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 run the night -- opale.

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Message Sujet: run the night -- opale.   run the night -- opale. Empty Dim 5 Juil - 17:30

La nuit avance, la nuit se défile. Un pas devant l'autre sans se poser de questions. Autour d'elle, la musique qui continue de vibrer, et le sourire aux lèvres qui ne se détache pas. Sur la piste de danse, rien d'autre existe, à part son corps et la musique. Même les autres s'effacent, même les autres se perdent. À s'en oublier soi-même. La vie. La nuit. Puis viens le moment où la soif l'emporte, qu'elle se tire d'entre la masse pour un dernier verre, puis la fatigue lui creuse les yeux et elle sort du club pour rentrer chez elle. Il est pas si tard, peut-être un peu, mais elle est pas loin. Le taxi est pas nécessaire, la compagnie non plus. Elle n'a jamais peur, Zekia, même si elle devrait. Les loups aiment la nuit. Les mains dans les poches, elle avance avec le rythme encore dans les pensées, soucieuse de retrouver son lit pour se reposer - les journées étaient trop longues, et l'alcool avait pas bien passé. Et alors elle relève les yeux vers la lune pour se laisser aveugler, sortant son téléphone pour envoyer un texto ou deux, le pas stable, l'esprit clair, la fraîcheur du Queens sur la peau qui fait du bien.

Il lui semble alors voir un fantôme pas loin, un visage familier. Des longs cheveux sombres et un peau pâle de porcelaine, et elle s'arrête net. Quelque chose de troublé dans le visage d'Opale, c'est bien elle, elle est certaine. À quelques pas seulement, le menton relevé vers le ciel d'encre, là et pas vraiment. Coeur qui se serre dans la poitrine de Zekia. Opale qu'elle voulait tellement aider, Opale qui se défilait, Opale qui sombrait. Hauts et bas, bas et hauts, glace trop fine sur laquelle elle se tenait en équilibre. Laisse-moi tendre la main, Opale. Et attrape-la, s'il te plaît. « Hey. » Elle approche avec prudence, pour ne pas que la jolie brune ne prenne peur. Sourire qui courbe les lèvres. « Tout va bien ? » Il semble qu'elle ne parvient pas à l'atteindre. Comme si elle était plus loin, Opale, hors d'atteinte. Alors elle approche encore un peu, Zekia, le pas tranquille, alors que la nuit les enveloppe. Pénombre qui annonce les ténèbres, mais qui rassure aussi dans le fait que le jour viendra inévitablement. « Opale ? » Elle l'appelle. Comme on le ferait un somnambule. Qu'est-ce que tu fais là, toute seule ?
Qu'est-ce que tu fais là, au milieu de la nuit ?


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Message Sujet: Re: run the night -- opale.   run the night -- opale. Empty Dim 12 Juil - 20:55


j'allume une cigarette, j'ai des idées noires en tête, et la nuit me parait si longue, si longue, si longue, au loin parfois j'entends d'un bruit de pas, quelqu'un qui vient, mais tout s'éfface et puis c'est le silence. -- @zekia james

