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 fight for you. (galatea)

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Message Sujet: fight for you. (galatea)   fight for you. (galatea) Empty Dim 3 Mai - 11:52


i will fight, i will fight for you, i always do until my heart is black and blue, and i will stay, i will stay with you, i'll reach my hands out in the dark and wait for yours to interlock, i'll wait for you, i'll wait for you. -- @galatea thorn

Comme un songe, un soupir, un moment éphémère qui n'aurait rien de réel, qui n'aurait rien de vrai. Comme si, d'un instant à l'autre, les yeux de la poupée pouvaient s'ouvrir pour l'entraîner de nouveau vers la réalité. Elle ne réalise pas, Joy, que depuis quelques jours déjà, Galatea est entrée dans sa vie. Qu'elle a, non seulement rencontre sa mère biologique, mais qu'elle passe désormais ses jours et ses nuits chez elle. Dans son appartement. Elle est là, pour une durée déterminée, mais elle est là. Et t'as la sensation que rien de tout ça n'est réel, Joy. Qu'elle n'est qu'une fausse présence, une apparition, le fruit de ton imagination. Rien de tout ça n'est réel, si bien que t'es toujours incapable de de mettre des mots sur ce que tu ressens. Elle se sent submergée. Simplement submergée. Ces retrouvailles sont fortes en émotion, plus que tout ce qu'elle avait imaginé, et elle aurait tant de choses à dire, tant de choses à faire, mais elle ne s'en sent pas capable. Comme à son habitude, elle camoufle tout ce qu'elle ressent et se concentre sur ce qu'il y a de plus essentiel à ses yeux : le bien-être de sa maman. Parce que c'est plus pragmatique, parce que c'est plus simple, d'essayer de l'aider, plutôt que d'admettre qu'elle est toute chamboulée. Et puis elle en a besoin, Galatea. Elle a besoin de tellement de choses. Besoin de repos, besoin d'être entourée, besoin de mettre un terme à la prostitution, besoin de vêtements, besoin d'avoir un toit chaud au-dessus de la tête et besoin de voir un médecin. Le médecin. Une promesse faite à ta mère, Joy, mais aussi une promesse faite à toi-même. Tu dois l'y accompagner, le contraire n'est pas envisageable. Parce que la quadragénaire ne s'y rend jamais, parce qu'elle ignore à quel stade se trouve sa maladie, parce qu'elle semble dans un état bien trop dégradé à tes yeux. Elle ne connaît Galatea que depuis quelques jours et pourtant, la voir aussi souffrante lui crève le cœur. La sensation est horrible, la vision est horrible, Galatea dévorée par la sclérose en plaques, venant ronger un peu plus chaque jour le peu de force qu'il lui reste. Ce qu'elle ne peut tolérer. Ne peut accepter. Et elle profite de ce petit moment, la quadragénaire dans la salle de bain, pour trouver un médecin, un bon médecin, acceptant de les recevoir dans les prochains jours. Assise sur le canapé, ordinateur sur les genoux, elle regarde les avis concernant les cabinets les plus proches de l'appartement. Concentrée sur ce qu'elle fait, elle ne fait même pas attention à l'eau qui s'arrête de couler. Ce n'est que lorsqu'elle aperçoit Galatea dans le coin de la porte, s'avançant dans le salon, qu'elle réalise qu'elle n'est plus seule. - Hey, ça va ? Doux sourire qu'elle lui offre sans retenue. - Tu as trouvé tout ce dont tu avais besoin dans la salle de bain ? Ce qu'elle désire, c'est que Galatea se sente bien, durant tout le temps qu'elle passera ici. Qu'elle se sente à l'aise, comme chez elle, et surtout, qu'elle ne manque de rien. Tu ne vois pourtant pas le danger, Joy, à la traiter comme si elle était chez elle. Tu ne vois pas le danger, celui que, finalement, elle pourrait peut-être bien rester.

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Message Sujet: Re: fight for you. (galatea)   fight for you. (galatea) Empty Lun 11 Mai - 4:42


you cover your wounds, but underneath them... a million voices in your head that whisper "stop now"... stop now. and come at me. -- @joy stevenson

