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 chemins de traverse. (laurynas)

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Message Sujet: chemins de traverse. (laurynas)   chemins de traverse. (laurynas) Empty Jeu 5 Nov - 20:52


◐ ◐ ◐  
{ chemins de traverse }
crédit/ tumblr ☾ w/@Laurynas Mykolaitis
Du noir pour confondre son corps dans la pénombre, du noir pour marquer le deuil qui suit chacun de ses pas, du noir comme un miroir de son âme. Tapie dans l’obscurité hivernale, à quelques mètres du territoire ennemi, la fille Ferreira observe ce club qu’elle connaît par cœur ; ces lieux dont elle se souvient encore beaucoup trop. Ses talons ont foulé son sol quand elle ne savait même pas encore les porter correctement, quand elle n’était qu’une adolescente amourachée de celui qui est devenu propriétaire des lieux. Elle ne devrait pas approcher du qg des Wolkoff, surtout pas en ce moment. Mais Alix, elle ne peut pas retenir ses désirs de vengeance. C’est pour elle qu’elle est là ce soir, pour Flora. À prendre des risques inconsidérés en venant s’aventurer dans la tanière de la meute rivale ; la louve a perdu depuis trop de jours toute notion du danger. Elle a besoin de savoir, besoin de comprendre ; besoin de découvrir l’identité de celui qui a tout risqué. Elle le sait, elle l’a compris grâce à Anton, l’ordre était loin d’être donné. C’est un électron libre, un putain de petit connard qui a cru pouvoir définitivement la briser en lui arrachant sa fille. Mais il est seulement parvenu à éveiller les envies assassines.

La soif du sang,
elle te dévore,
elle te dévore,
pour celui de Flora,
c’est le sien qui coulera.


Les lettres fluorescentes de l’euphoria continuent de s’illuminer ; alors qu’à l’intérieur, la décadence frappe les âmes égarées. Les Wolkoff, ils sont comme ça, ils usent des faiblesses des plus démunies. Dans l’appel de la débauche, ils trouvent leurs prochaines victimes. Les nez poudrés, les bras piqués, les corps tremblants sous l’extase de l’adrénaline qui ne ressembleront bientôt plus qu’à des carcasses vides. C’est l’enfer qu’elle contemple sous ses prunelles refroidies, spectatrice insensible face à la misère d’autrui. La silhouette élancée parvient à se faufiler loin de l’entrée ouverte aux oiseaux de nuit, pour rejoindre la porte de service. C’est elle qui l’intéresse, elle qu’elle vient observer, chaque soir ou presque. À la recherche de cette personne dont elle ignore l’existence, celle si mystérieuse qui a rejoint les rangs infernaux encore trop récemment. C’est là qu’elle le voit, lui.

Ton cœur manque de s’arrêter,
le souffle coupé,
face à la silhouette à peine voilée.


Les orbes qui scrutent l’objet du délit, elle le contemple comme une apparition maléfique. Laurynas, Laurynas… elle ne s’attendait pas à lui. Gregor, pourtant, l’avait prévenue, de la trahison de son prétendu ami. Mais elle ne s’attendait pas à une telle vision cette nuit. Elle hurle dans sa poitrine, la félonie ultime. Figée sur la scène de crime, les envies vengeresses coagulées dans ses tempes, dans ses veines, dans tout son être, la princesse Ferreira contient tout son effroi, le temps qu’il s’éloigne. Quelques pas seulement, quelques pas avant que, d’un mouvement gracile, la féline ne se retrouve devant lui. Face à face funèbre pour l’âme qui a définitivement sombré dans les ténèbres depuis qu’on lui a retiré sa fille. – Bonsoir Laurynas. la voix calme, l’assurance implacable. Alix, elle a appris à contrôler ses émotions, même quand elles vibrent dans le moindre de ses pores. Le silence installé, elle attend la réponse qui tarde à arriver. Ou bien c’est elle qui est trop impatiente des mensonges qu’il va lui balancer. Elle a besoin de connaître la vérité sur Laurynas ; besoin de savoir comment, comment il a pu se retrouver dans cette foutue histoire. Ses opales noires le dévorent sans retenue, le désir ardent de lire tout ce que pourrait cacher l’âme déchue.

