Il y a d’abord ce chandelier dont les inscriptions trop récentes l’ont intriguée. Elle a mis de côté l’objet pour se focaliser sur le reste des antiquités. Mais il y a eu ensuite ce fauteuil dont les motifs l’ont immédiatement interpellée. Puis, les tableaux, le secrétaire, et même la commode en bois qu’elle avait tant aimée quand il les décrivait. C’est là qu’elle a dû se résoudre à l’évidence.
Toutes ces antiquités n’en sont pas vraiment, pas réellement.
Il s’est foutu d’elle avec ses grands discours et ses beaux compliments. Il s’est foutu d’elle en croyant qu’elle le croirait naïvement. Et elle l’a cru, Cassey, elle a cru chacun de ses mots ; à chacun de leurs échanges ; jusqu’au dernier moment. Ce n’est pas sa méfiance, ni aucune forme de prudence, qui lui a ouvert les yeux sur cet homme. C’est seulement son expérience d’antiquaire, son savoir-faire. Sans les compétences accrues au fil des années, elle aurait été bernée.
Comme elle a été manipulée, utilisée, comme une vulgaire poupée, une putain de poupée naïve et trop crédule dont on peut aisément profiter.
Elle est en colère, Cassey. Folle de rage contre lui. Carl. Si elle n’avait pas décelé son petit manège, elle aurait eu de graves ennuis. Elle aurait pu fermer sa boutique, elle aurait dû dire adieu à son prestige. À toute la réputation qu’elle a mis des années à construire. Elle lui en veut, Carl, mais s’il n’était question que de lui, elle serait déjà suffisamment devant le poste de police. À la place, elle se retrouve ici, devant la demeure de Luis.
Luis. Luis, elle ne sait plus quoi penser de lui. Il y a ce fragment d’elle qui refuse de croire qu’il était au courant de tout. Qu’il n’aurait pas pu lui faire une chose pareille. Que leur relation, aussi peu sérieuse soit-elle, est beaucoup trop sincère. Non, c’est impossible, son âme le dit, son cœur le crie. Elle refuse d’y croire, Cassey. Mais il y a l’autre parcelle d’elle qui ne cesse de penser à la soirée où elle a rencontré l’arnaqueur. C’est Luis qui a insisté pour l’emmener à cette réception mondaine ; c’est Luis qui lui a proposé de lui présenter cet homme ; c’est Luis qui a suggéré qu’ils pourraient s’entendre.
C’est Luis. Tout est la faute de Luis.
Emplie de colère, et d’incompréhension, peut-être un peu d’espoir inavoué, la princesse tape à la porte, le petit poing qui fait bien du raffut en cette matinée à peine entamée. En fait, trop impatiente, elle n’attend pas de réponse pour finir par l’ouvrir elle-même. – Luis ? Luis ! elle laisse claquer la lourde porte de bois derrière elle alors qu’elle s’enfonce déjà à l’intérieur. Elle ne met pas longtemps à tomber sur lui, visage serein, comme si tout allait bien. Mais, les yeux fauves, eux, le fusillent déjà, annonciateurs de son état. – Tu peux m’expliquer pourquoi tous les objets que ton « ami » m’a refourgués n’ont rien d’authentique ? la voix est agacée, déjà sur les nerfs. La demoiselle, elle, espère encore se tromper. Qu’il lui prouve combien elle est loin de la vérité. Mais Cassey, elle a déjà la douloureuse sensation d’avoir été trompée.
Jolie poupée, peut-être pas aussi naïve qu’il y paraît, mais suffisamment pour être abusée, suffisamment pour être blessée.
