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 morceaux de nous.

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Message Sujet: morceaux de nous.    morceaux de nous.  Empty Sam 5 Sep - 17:29

kiona. cinq lettres qui s'inscrivent aussi fort qu'une hache tranche l’bois. cinq lettres qui, projetées en l'air, envoient tout valser. kiona comme une obsession, un songe rémanent, une chanson en boucle. l’vieux vinyle qui tourne n'a pas fini d’tourner. jamais. comme une décharge brûlante à ton oreille. kiona plus fort que tout. kiona. elle est là, elle est partout. tu la vois partout. elle est dans les arbres et les fleurs, elle est dans l’soleil et les poèmes. cinq lettres qui t'ont renversé sur le bord du chemin, cinq lettres qui, lancées comme un appel, ont attisé un feu. incendie affamé et destructeur.
elle est là. par pitié, gardes ton calme. séisme dans l’myocarde, le ravage d'une rage indéchiffrable. aayat, tu t’écroules sur toi-même comme un château d’cartes, qui ne joue pas avec ta rancœur, mais avec cette haine exécrable qui pourrit ton âme. ton frère que t’as encore une fois laissé en bas, tout seul, avec ses émotions hémorragiques qui s'écoulent à l'intérieur d’ton corps. ce cercueil, l’cœur flétri à vif, comme les pétales d'une rose arrachée sous l’contact d’tes propres épines.
aayat, la terre malade qui refoule autrui,
l’charme malhabile qui cache ta folie,
le diable incrusté dans les pupilles,
la sagesse trop loin derrière toi, tu t’es laissé happé par kiona, douce hérésie dans ton quotidien anarchique. je gère. tu gères que dalle, l’esprit en vrac. et t’as pas l’temps d’y remédier, y a ses talons qui claquent sur l’parquet, et les faucons d’cuir se sont barrés.
un mouvement d’arrêt. les pas félins et la silhouette si proche. et pourtant si loin. comme si un fracas venait de t’assassiner un peu plus. comme si une lame incisive s’enfonçait dans tes entrailles et extirpait les organes. un à un.
l’cœur en dernier.
toujours en dernier. ça ne devait être qu’une comédie. qu’un manège qui tourne pas rond.
c’est devenu réel.
c’est devenu vous.
et ça n’a pas de cran d’arrêt.
tu lui tournes l’dos, tu refuses d’la regarder. et ce n’est plus au verre que tu tues la bouteille, c’est au goulot. qu’est-ce que tu veux ? nana dis moi, c’est son putain d’fantôme que tu vois ?
aayat, comme un démon prit dans les filets du diable, tu vis six pieds sous terre,
tu vis sous la mer, l'esprit amer, attendant presque trop patiemment que la belle ne vienne caresser ton enfer.
elle, reine de tes propres ténèbres. et t’en as marre de jouer, marre de ses gestes déplacés, elle qui a trop pris ses aises, elle qui n'a jamais voulu suivre les règles. tu la désires autant qu’tu la détestes en cet instant, l’cœur à la renverse, la rage au ventre. un rire cynique s'échappe d’tes lippes, les pupilles assombris par ta colère excessive. l’bâton d’cancer qui se loge entre tes lèvres, tu recraches la fumée dans l’espoir de camoufler ce parfum qui s’est, dans tes souvenirs, jamais dissiper. t’es imprégnée d’elle que tu l’veuilles ou pas.
dégage kiona avant qu’on se fasse encore mal.

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Message Sujet: Re: morceaux de nous.    morceaux de nous.  Empty Lun 7 Sep - 11:20

as-tu seulement le choix ? vois-tu un autre chemin à prendre en ces jours incertains ?
le risque est grand pourtant, au-delà de toute chimère, tu accuses le coup des actes antérieurs. le passé ressurgit à chaque pas dévalé. tout s’embrouille jusqu’à ne plus réfléchir, avancer sans penser, voir sans ressentir. bloquer chaque émotion avant qu’elle ne devienne trop importante et n’envahisse son cœur d’un mélange trop acide. nana, tu te retrouves devant l’antre du mal et tout redevient si sombre en toi. tu réalises que ta peine est immense encore une fois. malgré les jours passés loin de lui, ton cœur est toujours à l’agonie.