Comme un songe… elle n’y croyait pas, elle n’arrivait pas à y croire, et pourtant. Pourtant, elle y était. Là. dans la salle de bain de son ange, dans l’appartement de son bébé d’amour, depuis déjà quelques jours. Quelques jours qui avaient été difficiles, parce qu’elle s’était confiée. Quelques jours qui avaient semblé insurmontables, et pourtant… pourtant, avec ton bébé à tes côtés, rien n’était insurmontable. Même lui révéler avec honte que tu n’avais pas assez d’argent pour voir un médecin, manger à ta faim, ou t’habiller. c’était difficile. D’annoncer tout cela à sa fille. Les larmes avaient coulé. Mais son enfant était formidable. D’un coup, elle l’avait prise dans ses bras, le moment suivant, elle l’avait invitée chez elle… elle l’avait invitée dans son espace personnel. Elle l’avait acceptée dans son intimité. Elle l’avait totalement acceptée, elle. mais pas pardonnée, et tu en étais consciente. Néanmoins, la bonté de ton enfant était sans limite, et tu te demandais comment elle pouvait en avoir autant à donner… tu te demandais comment cette mère à qui tu l’avais confiée avait réussi à en faire la plus merveilleuse de toutes les filles… et, alors que l’eau continuait de couler, elle laissait ses pensées vagabonder. Sa fille. Sa petite fille. Un rêve vieux de plus de vingt ans, qui se réalisait enfin, alors qu’il n’aurait probablement jamais dû. Un rêve vieux de plus de vingt ans, et un sourire enfin retrouvé. Une maman qui n’aurait jamais pu être aussi heureuse. tu avais l’impression que rien n’était vrai, et pourtant, tu remerciais le ciel chaque matin. chaque matin que tu passais dans les bras de ton bébé, tandis que chaque nuit était faite pour que tu t’y blottisse à nouveau. dormir sans elle était désormais si difficile, presque impossible. Parce qu’elle voulait sa chaleur. parce qu’elle voulait la garder contre elle, ce bébé qu’elle n’avait pu voir que sur une photographie durant toutes ces années. Un bien plus que précieux, qu’elle ne voulait pas quitter. Mais son bébé. Mais joy. Elle ne voulait pas la quitter la nuit. Elle ne voulait pas la quitter le jour. elle voulait juste profiter de ces instants, parce qu’ils étaient susceptibles de disparaître du jour au lendemain. après tout, elle n’allait pas te garder éternellement… elle avait une vie, elle allait sans doute vouloir la reprendre là où elle s’était arrêtée pour toi. et cela lui faisait si peur, à galatea. Mais elle n’y pensait pas, essayait, en tout cas. Et alors que l’eau s’arrêtait et qu’avec difficulté, elle parvenait à s’essuyer avec la serviette à ses côtés, elle se faisait presque violence pour ne pas penser à l’après. Pour se concentrer sur le présent. Sur le fait que joy la désirait. Pour l’instant. tu étais malade, tu étais vieille, tu l’avais abandonnée, et tu étais pauvre. Elle ne te voudrait surement pas éternellement. et, pas lents, et canne posées sur le sol à chaque avancée, elle vint rejoindre son enfant dans le salon, le regard perdu sur le canapé et la beauté blonde qui y résidait. elle était vraiment de toi ? parce que, gala, elle était si belle… une vraie splendeur. Elle rayonnait, quand toi, ta lumière s’éteignait. et d’un sourire, elle put retrouver la lueur qu’elle désirait tant. Son regard. son amour. Sa tendresse. oui, ça va… elle s’approcha, tandis qu’elle continuait. ne t’en fais pas, j’ai tout trouvé. puis, avec difficulté, encore, elle tenta de s’asseoir. Elle avait peur, ne voulait pas paraître si faible. Mais alors que la frayeur se frayait un chemin vers son cœur, joy n’hésita pas une seule seconde pour l’aider à s’asseoir. Et alors que son regard la remerciait, galatea demanda un service de plus. est-ce… que… je sais que… c’est pas… est ce que je pourrais… m’allonger un peu… ma tête sur toi… je… je suis désolée de te demander ça… c’est juste… je… j’aimerais m’allonger… et je veux te garder contre moi.. ; une demande. Une envie. Un besoin. Elle ne savait même pas si joy serait capable de la supporter. mais alors que tu attendais sa réponse, une question te vint. tu fais quoi, au fait ? tout simplement. elle voulait savoir. Elle voulait partager ces moments, n’importe lesquels, avec sa fille…
Parce que tout ce qu’elle désirait, c’était être avec elle, contre elle, et passer tout son temps à apprendre à la connaître, et à l’aimer.
à l’aimer plus que tout.


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Message Sujet: Re: fight for you. (galatea)   fight for you. (galatea) Empty Mar 12 Mai - 20:44


i will fight, i will fight for you, i always do until my heart is black and blue, and i will stay, i will stay with you, i'll reach my hands out in the dark and wait for yours to interlock, i'll wait for you, i'll wait for you. -- @galatea thorn

Hors du temps, comme un moment de flottement, qui se terminera peut-être un jour, mais qui est bien ancré, là, dans le présent. Un moment ne ressemblant à aucun autre. Un moment de pause, une parenthèse dans sa vie. Jolie parenthèse, douce parenthèse extrêmement violente à la fois. Galatea, installée chez elle, présence venant appuyer sur pause, arrêtant la vie de la jeune artiste. Depuis trois jours, depuis qu’elle est là, ta vie ne tourne plus qu’autour d’elle, Joy. Ta vie est entièrement centrée, concentrée sur Galatea. Dans le plus grand secret, car personne, mise à part ton petit frère, n’est au courant que ta mère biologique fait désormais partie de ta vie. Une vie qui devrait forcément reprendre son cours, un jour ou l’autre. Parce qu’elle devra travailler, assurer ses deux boulots, l’officiel et l’officieux. Parce qu’elle devra donner signe de vie à sa famille, à ses parents et que cacher l’existence de la quadragénaire deviendra insurmontable. Parce qu’elle devra de nouveau sortir avec ses amis, profiter de la vie, des fêtes, de tout ce que doit faire une fille de son âge. Sa vie devra reprendre son cours, mais la place de Galatea, dans tout cela, elle est encore vague. Elle est encore complètement floue. Floue, parce que t’as dû mal à imaginer l’après. L’après ces quelques jours, passés l’une avec l’autre, toujours l’une avec l’autre. T’as dû mal à imaginer faire des choses que font une mère et sa fille, de la façon la plus banale qui soit, avec elle. Sortir voir un film, se retrouver pour déjeuner, passer la voir en sortant du travail. Joy ne visualise pas son quotidien, lorsque sa vie sera revenue à la normale, lorsque sa maman sera rentrée chez elle. Chez elle. Ce logement infâme. Froid. Inadapté. Ce logement dans lequel elle vit, mal, blessée. Et en la voyant s’approcher d’elle, des pas lents et difficiles, peinant à regagner le canapé, elle ne parvient pas à se résoudre que dans quelques jours, elle se trouvera de nouveau seule, là-bas. Le sourire est présent, malgré cela, elle l’offre à Galatea en essayant de ne pas y songer. De ne pas s’attarder sur ce qui arrivera mais bien sur le présent. La peur dans ses yeux au moment de s’asseoir, simplement s’asseoir, ne la rasure pas sur l’avenir, mais sans attendre, elle se redresse légèrement dans le canapé pour poser une main dans le dos de sa mère et l’autre sous son bras, venant la soutenir. Une sécurité, celle d’être tenue et retenue, de pouvoir se poser sans craintes. La demande se fait alors entendre, demande touchante d’une maman souhaitant se reposer contre son enfant, un moment plein de douceur, comme elles n’ont jamais eu l’occasion de partager. - Oui… Bien sûr… Son regard est profond, lorsqu’il se plonge dans le sien, sa voix est un brin émue, parce qu’elle est bouleversée par Galatea. Plus qu’elle ne le voudrait. - Attends, je pose ça. D’un geste, sans la moindre hésitation, elle ferme son ordinateur qu’elle dépose sur la table, avant de s’installer un peu mieux, de s’installer correctement pour laisser la place à Galatea de s’allonger de tout son long sur le canapé. - Tu es fatiguée ? Qu’elle demande doucement, en l’aidant à s’allonger. Elle apprend, un peu plus à chaque instant, chaque jour, à comprendre sa maladie, sa faiblesse. A comprendre ce qu’elle ressent et comment elle se sent. Réalisant qu’un moment passé dans la salle de bain ou qu’un pas de trop, peut réellement la fatiguer. Ce qui la pousse à tenir son engagement, à l’accompagner chez le médecin, recherches enclenchées avant son arrivée. - J’étais en train de regard les bons cabinets médicaux proches d’ici, pour te prendre un rendez-vous. Je me demandais justement… Tu préfères voir un médecin que tu as déjà vu ou un nouveau ? Sa voix est douce, elle essaie de comprendre si un professionnel connait déjà son cas ou s’il vaut mieux qu’elle prenne rendez-vous ailleurs, chez un bon médecin, chez un vrai médecin. Mais ce qu’elle veut, surtout, c’est que sa maman se sente bien. Qu’elle se sente en sécurité. Et c’est pour cette raison qu’elle prend les choses en mains, qu’elle le fait pour elle, pour qu’elle puisse avoir un peu de répit dans une vie qui ne lui en laisse aucun. Pour qu’elle puisse, pour une fois, une première, être soutenue et accompagnée.

