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 I admit I'm lost, can I hitch a ride ? - meg & kenny

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Message Sujet: I admit I'm lost, can I hitch a ride ? - meg & kenny   I admit I'm lost, can I hitch a ride ? - meg & kenny Empty Ven 28 Aoû - 9:07

i admit i'm lost can i hitch a ride ?
You can keep me whole, ’cause I’m outta control
Take your break, go slow, hope just got so close
You went around in the city lights
Girl, we can paint such a pretty life
(Wish I could have told you what that was like)
Last week I dipped, girl, you did me right
Shaking up the bed with my hands tied
I admit I'm lost, can I hitch a ride?
Something bout your voice, like a lullaby
Whispers in my head, keep me up at night
But how could I be scared, with you right by my side?
- kenny & @meg arganza
la folie souffle, tornade traitresse qui sévit douloureusement et déchiquète les âmes perdues entre ses vents violents, elle ne laisse derrière elle plus que des cendres et des esprits mutilés qui ne se remettront jamais de son passage. la folie est une sale engeance du chaos, elle s'impose, prédatrice, inévitable, invariable. la folie, elle détruit, elle bousille, et elle s'amuse à le faire le plus lentement possible aussi, ce qui le fait rager, kenny. ça le fait rager de voir sa mère possédée par la folie. impuissant, triste spectateur témoin d'un état qui lui échappe, il tente de sauver les meubles comme il le peut : en l'alimentant, en lui parlant - sans trop l'insulter, il essaie - et en la secouant. mais lorsqu'elle se trouve dans cet état apathique, au fond du trou d'un épisode dépressif, il n'y a rien qu'il puisse faire, kenny, pour qu'elle réagisse. il subit lui-aussi, simple dommage collatéral du sort qui lui ait réservée à elle, la femme qui s'est donnée toute sa vie, offerte aux loups et aux chiens errants, sacrifiée, morte à l'intérieur et dont l'enveloppe corporelle n'a plus d'autre sens que celui que des mains étrangères lui donnent. oh il la hait. il la hait tellement d'avoir empruntée cette voie, d'avoir choisi délibérément d'être servie en pâture et de s'être laissée faire ainsi. révolté. animé d'une colère sourde. envers elle, envers eux, envers le système, envers le monde. il déteste tout ce qui la détruit quand lui s'évertue débilement à la maintenir en vie.  elle, la mère.

"Putain mais elle ME CASSE LES COUILLES !" on l'entend crier dans le quartier, kenny. le désespoir qui fait vibrer sa voix anormalement. les mains plaquées sur son crâne, il fait un constat dramatique, après avoir retourné tout l'appartement dans lequel ils habitent : elle s'est tirée. "Elle me fait chier ! Fais chier !" il gueule pour contenir ses émotions, il gueule pour ne pas sombrer subitement et crouler sous le poids de la culpabilité qui s'affaisse sur ses épaules, il gueule pour ne pas laisser la peur vicieuse qui lui sert la gorge gagner et il mise tout sur la colère et l'urgence. pour combattre la folie. sa folie. ni une, ni deux, le voilà sorti. il rage et peste. "J'vais la buter, j'vais tellement la buter putain." parce qu'elle n'a pas le droit de lui faire ça, parce qu'elle n'a pas le droit de s'exposer aussi vulnérable, elle qui a pourtant passé sa vie à s'offrir sans relâche - mais elle l'a fait consciemment. là, elle n'est plus présente et il le sait kenny. depuis le début de la semaine, elle est partie. inatteignable, elle n'écoute plus rien d'autre que les voix qui lui parlent et l'anesthésient. ça fait quelques temps que c'est ainsi, qu'elle part pour mieux revenir par la suite. les premières fois, c'était troublant et kenny avait réellement cru qu'elle mourrait. mais elle était revenue, le sourire aux lèvres, pimpante et en pleine forme. ce jour-là, il avait réellement cru qu'elle se foutait de sa gueule. et peut-être que c'était le cas, finalement. sauf que ça avait recommencé, plusieurs fois. alors kenny avait compris. ce n'était pas sa mère qui s'amusait, elle n'était qu'une victime. c'était la folie à l'oeuvre, et tous deux payaient le prix de son divertissement.

il tourne et vire dans le quartier, ces ruelles malfamées qu'il connait mieux que personne, dans lesquelles il traîne quotidiennement pour vendre quelques doses de merde à des addicts furieux. il tourne, continue de pester et serre les poings, espérant rapidement la retrouver. elle va lui foutre la honte, encore une fois. il va devoir la ramener, encore une fois. en espérant qu'elle ne se débattra pas et qu'elle ne hurlera pas, cette fois. la misère, elle suinte de partout et ruisselle sur sa peau bronzée. et dans ces moments là, il est à bout kenny. il pleure sur son existence merdique, il pleure sans larmes sur sa vie à chier, épuisé, à bout. alors lorsqu'il la voit, assise sur ce banc, aux côtés d'une nana qu'il ne reconnait pas tout de suite, il lâche un énorme soupire de soulagement et s'arrête quelques secondes, au milieu de la rue pour se ressaisir. "Putain..." il jure doucement. il l'a retrouvé. elle est là, semble ailleurs mais est calme et c'est plutôt une bonne chose. pas d'esclandre, pas de spectacle. mais quelle conne néanmoins ! la colère revient à la charge et il s'avance vers elles, kenny. d'une main tremblante, il glisse une cancéreuse entre ses lèvres et fixe d'un air plein de dégoût sa pauvre mère, apathique, inerte. "Tu me fais royalement chier bordel ! Pourquoi t'es sorti, hein ? Tu veux que je t'enferme à l'intérieur c'est ça ? Tu veux que je t'enferme comme ça, si y'a le feu tu crèves pendant que j'suis pas là ? TU ME FAIS CHIER !" il balance son pied vers les siens, cherche le contact physique, l'affrontement, mais il se heurte à un mur et des silences. elle n'est pas là de toute façon. mais ce n'est pas pour ça qu'il va se priver de lui en foutre plein la gueule, ça non!