alors, pourquoi aujourd’hui ? pourquoi lui ?
tu t’es perdue, des années d’errance humaine et personne pour comprendre tes maux, ni même les entendre. tu as fais semblant nana, cachée derrière tes longs cheveux et ces grands yeux trop profonds. finalement, il n’y a que lui pour éduquer ton chagrin et sûrement qu’en le retrouvant, certaines réponses te seraient apporter. mais plus important encore, tu n’as plus le choix. les dettes s’accumulent et la réserve s’essouffle. c’est une question de vie ou de mort. tu as encore une fois besoin de lui.
aayat. rien ne saurait calmer la peine, mais seras-tu encore là ?

la peur est là nana, dans ta poitrine lorsque tu franchis ces portes maintes fois ouvertes sous tes doigts. pourtant jamais impliquée dans leurs histoires d’argent, jamais tu n’as fermé les yeux sur cette réalité gérée au quotidien. ils te reconnaissent car tu n’as pas changé. eux si, la stupeur se lit sur le visage de l’autre lorsque tu oses prononcer son prénom, demander à le voir. ce n’est pas le bon moment, mais personne ne te fera faire demi-tour.  
pas avant de l’avoir vu.
lui,
le bureau d’ahiga,
ou plutôt le sien.

tout devient flou, l’appréhension écrase brutalement ta poitrine. son souvenir te revient. ses yeux noirs et son âme meurtrie. son aura, cette déchéance accrochée au visage et le rythme de ton cœur collé au sien. tu vas payer l’absence, sa silhouette retournée en est la promesse faite. rien n’a plus d’effet que sa voix sur ton cœur fendu, déchiré par le chaos que vous avez causé.
que veux-tu, nana ?
respirer.

sa nonchalance légèrement annonce un cataclysme et ce pas en avant que tu tentes nana, n’est autre que la pièce jetée dans le flipper du diable.
du respect. évacue-t-elle sous la pression. un regard, un bonjour que sais-je, être considérée comme vivante. mais l'avalanche est proche. cette méprise soudaine n'est le fruit que du malêtre enfouie depuis sa perte.
as-tu peur de me regarder ? s'il ne s'agit pas de cela, alors son corps entier se remplirait d’amertume. sa plus grande peur ? être oubliée.

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Message Sujet: Re: morceaux de nous.    morceaux de nous.  Empty Mar 8 Sep - 10:53

l’parterre d'un destin brûlé, l’coeur amoché, les fleurs malades, fanées par les regrets d'une âme tourmentée. aayat, y a plus rien qui pousse à l'intérieur d’ta terre macabre et amère,
y a plus d’vie qui se terre dans ton être délétère,
poussé à errer en Enfer,
les chimères d'une passion éphémère avec nana, la belle d'un rêve qui a prit fin dans un cauchemar. l'abandon d'un lien qui t’as conduit à un départ, aayat tu veux être partout sauf dans cette peau semée par tous ses maux, trop écorché pour s'appuyer dans la réalité, trop affaibli pour s'endormir la nuit dans des draps aussi vide que celui qui emplit ta vie. l'ouragan d'une souffrance sans nom, son prénom qui ne suscite plus de bonnes émotions,
aayat, l’démon dans les pupilles noires,
aayat, la dévotion pour la destruction de tout espoir,
l'envie de s'échapper de cette folie pour mieux survivre, le désir de la fuir pour ne plus souffrir, pour ne plus la faire souffrir. qu’est-ce que tu veux kiona ? du respect. tu peux pas. ça lui donnerait trop d’importance alors que tu ne devrais lui offrir que de l’ignorance.
tu t’es aventuré trop loin dans les prunelles d’son affection défunte aayat, celle que la brune porte en elle, sans que tu ne puisses y mettre réellement un terme. tu paniques, esquinté par tes pensées qui se bousculent de manière acharnée, la respiration saccadée, l’cœur sur le point d'exploser. as-tu peur de me regarder ? oui, putain, oui. t’as tout emporté nana, t’as tout saccagé. l’prix d'une attirance qui a brûlé tes ailes, t’es maudit, la destruction inscrit dans ton esprit. alors c’est lentement que tu t’retourne.
à sa demande, à c’regard qui t’demande de l'aimer comme avant, de ne pas oublier.
à cette trahison que t’as l'impression de faire en acceptant de renouer avec la poupée,
comme une promesse que t’aurais bien voulu zapper pour le bien d’ton engagement décrié.
les yeux fauves, comme une réponse silencieuse à ses besoins coupables, entourent son corps comme pour caresser son âme que t’as brisé dans un immense fracas. j’ai pas ton temps. qu’est-ce que tu veux ? tu répètes. t’as perdu ta langue aayat, décontenancé par ce que tu vois. une fille trop belle, trop bien pour toi. trop-trop pour chacun de tes maux. bien qu’au fond t’aimes ça. qu'elle revienne toujours au même endroit. t’aimes savoir que tu comptes quelque part,
que les étoiles qui s'éteignent dans ses yeux ne sont pas juste faite pour attirer l’noir,
l'obscurité d’tes démons que t’aimes jamais voir mais à qui tu confies tout ton désespoir.
tu te dis que tu dois certainement traverser ses pensées, son esprit rongé par l'appât des souvenirs à laquelle t’es forcément lié. depuis l’départ, l’début de votre fin dans cette faim qui ne serait jamais loin, vous, les cœurs affamés par tant d'affection refoulée. retournes à la réserves … kiona.* c’est là-bas qu’il est.
t’es aussi faible qu'elle dans le fond, tu t’prends à errer comme une âme en peine au travers des ruelles, à la recherche de personnes à égayer, comme si leur chaleur pouvait rendre ta pâleur moins fantomatique, toi, l'âme rachitique, dévoré par les abandons répétés, ceux qui ont laissés des fêlures invisibles. tu le savais.
au premier regard j’ai su,
j’ai su que j’étais foutu.