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Message Sujet: Re: fight for you. (galatea)   fight for you. (galatea) Empty Lun 18 Mai - 7:38


you cover your wounds, but underneath them... a million voices in your head that whisper "stop now"... stop now. and come at me. -- @joy stevenson

Un besoin, qui continuait de grandir. Un besoin, qui ne savait avoir de frontières, qui s’étendait, encore et encore. un besoin, tout ce qu’elle désirait, la capacité à la sentir, à la toucher, à la garder contre elle. son bébé, sa joie. Tout ce qu’elle avait toujours désiré, juste sous ses doigts, alors qu’elle aimait tant la toucher, imaginer son beau visage encore un peu enfantin, se dire qu’un jour, elle pourra peut-être se dire maman, et en avoir le droit. parce que tu ne pouvais pas t’en accorder le droit, gala. T’étais pas une mère, t’avais beau avoir son sang, le simple fait de l’avoir laissée, même pour son bien, faisait de toi un monstre. Un monstre qui, pourtant recevait de l’amour. Un monstre qui était égoïste, ne savait pas dire non à cette affection, ne savait que lui en demander plus. et une fois assise, c’était cette question qu’elle avait osé prononcer. Juste s’allonger sur elle. un acte anodin, qui n’avait rien à voir avec ce qu’une véritable mère demanderait à sa fille. Un acte anodin, sur le papier seulement. Et pourtant… pourtant, il y avait toujours ce sourire, sur les lèvres de sa petite chérie. Il y avait toujours cet immense sourire, qui cherchait à la rassurer, qui cherchait à lui faire du bien, qui cherchait juste à la rendre heureuse, elle le sentait. La quadragénaire avait une fille formidable, qui mettait sa vie, son existence en pause, malgré les horreurs des révélations passées. Et qui s’occupait d’elle, sans jamais rien exiger, sans jamais se plaindre, sans jamais perdre son sourire. mais tu n’étais pas dupe, gala. Tu sentais bien que ce sourire n’avait peut-être pas de mauvaises intentions, mais pouvait cacher des sentiments plus difficiles, des inquiétudes, des questionnements. elle ne voulait pas y penser, cela dit. elle ne voulait que faire plaisir à son bébé en retour. Lui apporter la même joie qu’elle savait lui donner.
La même tendresse. La même chaleur. le même amour. Quand bien même le sien était vieux de deux décennies, et toujours si fort… merci… tu es un ange, mon trésor… un véritable ange. Qui la connaissait depuis quelques jours seulement, et qui savait déjà lui accorder plus d’affection qu’elle n’en méritait. oui, je suis fatiguée… je suis désolée… c’est vrai que je me fatigue vite… j’espère que je ne te gêne pas trop… puis, elle le va les yeux vers elle, avec l’espoir qu’elle n’était pas un fardeau. espoir vain, c’était évident que tu l’étais. Mais tu te demandais si joy s’en apercevait… sinon, je peux me mettre autrement hein… je… moi j’ai envie de rester sur toi… contre toi… mais je ne veux pas… m’imposer. Surtout que… enfin… ce n’est pas… peut-être pas agréable pour toi, mon bébé… des inquiétudes qui revenaient sans cesse. Avait-elle les droits qu’elle demandait ? n’était-ce pourtant pas malsain, pour une mère, d’ainsi quémander la présence et la chaleur de sa fille ? elle avait honte. terriblement honte… tu te demandais bien comment elle pouvait te supporter, ton ange de fille. elle avait honte, mais se sentait toujours rassurée quand joy lui affirmait que tout allait bien. qu’elle ne la gênait pas. et, une fois bien installée, rassurée, elle lui demanda ce qu’elle faisait. La réponse la choqua. Non pas par sa nature, parce qu’elle savait que joy voulait l’aider à trouver un médecin. Mais par cette patience et cette implication qu’elle pouvait sentir dans les paroles de son bébé. Elle voulait véritablement l’aider… mon ange… surtout, ne… ne te donne pas trop de mal, hein ? et… il y a un médecin qui m’a vue quelques fois… mais… n… j’aimerais un autre… pas un trop cher par contre, je ne veux pas te ruiner. son médecin, si elle pouvait l’appeler ainsi, n’était pas cher, lui. mais pour une seule et bonne raison, il n’avait rien de bon. Peut-être que son expertise l’était, son cœur, en revanche, ne l’était pas. est-ce qu’il y en a que tu connais ? en qui tu as confiance ? et qui ne prenne pas trop ? l’argent revenait bien souvent dans ses paroles. Parce que pour elle, c’était une denrée si rare qu’elle ne voulait pas la « gaspiller ». et puis, tu ne méritais pas d’être soignée, si c’était une punition pour avoir abandonné ta fille. même si chaque fois que sa fille parlait de l’aider, elle se sentait tellement valorisée… elle avait envie d’y croire, de croire que tout était possible. Mais et si joy se forçait ? si elle n’avait pas de quoi payer ? si c’était un sacrifice de plus ? galatea ne voulait pas de cela pour son bébé.


