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 Une soif d'amour (Jean)

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Virgil Moravia;

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Virgil Moravia



Cillian Murphy
Alahioz (ava) Etheral (icons)
Grisha, Céleste, Orphée, Messaline, Eleusis
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764
50
Célibataire mais gardant toujours des liens avec ses amantes, parfois il rit quand il se fit polygame. Heloïse aura eu une mauvaise influence, elle assumait parfaitement son polyamour, cause de la séparation, Virgil, de mauvaise foi, lui reprochait incessamment. Mais lui aussi multiplie ses aventures et cumule les amours.
il arbore sagement une posture d’intellectuel quand il sillonne les couloirs de l’université de la New York université, on le salue, bonjour monsieur, directeur du département de philosophie.
Queens contemporain

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Message Sujet: Une soif d'amour (Jean)   Une soif d'amour (Jean) Empty Jeu 16 Juil - 11:40

Une soif d'amour



Comme chaque jour depuis des années l’homme avait pénétré son bureau abondant de dossiers. Comme chaque jour depuis des années, l’homme avait analysé, pensé, décortiqué les cas et avait rendu des brouillons de jugement, aujourd’hui n’est pas un jour de séance où la voix se haussait, la voix autoritaire et la rigidité de la justice, car Dante était épris de l’ordre comme d’une amante à qui il donnerait la vie. D’ailleurs avait-il fini par succomber à la légère dépression qui dépèce les os et la chair, burn-out s’exclamait son médecin, lâchez un peu du leste, mais il n’écoutait pas. Peut-être fallait-il juste se faire posséder par les principes et les passions. Dante avait endossé le rôle exigeant du magistrat, toujours un air soucieux quand il interrogeait les suspects et les coupables.

Néanmoins, l’homme se métamorphose lorsqu’il quitte le tribunal ; habillé d’un simple jean et de basket, d’une chemise de lin blanc, il n’a plus la carrure des juges mais celle de ce qu’il est, un homme dans la quarantaine, quelques rides parsèment même son visage et le sculptent dans la beauté moirée ; il a les iris pensives, un peu songeuses, bien qu’habité dans la raideur, le corps se meut assuré lorsqu’il se promène dans les ruelles, flâne un peu, contemple les vitrines avant de rentrer chez lui. Jamais la voiture ne fut-elle un moyen de transport. C’est dans la maison d’une collègue qu’il se dirige, sonnant à la porte, un sourire fatigué par la fin de semaine. Le week-end, deux jours d’abandon à la violence et aux poings saignant sur les mâchoires, de quoi expulser les passions, les émotions trop sagement astreintes.  « Jean » La voix pleine peine à se défaire de la neutralité, il y a cependant des nuances de couleurs chaudes dans le ton employé car la femme qui lui ouvre, auréolée d’un grand charme et d’un grand charisme prend la place d’une amitié sincère et irréductible. Baiser de convenance sur les joues tandis qu’il enlève sa veste et pèche deux verres de cristaux dans le meuble de la cuisine aménagée. Il se permet puisqu’il a mainte fois côtoyer la maison moderne de l’avocate.  « On avait dit pas de discussion professionnelle. Je ne sais si je suis capable de tenir cette promesse. » D’un clin d’oeil il apaise, et profite du silence pour demander  « Ton mari est encore parti. » Il a ouï les rumeurs, puis il a écouté lorsque Jean voulu se confier à lui. Le vin de la détente épouse les formes du verre, il goûte la saveur appétissante, bras croisé sur sa poitrine.


(c) élissan.



@JEAN LEICESTER

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Une constatation que je peux vérifier, à mon grand regret, à chaque instant : seuls sont heureux ceux qui ne pensent jamais, autrement dit ceux qui ne pensent que le strict minimum nécessaire pour vivre. Emile Cioran
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Message Sujet: Re: Une soif d'amour (Jean)   Une soif d'amour (Jean) Empty Jeu 30 Juil - 11:25

plus de deux longues années en arrière, les temps étaient bien différents. la bague encore au doigt, il ne manquait d’un rien pour que tu deviennes de nouveau, la femme libre que tu as toujours été. l’avocate en pleine transition, il semble être le phare qui te guide dans la nuit qui est tombée sur ta vie.