La vérité avant toute chose,
tu la réclames, tu l’exiges, tu l’ordonneras s’il le faut,
mais sonnent déjà les cloches d’une mort en approche.

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Message Sujet: Re: chemins de traverse. (laurynas)   chemins de traverse. (laurynas) Empty Ven 6 Nov - 16:42


☾ ☾ ☾
{ Chemins de traverse }
crédit/ Baltic Run ☾ w/@Alix Romani
Les petites serrures de ton atypique attaché case se rabattent et produisent un cliquetis métallique. Un son si caractéristique qui ricoche entre les murs cossus du bureau du большой босс. Évinçant l’espace d’une seconde fugitive, le faible écho des musiques au rythme déstructuré ronronnant en fond sonore. Ces mélodies sauvages battant leur plein à quelques pas de là. Dans la lice de la décadence. Sur lesquelles un bataillon de damnés tanguent tel des marionnettes désarticulées, dans un état d’ébriété et de défonce disparate. Ou s’abandonnent en croquant le stupre à dents pleines, dans l’intimité d’une alcôve ou la confidentialité d’un salon privatif. Entamée sitôt le public endimanché du Majestic Theatre salué, le rideau tombe et clôture ton récital de l’ombre. L’aboutissement d’une longue et sinueuse pérégrination à travers les ténèbres de la nuit, sur les pavés fatigués du Queens. Ponctuée de promptes escales dans des boyaux exigus. De brèves haltes au fond de ruelles lugubres. D’expéditives étapes au creux d’impasses sinistres. Où des affidés encapuchonnés te confient des petites coupures de papier vert froissées, à remettre en main propre à qui de droit. Une routine que tu as embrassé au plus fort du déni et de la colère. Après l’avoir observé de très loin pendant de longues saisons. Ton marchandage conclu dans l’espoir de trouver le chemin menant à l’acceptation. Un long chemin passant inévitablement par le marasme de la dépression et ses douloureux sables mouvants, dans lesquels tu demeures enlisé.

Aucun aléa ne s’est dressé lors de ton tour de grand huit. C’est ainsi que tes acolytes bagagistes et toi, surnommez ce vaste parcours, couvrant à lui seul la quasi totalité des secteurs les plus contemporains et huppés du Queens. Enfin, presque aucun. Tu as en effet été contraint de faire un petit détour, en coupant par le parc de Flushing Meadows, pour échapper à la vigilance d’une escouade policière en patrouille. Un contre-temps sans incidence, qui n’a en rien entamé l’équanimité du percepteur et propriétaire de l’éphémère. Plutôt satisfait par cette moisson nocturne florissante, qu’il s’est empressé d’ensiler dans un coffre fort mural camouflé derrière un Rembrandt, un peu trop académique à ton goût. Un sempiternel rituel qui te fait toujours autant rire sous cape, tant il empeste le cliché du gangster stéréotypé. "Tu devrais rester un peu et essayer de profiter.", a-t-il suggéré en récupérant son scotch on the rocks. Les félicitations prenant la forme d’une tape musclée s’abattant sur ton deltoïde, avant qu’il ne s’en retourne auprès de la vermine noctambule fourmillant non loin de là. Ouais … probablement. Songes-tu sans conviction. Les vapeurs éthylées et les sillons de poudreuses ne seront d’aucun réconfort. Tu ne le sais que trop bien. Plutôt que de vainement courir après l’oubli illusoire, tu préfères céder à l’appel du lit et au chant d’un sommeil capricieux. Sans lui. Lui qui demeure immortalisé sur une photo commémorative sous verre, trônant sur une étagère. En compagnie des fantassins du méfait ayant juré allégeance au démon favori du diable. A l’occasion de l’inauguration du sanctuaire du vice. "T’es vraiment trop nul … .", murmures-tu d’une voix asphyxiée. Les entrailles fouaillées. L’émotion s’agglomérant en une boule plombant la gorge. Le rubis emprisonné dans sa carapace de cotes se fendille. Et les larmes dévalent en silence le grain crayeux des joues creusées, pour ponctuer l’énonciation de cette litote. Si tu savais combien tu me manques … .