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Message Sujet: Re: fight for you. (galatea)   fight for you. (galatea) Empty Sam 30 Mai - 21:58


i will fight, i will fight for you, i always do until my heart is black and blue, and i will stay, i will stay with you, i'll reach my hands out in the dark and wait for yours to interlock, i'll wait for you, i'll wait for you. -- @galatea thorn

La présence après cette longue absence. Après l’absence de toute une vie. L’absence d’une mère durant les vingt-trois premières années de sa fille. L’absence d’une fille durant les années les plus douloureuses de sa mère. Et cette absence compensée aujourd’hui par cette présence. Cette absence à laquelle elle tente de ne plus penser, de toutes ses forces, de tout son cœur. Elle aimerait pouvoir oublier, Joy. Elle aimerait pouvoir effacer toute cette douleur. Toutes ces souffrances qu’elle doit à sa mère biologique. Elle veut pouvoir effacer. Et pour y parvenir, elle se montre présente pour elle. Elle ignore les limites qu’elle devrait pourtant imposer pour son propre bien. Mais t’es comme une petite fille, Joy. Tu te sens comme une petite fille, face à elle. Toi, toujours si forte, toujours si femme, séduisante et décadente. Tu te sens comme une petite fille révélant son cœur gros comme le monde, ce cœur trop caché, qu’elle camoufle malgré elle aux yeux du monde. Et elle réalise, que même avec sa famille adoptive, elle n’est pas ainsi. Elle ne se comporte pas ainsi. Il n’y a que Lio, petit frère, seule petite exception, qu’elle aime comme la prunelle de ses yeux, mais cette tendresse, seule Galatea y a droit. Seule elle y a droit. Elle qui n’était pourtant pas là. Et tu pourrais te dire qu’en tant que mère absente, elle ne mérite pas ton amour. Tu pourrais te dire que tu ne dois rien à cette femme, que tu devrais continuer ta vie et la laisser faire la sienne, mais lorsque tes yeux se posent sur son visage, c’est un tout autre sentiment qui s’installe dans ton cœur. Peut-être un début d’amour. Le sourire parsème ses lèvres à nouveau, en entendant sa maman la qualifier d’ange. Si elle écoutait la petite voix dans son esprit, elle dirait qu’elle est loin de l’être, très loin. Mais qu’avec elle, pour elle, elle tente de faire au mieux. - Ce n’est rien, tu ne dois pas être désolée, surtout pas. Je suis là et on a du temps, alors repose-toi. Tu veux surtout éviter de la voir culpabiliser parce qu’elle est fatiguée, parce que son corps ne suit pas, parce que la maladie est beaucoup trop présente. Tu ne veux surtout pas qu’elle se sente mal, pas avec toi, Joy. - Viens, crois-moi, je serais très bien comme ça. Qu’elle reprend, en contemplant Galatea, à présent allongée sur elle. Elle comprend. Elle comprend le besoin de sa mère d’être avec elle, de la sentir près d’elle, après tant d’années à imaginer qu’elle ne la reverrait jamais. D’autant plus dans sa situation de fragilité. L’artiste attrape d’une main un petit plaid situé non loin du canapé, qu’elle dépose avec douceur sur les jambes de Galatea pour qu’elle ne manque de rien. Douceur, tendresse, toujours. Comme si elle n’était pas capable d’autre chose, avec elle. Comme si elle ressentait déjà ce besoin de la protéger, de veiller à ce qu’elle ne manque de rien. Ce rendez-vous avec un médecin n’en est qu’une preuve supplémentaire. Et tu écoutes avec attention ce que la quadragénaire explique. Qu’elle ne veut pas voir le même médecin, sûrement parce qu’il n’était pas bon, sûrement parce qu’il n’était pas doux. T’imagines la difficulté dans laquelle elle s’est trouvée, seule, prostituée, malade, à devoir expliquer à un parfait inconnu l’horreur de sa vie. Tu ne veux plus la voir revivre ça, plus jamais. Peu importe le prix. - L’argent n’est pas un problème, je ne veux pas que tu t’inquiètes pour ça… Instinctivement, l’une de ses mains vient se poser contre le ventre de sa mère, attrapant doucement l’une de ses mains, lorsque l’autre, plus haute, glisse dans ses cheveux. - Je connais un médecin. Un bon médecin. Qu’elle pense, réfléchit, l’esprit qui la guide jusqu’à ce riche client de l’hôtel, celui à qui elle a déjà offert sa compagnie lors que quelques soirées, jolis cadeaux à la clef. Tu ne veux pas mêler Galatea à tes travers, Joy, mais tu sais aussi que n’importe quel petit médecin au coin d’une rue n’est pas forcément capable d’analyser la situation d’une personne atteinte d’une sclérose en plaques, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une première consultation. - Mais je serais là de toute manière, tu n’as rien à craindre. Est-ce que c'est... Quelque chose qui t'angoisse..? Qu’elle ajoute, en sentant que sa maman a besoin d’être rassurée. A juste titre, après des années sans soins médicaux. Après des années passées à se sentir sombrer, incapable de se relever. Mais t’es là, désormais, tendant la main pour la rattraper. T’es là, désormais, et les jours qui passent te font réaliser qu’elle est ta responsabilité.