aujourd’hui, tu as quitté précipitamment ton bureau. des nausées à n’en plus finir, la tête en vrac. tu en connais le responsable. ce traitement de fertilité t’épuise, jean. tu es rentrée et le premier geste a été de le jeter loin de toi. terminé, les faux espoirs. terminé, les faux-semblants. tu es fatiguée, jean, à bout de forces. et toujours ton mari aux abonnés absent. comment faire un enfant avec un courant d’air ? en cette fin de journée, à l’orée du week-end, tu as repris quelques forces après t’être couchée quelques heures. le calme ambiant, tu avais réussi à fermer l’oeil avant que ton téléphone vibre significativement. un message de dante, il passera dans une heure. un faible sourire s’est dessiné, enfin une lueur dans ta semaine solitaire. tu t’es levée afin d’être plus présentable, pantalon en toile de lin camel qui marque ta taille et d’un fin t-shirt à bretelles immaculé, laisse deviner les arabesques de ta poitrine nue sous le tissu. la longue chevelure brune lâchée évolue à sa guise,tu n’en t’en formalise pas. pour une fois. dante est l’ami le plus fidèle que tu as, peut-être le seul véritable à vrai dire. tout deux en week-end, il n’est pas rare que vous vous retrouviez pour vous voir pour prendre un verre et discuter, pour thème principal votre travail, comme souvent. deux carriéristes, deux ambitieux. le monde vous a bien réunis, tous les deux. tes pieds nus qui foulent le parquet massif, tu entends finalement que l’on frappe à la porte. ton prénom qu’à peine il prononce une fois la porte ouverte, une fin sourire se dessine sur tes lèvres alors que tu l’invites à passer le pas de la maison. « dante, te voilà. » dis-tu d’un souffle alors que tu glisse doucement ta main sur son grand. délicat geste d’affection. jamais dans l’excès, toujours dans la retenue. c’est lui qui vient déposer un baiser sur ta joue, que tu lui rends finalement avant d’avancer dans la cuisine ouverte, tu arques légèrement un sourcil alors que tu poses tes coudes sur l’îlot central, le regardant évoluer comme s’il était chez lui. preuve encore qu’il te connaît bien, qu’il connaît jusqu’à même les recoins de la maison conjugale. tu t’amuses de le voir sortir deux ballons de cristal, qu’il pose sur la rive opposée à la tienne. tu l’écoutes attentivement et ponctue la fin de sa phrase par un gloussement léger, la tête qui oscille de gauche à droite. vous aviez convenu qu’il fallait que vous leviez le pied sur vos discussions professionnelles, semblant prendre le pas sur bien des aspects de votre amitié. « l’inverse m’aurait étonné venant de toi. » tu ne savais pas taquine, tu te redécouvre souvent avec lui. tu le vois verser le liquide dans les verres à pied, hypnotisée par la gestuelle du sommelier improvisé. tu glisses tes cheveux lisses d’un unique côté de ton visage alors qu’il te pose la question qui ébranle quelque peu ta bonne humeur. tu déglutis difficilement alors que ton regard tombe vers le sol. « mon mari est toujours parti. » tu finis par te pencher vers le juge, tes doigts qui épouse le cristal avant de te redresser. « tu sais bien, dante. » pas la moindre once d’animosité, simplement l’habitude. la sale habitude d’un époux constamment absent. d’un geste fluide, tu désignes la terrasse à ton acolyte avant de t’élancer vers la baie vitrée. profiter du dehors tant qu’il fait encore doux. le soleil couchant offre des teintes mordorées à la verdure du jardin, spectacle ravissant que tu aimes te nourrir. joli havre de paix en pleine ville, qui semble pourtant si loin dans cet écrin. véritable eden à tes yeux. tu t’assois à la longue table de bois, croise tes jambes avant de reporter ton attention sur ton ami. tu prends le temps de le détailler un court instant. « tu as l’air fatigué. » simple constat, fait évident que tu t’enquiers de la bonne santé du juge. « tu m’aurais dit si une femme te faisait te coucher plus tard que prévu, n’est-ce pas ? » demi-sourire qui étire tes lèvres alors que tu fais jouer le ballon entre tes doigts. tu cherches à le défaire de toute pensée négative, le faire s’évader des sombres histoires de son quotidien. homicide. vols. les pires vices du genre humain, monstruosité presque banalisée mais jamais si simple à encaisser. tes lippes goûte le vin alors que tu croises l’azur de ses yeux. il te l’aurait dit, cela ne va sans dire.