Le silence trouble ses pensées, influe sur ce qu’elle pense être réel, sur les battements de son cœur qu’elle sent ralentir et exploser à la fois. La peur qu’il s’arrête, la peur de mourir, la peur de le voir s’enfuir, de l’entendre cogner trop fort pour exploser sa poitrine. Elle se sent mal, éternellement mal. Il n’y a que la brume, que le désespoir, que la douleur. Toujours cette putain de douleur qui persiste, qui revient, qui n’est jamais vraiment chassée. La douleur qu’elle remet, en un seul visage, en un seul prénom. Anya. La rechute des plus violente, après avoir croisé la route de son ancienne petite-amie. La seule qu’elle a aimé, celle l’ayant trahie. La rechute des plus violente, comme celles des esprits malades qui ne se soignent pas. Parce que tu ne le prends pas, ton traitement, Opale. Parce que tu ne le prends plus depuis bien longtemps. Parce que t’as jamais réellement accepté de le prendre, au fond. Il n’y avait que durant de rares périodes, celles des championnats, celles des amours avec Anya. Mais à quoi bon le prendre aujourd’hui. Elle est seule, éternellement seule. La gymnastique lui est proscrite à cause de sa jambe maudite. Et elle ne sait pas. Ne sait pas quand elle ira mieux. Ne sait pas quand elle pourra remonter sur une poutre. Voltiger comme elle seule sait si bien le faire. Faut croire que t’es destinée à tout perdre, encore et encore, Opale. D’abord la santé mentale, puis la famille, pour perdre également la seule personne dont t’es tombée amoureuse, et maintenant ça. Maintenant l’agression. Maintenant les souvenirs envolés. Maintenant la jambe brisée. Et maintenant, le déluge. A quoi bon vivre. A quoi bon exister. Les pensées qui se bousculent, jusqu’à ce qu’une voix se glisse dans son oreille. Une voix, comme une caresse, comme une douceur, comme un nuage. La sienne. Zekia. L’unique Zekia, qui ne parvient à la réanimer qu’à force d’insister. Non, non ça ne va pas, et tu devrais rentrer chez toi si… Si tu ne veux pas aller mal, toi aussi… Elle est comme un ange, pour toi. Une perle qui ne s’offusque jamais. Qui reste près de toi, coûte que coûte. Qui supporte le moindre de tes maux. Qui te relève après chaque chute. Elle est comme un diamant brut, que t’abîmes encore et encore avec ta saleté. Elle devrait le savoir, Zekia, personne ne peut t’aimer.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: run the night -- opale.   run the night -- opale. Empty Sam 25 Juil - 17:43

Son regard est brumeux, absent. Elle est là devant elle, Opale, elle existe dans cette nuit sombre, et pourtant elle sombre ne pas tellement appartenir à ce monde. Comme perchée en équilibre entre les deux mondes, laissant le voile glisser contre son visage. À se perdre dans l'obscurité, comme si elle allait disparaître à tout instant - et Zekia la guette, par peur que ça arrive vraiment. Estomac serré, face à tant de détresse sur les traits de celle qu'elle aimerait considérer comme son amie. Mais Opale existe tellement ailleurs, et Zekia n'arrive pas à la saisir complètement. Coeur ouvert sur les autres, gamine qui veut tellement aider, qui veut tellement sauver, elle s'accroche aux âmes qui continuent de s'éclipser. Elle ne relâchera pas. Certainement pas. Le reste disparaît, le reste de la soirée et le reste du monde aussi, parce qu'Opale est là, seule, en détresse, elle a besoin de quelque chose, de quelqu'un, et Zekia veut lui souffler, je suis là, je serai là. « Non, non ça ne va pas, et tu devrais rentrer chez toi si… » Elle secoue la tête, Zekia. Mais au moins, Opale la voit et l'entend. Pas trop perdue, peut-être. « Si tu ne veux pas aller mal, toi aussi… » Le sourire est doux, sur les lèvres de Zekia. Cheveux qui se balancent au gré de la brise, et elle s'approche un peu plus de la jolie poupée. « Ne dis pas de bêtises. »

Elle s'accoude contre le mur, elle aussi, observant le sol poussiéreux, les déchets ici et là, New York qui les habite, et puis elle lève les yeux vers le ciel étoilé. « J'ai envie de rester avec toi. Je peux ? » Qu'elle demande à Opale avec un léger sourire. Après tout, elle a nulle part où aller. Juste rentrer et dormir - mais elle ne pourrait le faire à présent, en sachant Opale ici toute seule. Qui sait ce qui pourrait arriver. Elle mérite un peu de paix, Opale, qu'on la protège du monde souvent trop cruel. « Lève les yeux, Opale. » Elle souffle doucement, Zekia, pointant le ciel avec son doigt. Le sourire ne la quitte pas - elle ne l'autorise pas, malgré son coeur serré, et son angoisse pour son amie. Désolée de la voir ainsi, et de la voir tenter de tout repousser. Tu ne me blesseras pas. Je suis protégée, Opale. T'en fais pas pour moi. « Regarde les étoiles. Elles ne peuvent pas te faire de mal. » Paupières qui se ferment alors que la brise vient les balayer. C'est si tranquille, et pourtant ça ne l'est pas du tout. Un regard vers Opale, de la part de Zekia. « Qu'est-ce que tu fais dehors ? » Est-ce que tu allais quelque part ?
Est-ce que tu rentrais chez toi ?
Où tu vas, j'irai aussi.
J'te laisserai pas tomber.