(*les dialogues en italique sont dit en cherokee)

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Message Sujet: Re: morceaux de nous.    morceaux de nous.  Empty Mer 9 Sep - 14:09

la lumière ajourée dévoile une pâleur froide, l’ambiance suggère tout sauf d’agréables retrouvailles. il n’y a que l’amertume aux bords de leurs lèvres, l’essence même du mal qui les ronge depuis trop de temps. chacun n’est qu’une ombre de part et d’autre de la pièce et tout paraît si silencieux à l’extérieur, que la pesanteur prend part à la danse.
ils n’ont plus rien à voir. ces derniers mois les ont changé au point de ne plus se (re)connaître. perdu l’innocence des gestes et la naïveté de l’instant présent qui les a rapproché il fut un temps. loin d’eux l’impression dévastatrice d’un nous possible. dans une autre vie sûrement.

de là, tu ne vois que le mirage d’un souvenir. son visage capté par la pâle lumière devient le reflet d’ahiga le temps d’une courte seconde. un pas en avant et l’envie irrépressible de toucher à nouveau sa peau hâlé, s’excuser sûrement et pleurer comme depuis si longtemps. et soudain, plus un geste. l’immobilité se répands le long de ton échine. doux garçon meurtri de colère.

j’ai pas ton temps. qu’est-ce que tu veux ? mourir là, dans ton regard vous accorder pour enfin arracher tous ces pansements usés. toi qui pensait être plus forte que tout ça, te voici coincée par les mêmes démons enragés par le néant qu’ils ont engendré. plusieurs nuits, tes rêves avaient enrayés ton cœur en imaginant le visage poupon de cette petite fille. à qui aurait-elle ressemblé ?

non nana, tu n’es pas là pour ça. reprends-toi. dépêche toi avant que...
retournes à la réserves … kiona.*
une lame transperce ton poumon, marée s’élève pour s’accumuler dans l’organe. tu manques de te noyer dans cette ultime réponse illégitime. leur terre pour salue, te voir partir lui paraît-il être l’unique solution ? tes jambes pourraient flancher devant lui, ta gorge hurler la peine qu’il vient effrontément d’exécuter.
… j'ai bien compris que tu voulais me voir disparaître* craches-tu à demi-mots.

la réponse est là, catégorique. ton entière présence le dérange et rien ne saurait changer l'évidence. il te faut donc redoubler de courage en cet instant tragique, cacher cette peur constante d'être oubliée par ceux qui ont compté. lui, semble avoir balayé d'un revers une trêve quelconque. tes poings se serrent, encore bouche-bée, tes pensées s'immergent alors que tu oses enfin parler. j'ai besoin d'argent. donne-moi n'importe quel poste loin de ce bureau.

les détails ne seront pas évoqués. la maladie de ton père s'aggravant, tu restes cette jeune femme à l'agonie face au seul homme que tu crois capable de te sortir de l'eau. comme avant, tu es venu vers lui pour y trouver de l'aide en pensant pouvoir être écoutée, peut-être en vain. ahiga aurait refusé, mais depuis tout à changé.