Sujet: Re: effets secondaires. (luis) Jeu 1 Oct - 20:11
Effets secondaires
Cassey Warren
Penché devant sa cheminée fraichement allumée, Luis était là, pensif, l'esprit complètement tourné vers le passé. Ou plutôt vers une vieille relation qu'il avait complètement mise de côté après ce qui c'était passé avec elle. Victorya Cruz ... cette garce avait fait un retour fracassant dans sa vie et pourtant d'un autre côté il n'était vraiment surprit de la revoir. Il savait, il devait s'attendre à ce qu'elle revienne parce que c'est ce qu'elle fait toujours quand elle flaire un bon coup. Ils n'étaient pas seulement deux amants par le passé, ils étaient également deux partenaires, deux escrocs qui avaient réussi à amasser pas mal d'argent avant qu'elle ne s'envole avec en ce débarrassant de lui en l'envoyant en prison. Du moins elle avait essayé de l'envoyer en prison. Il sait bien que son retour ne devait pas le préoccuper mais pourtant il ne peut s'empêcher d'être agacé, d'être énervé. Savoir qu'elle est là et qu'elle peut tous contrôler ... oui ça le rend dingue ! Fixant la flamme dans l'âtre, il reste silencieux, les mains dans les poches. Il est bien loin de ce douter qu'un autre orage ce prépare, un orage bien plus destructeur, une tornade blonde bien décidé à tous détruire sur son passage.
Les affaires avec Carl étaient conclus depuis quelques semaines déjà, Cassey devait même avoir reçu les antiquités "presque vraies". Carl était surtout aux anges d'avoir réussi son coup et Luis devait déjà avoir reçu un gros chèque sur son compte en banque pour sa contribution. Mais ce sentait il coupable de la tromper à ce point ? Parce que oui, il savait que Carl était un escroc lui aussi et que Cassey était en train de ce mettre dans une position plutôt risqué. Mais ... elle ne le savait pas ou du moins c'est ce qu'il imagine. Confiant, certain de son plan, Luis était plutôt serein même si il commençait presque à avoir du remord de la mettre, elle ... dans une telle position. Pourquoi ? Et bien parce qu'il était doucement en train de s'attacher à elle et qui dit attachement dit importance à ses yeux. Cassey n'était plus vraiment qu'une simple amante qu'il prend pour mettre dans son lit, elle était devenue bien plus que ça. Rien que de penser à elle ça le rend ... étrange. Il n'aime pas ça, il l'aime pas cette sensation qu'il ressent lorsqu'il songe à elle ou à son sourire ou même le son de sa voix. Il n'aime pas cet homme plus doux et prévenant qu'il est lorsqu'il est avec elle. Parce qu'il ce rend surtout compte qu'il est en train de baisser sa garde face à elle et il n'aime pas ça ! S'approchant de la table, il ce sert un verre qu'il s'apprête à boire seulement le verre s'arrête à quelques millimètre de ses lèvres alors qu'il entend la porte s'ouvrir en trombe et son prénom résonner dans le couloir. Cette voix familière, un rictus amusé ce dessine sur ses lèvres avant qu'il ne porte le verre à ses lèvres pour boire une gorgée. Face à sa question, il met un certain temps avant d'avaler sa gorgée d'alcool. Merde ... elle est au courant. Il finit par avaler sa petit gorgée avant de grimacer légèrement puis tourner la tête vers elle. - Bonjour belle inconnue ... Souffle t'il, sourire aux lèvres l'air innocent, arrogant. - Carl aurait fait ça ? Innocent mais pas tant que ça ... après tout à quoi s'attendait elle ?
C’est une plaisanterie. Elle débarque chez lui, le soleil tout juste levé, sans prévenir. Elle arrive chez lui, en colère et prête à bondir. Et lui, il la salue comme s’il n’était pas surpris. Presque, comme s’il s’attendait à sa visite. Le visage confiant, innocent, rempli de cette arrogance qui l’a souvent charmée. Elle se retrouve, cette fois, encore plus agacée. Elle n’a pas la moindre envie de le voir jouer le ténébreux séducteur ; pas plus qu’elle n’a la patience d’attendre qu’il daigne réagir à ses paroles. Les prunelles bleutées se sont assombries alors qu’elle le fixe toujours avec cet air interdit. Mais il arrive, son semblant de réaction qui n’en est pas vraiment une. – Tu te fous de moi ?! elle demande, le ton qui monte déjà d’un cran. Et elle comprend, en même temps, qu’elle a la réponse à cette question. Avec cette question prétendue innocente comme avec l’arnaque préparée par Carl. Il se fout d’elle, royalement.
