can you love the version of me. (kenna)

can you love, can you love, can you love the version of me, i don't let, i don't let, i don't let anybody else see, when i choke, when i choke, when i choke, would you try and help me breathe, can you love, can you love, can you love the version of me. -- @kenna horsfall

Comme une petite étoile, qu’elle cherche, qu’elle cherche de toutes ses forces pour la guider à nouveau, pour lui permettre de briller à nouveau. Comme une petite étoile, à qui elle pourrait se confier quand le ciel s’assombrit, qui saurait la ramener à l’essentiel quand les tourments torturent son âme.
Comme une petite étoile, qu’elle cherche, qu’elle trouve, en la personne de kenna. Kenna, sa lumineuse, sa beauté d’or venue d’ailleurs. Le coup de foudre amical, presque immédiat, à son arrivée dans le queens. Trop semblables, trop similaires, pour passer à côté l’une de l’autre sans entrer en collision.
semblables, mais plus pure, Kenna. Plus pure que toi. Sans tâches, sans vices. Plus pure, kenna, plus en paix avec elle-même, plus en cohérence avec son cœur. Parce que t’es trop effrayée, toi, joy. Trop effrayée à l’idée de prendre le même chemin que ta mère. Trop effrayée à l’idée que quelqu’un puisse voir qui tu es réellement. kenna, elle semble le voir, pourtant. Elle semble le voir et l’aimer quand même. Et l’aider quand même.
Une chance, une magnifique chance, d’être tombée sur elle. D’avoir été sa première main tendue quand elle n’était qu’une vagabonde dans les rues de new-york. Une main rendue, à plusieurs reprises. Une main que l’artiste réclame, encore aujourd’hui. t’as ce besoin, celui de revenir à toi, celui de reprendre possession de toi-même. D’oublier que ta vie part en vrille, depuis que t’as retrouvé ta mère biologique. élément qu’elle cache au monde, pour de protéger.
Se protéger, toujours, encore. Un texto envoyé, bref, rapide, une demande, un rendez-vous.

à kenna, 20h24 :
Je t’attends pour un petit verre !
Je t’envoie ma localisation.

Les minutes sont longues, en l’attendant, elle. Les minutes sont longues, puis elle débarque, irradie la pièce de cette beauté qu’elles ont en commun. Chevelures blondes, sourires éclatants, des allures de sœurs de sang. coucou beauté ! qu’elle lâche, claquant un baiser contre sa joue. je suis contente que tu aies pu venir ! contente de pouvoir souffler, de retrouver ton étoile.

(c) calaveras.

@joy stevenson / can you love the version of me

téléphone qui vibre sur le table de son appartement. elle s'approche doucement, kenna. et l’invitation tombe. le nom de joy s'affiche sur son écran, lui provoquant une immense joie. parce qu’elle aime ce genre de rendez-vous, kenna. ces soirées à refaire le monde, où tout semble possible. où les problèmes qui les envahissent restent sur le pas de la porte. parce qu’elle apprécie les moments passés avec joy. jamais elle n’aurait imaginé tomber sur la bonne personne dès la première fois. parce que dans une ville si étendue, dans cet immense amas de personnes et de destins, leurs chemins se sont croisés. le hasard fait bien les choses, elle en est persuadée.

à joy, 20h26 :
j’arrive je me dépêche.

elle se coiffe rapidement et enfile une veste. le froid commence à faire son apparition à new york. l’automne va lentement laisser sa place à l’hiver. la ville commence à s’illuminer doucement. la fin d’année n’est plus très loin. cette magie qui s'installe petit à petit. elle avance doucement dans le queens, capturant les visages des inconnus qu’elle croise sur son passage. et le temps qui la sépare de sa première amie ici s’amenuise au fil de ses pas. au bout d’un moment, elle aperçoit joy, assise à la terrasse d’un bar. – je suis contente de te voir aussi, ça fait longtemps. à peine assise, elle prend la carte entre ses mains. hésitation constante entre un coktail ou un verre de vin. – tu sais déjà ce que tu veux ? c’est moi qui paye la première. comme la prémonition que la nuit peut être longue. bonheur de commencer une soirée sans savoir quand elle va se terminer.