(*les dialogues en italique sont dit en cherokee)

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Message Sujet: Re: morceaux de nous.    morceaux de nous.  Empty Mer 9 Sep - 23:41

tu portes la culpabilité dans l’creux d’ta cage thoracique défoncée à force d'un cœur qui ne fait que d’cogner, comme les poings qui se révèlent contre les visages, le reflet d'une attirance toujours refoulé que t'assumes toujours pas devant nana et ses opales fatiguées. tu t’sais responsable d’son mal acharné. … j'ai bien compris que tu voulais me voir disparaître. tu plisses les lèvres à sa remarque, la mâchoire qui pourrait se disloquer tant tu la serres, parce que, t’as aucune envie qu'elle vienne trouver quelqu'un d'autre dans l’fond. connard égoïste.
tu veux affamer ses instincts sombres pour rendre son sourire plus fécond,
mais elle est tenace nana, bien trop accrochée à ses démons,
à ses voix qui lui susurrent de l'espoir dans un monde où il n'y a aucun échappatoire.
alors, tu finis par lui montrer, par la tester au travers de cette main tendue sur des cachets à l'attraction obscure. un, deux, trois. t’avales un à un ces bouts d'enfer. t’faire disparaître ne serait pas un problème. c’est de t’oublier qui l’est … tu comptes pour moi, qu'tu laisses sous entendre par le mirage d’ces mots, comme des cendres qui dansent dans l'air ambiant, l'envie brûlante d’la tenir saine et sauve alors qu'il aurait mieux valu qu'tu décides de ne jamais t’approcher d’elle. l’corps adossé contre le bar, tu sais pas quoi dire de plus, tu te retiens dans l'évacuation d’tes sentiments submersibles. aayat, tu préférés t’enfuir pour ne pas te trahir une nouvelle fois devant ses yeux qui suintent le désespoir.
j'ai besoin d'argent. donne-moi n'importe quel poste loin de ce bureau. y a un rictus que t’arrive pas à amorcer. un petit rire sarcastique qui donne la couleur sur c’que tu t’apprêtes à dire. tes jupes sont courtes, tes idées aussi ? tous les deux vous vous saignez jusqu'à faire pâlir vos visages fatigués, cette relation qui n'aurait jamais du voir le jour, qui attise encore ton dégoût,
aayat, tu t’es baigné dans son amour interdit mais réel, cruel,
les poignets liées dans cette relation pourtant si belle.
ça fait sept putain d’années que j’ai pas vu ton petit cul, et tout ce que tu trouves à faire c’est d’me demander la charité ? tu perds patience, la violence qui s’empare d’tes membres titubants. tu ne veux pas perdre cette manche, tu veux remporter l’défi, lui faire aussi mal que la douleur qu'elle inscrit sous son masque.
instinct assassin, l’démon qui t’crie de l'éteindre,
ta peine qui t’somme de l'étreindre,
parce que le aayat qu'elle a connu est toujours là dans l’creux d’tes yeux empreints de rage. incapable de la faire disparaître parce que dans le fond, elle est toujours tapie quelque part, nana et sa beauté froide. bah t’sais quoi j’ai peut-être un boulot pour toi. t’es en train d’écarter les jambes là, l’tapin ce sera très bien. tu te tais, laissant l’vent combler l’silence de ce duel qui n'a aucun gagnant, ta main qui vient s'emparer violemment d’son bras pour la pousser au loin, dehors, son emprise que tu veux effacer par de la méprise.

(*les dialogues en italique sont dit en cherokee)

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Message Sujet: Re: morceaux de nous.    morceaux de nous.  Empty Ven 11 Sep - 14:08

un flux tendu, réflexe primaire dénonçant ces années d’errance. vous avez changés, tous les deux configurer le pilote automatique pour tenter de devenir l’inconnu de l’autre dans l’équation. or, ces quelques mots glissés à la volée pourrait évoquer l’inverse. t’faire disparaître ne serait pas un problème. c’est de t’oublier qui l’est … votre langue maternelle la rend d’autant plus importante malgré les gestes sombres lancés dans ta direction. vos origines sont lointaines, preuve ultime de l’attachement que vous avez l’un envers l’autre, et le seul lien qui semble vous toucher mutuellement. tu ne sais pas comment le prendre, reste perdue face à l’allégorie de ces sentiments contraires qui t’assaillent. tout lui file entre tes doigts. rien n'est plus sommaire que l'accueil qu'il te procure par sa démarche et sa voix. tu es venu pour une chose particulière, des années sans nouvelles et tu espérais déjà le voir t'ouvrir les bras... mauvais bluff.