Il savait, il savait ce qui était en train de se tramer, peut-être même qu’il l’a initié.
Elle n’osait pas se l’avouer, la princesse, mais derrière la rage et la colère ; une infime partie d’elle avait l’espoir qu’il n’était au courant de rien. Que c’est seulement cet homme qui a profité de cette rencontre hasardeuse pour lui refourguer ces objets de pacotille. Mais Luis ne réagirait pas de cette manière s’il découvrait la vérité en même temps qu’elle. Il serait sous le choc, lui assurerait qu’elle se trompe ; que Carl ne ferait pas une chose pareille. Il réagirait, tout bonnement, il révélerait une putain d’émotion.
Mais il est froid, imperturbable, presque glacial.
Il savait ; il l’a lui aussi trompée. Il savait, et elle, elle avait confiance en lui. Le cœur entier, l’âme beaucoup trop vraie, Cassey, elle a du mal à comprendre comment il a pu lui faire une telle chose… pourquoi ? Pour de l’argent ? Pour le plaisir de la mettre dans une situation compromettante ? Pourquoi, bon sang, et comment, comment il a pu y arriver ?
Elle croyait que leur relation était vraie.
Il y a la douleur d’avoir été trahie ; la souffrance qu’il ait profité d’elle tout en la laissant s’attacher à lui. Mais Cassey, quand elle est prise par ses émotions, c’est la colère qui prend le pas sur ses sentiments. C’est la rage, en elle, qui se déploie pour lui exprimer tout ce qu’elle ressent. – T’étais au courant c’est ça ? C’est peut-être même toi qui as eu cette idée ?! elle formule des hypothèses, des idées qui n’ont ni queue ni tête. Mais elle ne se rend même pas compte comme elle approche de la vérité si cruelle. Luis, il a profité d’elle. Depuis le début, jusqu’à aujourd’hui. Il n’y a pas une seconde où il était sincère. – Comment t’as pu me faire une chose pareille ?! Comment tu peux… coucher avec moi et me poignarder en même temps dans le dos ?!
Parce qu’il ne s’est pas contenté de l’utiliser d’une seule manière, il a profité d’elle, de son corps, de son âme, de tout son être, autant que de tout le reste.
Sujet: Re: effets secondaires. (luis) Lun 5 Oct - 15:43
Effets secondaires
Cassey Warren
Le soleil tous juste levé, la nuit fut très courte puisqu'il n'avait pas fermé l'oeil à cause de cette histoire et le retour d'une vieille ennemis. Mais il était loin d'imaginer qu'un autre cataclysme allait ce produit avec l'arrivé de Cassey. Elle était en colère, elle ne comprenait pas pourquoi, ni comment elle avait pu ce faire berner de cette façon et pourtant ... elle avait finit par tomber dans le piège. Les beaux sourire, les belles paroles avaient eu raison d'elle. Contrairement à elle, Luis est calme, très calme et même souriant. Son verre à la main, il ce tourne légèrement vers elle comme amusé de la voir. Il prend même le temps de la saluer alors qu'elle semble dans tous ses états. - Non ! Répond t'il comme si c'était évident. Et c'est le cas ... il ne ce moque pas d'elle, il a juste ça façon bien à lui de réagir.
Elle avait pourtant comprit, elle savait, elle avait eu l'oeil et elle avait comprit que les oeuvres d'arts n'avaient rien d'authentique, qu'elle c'était faite avoir et qu'elle risquait d'avoir des ennuis surtout. Carl l'avait manipulée et lui ... lui il avait juste profité de la situation et l'utilisant pour son trafic. Levant les yeux au ciel alors qu'elle affirme déjà tous savoir, il pose son verre puis ce tourne d'avantage vers elle pour essayer de calmer le jeu. - Je vais tous t'expliquer Cassey ! Et ... non ! Je suis pas la tête pensante de cette histoire ! Mais elle était tellement dans une rage folle qu'elle ne risque même pas de l'écouter. - Il ce peut que ... je sois au courant oui. Carl n'a jamais trempé dans de très bonne affaires mais personne n'a jamais eu d'ennuis à cause de lui. Et non ce n'était pas prévu que ce soit toi ! Il m'a juste demandé de trouver quelqu'un ... et c'est tombé sur toi ! Comme si c'était aussi simple. Comme si avec une simple explication il allait s'en tirer facilement. - Tu savais à quoi t'en tenir avec moi, fait pas comme si tu étais surprise ! Et puis ... tu pourrais avoir un certain avantage à faire affaire avec Carl. Le business c'est le business mais c'était complètement différant du reste ... il y avait toi et moi. Le travail, les affaires d'un côté et sa relation avec elle de l'autre. Lui non plus n'avait pas prévu de "s'attacher" à elle de la sorte ! - Puis tu t'es bien laisser prendre au jeu toi aussi ! Ça te plait de flirter avec l'interdit ! Ajoute t'il alors qu'il ce rapproche d'elle, le sourire sur le coin des lèvres.