Les effluves de THC et d’alcool emplissent le couloir à l’éclairage feutré, menant à la fosse de la débauche. Ta progression indolente se voit stoppée par une gaillarde montage en T-shirt noir, frappé de la mention STAFF. "Tu ferais mieux de passer par l’entrée de service.", t’enjoint le colosse à la voix de stentor parsemée d’un accent des Balkans. Ses éclats d’azur roulent en direction d’une large banquette en L, investie par un méphitique quatuor qui mériterait l’injection létale, si cela ne tenait qu’à toi. Des Svastikas incrustés sur des cranes rasés à blancs. De menaçants aigles bicéphales ayant indélébilement fait leur nid sur des biceps balafrés. Des chaînes, des bottes à clous, des touches de cuir sur du jeans usé. La parfaite panoplie du skinhead néo-nazi. Tu as beau coché tout les critères de l’archétype aryen, cela ne sera nullement suffisant pour duper ces fanatiques abreuvés de haine. En dépit de la vacuité de leur esprit et du néant de leur intellect, ils seront en mesure de flairer ta différence tel des canidés de la brigade cynophile. Des cerbères ameutés cherchant l’esclandre. Guettant l’étincelle qui mettra le feu aux poudres. Et casser du pédé, répondrait sans nul doute à leur nauséabonde définition d’une soirée mémorable. Tu n’es plus cet intrépide casse-cou et ce brave-la-mort de jadis, se contrefichant éperdument de son intégrité physique. Si tant qu’à faire le lit auquel tu aspires ardemment pouvait être le tien, plutôt que celui de l’hôpital le plus proche : cela t’arrangerait. Suivant le conseil avisé de l’armoire à glace, tu obtempères sagement en hochant la tête et esquissant une risette faiblarde. Chemin paresseusement rebroussé. Jusqu’à l’entrée des artistes, surmontée d’un pictogramme à leds émeraudes. Croqué sur le vif par le froid de Novembre, tu rentres la caboche dans les épaules et évolues nonchalamment dans l’étroite artère bordée de bennes à ordures. Les pupilles encastrées sur les métatarses calfeutrés et perclus d’ampoules.