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Message Sujet: Re: fight for you. (galatea)   fight for you. (galatea) Empty Sam 13 Juin - 13:45


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Doux petit bonheur.
Quelque chose qu’elle ne pensait plus pouvoir vivre, plus depuis vingt-trois ans. Bonheur qui revenait après tant d’années d’absence. Cette même absence qui la caractérisait, elle, monstre infâme qui avait laissé son petit bébé à autrui, bonne intentions, mais acte presque criminel. tu ne pourrais jamais te le pardonner, Gala. Quand bien même tu étais dans le plus bel endroit du monde, allongée contre ton petit ange, tu ne saurais comment te pardonner d’avoir franchi de telles limites des années auparavant. Tu l’avais peut être sauvée de la misère, sauvée tout court, mais tu restais monstre. Tu restais cible du karma qui s’était abattu sur toi, tu restais monstre qui ne saurait jamais oublier. pourtant, bien installée sur les jambes de son trésor, elle ne voulait plus y penser. Elle ne voulait que s’assurer qu’elle n’était ni gêne ni fardeau, elle ne voulait que s’assurer que son amour de petit bébé ne se forçait pas. Mais comment en être sure ? Comment savoir déceler le vrai du faux dans le regard si tendre de sa fille ? Comment comprendre où se situait la limite du sacrifice comparé à la bonté naturelle de son petit ange doré ? comment une fille aussi douce et aimante pouvait être la tienne, Gala ? Toi qui l’avais laissée, elle te répondait avec tant de sympathie, glissait un plaid contre toi, s’accaparait tes mains et tes cheveux pour laisser les caresses venir te réconforter, ne voulait que ton bien. chose qu’elle ne méritait pas. Qu’elle ne méritait tellement pas. Et pourtant... pourtant Joy donnait sans s’arrêter, amour qu’elle dévalisait doucement. Joy donnait sans compter et galatea, égoïste, prenait avec plaisir, soupirait doucement, femme fatiguée, dans les bras de la petite blonde. merci mon petit bébé... déclama-t-elle tendrement en laissant sa main valide caresser celle de Joy, qui elle-même s’occupait de l’invalide. et le fait qu’elle vienne toujours prendre ta main perdue n’était ni anodin ni invisible. Tu le voyais, tu en avais des larmes aux yeux à chaque fois. Elle te prouvait ainsi que, valide ou non, elle te voulait, t’aimait. comment le pouvait-elle ? Question toujours présente dans son esprit. Comment le pouvait-elle ? Question oubliée, remplacée par celle de Joy. Un nouveau médecin ou un ancien. tu lui fis part tant de tes désirs d’aller voir ailleurs, pour ne pas avoir à subir à nouveau la dureté d’un professionnel de la santé, que de tes doutes et inquiétudes quant à l’argent. Puisque toi-même tu n’en avais pas. mais « l’argent n’était pas un problème. » tu es sure mon ange ? Parce que c’est cher un médecin... bien trop pour que je te l’impose. mais elle n’imposait pas. C’était là l’immense beauté du cœur de son bébé. Elle n’imposait pas, c’était de la pure bonté qui se révélait dans les yeux et les paroles de joy. vraiment ? Dans ce cas... d’accord... d’accord mon bébé... une vraie petite perle. Un bébé qu’elle aimait plus que tout au monde. Elle était un trésor, et galatea le savait au fond d’elle, mais surtout, le voyait. Un trésor. Un véritable trésor. Comment avait-elle pu mettre au monde une fille aussi incroyable ? tu étais impressionnée par son grand coeur, pour être sincère. Impressionnée car elle était plus qu’adorable avec toi alors que tu l’avais abandonnée... et alors qu’elle se sentait bien contre elle, elle put entendre la question de son trésor. Qui vint la toucher au plus profond de son âme. étais-tu angoissée ? Oui. Totalement. Tu avais peur. Tu avais mal en pensant à la dernière visite médicale que tu avais eue, tu étais paniquée à l’idée de voir un autre médecin, sans imaginer qu’il pouvait y en avoir un d’assez bon. Tu étais perdue dans cette vie dans laquelle tu avais été enfermée par le destin, et en sortir était compliqué. oui... tu n’imagines pas à quel point ça me fait peur... mais... si tu es avec moi... je pense pouvoir l’affronter... elle glissa sa main valide dans celle de son bébé pour la serrer tendrement avant de lui dire doucement promets moi... de ne pas me laisser seule... pas devant le médecin.., s’il te plaît... les échos d’un mal passé. Un docteur bien trop brutal, la frayeur d’un jugement...

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Message Sujet: Re: fight for you. (galatea)   fight for you. (galatea) Empty Dim 14 Juin - 21:06


i will fight, i will fight for you, i always do until my heart is black and blue, and i will stay, i will stay with you, i'll reach my hands out in the dark and wait for yours to interlock, i'll wait for you, i'll wait for you. -- @galatea thorn