Non. Il ose lui dire non. Il ose lui dire non alors qu'il l'accueille, sourire aux lèvres, comme ravi de la nouvelle. Il ose lui dire non alors qu'il l'a trahie, pas une seule fois, comme Carl, mais des centaines. Des centaines de fois, il lui a menti, chaque fois qu'il la faisait rire ; chaque fois qu'il se noyait dans ses iris ; chaque seconde où elle s'attachait un peu plus à lui. Il l'a trahie, il lui a menti, mais rien ne paraît lui suffire. Parce qu'il continue, encore, inlassablement, à lui mentir. Seulement il s'est beaucoup trop fichu de la poupée, pour qu'elle ait encore confiance en lui. Elle ne devrait même pas, Cassey, ne serait-ce que l'écouter. Elle ne peut pas s'en empêcher, les talons irrémédiablement collés au sol, elle a besoin de l'entendre se justifier. Besoin qu'il puisse s'expliquer. Parce que t'as pas une once de noirceur en toi, Cassey, t'arrives pas à comprendre comment c'est possible. Comment on peut trahir une personne, comme ça, sans raison apparente. Juste par égoïsme, par sadisme peut-être, ou uniquement pour de l'argent. Alors c'est ce qu'elle vaut, pour lui, quelques billets verts dont il n'a pas même besoin ? A-t-il seulement été sincère, juste un jour ? Ou lui ment-il depuis le début ? Les interrogations s'enchaînent dans l'esprit nébuleux alors qu'elle écoute chacun des mots du menteur... sans le croire une seconde. La seule fois où il dit la vérité, c'est bien quand il confesse qu'il savait.
Il savait, il savait, ça te suffit, Cassey, pour être blessée.
C'est tombé sur elle. C'est tombé sur elle parce qu'elle avait l'air assez idiote pour que leurs malversations fonctionnent avec elle. C'est tombé sur elle, parce qu'il l'a trouvée suffisamment crédule, suffisamment conne, pour que ça marche avec elle. Et tu ne peux pas t'empêcher de te demander, quand ça a commencé ; s'il a eu l'idée juste avant de te baiser ; s'il s'est dit que deux coups en valaient mieux qu'un ; ou peut-être qu'il avait l'idée en tête avant même de voir la tienne. Peut-être que rien n'était vrai, rien, depuis le début. Elle est déçue, Cassey, elle est blessée. Mais quand il commence à insinuer qu'elle savait ce qui l'attendait, il n'y a plus que la colère. Plus que la colère qui prend le pas sur elle ; sur tout le reste. - Moi, je savais à quoi m'attendre ?! Mais t'es un grand malade, toi ! Je ne savais rien, tu t'es foutu de moi, et tu oses me dire que je ne devrais pas être surprise ?! Cet homme est dingue. Cet homme est suicidaire. Parce qu'elle va le tue, la blonde incendiaire ; elle va le tuer s'il continue de jouer avec ses nerfs. - Comment tu peux me parler de toi et moi ? Tu t'es foutu de moi, putain ! sa voix s'emporte ; l'orage en elle gronde. Les océans assombris le fusillent déjà, mais quand il commence à se rapprocher ; à lui dire que ça lui plaît... la gifle part sans prévenir. Violente, acide. Autant que la vérité qu'elle vient de découvrir. - Je t'interdis de dire un truc pareil ! elle recule, loin de Luis. Elle ne supporte pas l'idée d'être proche de lui. Pourtant, il y a un fragment de toi qui te reconnaît dans ses dires. T'aimes l'interdit ; t'aimes prendre des risques. C'est peut-être pour ça que ta réaction est aussi explosive ; parce qu'il insinue que t'aurais pu vouloir franchir cette limite. T'aimes jouer avec les limites, Cassey. Le mal, il t'attire. Mais pas au point de gâcher ta vie. - Quand. Dis-moi à quel moment t'as décidé de te servir de moi. le ton de sa voix est redescendu. Elle a besoin de savoir, Cassey, s'il avait tout prévu depuis le début. Besoin de se faire du mal.