Quand crevant la nuit et le silence, un timbre velouté d’alto t’alpague soudain sobrement. Quelque peu surpris par cette apostrophe nominative, le chef se relève dans un à-coup sec. Tête à tête avec une panthère noire. Seule et bien loin de son territoire. Droite et impassible. Royale et souveraine. D’un calme olympien, à en juger par le panache de buée émanant de ses lèvres entrouvertes à intervalles réguliers. Confiante, sûre d’elle et armée d’une détermination en acier trempé. Nullement inquiète de se trouver en zone ennemie. "Bonsoir euh … Alix. C’est bien ça ?", rétorques-tu hésitant dans un phrasé incertain et une moue dubitative. L’implacable Dame de Fer n’est en effet pas l’hoir Ferreira que tu connais le mieux. Vos rapports se sont toujours cantonnés à de compendieuses salutations de loin. Ou des civilités d’usage rapidement échangées. Jamais encore vous n’avez pris le luxe d’établir une conversation soutenue. Cependant, quelque chose te dit que cette lacune est sur le point d’être corrigée. Un écrasant silence s’enracine. Traînant dans son sillage une désagréable gêne, serpentant sur ta peau crème. Lippes pincées et disparaissant en un fin filet, tu accuses un haussement indécis des trapèzes. "Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?", demandes-tu posément et bardé d'une ahurissante naïveté. Les phalanges de la dextre tirant vers le bas les traits harassés de ta trogne ivoirine, pour en éradiquer les dégoulinures lacrymales asséchées. Les orbes pralinés naufragés au fond de ses étangs fuligineux. Où se reflète la sévérité. Où luit l’intensité. Où danse la rage. Curieux de découvrir à quelle sauce tu vas être dévoré. Pas certain de comprendre ce qu’elle fait sur le fief de sa Némésis. A moins que tu aies raté un épisode, l’animosité entre la smala Ferreira et la faction d’Anton était à son paroxysme. L’hostilité tutoyait des sommets élyséens surclassant l’entendement. Du moins, aux dernières nouvelles. Pour qui, pourquoi ? Cela tu n’en sais fichtrement rien, et ne tiens pas à le savoir. Toi, tu collectes à titre reconnaissant : point final. Le reste t’indiffère. Plus tu en es loin et moins tu t’y retrouves mêlé : mieux tu te portes. Y aurait-il eu une trêve, une armistice, une cessation des affrontements ou une invraisemblable alliance, dont tu n’aurais eu vent ? Pourquoi pas. Tout va tellement vite dans ce milieu, après tout. Sans crier gare, les ennemis jurés d’hier deviennent les alliés soudés d’aujourd’hui. Hypothèse fort peu plausible, mais qui ne peut néanmoins être totalement exclue. Et qui pourrait expliquer la présence décomplexée, inconsidérée et sans escorte, d’un des piliers de l’organisation criminelle latine, au cœur du saint des saints antagoniste.
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Message Sujet: Re: chemins de traverse. (laurynas)   chemins de traverse. (laurynas) Empty Ven 13 Nov - 20:30


◐ ◐ ◐  
{ chemins de traverse }
crédit/ tumblr ☾ w/@Laurynas Mykolaitis
Le silence résonne dans la nuit,
les bruits sourds des oiseaux nocturnes disparus,
plus que ses iris qu’elle fixe,
plus que lui,
au bord de l’abîme.

Laurynas, elle le connaît sans réellement le connaître. Elle n’a jamais pris le temps de faire véritablement sa connaissance mais il a toujours été le pilier de son frère. Âme sœur de son reflet, il est, presque, un peu le sien. Car, par extension, comptent pour Alix tous ceux qui comptent pour Gregor. Elle aime ceux qu’ils aiment ; déteste ceux qui lui font du tort. Et, pire que tout, elle abhorre les âmes traîtresses, les amitiés infidèles, les cœurs qui le délaissent. Alix et Gregor, Gregor et Alix ; plus belle histoire que n’importe quel amour ; car eux s’aiment d’un amour infini ; eux, ils sont sans limites.
Tout l’opposé de l’homme qui se tient droit devant elle,
et ose lui demander, s’il s’agit bien d’elle.
L’affront n’atteint pas la fille Ferreira, non dotée d’un égo mal-placé qui aurait déjà fait réagir certains des autres héritiers de la mafia. Loin de ces considérations depuis qu’elle a quitté les rangs dociles de la famille, elle l’a cru en tout cas, mais la féline n’a jamais cessé de bondir, pour sa fratrie. Jusqu’à en perdre sa fille. Jusqu’à, ce soir, prendre tous les risques. Plus que jamais plongée dans le chaos engendré par ces guerres de clan, elle se tient là, face à ce point d’interrogation.

Laurynas, le traître,
celui qui a délaissé son frère,
sans jamais l’expliquer,
sans jamais se justifier,
Laurynas, le mystère,
Laurynas, peut-être,
la réponse à toutes ses questions.