Le visage au-dessus de celui de sa maman, elle la contemple. Elle la contemple en réalisant qu’elle est bien la femme qui l’a portée durant neuf fois. Qu’elle est bien la femme qui l’a mise au monde. Celle qui l’a abandonnée, aussi, mais ce n’est pas ce qu’elle voit, en elle. Ce n’est pas ce qu’elle voit, lorsque son regard bleuté caresse avec tendresse chaque trait de son visage, chaque trait du visage de la quadragénaire. Elle fait tout. Tout pour ne pas se concentrer sur la rancœur. Tout pour ne pas penser au déchirement. Tout pour ne pas se laisser envahir par le mal éprouvé lorsque la vérité s’est imposée à elle. Parce qu’elle a souffert, Joy, à cause de Galatea. Mais Galatea a souffert, elle aussi. Galatea souffre, depuis toujours, et bien plus que ce que l’artiste peut imaginer. Alors elle fait tout pour profiter de ce moment. Tout pour profiter de ces quelques jours de retrouvailles. Et peut-être que t’en fais trop, Joy. Que t’en fais trop pour elle. Trop en la laissant rester chez toi. Trop en l’installant dans ta chambre. En la laissant passer ses nuits dans ton lit. Peut-être que t’en fais trop en acceptant qu’elle s’allonge sur toi. Trop en l’accompagnant voir un médecin. Peut-être que t’en fais trop, Joy, parce que une rencontre entre une mère et sa fille perdues depuis vingt-trois ans ne se déroule jamais ainsi. Mais Galatea n’est pas n’importe quelle mère. Mais Joy n’est pas n’importe quelle fille. Et si elle ignore combien de temps ce rêve durera, elle tient à ce que tout soit parfait tant que sa maman sera là. Peut-être que c’est pour cette raison, qu’inconsciemment mais machinalement, la blonde s’évertue à lui faire comprendre que sa maladie ne la repousse pas. Pour cette raison, qu’elle s’assure qu’elle ne manque de rien, qu’elle saisit toujours avec tendresse sa main blessée. Parce que tu l’entends encore te dire, le premier soir, qu’elle avait peur de te voir partir à cause de cette maudite sclérose en plaques, Joy. Parce que tu veux chasser définitivement cette idée de sa tête. Peu importe ce qui se passe entre vous, jamais tu ne pourras la fuir parce qu’elle est souffrante. - Je suis sûre. Qu’elle répond, d’un ton rassurant et avec un doux sourire sur les lèvres. - Il faut que tu vois un médecin, c’est important, pour que tu saches où tu en es… Pour qu’on le sache… Elle se fiche tellement de l’argent, à cet instant précis. Elle, esprit papillon courant sans cesse après le luxe, elle se fiche de l’argent. Elle se fiche du prix du médecin. La seule chose qui compte, à ses yeux, est d’avoir un avis médical sur la santé de sa mère. De savoir, comprendre, ce dont elle a besoin et de le lui apporter. Et tu te projettes, Joy, d’où l’emploi de ce « on ». Tu te projettes, parce qu’il est déjà trop tard pour revenir en arrière. Parce quoi qu’il advienne, tu ne peux pas imaginer la renvoyer dans son logement miteux et ne plus jamais retourner la voir. Pas en ayant eu ce bref aperçu de ce qu’est sa vie. Pas alors qu’elle lui a expliqué ne pas s’en sortir, chez elle. Pas alors qu’elle lui a expliqué ne pas pouvoir marcher, ne pas pouvoir se baisser ni se relever. Et pourtant, alors que Galatea serre sa main, les paroles de cette dernière font écho au cœur de sa fille. Elle comprend, Joy. Elle comprend que sa maman est terrifiée à l’idée de voir un médecin, bien qu’elle en ignore les raisons. - C’est promis, je ne te laisserai pas, pas une seconde. Nouvelle promesse. - Pourquoi est-ce que tu as si peur ? Il s’est passé quelque chose avec le médecin que tu voyais ? Elle cherche à savoir si cela se passait mal avec lui, s’il y a un quelconque souci, pour pouvoir la comprendre et la rassurer. Elle cherche à connaître sa maman, tout en enlaçant ses doigts aux siens avec douceur, tout en continuant à caresser ses cheveux avec tendresse.  

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Message Sujet: Re: fight for you. (galatea)   fight for you. (galatea) Empty Jeu 2 Juil - 3:00


you cover your wounds, but underneath them... a million voices in your head that whisper "stop now"... stop now. and come at me. -- @joy stevenson

Véritable petite ange, lumière sacrée sur le dessus de sa tête, les cheveux d’or comme une auréole, elle était belle, sa fille. Son bébé. Belle, si belle, qu’elle ne savait en revenir, galatea, qu’elle la voyait, et semblait époustouflée par une beauté pareille, une grandeur d’âme pareille. Cette enfant qui prenait soin d’elle, qui l’aimait, qui la choyait. Combien de temps cela allait-il durer ? combien de temps son petit bébé pourrait-elle encore l’aimer ? parce que tu n’étais pas dupe, gala. Tu savais bien que c’était impossible, toi qui l’avait ainsi laissée petite, qui l’avait probablement détruite, en tentant de la sauver. c’était impossible, et elle se préparait doucement, avait mal en prévenance, ne supportait pas cette douleur qu’elle s’imaginait recevoir, ne supportait pas, mais devait y faire face, pour que les faux espoirs ne trainent plus dans son coin. Parce qu’elle allait devoir la quitter, à un moment donné. Elle allait devoir la quitter, sa petite fille chérie. Qui ne voudra sans doute plus d’elle, fardeau incessant. Qui sera trop prise par la douleur de la savoir aussi présente après vingt-trois ans d’absence, qui sera sans doute étouffée. t’avais presque mal, en imaginant le futur. parce que c’était là la punition, le châtiment divin pour qui dérogeait à la règle la plus élémentaire, la présence maternelle pour un nourrisson tant aimé. C’était cet amour, ce trop grand amour, qui l’avait poussée à la sauver. Sa fille. C’était cet amour, ce trop grand amour, qui l’avait poussée à la laisser. Sa fille. Une décision réfléchie, une décision si difficile, qui avait pu l’aider, qui avait pu la détruire, galatea. Et désormais, mal en point, allongée sur son bébé, elle la regardait. Se demandait comment elle pouvait être là, après tout cela. Se demandait pourquoi elle ne croupissait pas dans son appartement miteux, après tout cela. Se demandait comment son bébé pouvait la supporter après tout cela.
Mais elle la supportait. Pour le moment. Mais elle la supportait. Lui souriait. Lui prenait cette tendre main invalide, pour la garder contre elle. lui laissait sa chambre, son lit, ses bras, la nuit. Prenait soin d’elle, jusqu’à lui vouloir un médecin. mais l’argent était un problème, malgré ce qu’elle affirmait. Et quand elle t’assura qu’elle était sûre, tu ne pus t’empêcher d’être tout de même mal à l’aise. Parce que tu avais l’impression de la forcer, parce que tu avais l’impression d’être le fardeau. Mais aussi parce que tu n’étais pas capable d’offrir quelque chose d’aussi beau que la présence d’une fille et la santé… et quand joy employa le mot « on », tu te figea presque. comme un bonheur de plus, comme un cadeau de plus, elle disait « on », elle se comptait dedans. Elles n’étaient plus qu’une, ce qui fit couler quelques larmes de bonheur dans les yeux de la quadragénaire. merci… merci mon bébé… tu as raison… et ça me fait un peu peur… mais avec elle, elle se savait invincible. Tout du moins, dans la tête. et alors qu’elle sentait cet élan de tendresse l’envahir, les actes de son bébé passer sur son corps comme un doux filet de soie venant la caresser, elle lui parla de changer de médecin, suite à la question de son ange gardien. Tout en lui demandant de veilleur sur elle, outrepassant ses droits qui n’avaient plus rien de maternels, après l’abandon. merci… je… je ne veux pas être seule face à… face à lui. ou elle. et la question fut fatidique. Son comportement était après tout si révélateur. oui… il était… loin d’être doux. J’avais mal. Et il savait que j’étais… une p… elle n’arrivait pas à le dire, n’avait ni l’envie, ni la foi. il en a abusé… tout en disant que je le méritais, quand j’ai refusé… un médecin qui ne prenait rien en économies. Un médecin qui soignait mal. Qui n’avait aucun tact, aucune douceur. Qui l’avait retournée, encore et encore, qui l’avait analysée, et qui avait sûrement fait son job, mais avec une cruauté qu’elle n’oubliera jamais. mais je ne pouvais pas… m’en payer un autre. J’avais dû jeûner pour l’avoir lui… elle baissa le regard, larmes coulant. Elle n’avait pas forcément envie de parler autant de ses problèmes d’argent à son bébé. Mais était désormais lancée, le tout était déballé, et elle serra un peu plus la main de joy contre elle.
Comme un symbole. Comme un rituel. Comme un talisman…