Sujet: Re: effets secondaires. (luis) Ven 9 Oct - 21:35
Effets secondaires
Cassey Warren
La bombe venait d'être lâchée, elle était au courant, elle avait comprit et désormais elle demandait des comptes. Ça ne faisait pas parti du plan ! Contrairement à la blonde qui lui fait face, Luis reste très calme, amusé, il ne perd pas son sang froid et il jouer avec la situation. Il profite bien qu'il sait pertinemment que le peut de liens qu'ils avaient réussi à construire tous les deux n'existerait sans doute plus après cette conversation. Il n'avoue pas vraiment sa faute, il laisse ce mystère planer mais au fond elle comprendre qu'il était au courant depuis le début et il ne s'en cache pas vraiment. Mais bon, elle avait finit par découvrir son plan alors pourquoi nier ? Ça ne sert à rien et ce n'est pas vraiment son genre. Depuis le début de leur relation, il ne cesse de jouer avec elle même si il a finit par s'attacher ... un tantinet. Chose qu'il n'avouera jamais parce qu'il n'aime pas parler sentiments et que ça ne lui correspond pas mais est ce que ça le touche d'avoir trahi celle qu'il commençait à apprécier ? Pas sur le coup, par ce qu'il ne réalise pas encore.
Quoi qu'il en soit, désormais il ne lui cache plus rien. Du moins, il reste assez évasif mais il ne nie pas l'avoir manipuler pour arriver à ses fins. Elle n'était pas forcément la cible, ça aurait pu tomber sur quelqu'un d'autre ... mais Luis avait visé ses propres atout. Son charme et il ce trouve que Cassey était celle qui lui avait tapé dans l'oeil en premier. - Je ne t'ai jamais réellement caché mon ... mauvais côté. Tu savais depuis le début que je n'étais pas quelqu'un de très fréquentable mais tu as continué à venir, tu as continué à flirter avec le mal... Elle avait comprit qu'il n'était pas forcément quelqu'un de "bien". Peut être pas à ce point mais Cassey était le genre de femme attirée par "le mal" le mauvais garçon. Croisant les bras contre son torse, il la fixe alors qu'il approche doucement dans sa direction, l'air toujours aussi calme, taquin presque. - Non, non je ne me suis pas foutu de toi ! Il est vrais qu'au départ je n'attendais rien de ... cette relation juste quelques avantages mais je dois bien avouer que y'a pas que ça ! glissant ses mains dans ses poches, Luis ce rapproche d'elle ... le prédateur qui ce rapproche de sa proie si vulnérable. La colère, il sent combien elle est folle de rage contre lui. Mais après tout n'est ce pas ce qui la fait vibrer ? Il s'arrête à sa hauteur, il sourie toujours jusqu'à ce qu'elle le gifle. C'était mérité. Il détourne les yeux sous le coup mais son sourire ne s'efface pas de ses lèvres. - Y'a que la vérité qui blesse princesse. Ajoute t'il froidement alors qu'il rejoint le canapé pour s'asseoir sur l'un des accoudoirs croisant les bras contre son torse alors qu'il la dévisage. Face à sa question, il reste silencieux, il la fixe de son regard glacial. - Qu'est ce que ça va t'apporter de le savoir ? La mettre en colère encore plus ? Ce n'est absolument pas ce qu'il souhaite. Pourtant, quelque chose lui dit qu'elle ne risque pas de lâcher l'affaire. - Bien, le but c'était que je trouve un antiquaire pour signer le contrat avec Carl. Une belle somme à la clé mais inaccessible tant que je n'avais pas retrouvé un revendeur. Et c'est là que tu entrais en jeu. J'ai fais quelques recherche et je t'ai choisi toi ... Explique t'il dans la moindre hésitation. - Mais je ne me suis pas seulement servi de toi Cassey.