tes jupes sont courtes, tes idées aussi ?
connard. tu penses avoir au moins l'audace de demander. ta mâchoire se sert à cette réplique cinglante. ton sang ne fait qu'un tour et la peine disparaît instantanément de ton expression.

bah t’sais quoi j’ai peut-être un boulot pour toi. t’es en train d’écarter les jambes là, l’tapin ce sera très bien.
les remarques s'enchainent et la douleur te submerge. celle logé au fin fond de ton âme que tu as désespérément tenté de cacher depuis la dernière fois. mais tu as failli à la tâche, d'autres autour de toi ont su observer la faille s'ouvrir à leurs yeux. ils ont été présents lorsque les bas-fonds t'appelaient et que les ancêtres sommaient de les rejoindre. sa peine est au moins égale à la sienne, mais son regard est voilé par d'épaisses fumées aussi toxiques que sa vertu. ou est passé l'homme derrière la rage ? est-ce que votre lien s'arrêtera là ?

mais tu ne veux pas en démordre. impossible pour toi de le laisser te traîner dans la boue ainsi.
mais qui es-tu devenu ?

l'habitude de se sentir protéger, rallier à leur cause qu'importe les discordes, tu étais la protégée et te voilà répudier à la place promise. tu n'aperçois plus la vérité dans son âme maintes fois peintes par tes doigts ingénues. tu es bien la première à savoir que l'âge peut dérouter la personnalité d'antan, mais où s'arrête ce changement ? sera-t-il total ?

les larmes montent sans franchir la barrière de tes paupières. tu le regardes avec dédain, savamment agressive dans la manière de te poster devant lui alors que quelques seulement pas vous sépare. rapidement, ces mètres sont avalés par le pas abrupt du mâle, sa main brutalement déposée contre ton bras te pousse en arrière sans pouvoir rétorquer à ce moment. l'incompréhension est grande. un carnage se joue dans ton corps blessé par l'attaque. et ta main démange une réplique tout aussi sauvage. la défense est soudaine et violence, tes doigts habilités à caresser sa peau, viennent au contraire armer sans délicatesse une griffure profonde contre sa mâchoire. tu maintiens la prise en te retournant vers lui pour contrer l'avancée vers la sortie durant une fraction de seconde.
sa main finit par lâcher l'emprise et la tienne suivra la même course. ne me touche plus jamais. ancrée en lui d'une toute autre manière, tes yeux scrutent la plaie rougeâtre et l'homme surpris, ton regard est dur et tranchant contre celui qui en plus de déchirer ton cœur, rempli ton esprit d'un énième cauchemar.

qu'ils me pardonnent, heureusement qu'elle ne te connaîtra jamais.  la colère, immense vague contre l'intérieur de ta poitrine, submerge jusqu'aux plus lointains souvenirs. de tes mots, tu n'envisages rien qui ne puisse adoucir tes maux, les siens n'en seront qu'exacerbé sur l'autel de leur pêché commun. cette bombe posée est regrettée dans la seconde même si le fond est ressenti au centuple par tes émotions transitoires. mais si vous ne deviez jamais vous revoir, autant que vous portiez ce dernier et même fardeau.

(*les dialogues en italique sont dit en cherokee)

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Message Sujet: Re: morceaux de nous.    morceaux de nous.  Empty Sam 12 Sep - 14:47