@dante morante
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Message Sujet: Re: Une soif d'amour (Jean)   Une soif d'amour (Jean) Empty Ven 21 Aoû - 15:30

Une soif d'amour



Une cigarette et les lèvres s’emparent de la nicotine noyant le myocarde trop calme pour sembler apaisé, il a le visage tendu d’une semaine de labeur, de frustration toujours grandissante, des entretiens, des auditions, des remises en ordre, des décisions, des analyses et toujours ce désir de bien faire, de faire correctement, parfaitement ; l’échec a la saveur cuisante au bout de la langue, dans le creux des paupières la colère sourde d’une impuissance. Assis sur le fauteuil de cuir, loin de chez lui mais chez une amie, il contemple les branches, doucement se faufile dans son palais de mémoire ; les baies s’ouvrent et laissent la lumière de fin d’été tomber sur la peau vieillie et solitaire. Dans les affres de son bureau, dans les couloirs du tribunal, dans les longues salles d’audience, les salles d’assises, Dante se concentre, tourné, passionné pas le rôle joué mais, lorsque le masque chute, il révèle l’air doux et rêveur. Dante fut un enfant partagé entre la joliesse du songe et la dureté de l’ordre. Les iris se baladent, attirent vers elles les détails de la pièce éclairée, sobre, mais raffinée, lui qui poursuit les ombres dans son loft, dérange et assemble. L’armée et la magistrature l’ont détourné de ce côté qu’il gardait, l’artiste lunaire qui s’amusait à récolter des feuilles et des tiges afin d’en construire un sens, des figures végétales dans la prairie à côté du ranch de ses parents.  « Je suis toujours fatigué. » Il n’en récupère pas de profonde culpabilité, la fatigue le surprend, la nuit, une heure de matin et son dos tiré par une mauvaise position, l’homme s’endort souvent assis sur sa chaise de son bureau, le visage se fracassant sur les papiers et les notes, l’emploi du temps.

 Il s’éloigne, des images de fleurs dans sa psyché, le noir inconscient de la technique pour ne plus penser, se trouver dans la nuée du vide afin de se reposer. Et les yeux se lèvent, le visage se froisse.  « Jean c’est absurde. Je n’ai personne et n’aurait jamais personne. J’aime ma solitude. » Le ton ne cache pas la neutralité, la résignation, Dante, jamais n’a eu de femme dans sa vie, jamais n’a-t-il vécu d’histoire, des bras toujours vide sans corps à serrer contre son torse, quarante six ans et les commentaires tus de sa famille, désespérée ; il avait songé, il avait vécu quelques idylles, bien vite gommée par l’incapacité de gestes affectifs et de moments intimes.

@JEAN LEICESTER


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Message Sujet: Re: Une soif d'amour (Jean)   Une soif d'amour (Jean) Empty Jeu 27 Aoû - 16:14

monsieur le juge a trouvé du temps à te consacrer. homme aussi occupé que toi, il vous est souvent difficile de vous dégager quelques heures. hors du temps et des bancs de la justice. pourtant, ce soir, il est bien là. en face de toi. sur la terrasse, avec toi. devant un verre de vin, tu le sens fatigué. comme toi. rongé juste la moelle, évincé de l’énergie avec lequel il traite ses affaires. il n’a pas la même dynamique, semble friable. presque fragile sans sa robe de magistrat. dans le fond, tu le comprends mieux que personne. le poids des responsabilités. les heures que vous ne comptez plus. des affaires parfois difficiles, sordides, qui relèvent quelquefois du macabre. tes lèvres se pincent délicatement, presque imperceptiblement. « je sais, dante. » que tu murmures dans un souffle alors que tu portes le ballon de vin à tes lèvres.  tu as envie de poser ta main sur la sienne mais tu ne sais, étrangement pas, comment ce geste pourrait être accueilli par l’homme de loi. tu t’abstiens donc, savoure le liquide bordeaux dans le calme du jardin.

