait son épiderme brûlant, comme incendiaire. « Comme t’es belle », il dit, détaillant les yeux fauve et puis la peau immaculée comme faite pour y noyer des baisers, sans trop se souvenir de s’il lui avait déjà fait savoir plus tôt dans la soirée, sans trop y réfléchir. Il l’embrassa, encore. Les mains comme faites sur mesure depuis toujours pour accueillir les siennes. La tête un peu ralentie peut-être oui, le corps lui parfaitement conscient de tout ce que son amour avait de sensuel. Jamais vulgaires, ses courbes avaient des attraits quasi-poétiques, indéniablement envoûtants. S’il avait l’impression de les connaître par cœur, parce qu’ils auraient été faits et bâtis et crées l’un pour l’autre, il savait aussi qu’en toute une vie, il n’aurait pas assez de quoi les dessiner pour un jour s’en lasser. Il libéra d’ailleurs ses phalanges des siennes pour retracer très lentement le chemin depuis son sternum jusqu’à la dentelle sur sa poitrine ; le corps hurlant au désir d’être toujours plus proche d’elle, et rien que d’elle, la tête temporisant, appelant à encore un temps de tendresse maladroite. « T’es vraiment très belle et j’ai toujours peur que tu t’évapores », il avoua sans prévenir, les mots déliés de l’ordinaire appréhension, sa confiance en eux n’enlevant rien à la crainte qu’un jour Ella joue la fille des courants d’airs pour une autre raison qui lui aurait encore une fois échappée. C’était comme si respirer vraiment n’était véritablement facile qu’au plus près d’elle, alors il l’embrassa à nouveau, le chemin du bout des doigts inlassablement lentement parcouru le long de la peau de son ventre – énième partie de son anatomie qu’il adorait, au moins aussi fort que les autres, toutes addictives en un ensemble entêtant. « Tu dois promettre de ne jamais t’en aller », il insista sérieusement mais tout bas, les mains baladeuses plus bas sur les hanches et la dentelle à nouveau, mal adaptées, mais tant pis. Elle, elle lui avait déjà fait promettre de ne pas jouer (il ne jouerait jamais avec elle, n’avait jamais joué avec elle), mais elle ? Elle, il veillait surtout à ne pas la brusquer, pas la bousculer, il avait toujours trop peur de l’effrayer et qu’elle prenne, une nuit plus longue que les autres, la poudre d’escampette. Il se souvenait aussi des éclats de voix tous récents, à l’hôpital, l’autre midi, ses peurs à elle infondées mais légitimes sans doute, ses peurs à lui, qu’au nom de tout un tas de bonnes raisons, il n’avait jamais été foutu d’exposer tout haut. « Tu disais que tu ne pouvais pas savoir si je ne risquais pas de m’attacher un jour à une autre, mais moi je sais que c’est impossible. Ca ne peut pas arriver et maintenant tu le sais aussi, d’accord ? Promets de ne pas faire de connerie, de ne jamais, jamais, jamais t’en aller. »
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Message Sujet: Re: avant toi. (ambroise)   avant toi. (ambroise) - Page 2 Empty Mer 30 Déc - 18:03


☾ ☾ ☾
{ avant toi }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ambroise Marshall
Exaltation,
de deux corps en fusion,
Effervescence,
de deux cœurs en osmose,
Quintessence,
de deux âmes en symbiose.

Il est tout ce qu’elle n’aurait jamais espéré. Tout ce qu’elle aurait cru immérité. Tout ce qui dépasse le plus ambitieux de ses projets. Ambroise, il est cet éclat de lumière venu raviver la vie au sein de son obscurité. Pléthore de compliments pourraient s’enchaîner si facilement, si elle se lançait dans une description. Mais Ella, elle n’est pas toujours à l’aise avec les mots. Les émotions réprimées, les sentiments inavoués. Elle aurait pu gâcher une existence entière à nier cet amour qui, dès l’adolescence, avait émergé. C’est Ambroise qui lui a donné la force d’affronter la peur obscure de le perdre sans l’avoir jamais réellement eu. C’est lui qui a donné à l’écorchée vive le courage de se lancer dans assurément la plus belle et la plus audacieuse des aventures. C’est lui, toujours lui.

Ambroise,
il est son ange à elle,
peu importe s’il n’a pas d’ailes,
il l’a sauvée, elle.