mais qui es-tu devenu ? t’es désespéré depuis la mort d’ton frère, ne sachant vraiment quoi faire des ténèbres qui te déciment à l'intérieur. comme si tes veines s'ouvraient pour laisser couler une hémorragie putride,
aussi sombre que de la suie,
toi qui tues l’temps en s'usant dans les insomnies,
tes poings rencontrant des visages sous l’couvert de la nuit.
aayat, t’as plus envie de rien, y a plus rien à perdre dans ton quotidien, délaissé par tes objectifs de nuire à la nymphe, délaissé comme un orphelin du monde, l’cœur envahi de torts, la mort dans les tripes.
t’veux revivre dans ses prises de risques,
t’attendais cette fille comme si t’attendais un souffle d’vie,
elle, dont ses prunelles claires s'illuminent dans des éclairs, te donnant cette impression agréable d'être moins imparfait, d'être autre chose qu'un bout d’chair qui pourrit dans ses vices, l’goût de l'enfer sur ses lèvres. ne me touche plus jamais. mais t’arrive pas à lui dire, à lui montrer tout ce qu’elle t’fait ressentir.
prunelles plantées sur ses lippes envenimées. toc remarqué, au fil des rencontres miraculeuses. toc pour mettre à mal la résistance, à chaque fois. qu'ils me pardonnent, heureusement qu'elle ne te connaîtra jamais. une fille ? t'aimes pas parler d'ça. d'elle. les regrets sont déjà bien trop lourds. l’énième soupir. le rythme du pied qui s’accélère au fil des secondes qui s’écoulent. des minutes sans la sacralisation par le dégradé. l’impatience rôde. menace de faire imploser toutes ces pensées que le crâne conserve tant bien que mal, et c'est dans un mouvement brutal que la gorge est prisonnière. réflexe d'attaque quand l’dextre agressif errafle la gueule d’une main meurtrière.
l’touché réveille l'incendie, les flammes irradient,
langues sinueuses léchant les recoins secrets d'un corps déjà à l'agonie.
désolé, faut croire qu’la faucheuse a baisé l’mauvais frère. que c’est ahiga que tu voulais ...
or, nana elle a toujours su animer l'espoir par l’simple contact d’ses prunelles aux couleurs d'une mer agitée par les mots qui roulent sur ses traits. l’miroir de la douleur qu’tu causes malgré toi, malgré l'affection qu'tu possèdes pour cette femme si forte et pourtant si frêle à la fois. vulnérable dans sa manière de s'accrocher à toi, alors que t’es toi-même fébrile dans l'envie d’la voir partir,
parce que même ta rancœur appelle à la retenir,
à faire face à tout sauf son indifférence nocive, qui serait capable de t'anéantir.
toi et moi on a pas assez perdu dans cette putain d’histoire ? prononce pas ces mots alors qu’ils ne sont que chimères. y’a plus de nous, aayat. y’en aura peut’être jamais plus.  si j’te prends avec moi, tu sais ce qui arrivera. et pourtant, t’en as envie aayat. t’as envie qu’elle soit là, cette nymphe aux cheveux dorés qui provient d'un monde un peu plus égayé, elle qui suit sûrement un chemin parsemé d'étoiles, tandis qu’toi, t’es destiné à errer dans l’noir.

(*les dialogues en italique sont dit en cherokee)

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Message Sujet: Re: morceaux de nous.    morceaux de nous.  Empty Lun 14 Sep - 10:49

l’astre noir est au sommet de sa grandeur. de cette hargne légendaire ressort chaque petit craquèlement de vice, capable de voler en éclat à tout moment. les débris feront dégâts. les mots n’y changeront rien et comme toujours, la mal triomphera.

à se demander si l’idée n’était pas mauvaise, possiblement dangereuse pour la fière nana. tu n’es pas la bienvenue dans ce monde que tu as pourtant connu, princesse déchue devenue pestiférée, presque misérable aux yeux de l’autre. venir quémander et finalement subir le gourou de cet homme que tu as laissé gravé en toi l’empreinte féline. autrefois interdit, dissimulé, l’adrénaline qui vous liait a perduré jusqu’à l’agonie, ce coup fatal ayant fait loi à votre place.
ton cœur explose, la gorge est brûlante d’un millier d’épines prêtes à semer le chaos. mais devant lui, tu n’es rien, qu’un brin de corps meurtri par les années à errer sans lui. vous auriez pu gravir ces montagnes interminables à deux et peut-être que relecture douloureuse de votre histoire serait déjà conjugué au passé. le destin vous a séparé sans remords. torturés sur la place des damnés, déveinards en berne depuis la perte du maillon fort. désolé, faut croire qu’la faucheuse a baisé l’mauvais frère. cette question fut maintes fois posées dans ton esprit. que seriez-vous devenu après que la vérité ait éclaté ? un déchirement fraternel que tu n’aurais pas supporté t’aurais mené à l’exil et cette honte grandissante comme ombre de ta vie.