conversation soudain devenue pesante, tu tentes d’alléger le ton en taquinant gentiment dante. tu ne le fais pas souvent mais ce soir, tu n’as pas envie de t’apitoyer. tu as envie d’avoir la tête haute. seulement, il ne semble pas être du même avis que toi. tu fronces légèrement les sourcils à sa remarque. tu tournes la tête vers lui, plongeant ton regard dans le sien. « est-ce que tu peux arrêter de tout prendre au premier degré, s’il te plaît. » l’hôpital qui se fout de la charité. « je ne faisais que t'embêter, arrête donc d’être un ours. » tu esquisses un léger rictus, signe que tu te joues toujours de lui. tes jambes se décroisent, cogne sans heurt le denim que porte dante.  le verre que tu poses enfin sur la table. « tout de même, un ours sacrément raffiné. » que tu ne peux t’empêcher d’ajouter. le savoir à tes côtés te remplit d’une joie salvatrice qui t’arrachent toutes les mauvaises ondes qui émanent de toi. « tu es toujours très bon, lorsqu’il s’agit de vin. » finalement, tu décides de te lever avec souplesse et de te pencher vers lui. « il y a longtemps que tu es venu ici, tu veux venir voir le jardin ? » tu remets une mèche de tes cheveux derrière l’oreille et fait glisser le cristal entre tes doigts. le sourire radieux, tu l’observes en attendant patiemment sa réponse.
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Message Sujet: Re: Une soif d'amour (Jean)   Une soif d'amour (Jean) Empty Jeu 27 Aoû - 23:00

Une soif d'amour



  La main, dans un geste assoupi, vient débroussailler ses cheveux d’ébène, l’homme a le soupir agacé, un début de violence dans le regard, le coeur manque un battement quand Jean lui répond. Il ne comprend pas, fronce les sourcils, pense avoir manqué une allusion, c’est son côté sérieux, trop sérieux même, aucun humour n’orne ses lèvres, sa gorge jamais ne rit. Il ne remarque pas mais sent, l’odeur pénétrante de la sensualité. Les taquineries ont l’allure de l’indifférence. Dante recule son pied, l’air inquiet ; vraiment il se sent oppressé. Ses chaussures glissent sur le carrelage de l’immense cuisine et le regard se noie dans le soleil qui disparaît dans ses lueurs de feu. Il se redresse, le dos droit, rigide ; premier signe de la fuite. Et puis le souffle qui se faufile dans les narines, apparaît comme un bien être alors que ce n’est qu’une envie de partir. Jean a caressé son pantalon du pied. L’incompréhension et la peur. La révolte aussi. Lui a-t-il manqué de respect ? Ou est-ce une envie suintante ? La terreur du sexe. Les mots lui manquent, c’est la porte dans la rétine qui grésille. L’homme n’a jamais eu de désir, de ces filles qu’il a fréquenté une semaine, deux semaines, un mois peut-être, et le moment fatidique, les lèvres qui pressent sur les jumelles, ce n’était pas le plus compliqué. Il venait après, ce moment d’intimité et les corps nus sous le toucher. Il fuyait. Sans aucune raison. Il se dégoûtait. Il ne s’était pas intéressé aux nombreux sujets des féminismes, il aurait pu apprendre que cette angoisse et ce membre qui ne montait pas trouvait un nom, l’asexualité ne se contrôlait pas, le désir ne se dévoilait pas. Dante respire, discrètement, une inspiration longue pour calmer la culpabilité, la honte, l’impuissance. L’homme se sent étranger à lui même, à son genre, à son sexe. Pas diminué, juste… alien.  « Non. Je vais rentrer. » Il perd ses yeux dans l’immensité de la nuit qui plombe de ses voiles, l’obscurité de l’après jour. Il n’y a plus rien à voir dans le jardin et Dante s’étouffe, le réveil de ses douleurs, de ce secret ; ça ne l’émeut pas, ça le dérange. Le pied sur sa jambe le dérange.  « Jean, je ne sais pas ce que tu veux de moi. Je ne suis pas homme à plaire à une femme. Et cela m’oppresse. Les contacts physiques. » Il remet les choses en place, ordonne, arrange, range. Sa voix se tait sur la cigarette qu’il enfile, arrose sa gorge de gravité. Mais il se tait, il ne saurait en dire plus. Les questions même ne l’inondent pas.  « Tu as un mari. Tu ne t’entends pas avec ? Pourquoi ne le quittes-tu pas ? » Il change de sujet, un pas de distance, un pas de sécurité.

@JEAN LEICESTER


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