Des heures plus tôt dans la journée, encore loin de l’antre du gang rival, encore à l’abri dans le luxe de sa maison dorée, elle y pensait. Elle pensait à lui, parmi tous les employés, tous les sbires de la maison ennemie. La liste dressée de tous les noms sur un bout de papier depuis soigneusement rangé dans un dressing où personne d’autre qu’elle (ou Flora, quand elle était encore là) n’oserait poser un pied, elle n’était guère mieux fixée devant son nom à lui. Laurynas ne semble, en rien, relié à toutes ses affaires criminelles. La louve ne prête aucunement attention à ce qui paraît être, elle qui sait trop bien user de son talent de comédienne. Car elle non plus, si on l’observait, nul ne se douterait du double jeu auquel elle se risque depuis des années. Son propre mari, en vérité, ne soupçonne pas son implication, certes éparse, mais avérée dans les affaires Ferreira. Qui soupçonnerait la mère de famille, l’épouse dévouée, l’organisatrice d’événements festifs et emplis de lumières, si proche des ténèbres ? Qui soupçonnerait que, derrière les pâtisseries préparées pour l’école, les réceptions mondaines aux côtés des collègues banquiers de son mari, les rendez-vous shopping avec ses amis, se cache cette femme sauvage, qui manie les armes, et plus encore de techniques de combat ?

Non, Alix Romani n’a jamais cru aux apparences,
car elle s’en joue, elle-même, en permanence.


C’est pour cette raison qu’elle a bousculé tout ce qu’ils ont toujours pensé de Laurynas. L’artiste bohème et innocent, candide à souhait selon les descriptions qu’elle a pu entendre, il n’existe sûrement pas. Ou peut-être que si. Peut-être que, comme elle, il possède une double-vie. Peut-être que, comme elle, il est divisé en deux fragments impossibles à concilier, même avec la plus forte des volontés… elle ne sait pas, Alix, mais ce soir, elle compte bien le découvrir. Elle est seulement encore hésitante sur la méthode qu’elle va employer ; prête, malgré tout, à suivre son instinct comme elle l’a toujours fait. « C’est bien cela. » elle clame d’abord, la voix plus sereine que toute la colère qui bout en elle. Pas seulement à son encontre mais, en vérité, contre le monde lui-même. L’univers entier, depuis qu’elle est privée de Flora, depuis qu’elle ressent ce creux béant à l’endroit où se trouvait son myocarde. C’est probablement à cause de ce vide abyssal qu’Alix, elle reste d’un calme implacable. Elle a appris, aussi, à réprimer ses émotions, bien que ce ne soit pas évident face au félon. Mais le silence ne l’importune pas, pire, elle en abuse pour garder l’ascendant sur sa proie. Lui semble légèrement déstabilisé, peut-être un soupçon de nervosité ou juste un malaise qu’elle croit apercevoir dans ses iris embarrassés. C’est devant la question posée, d’une cruelle naïveté, qu’elle sait précisément quel angle aborder, pour mieux en obtenir tout ce qu’elle pourrait espérer. « Je suis venue… je ne sais même pas. Je crois que tu viens de m’empêcher de faire une bêtise. » elle détourne la tête, le timbre empreint d’une culpabilité parfaitement feinte, les prunelles glissent sur l’enseigne lumineuse, puis sur le jeune homme. L’air de revenir sur les confidences à peine commencées, déjà avortées, comme s’il était trop difficile de parler. Alix, elle use de ses véritables défauts, pour mieux le saborder. «  Tu savais qu’Anton et moi, on est sorti ensemble ? On était même… amoureux. » et elle laisse entrevoir, le profond désarroi. Vile mascarade. La douleur à peine marquée dans les opales fauves, juste assez pour l’atteindre, juste ce qu’il faut pour paraître crédible. « Je ne sais pas ce qui s’est passé… pour qu’on finisse par autant se déchirer. » et tout ce qu’elle dit sonne si vrai,
car ça l’est

Tout ce que tu dis raisonne d’authenticité,
car c’est la stricte vérité,
le gâchis d’une union bafouée,
de toutes ces vies entières gâchées,
toutes ces âmes damnées,


et la sienne que tu viens de condamner.

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