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Message Sujet: Re: run the night -- opale.   run the night -- opale. Empty Dim 23 Aoû - 20:28


j'allume une cigarette, j'ai des idées noires en tête, et la nuit me parait si longue, si longue, si longue, au loin parfois j'entends d'un bruit de pas, quelqu'un qui vient, mais tout s'éfface et puis c'est le silence. -- @zekia james

Ses opales sont étoilées, bien plus que le ciel, bien plus que tout ce qu’elle connaît, Opale. Les yeux de Zekia, ils sont emplis d’étoiles. Etoiles douces, étoiles bienveillantes, auxquelles il est possible de se fier sans la moindre crainte. Elles s’envoleraient presque, les peurs, aux côtés de quelqu’un d’aussi rassurant qu’elle. Elles s’envoleraient presque, les douleurs, les incertitudes, comme par magie, comme par enchantement. Presque. Parce que le mal qui te gagne, il est trop profondément ancré en toi pour pouvoir t’en séparer. Comme un prolongement, un double maléfique qui sait comment se nourrir de la moindre faiblesse, qui prend de l’ampleur et t’entraînes vers un ailleurs. Ailleurs. Entre la vie et la mort. Entre le monde et la fin. Quelques poussières qui glissent dans son hémisphère, qui couvre le bruit d’un appel à l’aide, sourd. Pourquoi tu veux ? Qu’est-ce que tu cherches ? L’incompréhension du plus haut degré, qu’est-ce qu’elle peut bien lui trouver ? Qu’est-ce qu’elle peut bien désirer ? Rester avec elle, s’approcher de la mort ? Rester avec elle, tomber dans la noirceur ? Zekia ne détourne pourtant pas le regard, elle ne tourne pas les talons, comme une âme invisible, comme une âme qui ne craint pas d’être tâchée en retour. Tu suis son regard, lève le tiens au ciel, contemple l’immensité de l’univers et tu te dis que finalement, il y a peut-être une place pour toi, dans ce vaste endroit. Elles sont peut-être les seules dans ce cas-là. Les seules inoffensives, les seuls qu’elle ne craint pas et la douceur de Zekia prend le pas sur la fureur de la gymnaste, doucement. Avec une habilité qui lui est propre, elle sait, sans le moindre mal, se faire une place dans son subconscient dérangé. Je rentrais chez moi. Je crois. L’incertitude, le fouillis de l’esprit. Et toi ? Et toi, qu’est-ce que tu fais là, Zekia ? Toi qui devrais être entourée d’un million de belles âmes, aussi pures que la tienne.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: run the night -- opale.   run the night -- opale. Empty Sam 5 Sep - 20:32

« Pourquoi tu veux ? Qu’est-ce que tu cherches ? » Zekia ne sait pas quoi lui répondre. Désarçonnée, bien plus souvent qu'autrement, devant la détresse d'Opale. Elle a vu des âmes égarées, Zekia, elle a connu les regards vagues et les mains qui tentent d'attraper le vide, mais Opale n'est pas comme les autres. Gamine du brouillard, qui semblait en être formée entièrement, comme une apparition. À se demander parfois si ce n'était qu'un fantôme. Laissant derrière l'ectoplasme du passé, la brûlure du présent - mais elle est réelle, Opale. Son regard l'est et sa souffrance aussi. Ne l'oublie pas, Zekia. Se tournant vers ce qui lui fait du bien, à elle, quand elle ne sait plus trop où poser les pieds. Car les étoiles sont toujours là, les étoiles font partie du monde. Elles ne bougent pas et elles ne peuvent pas les trahir - se dissimulant seulement derrière les nuages de pollution et de semblant illusoire. Un instant alors les yeux relevés. Peux-tu y trouver quelque chose, Opale ? « Elles sont peut-être les seules dans ce cas-là. » Conclusion bien défaitiste, mais c'est sans doute vrai si elle ressent le besoin de le dire. Le coeur de Zekia, serré devant l'inévitable.