Il ne paraît pas touché ; pas bouleversé ; pas même inquiet. Aucune once de culpabilité, rien, il ne montre absolument rien. L'homme reste de glace pendant qu'elle se met dans tous ses états. Pendant qu'elle lui en donne trop, encore beaucoup trop, plus qu'il ne le ferait jamais. Plus, surtout, qu'il ne l'a jamais mérité. Tu devrais rester de marbre, tu devrais le remettre définitivement à sa place et quitter son manoir. Tu devrais lui être indifférente, lui faire croire au moins que t'es inatteignable. Mais ça, Cassey, t'y arrives pas ; ça n'a jamais été toi ; toi, t'es pas comme ça. Toi tu montres tout, toi tu donnes tout. Toi, t'es trop entière. C'est pour ça que tu plonges toujours la tête la première ; pour ça que tu finis toujours à terre. Elle ne peut même pas s'en empêcher, c'est bien plus fort qu'elle. C'est quelque chose qui fait partie d'elle. Alors elle reste, Cassey, elle reste ici à exposer toute sa colère ; toute sa rancœur ; tous les débris qui ont éclaté dans son cœur. - Tu m'as dit que tu avais une entreprise de transport ! Tu ne m'as jamais parlé de tout ça, arrête de dire que je savais tout car je ne savais rien ! Loin de s'en vouloir, loin de s'excuser, c'est sur elle qu'il jette la responsabilité. Comme si elle l'avait souhaité, comme si elle l'avait cherché. Elle n'a jamais rien demandé, Cassey, il l'a seulement utilisée. Il a profité d'elle, voilà la vérité, et de plusieurs manières. Poupée naïve, poupée écœurée, quand elle pense à toutes les fois où elle l'a laissé la toucher. - Crois-moi, tu ferais mieux de la fermer. elle le coupe net, alors qu'il évoque les avantages qu'il en a tirés ; les insinuations sur la relation qui s'est créée. C'était faux, tout, absolument, était faux. Seulement le menteur invétéré continue de la provoquer, il continue d'insister sur sa propre culpabilité. L'entendre insinuer qu'elle l'aurait voulu, c'est trop pour l'âme survoltée qui finit par le gifler. Elle ne parvient même pas à lui ôter son sourire, il est... si froid. Si glacial. Comme si rien ne l'atteignait. Comme si elle, jamais, ne l'atteignait. Alors qu'elle est elle-même si chamboulée, si emportée. L'océan de ses yeux s'est assombri sous la rage qui la possède alors qu'elle le fusille du regard, déterminée à savoir. Tout savoir. Mais la vérité fait encore plus mal. - Donc tu te foutais de moi depuis le début. Avant même de m'avoir rencontrée. elle lance, la voix blanche, plus pour elle-même que pour le serpent manipulateur. Elle se remémore, leur rencontre, la première fois qu'elle l'a rejoint dans son manoir. La manière dont elle est tombée, tout de suite, dans ses bras. Cette fois, c'est contre toi que t'es en colère, Cassey. Tu t'en veux, tu te sens honteuse, tu te sens coupable. Tu te sens sale. Sale de t'être rabaissée à ça ; à ce connard qui te regarde avec ce sourire de rapace. La belle incendiaire prend une profonde inspiration, le temps d'enfouir ses émotions. Elle n'entend même pas la piètre tentative de Luis pour l'apaiser ; il vaut mieux pour son cœur déjà trop malmené. - Je ne veux plus jamais te voir. Et tu diras à ton ami que s'il m'approche, je vous envoie tous les deux en prison. elle balance avant de tourner les talons, sans attendre sa réponse. Elle ne veut plus le voir, plus jamais, parce qu'il lui a fait beaucoup trop de mal.