prenant soudainement conscience de la présence de la jeune femme à côté d'elle, il tourne son regard agacé vers elle et la dévisage. oh il la reconnait très vite, c'est la 'bombe' du quartier, meg. combien de fois l'a-t-il sifflé dans la rue hein ? il ne compte plus vraiment. se retrouver dans cette situation face à elle est assez troublant, mais en même temps... c'est sa vie à kenny. alors, il allume sa clope, se détourne du cas de sa mère qui le soule au plus haut point et remercie meg à sa façon tout en relâchant la fumée. "T'étais pas obligée de rester avec elle. T'as rien d'autre à faire ou quoi ?" il aurait pu aussi se contenter d'un 'merci d'avoir veillé sur elle, merci de ne pas l'avoir laissé seule, merci de t'en être occupé'... il aurait pu, mais il ne le fait pas, question de fierté mal placée.  
@made by ice and fire.
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Message Sujet: Re: I admit I'm lost, can I hitch a ride ? - meg & kenny   I admit I'm lost, can I hitch a ride ? - meg & kenny Empty Sam 5 Sep - 16:17

i'm lost can i hitch a ride

keep me up at night but how could i be scared, with you right by my side.

I admit I'm lost, can I hitch a ride ? - meg & kenny Tumblr_p9z5di1V6O1w5ermqo5_400Le cœur désert presque oublié, presque effacé, au profit d’une souffrance avec laquelle elle n’est pas encore familiarisée. Celle de cette femme, trouvée au beau milieu du quartier. Le ciel qui s’assombrit et le visage qu’elle reconnait pourtant, quelques fois aperçu au coin d’une rue. L’impression insérée au fond de son abdomen, celle qu’elle n’a rien à faire ici, qu’elle ne devrait pas errer toute seule sans une quelconque lueur pour la guider. Parce qu’elle ne semble pas dans un état normal, cette femme. Mais toi non plus, Meg. Tu ne l’es jamais vraiment. Tu ne l’es plus jamais vraiment. Alors tu ne juges pas, tu ne cherches même pas à comprendre, t’agis simplement guidée par l’inquiétude, par la peur qu’il lui arrive quelque chose. Des mots jetés à la volée dont le sens lui échappe encore, l’inconnue balbutie, avant de trouver refuge à ses côtés. Un banc que la danseuse ne quitte plus, ne quittera plus, tant que le chemin jusqu’au logement de cette femme n’apparaîtra pas, miraculeusement. Et Meg, elle discute en retour, tente un semblant de discussion, du moins, comme pour la maintenir dans une bulle de réalité. Comme une tentative d’apaiser les maux de l’âme. Tu ne penses plus à tes propres maux, Meg. Tu ne penses plus à ton propre chagrin, ton propre désespoir, parce que ton esprit est uniquement tourné vers elle. Jusqu’à ce qu’une voix retentisse dans ses oreilles, un visage qui apparaît, visiblement en colère. Elle le reconnaît, Kenny, celui qui traîne toujours bien tard le soir, celui qui se plait à siffler les filles qui passent dans la rue. Un cinéma qui ne prend pas avec elle, qui n’a jamais pris, parce qu’elle n’est pas de ce genre-là, Meg. Elle, la battante, la bagarreuse qui sait se défendre, avec les filles, avec les garçons. Elle ne craint rien, n’a peur de rien. C’était le cas, avant. Avant l’accident. Avant que tu ne te transformes, littéralement. Avant que tu perdes ce mordant qui te rendait si spéciale. Son regard se jette sur lui, instantanément. Ses mots sont si violents. Bien trop, venant d’un fils envers sa mère. Ses mots sont si violents, à l’image de cette relation qu’elle se fait mais qu’elle ne connaît pas. Ta mère à toi, elle est morte en te mettant au monde, Meg. Ta mère à toi, elle est morte. Elle est morte par ta faute. Elle est morte en te mettant au monde. T’as pas eu la chance de la connaître, t’as pas eu la chance de créer une relation avec elle. - Oh, calme-toi… Qu’elle lâche, comprenant parfaitement que derrière ses airs de gamin en furie, il s’est surtout inquiété. Inquiété qu’il puisse lui arriver quelque chose, qu’elle fasse une mauvaise rencontre ou bien qu’elle se fasse du mal à elle-même. - C’est ta manière à toi de dire merci ? Tu te lèves, lui fait face, plonge ton regard dans le sien à la recherche de cette lueur que tu perçois réellement en lui. Celle du fils inquiet, d’un garçon plus doux que ce qu’il accepte de laisser paraître. - Ce n’est rien. Je n’allais pas la laisser toute seule. Un regard sur elle, rapide, une voix un peu plus douce, sincèrement intéressé par lui, par elle, avec l’envie de tempérer un peu la situation qui semble un brin tendue. Tu t’intéresses à lui, sincèrement, Meg, malgré ton propre ordre de tenir le monde à l’écart de toi. De t’isoler, de te cacher, pour ne plus ternir le monde de ta malédiction. Mais tu ne peux pas t’en empêcher, tu ne peux pas faire disparaître l’attrait que t’éprouves pour lui, à cet instant précis. 

(c) calaveras.
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