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Message Sujet: Re: fight for you. (galatea)   fight for you. (galatea) Empty Sam 4 Juil - 18:55


i will fight, i will fight for you, i always do until my heart is black and blue, and i will stay, i will stay with you, i'll reach my hands out in the dark and wait for yours to interlock, i'll wait for you, i'll wait for you. -- @galatea thorn

Une douceur, flottante, qui s’impose d’elle-même, entre une mère et sa fille venant tout juste de se retrouver. Une douceur, flottante, qui s’impose d’elle-même, comme pour rattraper tous ces moments passés l’une sans l’autre. Toute cette tendresse qu’elles n’ont jamais pu s’offrir. Et toi, Joy, tu sais que tu n’es pas coupable, que tu n’es pas responsable, mais le fond de ton cœur ne peut s’empêcher de crier que t’aurais dû être près d’elle. Que t’aurais dû être à ses côtés pour l’aider à se battre contre la vie. Et comme pour effacer cette affreuse réalité, elle la choie, fait en sorte que sa maman ne manque de rien, qu’elle se sente à l’aise et à l’abri. Comme pour oublier que Galatea l’a abandonnée, Joy s’occupe d’elle, de tout lui donner. Un déni qui pourrait bien, à terme, finir par exploser. Mais l’artiste refuse de le voir, refuse de l’entendre, Galatea allongée sur elle. Galatea qui semble profiter de ce moment de repos, détendue au creux de ses bras. De quoi suggérer qu’elle n’a pas l’habitude de vivre des instants aussi tendres que celui-ci. Peut-être que c’est parce que tu le sens, que t’essaie de l’apaiser, Joy. Le plus possible. Et ton cœur bat la chamade. S’accélère, comme s’il était le seul à complètement réaliser. Elle tente de l’apaiser, du mieux qu’elle le peut, en lui promettant d’être là. En lui affirmant qu’elle restera avec elle. L’emploi du on qui semble toucher sa maman, alors qu’elle lui offre un doux sourire, acquiesçant aux paroles de cette dernière. Elle a peur, évidemment. Comment cela pourrait-il en être autrement ? Sans médecin, depuis longtemps, à regarder son corps décliner, à le sentir s’éteindre à petits feux, sans la moindre indication. - Je comprends… Mais peu importe ce qu’il te dira, quel diagnostique il posera, on trouvera des solutions. Incapable de la laisser seule et aussi fragile. Incapable de la laisser se débattre avec ce poids beaucoup trop lourd sur ses frêles épaules. - J’imagine que tu ne prends pas de traitement... ? Qu’elle demande, avec douceur, imaginant parfaitement que le prix d’un traitement pour la sclérose en plaques est très élevé. Trop, pour des soins qui ne pourront, de toutes manières, jamais la guérir. Parce qu’elle ne sera jamais soignée, Galatea, et elle est là, l’horrible vérité. Et t’as la sensation qu’elle n’a jamais eu la chance de connaître autre chose que l’horreur, ta maman, Joy. T’as la sensation que sa vie n’a été que souffrance. Et ses aveux suivants, ils ne font que le confirmer. Que te glacer le sang. La rage de l’esprit et la peine au cœur, de comprendre que même la personne censée l’aider, s’est contentée d’abuser d’elle. Un monstre, une sale ordure de médecin, capable de profiter d’une femme dans son état, à peine capable de se maintenir debout. Pure cruauté. - Quoi… Elle ose à peine imaginer ce que Galatea a pu ressentir, durant ces consultations. Une violence physique, une violence morale. - Je… C’est horrible, je… Je te promets que cela n’arrivera plus… S’il faut que je parcours toute la ville pour te trouver un médecin compétent, je le ferai. Bouleversée d’entendre que la quadragénaire s’est retrouvée maltraitée par son propre médecin. Bouleversée d’apprendre qu’elle n’a jamais trouvé le moindre secours. Et l’une de ses mains se détache pour venir doucement caresser les joues de sa mère, essuyant ses larmes, épongeant sa tristesse. Mais bien vite, ce sont tes yeux à toi, Joy, qui brillent légèrement, lorsqu’elle avoue avoir dû se priver de nourriture pour pouvoir subvenir à ses frais médicaux. - Tu ne pouvais pas manger...? Complètement décontenancée, déboussolée par de tels aveux, sans penser une seule seconde que ce n’était pas la seule et unique fois. Tu ne peux pas l’imaginer, Joy, parce que ta maman a besoin de pouvoir s’alimenter correctement, dans son état. Parce qu’elle a besoin de forces. Parce qu’elle ne doit pas avoir à se priver pour pouvoir se soigner. Et à chaque confession, plus horrible que la précédente, tu sais que tu ne peux plus la laisser, Joy. Que tu ne peux pas l’abandonner. Que tu ne pourras jamais l’abandonner, toi. Et si elle ne peut pas prendre soin d’elle, tu le feras.
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Message Sujet: Re: fight for you. (galatea)   fight for you. (galatea) Empty Mar 14 Juil - 16:31