Sujet: Re: effets secondaires. (luis) Sam 17 Oct - 18:19
Effets secondaires
Cassey Warren
Impassible, froid, il adopte cette attitude qu’il a toujours eu quand il sait qu’il est coupable mais qu’il nie tous les fait. Evidement qu’il l’avait manipulée depuis le début, évidement qu’elle n’était qu’une proie avec laquelle il avait prit plaisir à jouer comme bon lui semblait. Il devrait ce sentir coupable, mal de lui avoir fait du mal. Seulement Luis il n’est pas du genre à regretter ses actes, il n’a jamais rien regretté et encore moins de briser le coeur d’une femme. Il n’en n’était pas à sa première tentative et encore moins à son premier coup de poker. Contrairement à la jeune femme, Luis reste très calme, maitrisé comme toujours. Il est très calme, il l’écoute, il la fixe faire son petit numéro de « femme blessée » croisant les bras contre son torse, il hausse très légèrement les épaules, comme si ce n’était pas évident ! - Mais je ne t’ai jamais caché que j’étais quelqu’un de mauvais, tu as juste choisi de me faire confiance … ou tu as juste choisi de fermer les yeux sur les mises en garde. Ajoute t’il comme si c’était entièrement sa faute. Et en faite c’était un peu le cas ! Elle aimait trop flirter avec le mal pour y renoncer. Elle n’avait pas voulu prendre en compte les mises en garde pour la simple et bonne raison que le mal l’attirait bien trop pour qu’elle fasse attention. Il grimace légèrement en haussant les épaules une fois encore. - Pourquoi tu veux la vérité non ? Elle veut absolument tous savoir, le début jusque’à la fin mais il y avait également eu un milieu à tous ça et il ne peut pas nier qu’il avait finir par s’attacher à elle en fin de compte. Bien sur, il n’était pas encore prêt de lui dire puisqu’il n’a jamais dit à qui que. Le sourire toujours scotché sur les lèvres, il lui fait son numéro de charme bien que cette fois ça ne prend pas avec elle. Elle finit même par le gifler, comme pour lui remettre les idées en place ou pour simplement le faire reculer et effacer ce sourire satisfait de sur ses lèvres. Mais ça ne fonctionne pas, il recule de quelques pas.
Les yeux assombri, si elle pouvait le tuer par un seul regard elle le ferait sur le champ. Mais heureusement elle n’a pas ce pouvoir et Luis n’est pas le genre à ce laisser impressionner. - Techniquement … oui mais comme je te l’ai dis les choses ont changé ! Tu n’étais pas en danger et tu ne risquais rien avec cette histoire. Ou presque … - Cassey … je sais ce que tu pense mais c’est plus compliqué que ça ! Et il ajoute qu’il ne c’était pas seulement servi d’elle, c’est vrais qu’au départ c’était le but de la manoeuvre, elle n’était qu’une sorte de mule pour vendre les fausses oeuvres et rien de plus. Seulement elle avait finit par devenir bien plus que ça dans le coeur du bellâtre intouchable. Elle avait même réussi à mettre le doigt là ou personne n’avait réussi à aller avant. Mais plutôt que de l’écouter elle choisi de le rayer de sa vie. Elle finit même par me menacer, lui aussi … alors qu’il réagit très mal à ce genre de provocation. Il sourie faiblement nullement inquiété par ses menaces en l’air. - N’oublie pas à qui tu t’adresse Princesse, je ne suis pas l’un de tes vulgaires crush que tu jette quand bon te semble … et évite ce genre de menace, j’y réagis assez mal en temps normal. Explique t’il le regard soudain bien moins compatissant. Aucunes femmes n’a réussi à lui faire peur, sauf peut être une seule, ce n’était donc pas elle qui risquait de l’inquiéter.