d’un geste salvateur, te voilà de nouveau prisonnier de son emprise, tatouée par la force de sa main vengeresse. la peur est là, maternelle et enveloppante alors que tes yeux se ferment sous la menace grandissante. vulgaire poupée dont il pourrait tout se permettre, toi et tes envies de bras ouverts au pardon, ne trouvez-là que de la punition. en était-il légitime ? tes mains se sont arqués contre son bras sans succès de lui faire lâcher prise. tu te sais perdue à nouveau contre lui et son toucher révèle bien plus que la haine lancinante qu’il a trainé derrière les barreaux depuis si longtemps.  tu le sais fragile à l’intérieur car dans son regard se délit la matrice. tes ambitions le nargue, ta présence trouble jusqu’à l’essence de son âme et étrangement, un sourire délit tes lèvres blêmes. plus rien à perdre. tu penses encore être le seul à souffrir. la voix haletante, tu ne décroches pas de son regard, affrontes l’homme derrière le miroir de violence drapé sous silence ses plus viles maux.

penses-tu que je mentais ? n’as-tu pas entendu les larmes versées par ton départ ? es-tu sûr d’avoir toutes les cartes en main pour oser poser la main sur moi ?

tu étais sur le point de tout lui donner. ta vie, ton amour, un enfant légitime que tu n’aurais jamais caché malgré l’évidente trahison envers son propre frère. jamais tu n’aurais fait semblant face à eux. face à lui. mais à cet heure, plus rien n’a d’importance à ses yeux. toi et moi on a pas assez perdu dans cette putain d’histoire ? si, tout perdu, mais il serait peut-être temps d’arrêter de se noyer l’un sans l’autre. si j’te prends avec moi, tu sais ce qui arrivera est-ce le chaos que tu me promets là aayat ? au point où j’en suis… après tout, le pire n’est-il pas déjà derrière eux ? maintenant lâche-moi. libère-moi aayat, rends-moi l’espoir de pouvoir à nouveau toucher des doigts ton aura magnétique. laisse-moi avant tout retrouver la trace de notre passé, d’un nous protecteur qui pourrait encore creuser l’abcès ou espérer le réparer. il est maintenant temps d’apaiser la souffrance de ton départ bien cachée sous les affres que tu m’affliges.


(*les dialogues en italique sont dit en cherokee)

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Message Sujet: Re: morceaux de nous.    morceaux de nous.  Empty Lun 14 Sep - 22:56

la gueule désenchantée. l’absence du regard de l’autre qui pèse.
l’impression de n’être qu’une ombre dans son paysage.
l’impression de n’être rien dans son sillage.
alors que putain, t’en crèves, traffy. t’en crèves de cette relation sur laquelle t’arrives même pas à poser d’adjectif. t’en crèves de cette situation que t’es pas foutu de comprendre au fil des années et des rencontres fortuites.
au point où j’en suis … ce n’est pas ce qu’il aurait voulu pour toi.
tu lâches un rire amer, cachant bien le fait que toi aussi, t’as été vulnérable devant son charme,
kiona qui a réussi à percer tes défenses pour infiltrer ton existence de manière profonde et importante.
t’as l’ventre en vrac aayat, devant ses mots tranchants qui pleuvent contre ta gueule, la passion décadente qui s'enlise dans les rouages du temps qui a fait couler les sentiments. maintenant lâche-moi.
l’enfer dépeint des lèvres qui dansent. l’enfer dépeint sous l’ombre d’ce bureau. l’écho au sarcasme. l’écho des crachats. le souvenir ardent de quelques baisers échangés. communion des lèvres pour sceller le désir. communion des lèvres teintée de douceur au milieu du chaos. les pulpes pour s’amouracher du caramel. les pulpes pour se retenir à la carcasse et aux ecchymoses. le retour de manivelle en plein dans la gueule. l’abandon. la fuite. l’effet-domino. le dernier dommage collatéral. et si j’veux pas ? la main se délit, mais ne s’détache pas de l’amérindienne.
y a le pouce qui embrasse ses lèvres d’une caresse,
geste emplit de délicatesse,
aayat, t’as l’goût au péché d’ses lèvres pour mieux sombrer, l'âme arrachée dans un incendie émotionnel qui a fini par t’consumer, par t’mortifier l’coeur qui s'est délité dans les cendres d'un quotidien brûlé, les pas se perdant sur une route glissante, la peau écorchée par les ronces de ta conscience qui admettent ton palpitant dans une douloureuse latence.
les sens en hibernation sous l'effet de la poudre blanche,
les sens à vif sous le couperet tranchant de ces maux acides tournoyant dans ton sang.
elle a raison, elle a déjà touché l’fond, comme toi qui tombe toujours dans le trop tard quand tu t’rends compte que les choses tournent mal. mais c’est toi aayat, l'impulsivité comme un moteur dans l’crâne qui te dicte tes actes. comme avant.
j’ai brisé mes règles pour toi. pour te toucher et enfin goûter ce qui était prohibé.
y’a tes pupilles qui divaguent, aayat. s’attardent à nouveau sur l’allure de la jolie fleur. le cœur pas encore remis de la vision. battements incontrôlés à chaque fois qu'les flashs crépitent dans l'crâne. réminiscences lascives au sein d’un pub. souvenirs ardents d’une ruelle. n’importe quoi pour provoquer le soulèvement de l’échine. n’importe quoi pour faire battre les veines. n’importe quoi, tant qu’elle est dans l’équation.
c’est d’accord. on pourrira à deux si c’est ce que tu veux.
c’est pour moi ou pour ahiga,
que t’es là nana ?