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Ces moments, elle les chérissait. Ces moments, de douceur, de tendresse, avec son petit bébé, sa fille… elle les chérissait, elle voulait se perdre dans de tels moments, elle voulait se perdre dans cette affection, un amour, une tendresse. Elle n’avait jamais connu cela, même si certaines personnes lui avaient déjà témoignée une certaine tendresse par le passé. mais jamais ce vide dans son cœur n’avait pu être comblé, jusqu’à ce que sa fille, son petit bébé, son adorable bout de chou, une beauté, sa seule joie, vienne la retrouver la veille de noël. Et désormais, elle avait ce sourire. Maigre sourire. Sur le visage. quand elle était avec elle, quand elle posait sa tête contre elle, quand elle sentait ses mains dans les siennes. quand elle pouvait voir avec quelle volonté son bébé s’affairait à l’aider. tu ne méritais rien, de cet amour. Tu étais égoïste, d’ainsi en profiter. Mais tu ne voulais pas être éloignée de joy. Tu voulais rester près d’elle, le plus possible. En témoignaient ces multiples nuits durant lesquelles tu avais besoin de la sentir contre toi, ces moments durant lesquels un seul de ses sourires te faisaient du bien. en témoignait aussi cet instant, alors qu’elle te permettait d’être ainsi contre elle, oubliant presque qu’elle n’était pas la maman, que tu n’étais pas la fille… mais tu ne savais te dérober à ses caresses, à sa douceur. C’était un paradis. un paradis qui ne cessait de lui rappeler de mauvais souvenirs, quand elle devait parler de son état, de son passé, à la chair de sa chair, qui ne méritait pas d’entendre de telles horreurs. Mais un paradis tout de même. et alors qu’elle lui disait avoir peur, elle pouvait entendre dans la voix de joy, cette détermination à lui venir en aide. o… oui… on… trouvera. Si ce n’est pas trop cher, mon bébé… et joy continuait à lui poser des questions, voulait en apprendre plus. tu avais si mal, quand tu lui répondais. Tu avais l’impression de la blesser, en évoquant ta propre souffrance. Mais tu sentais qu’elle avait besoin de te venir en aide. Que c’était important, pour elle. non… je ne prends pas de… pas de traitement. C’est… impossible. je n’aurais jamais assez de toute… de toute une vie… pour me les payer… et… et à quoi… à quoi… à quoi bon ? je ne… je ne serais jamais… guérie… tu le savais. Tu le savais très bien, cela ne ferait toujours qu’empirer. C’était une sclérose en plaques, c’était impossible de s’en sortir. au mieux, elle ralentirait l’avancée de la maladie, avec un traitement hors de prix, qu’il lui serait malheureusement impossible de payer. Elle était prisonnière d’un mal qui ne s’en irait jamais.
Et d’une vie qui serait toujours marquée au fer rouge dans son cœur, sur sa peau. puisque même son médecin s’était mis en tête d’abuser d’elle, la peur au ventre qu’elle racontait, honteuse, à son bébé. m… mon ange… c’est… dès qu’il saura que je suis… que… dès qu’il saura… il deviendra malhonnête… j… je comprends… après tout… je… je ne suis qu’une pute… déclama-t-elle en pleurant à chaudes larmes, alors que joy tentait de les lui essuyer. Et alors qu’elle gardait la main de son trésor dans sa main valide, comme pour lui donner du courage, elle lui avoua qu’elle avait dû jeûner pour parvenir à se payer son médecin. tu pus voir dans son regard toute la peur, toute la peine, toute la rage. La rage que tu devinais être pour ce médecin qui s’était servi de toi, de ton corps, qui t’avait abusée… la peine qui était pour cette nouvelle révélation, tu le sentais. Et la peur… la peur qu’il t’arrive malheur, que tu ne puisses pas affronter la maladie, ton état qui ne pouvait qu’empirer. Et au fond… cela te toucha, de la sentir ainsi. parce qu’elle était sincère, elle le sentait. n… non… je… je… n’ai pas… assez… je ne mange pas… pendant plusieurs jours… quand je dois payer quelque chose… je… les larmes ne s’arrêtaient pas. j’ai tellement honte… honte de se montrer aussi vulnérable alors que sa fille avait réussi. Alors que sa fille n’avait pas de problèmes d’argent. Honte d’être toujours piégée dans une vie aussi répugnante, aussi difficile. Honte de ne pas avoir d’argent, de ne pas pouvoir offrir un joli rêve à son trésor. parce que tu aurais tant aimé avoir pu t’en sortir, au moment où elle s’est présenté devant ta porte. Tu aurais tellement voulu lui montrer une maman qui allait bien… à la place de… ça. ça… elle n’avait pas d’autres mots. Elle n’était qu’un ça. Une pute. Malade. à vie. sans le sou. Pauvre et mal. Aucun charme. Elle ne s’en était jamais sortie. Et désormais, joy pouvait comprendre à quel point…
Cela lui faisait si mal.



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