Elle ne le reconnaît pas. Elle ne reconnaît pas l’homme avec lequel elle a partagé des rires, des folies ; des conversations plus sérieuses, aussi. Elle ne reconnaît pas l’homme qui la touchait, l’homme qui paraissait l’apprécier, celui auquel elle s’est attachée. Tu ne reconnais rien de lui, Cassey, comme si tu te retrouvais brutalement devant son corps mais… que son âme, elle, avait disparu. Comme si t’avais perdu, en réalité, quelqu’un que t’as jamais eu. Elle réalise combien elle est idiote de l’avoir laissé prendre tant d’importance dans son existence. Elle a tâché, pourtant, de préserver un semblant de barrière entre eux. Mais elle ne peut pas se mentir, Cassey. Si elle est aussi secouée par tout ce qu’elle est en train de découvrir de lui, cette facette si méconnue de Luis, c’est bien qu’elle n’y est pas parvenue. Il a pris de la place, tout doucement, sans qu’elle ne s’en rende compte. Et tu ne comprends même pas, pourquoi il a fait ça. Pourquoi il ne s’est pas contenté de t’arnaquer ; pourquoi il a entretenu cette relation biaisée ; pourquoi il a tenté, chaque fois, de te connaître davantage. Il aurait pu te mettre en danger mais, au moins, épargner ton cœur blessé. C’est comme s’il y prenait un plaisir malsain, comme s’il était simplement dingue. Ou peut-être juste qu’il a aimé cette emprise qu’il avait sur elle. Jamais, elle n’aurait pu croire qu’il soit aussi manipulateur, aussi fourbe. Mais le serpent n’a pas cessé de la surprendre, il l’accuse comme responsable de ses propres trahisons. Elle ne devrait pas être choquée, la poupée ; il n’est pas le premier homme à vouloir retourner la situation. La mettre, elle, dans cette position. Pourtant, stupéfaite, elle l’est quand même, trop honnête, trop entière pour comprendre comment un esprit peut fonctionner de cette manière. – Wow, alors c’est ma faute si t’es un connard, c’est ça ? C’est ma faute si t’as voulu te servir de moi, aussi, je t’ai forcé la main, peut-être ? elle ne contrôle plus ses mots, ni sa colère. Tout s’échappe sans qu’elle ne tente de le retenir, trop furieuse contre lui. Elle ne parvient même pas à croire qu’il puisse réellement lui remettre la faute dessus. Comme s’il l’avait mise en garde sur le fait qu’il pourrait lui faire subir une telle trahison. Mais il ose lui parler d’eux, comme s’il existait vraiment quelque chose entre eux. – Justement, je veux la vérité, alors arrête de me prendre pour une conne avec tes mensonges. non, il ne lui fera pas croire ça. Elle refuse même qu’il entre dans ce terrain-là. Elle refuse de croire que leur relation était un tant soit peu sincère.
On ne fait pas ça, à quelqu’un à qui l’on tient.
Il n’a jamais tenu à elle. Depuis le début, elle n’était qu’un moyen, un outil appréciable pour parvenir à ses fins. Luis, il a seulement profité d’elle. Cette fois, plus que la fureur, il y a comme une douleur qui s’infiltre violemment dans ton cœur. Comme des milliers de lames acérées qui viennent s’y planter ; alors que tu comprends combien t’as été utilisée. Seulement il continue, encore, de prétendre des choses auxquelles elle ne croit pas. Elle ne le croira plus jamais, Luis. – Tu t’es servi de moi, et t’en as profité pour me baiser au passage, il n’y a rien de compliqué, t’es juste un… Un connard. Mais elle l’a déjà dit, ça. Alors elle s’interrompt, enfin, pour essayer de reprendre ses esprits. Une profonde inspiration plus tard, la blonde incendiaire parvient à dire la seule chose qui s’impose. Elle est déjà en train de prendre la direction de la porte quand il la pousse à se retourner. Elle fait brusquement volte face pour affronter son regard. Les deux océans assombris qui le fixent, elle entend les menaces pathétiques. Elle entrouvre les lèvres, tout de suite, pour réagir, mais finit par lâcher un soupir ; en signe d’abandon. Et quand elle se tait, Cassey, c’est bien là qu’il n’y a plus rien à espérer. – Tu ne vaux même pas la peine que je réponde. elle balance enfin juste avant de tourner les talons ; et de sortir pour de bon. De sa maison, et de sa vie, par la même occasion.
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