la faute à elle.
la faute à vous.
cette équation bancale qui finira dans le pourpre

(*les dialogues en italique sont dit en cherokee)



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Message Sujet: Re: morceaux de nous.    morceaux de nous.  Empty Mar 15 Sep - 21:39

avez-vous seulement appris de vos erreurs ? êtes-vous psychologiquement prêts à vous côtoyer sans que tout reparte à volo ?

il n’y a jamais eu de science exacte, pas même de science tout court dans vos croyances et aujourd’hui vous prenez de court l’évidence, comme le trait d’essence allumé qu’on ne peut plus arrêter. comme souvent, te voilà à l’origine du mal à venir. une énième approche qui mènera inévitablement au chaos dont vous ne pouvez plus nier l’existence. l’impression d’exister à nouveau, directement provoquée par vos retrouvailles, est ressenti au centuple par sa manière de te tenir en joug. avec un autre, le dixième de cette violence n’aurait pas été toléré, mais aayat, c’est toi qui l’a détruit en partie, de tes propres mains furent endiguer bien plus de désespoir encore. tout ce que tu désires réside au même point de ralliement que vos efforts vains. le souvenir bancal de ces journées infernales à l’hôpital après cette enchainements de tragédie, t’avais au moins permit de te rendre compte de la gravité de tes actes. dans ce lit froid, le coeur en berne et le ventre trop vide, tu entends à nouveau les paroles bienveillantes et inappropriées à la fois des intervenants de santé. cette crispation de la parole se retrouve à nouveau dans ta gorge manipulée par sa main destructrice. veut-il dans ce geste, te faire taire à tout jamais ? et si j’veux pas ?

tu as bousculée vos deux âmes, torturée le coeur de deux frères et animer le feu qui t’a consumé jusqu’à son retour. tu n’as jamais osée pousser la porte de cette prison au départ par peur de représailles, tu n’aurais pas supporter l’image matérialisée de tes fautes. nourrir seule tes démons étaient pour toi la seule solution de survie, à croire que ce n’était pas la meilleure.
et alors ?
cela fait dorénavant partie de vos tactiques mutuelles,
inconsciemment ou non,
vous avez continué de perdurer dans le quotidien de l’autre.
vous avez grandis, d'autres sont entrés dans vos vies respectives et le monde a changé. ne reste que votre passé commun auquel vous rattraper.

et cette caresse offerte représente l’entité de votre lien indéfectible.
le frisson parcouru est finalement tout ce que tu étais venu chercher près de lui,
une attention particulière, sa soumission éternelle.

c’est d’accord. on pourrira à deux si c’est ce que tu veux.
tu vois le regard de l'homme changer, vaciller sous l'effet des psychotropes sans que tu ne puisses y remédier. il retrouve forme pernicieuse, s'attarde à poser ses yeux sur ton corps à sa portée et jamais tu ne t'étais senti plus vivante depuis des années car lui seul est capable de te faire renaître. tes doigts s'avancent vers le torse bombé, imposent leur toucher appuyé sur la cage thoracique endolori par la haine jamais assouvie. bientôt, tu partiras pour mieux revenir, certaine de ton bon droit alors que la fierté d'antan refait surface sans crier gare. je veux ce qui me revient de droit.
ton âme,
ta véhémence et fidélité,
l'apogée de ta richesse
et te voir tomber à nouveau pour moi.


un pas en arrière, s'en aller, mais ne plus jamais disparaître.

(*les dialogues en italique sont dit en cherokee)



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