Il la sauve encore.
Tout le temps.
Il la sauve à chaque regard qu’il lui offre, à chaque sourire qu’il lui rend. Il la sauve en l’aimant, non pas en dépit de tout ce qu’elle est sombre, mais pour tout ce qu’elle est, du meilleur jusqu’au pire, entièrement. Il ne semble nullement effrayé par les tourments de sa dulcinée, sans doute car il a le pouvoir de les éclipser. Il est fort, là aussi, Ambroise. Tout paraît surmontable quand il la fixe avec ses envoûtantes opales. Tout paraît possible chaque fois qu’il s’empare de ses lippes. Lui, si confiant, lui qui lui donne constamment un peu de cette assurance qui lui manque tant, cache trop bien les fêlures d’une âme peut-être encore plus insondable que celle de la camée en perdition. Car elle ne soupçonne pas les failles et les craintes qui peuvent l’atteindre, lui, si parfait dans ses prunelles à elle. Ce serait insensé autant qu’irréel, de croire une seconde seulement qu’il n’a rien d’exceptionnel. Quand il est le plus extraordinaire, le plus pur des êtres.

Il est, Ambroise, à l’image de ce que le monde devrait être selon Ella Gardner.

C’est certainement l’une des raisons qui peuvent expliquer, comme elle se sent bien à ses côtés. Plongée dans cette bulle qui n’appartient qu’à eux, l’âme ébréchée oublie les souffrances tumultueuses qu’elle doit perpétuellement affronter. Enveloppée dans ses bras, elle oublie le monde qui l’effraie tant, Ella. Plus encore quand il l’embrasse de cette façon. C’est tout son être qu’il met en fusion. Du palpitant qui accélère si vite ses battements, au corps qui brûle sous ses baisers brûlants, jusqu’à son âme qui l’appelle silencieusement. Les paupières fermées un bref instant se rouvrent quand ses lèvres s’écartent des siennes. C’est sa robe qui l’importune, tant et si bien qu’elle se retrouve rapidement débarrassée du bout de tissu. Ses iris plus assombris encore qu’à son habitude observent l’homme qu’elle aime, l’ombre d’un sourire complice sur leurs lèvres. Le compliment échappé, elle se rapproche encore plus de lui pour l’aider à son tour à retirer les vêtements devenus gênants. Les phalanges impatientes glissent déjà contre la douceur de son derme brûlant. Accro, elle est accro à cette sensation. Autant qu’aux effluves qu’elle connaît par cœur désormais. « Je suis là… » elle murmure d’abord sans contraindre la gravité de la peur qui peut l’animer. Enivrée, elle aussi, par les caresses échaudées de l’être aimé, elle savoure chaque seconde, chaque frôlement, chaque contact de son corps contre le sien. Comme s’il s’agissait d’une partie d’elle qu’elle retrouvait. Sa moitié. Sa complémentarité. L’homme de sa vie et son meilleur ami. C’est elle qui retire la dentelle devenue encombrante, juste après l’avoir débarrassé lui aussi de son deuxième vêtement. Un nouveau baiser passionné qu’il vient lui dérober, baiser aussitôt prolongé avec un désir qu’elle ne cherche aucunement à contrôler. Elle sent son corps, souvent si froid, toujours trop froid, quand il est loin d’Ambroise, elle le sent s’envelopper de cette chaleur croissante.
Intense.
Incandescente.
Sous les doigts désireux de son âme sœur, il lui est difficile de garder un quelconque contrôle. Elle enfouit ses lèvres au creux de son cou pour l’embrasser avec fièvre, pour empêcher aussi les soupirs de désir de sortir de ses lèvres. Mais c’est autre chose qu’il attend, autre chose qu’il espère. Une promesse.  Ses mains à elle, qui n’étaient pas en reste jusqu’à présent dans la redécouverte inlassable de ce corps qu’elle aime tant, elles s’arrêtent le temps d’une seconde. La beauté ténébreuse recule doucement son minois, juste pour accrocher son regard de ses grandes pupilles si noires. « Je ne veux pas m’en aller, Ambroise… » La promesse est difficile à sortir. Non pas car elle pense qu’elle pourrait bien vouloir un jour partir. Mais car elle n’ose pas, Ella, croire à un toujours. Aussi heureuse soit-elle avec lui, il y a toujours un fragment d’elle qui reste persuadé, qu’il est impossible que leur histoire dure. « Je te promets de t’aimer, jusqu’à la fin. » elle ne lui laisse pas le temps de rétorquer. Elle capture ses lippes dans un baiser endiablé. Danse sensuelle de leurs langues qui se connaissent par cœur, le ballet est incessant, hypnotisant. Elle se laisse basculer sur le canapé, Ella, et l’attire avec elle pour mieux se perdre dans ses bras. Pour mieux se perdre dans la seconde moitié de son âme. Pour mieux se noyer en lui, Ambroise.

Et je serais là,
quand tu souffriras,
je serais là,
pour guérir tes états d’âme,
je serais là,
pour t’aimer,
pour l’éternité.

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