Opale semble confuse. « Je rentrais chez moi. Je crois. Et toi ? » Zekia lui sourit, doucement. Se perdant dans le bleu de ses yeux. Si jolie, si brisée - ce n'était pas juste, tout ça. « Moi aussi. » Souffle-t'elle en désignant les rues derrière. « Et si on rentrait ensemble ? » Autant sauter sur l'occasion. Comme ça, Zekia pourrait garder un oeil sur elle - prunelle protectrice autour de la poupée, s'assurer qu'elle serait en sécurité chez elle, et que la nuit ne viendrait pas l'embêter davantage. Les étoiles pour les guider, toutes les deux, et rien d'autre pour en ajouter. Elles méritaient bien un peu de cette paix, un peu de cette compagnie pour contrer la solitude de la soirée. « Tu m'as demandé ce que je cherchais. » Qu'elle pose, alors qu'elle lui emboîte le pas. Prochaine destination, la maison. Il en faut une, Opale. « Je n'ai rien dit, parce que je ne le sais pas. Mais on cherche tous quelque chose, tu ne crois pas ? Quelque chose qui nous échappe. Mais ça nous pousse à avancer. À ne pas s'arrêter. » Un regard curieux, alors qu'elle laisse les mots s'échapper. « Tu n'as pas peur d'être toute seule comme ça, la nuit ? » Question un peu curieuse, un peu plus timide aussi. Ne voulant pas troubler Opale, ou la faire fuir - mais après ce qu'elle a vécu, Zekia ne peut s'empêcher de demander.

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Message Sujet: Re: run the night -- opale.   run the night -- opale. Empty Mer 23 Sep - 19:40


j'allume une cigarette, j'ai des idées noires en tête, et la nuit me parait si longue, si longue, si longue, au loin parfois j'entends d'un bruit de pas, quelqu'un qui vient, mais tout s'éfface et puis c'est le silence. -- @zekia james

Désabusée. Comme une poupée désarticulée. Comme une tête sans pensées. Plus capable de raisonner. De raisonner comme elle le devrait. Elle est dans cet autre monde, dans celui qui n’appartient qu’à elle. Dans l’une de ces phases, sombres, noires, sans lumières. Ses mots sont décousus, autant que l’est son esprit. Le fil conducteur qui peine à être retrouvé. Et Zekia, juste là, qui tente tout ce qu’elle peut pour tenter de la ramener à la réalité. T’es perdue, si bien dans son regard que face à ses mots. Elle semble te vouloir du bien, mais tu ne comprends pas pourquoi. Tu ne comprends pas comment. Une main tendue qui lui sera surement reprise, un jour ou l’autre. Une habitude prise. Celle de voir perpétuellement s’envoler la moindre petite étincelle, les brèves petites sources d’espoir. D’un signe de tête, elle accepte tout de même la proposition de la brune. Celle de rentrer avec elle, de rentrer à ses côtés, peut-être un éclair de conscience pour faire taire le sentiment puissant d’insécurité. T’es en sécurité nulle part, Opale. T’es jamais en sécurité, parce que t’es un danger pour toi-même. Mais en plus de toi, le monde est venu te porter un coup fatal. Un coup brutal, sous la forme d’un homme, monstre de la nuit. Tu crois ? Qu’elle demande, comme pour obtenir une confirmation de ce qu’explique Zekia. Je ne suis pas sûre de chercher quelque chose moi… Plus maintenant. Plus depuis que le destin s’amuse à la briser, continuellement. Et même lorsqu’elle pensait avoir trouvé le chemin vers la guérison, le brouillard s’est imposé, une fois de plus. Seule dans le néant, seule dans le malheur de la vie, et cette apparition. Et Zekia qui sait comment lui parler, comment l’approcher. Zekia qui se fait du souci, à en croire ses mots, son hésitation. Du souci pour toi, Opale. Si elle savait. J’ai l’habitude. Qu’elle répond, simplement, laissant apparaître un mode de vie propre à tous les dangers. L’habitude de risquer sa vie. Qu’elle le veuille, ou non. Les dures lois de la vie, Opale, tu les connais toutes, depuis tes quinze ans. Et toi ? Niant complètement ses propres souffrances, ses propres blessures. Tellement fatiguée de trop les sentir qu’elle en vient à ne plus rien ressentir. A ne plus rien goûter d’autre que le châtiment de l’oubli.

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Message Sujet: Re: run the night -- opale.   run the night -- opale. Empty Mer 11 Nov - 2:01

Opale accepte de la suivre, et Zekia ne peut dissimuler le soulagement qui se glisse dans son sourire. Rassurée de savoir qu'elle pourra au moins s'assurer de la sécurité d'Opale jusqu'à cette dernière arrive au pas de sa porte - et même si après, l'étoile lui échappait, il y a aurait au moins ça pour la préserver. C'était tout ce qu'elle pouvait espérer, même si elle aimerait pouvoir être partout à la fois, se découper en petits morceaux pour veiller sur toutes ces âmes brisées qui pouvaient passer sa route, elle ne le pouvait pas. Elle devait y aller une à la fois - comme avec tout, en quelque sorte. Un pas devant l'autre. Lever la tête et affronter l'horizon.

Le bruit de leurs pas dans la nuit, résonnant contre le bitume de la ville toujours éveillée, quoiqu'ensommeillée à cette heure. « Tu crois ? Je ne suis pas sûre de chercher quelque chose moi… » Zekia lui offre un sourire, doucement. « Il y a des moments comme ça. Où la nuit semble trop sombre. Mais les étoiles sont là - elles le sont toujours. » Et d'un geste, elle désigne le voile étoilé qui s'étend au-dessus de leurs têtes, guidant leurs pas. Les étoiles qui n'étaient que des fragments de ce qu'elles étaient avant de se fracasser contre l'univers - mais qui continuaient de briller. Comme toi, Opale, tu sais ? Je suis certaine que tu pourrais y arriver. « J’ai l’habitude. » Sa réponse vient dans un souffle, quand Zekia lui demande si elle est effrayée. « Et toi ? » Elle est surprise de voir la question se retourner contre elle, mais sans doute est-ce simplement logique - après tout, elle était là, elle aussi, seule dans la pénombre. « La même chose que toi. » Un sourire étire ses lèvres. « J'essaie de ne pas avoir peur. Ça me fait trop de mal. Mais je crois que j'ai tendance à tout idéaliser, alors ce n'est peut-être pas mieux. » Zekia baisse légèrement la tête, se perds brièvement dans ses pensées. Sans doute que ce n'était que de l'arrogance, d'errer là. De penser que rien ne lui arriverait, que la nuit pourrait la protéger. « Mais peut-être que c'était pour tomber sur toi et te tenir compagnie. » Dit-elle avec une pointe de malice, offrant un sourire plus doux à Opale. « Tu crois au destin ? Ou à quelque chose du même genre ? » Curieuse d'en savoir plus sur la poupée aux longs cheveux noirs, au regard vide, qui ne semblait plus vraiment avoir d'attache à part que par la coquille de son corps physique, déjà prête à s'envoler vers le reste de l'univers.

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Message Sujet: Re: run the night -- opale.   run the night -- opale. Empty Dim 29 Nov - 20:38


j'allume une cigarette, j'ai des idées noires en tête, et la nuit me parait si longue, si longue, si longue, au loin parfois j'entends d'un bruit de pas, quelqu'un qui vient, mais tout s'éfface et puis c'est le silence. -- @zekia james

Elle est contagieuse, la beauté. Il se repend sur elle, l’espoir de zekia. Ces incroyables touches de doré, ces étoiles étincelantes bien plus présente dans ses yeux que dans le ciel. Elle pourrait s’y plonger, s’y noyer entièrement, rien que pour ne plus avoir à sentir l’horreur de sa vie. le poids de son esprit toujours trop lourd. Zekia est différente, brillante, aussi pure que solaire. Zekia est de ces jeunes femmes qui marquent le monde, au moins leur monde. elles sont aux antipodes, toutes les deux. Sur deux planètes qui ne se croisent jamais vraiment. mais ce soir, les étoiles s’alignent rien que pour toi, opale. Pour que tu retrouves ton chemin, en sécurité. Pour que tu puisses te réveiller hors de la noirceur, à ses côtés. déambulant dans la nuit, elle se perd dans le regard de son ange du soir. Elle écoute ses paroles, comprend rapidement que les ténèbres ne s’abattent pas sur elle. que les ténèbres ne l’approchent pas, parce que zekia est trop puissante pour elles. Inatteignable, touchée par la grâce. tu vis dans la lumière, zekia. et tu mérites la lumière. pas l’horreur. Pas le malheur. Juste la lumière, et cet optimisme qui lui est propre. L’une ne craint pas la peur, l’autre ne semble pas la connaître. L’une est désespérée, l’autre est reine de sa propre destinée. tu te sens te désintégrer, opale. tu sens les fragments de ton être s’envoler, un à un dans la pénombre. Seule zekia pour te rattraper, pour t’empêcher de définitivement sombrer. et elle l’interroge sur le destin. sur ce principe même qui susurre que l’univers est mettre de tout, que les cartes sont déjà jouées, que la finalité est pré écrite. si le destin existe, il est plus clément avec moi qu’il ne l’est avec toi. la chanceuse des deux, c’est bien elle. la chanceuse des deux, c’est celle qui se retrouve sauvée. peut-être que le destin c’est de te revoir, sous un meilleur jour… sous un plus beau soleil, dans une période plus facile, si tant est qu’elle existe. si t’étais capable d’aller mieux, réellement. Capable de te sortir de cette mauvaise passe. Mais tu le sais, même quand tu vas mieux, ce n’est que passager. Ce n’est que toi, un jour bien, un jour mal.

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Message Sujet: Re: run the night -- opale.   run the night -- opale. Empty Ven 8 Jan - 2:39

« Tu vis dans la lumière, Zekia. Et tu mérites la lumière. » La brune relève les yeux vers Opale, un doux sourire aux lèvres. C'était bien gentil de dire une telle chose, bien attentionné de sa part. Elle aimait bien y croire, Zekia, et elle faisait tout pour rester dans cette lumière qui savait l'habiter. Mais parfois ça s'avérait compliqué, quand les ombres voulaient tout avaler, que la nuit était plus noire que jamais, et le brouillard si épais qu'elle ne voyait pas à l'horizon. La lumière. Qu'est-ce que c'était, après tout ? Était-ce quelque chose qu'on forgeait de nos propres mains, ou quelque chose qui nous était donné ? Le destin avait certainement son mot à dire, si on naissait propice à cette lumière, ou si elle nous évaderait tout au long de notre vie, et qu'on passerait tous nos souffles à tenter de la rattraper. Zekia avait été privilégiée, même ainsi entourée de malheur, même si parfois, tout l'étouffait. Opale, ce n'était pas son cas. Opale, on lui avait donné un jeu compliqué à naviguer. Opale, elle n'avait pas eu de chance. Et Opale, elle se perdrait définitivement si personne n'était là pour la rattraper.

Et de quelques mots de sa voix qui semble tout droit sortie de l'obscurité, Opale fait écho à ses pensées. « Si le destin existe, il est plus clément avec moi qu’il ne l’est avec toi. » Zekia baisse les yeux. Pas nécessairement honteuse de son privilège, mais consciente qu'il existe. Famille aimante, quartier comme communauté. Un père qui lui avait tout donné - et un sourire pour terminer le reste. Peut-être était-ce pour ça qu'elle voulait tellement aider les autres. Qu'elle se dévouait à eux, pour ces âmes qui avaient été écorchées. « Peut-être que le destin c’est de te revoir, sous un meilleur jour... » Cette fois, les lèvres de Zekia se courbent en un sourire plus véritable, alors que son regard brille de milles feux comme il a l'habitude de le faire. Ne pensant plus à cette noirceur qui les entoure, qui les serre dans ses bras. « Je n'en doute pas. Tout ça... Ça ne va pas durer. Ça ne te définie pas. » Elle lui dit doucement, en attrapant au passage sa main pour la serrer tranquillement dans la sienne.

« Tu vas sourire à nouveau. Tu vas rire à nouveau. Et un jour, tout ça sera un souvenir. » Elle hausse les épaules, Zekia. « On me dit que je suis idéaliste, trop rêveuse... Mais y'a pas de mal à rêver un peu, je pense. » Autour d'eux, New York continue de vibrer. Zekia observe un peu Opale, ses cheveux sombres, ses yeux d'océan qui semblent même percer la nuit. « Allez, rêvons un peu. Si tu pouvais être n'importe où, tu choisirais quoi ? Et pas juste à New York. N'importe où dans le monde. » Zekia lâche un petit rire amusé. « Moi, j'irais sans doute aux Philippines. Prendre du soleil. Me faire bronzer. Boire une margarita sur la plage. » Et ça la fait sourire, d'y penser, même si c'est lointain. Et toi, Opale ? Tu rêves à quoi ?

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