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 need someone to numb the pain (célyros)

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Message Sujet: need someone to numb the pain (célyros)   need someone to numb the pain (célyros) Empty Dim 17 Juin - 18:19




need someone to numb the pain
For you I am naked
There's nothing to hide inside the dark
My ego is wasted, as I let you open up my heart

Je suis comme un loup sauvage trop longtemps enfermé en cage. L’indomptable cloîtré derrière les barreaux, radicalement privé de son essentielle liberté. Fatale ironie quand on y pense. Cruelle hérésie. Encore plus cruelle, quand on sait que c’est mon meilleur pote qui m’y a envoyé. Il est brutal, le coup de poignard dans le dos. Ca m’éclate l’âme, ça déchire un peu plus mes chairs à chaque pensée, à chaque inspiration. Ca me ronge, ça m’obsède presque. C’est un dangereux paradoxe qui me prend au corps. Celui du vide sidéral tordant amèrement ma poitrine, qui côtoie le bordel monstre que t’as soulevé à l’intérieur. C’est dingue, ce truc qui se propage en moi. Ca va vite, très vite. C’est viscéral, complètement exponentiel. Ca a eu le temps de germer, entre ces murs où la folie est reine. De pousser, sans lumière. De s’alimenter rageusement de l’ombre qui possède les lieux. Maintenant que je suis plus bridé par ces putains de chaînes, c’est fulgurant. Et je te retrouverai, Stan. Je te le jure. Je vais te chercher, inlassablement te traquer. Te traquer où que tu sois, comme un chasseur traque sa proie. Avec l’avidité d’assouvir une pulsion destructrice, de voir sa victime faire le grand saut, basculer, chuter, et comme une vulgaire poupée de chiffon, lamentablement sur le sol s’éclater.

Faut que j’te sorte de ma tête avant que j’implose. J’ai déjà trop de poison dans les veines. Trop d’amertume qui parasite mes astres. Et c’est Céleste qui s’impose à mon esprit. Naturellement. Céleste, la tendresse parfumée de folie douce. Céleste qui a su, incroyablement, ouvrir une petite brèche dans mon palpitant désaccordé. T’es peut-être la seule qui me claquera pas la porte au nez après mon séjour en Enfer. La seule à finalement accepter mes failles, mes travers, mes bavures. A accepter l’ouragan incontrôlable, le diamant noir loin d’être pur.

Je prends pas la peine d’appeler avant. Je me pointe comme j’ai l’habitude de faire, aussi insaisissable qu’un courant d’air. Je sais même pas si tu sais que je suis sorti. Ca a été aussi soudain qu'un coup de taser. Aussi brutal qu’un coup de tonnerre. Et je frappe à la porte à l’heure où n’importe qui est censé dormir. Sauf que je suis définitivement pas n’importe qui. Dans ma main droite, une bouteille de tequila. Censée couper l’arrière-goût acide qui persiste dans ma bouche. Dans la gauche, une poignée de néant. Et le coeur qui tambourine dans ma cage thoracique. Une minute. Deux. Putain, qu’est-ce que j’fous là ? Qu’est-ce que j’espérais ? Je secoue la tête, démuni face à ma propre connerie. C’est pas parce que t’es venue me voir derrière les barreaux que tu tiens à me voir maintenant. J’aurais dû m’en douter. T’as sûrement fait ça pour ta conscience, fait ça par pitié. Mes iris monochromes qui fixent la porte close, se la prennent en pleine gueule. Elle est dure, la déception qui s’infiltre sournoisement dans mes veines. Elle est froide, paralyse mon palpitant déjà statiquement désert. Je déglutis, un peu difficilement, puis j’esquisse un pas en arrière. Je suis borné. Un peu trop parfois. Les sales manies ont la vie dure.

Et je me rends à l’évidence, je tends les mains, qu’elle me menotte avec un sourire vicieux. Je tourne le dos à ta porte, à cette putain de désillusion qui me nargue depuis ton palier vide. Je fais volte-face, puis trois pas. Un cliquetis provoque un soubresaut dans ma poitrine. Un bruit familier, qui déclenche une cascade de mauvais souvenirs. Qui hérisse les poils, paralyse le cerveau. C’est au ralenti que je me retourne, prêt à faire face à ce qui m’attend. Prêt à voir la mort me frapper d’un vif éclat argenté. Mais y’a rien. Ou plutôt y’a tout. Ta porte, entrouverte. Un filet de lumière qui court jusqu’à mes pieds, pour me rattraper, m’attirer, m’emmener avec lui. Mon issue de secours, le phare qui m’extirpe des ténèbres alors que je suis ballotté par les flots. Et je capte ton regard de jade. Ton regard qui me retient, m’appelle, me happe. Et j’ai pas les mots. Mais putain c’que t’es belle, dans ce rayon de soleil artificiel.

— by ECLIPSE —


@Céleste Ironthorn
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Message Sujet: Re: need someone to numb the pain (célyros)   need someone to numb the pain (célyros) Empty Ven 6 Juil - 17:50




need someone to numb the pain
For you I am naked
There's nothing to hide inside the dark
My ego is wasted, as I let you open up my heart

La fatigue l'a gagné depuis longtemps et pourtant, elle est là, toujours et encore. Elle ne devrait pas, son patron serait fou de rage de savoir qu'elle a encore fait des heures supplémentaires simplement par solidarité. L'argent est loin d'être la motivation. Les patients et ses collègues si. Alors, elle claque rageusement la portière de sa voiture, parce que cet espèce d'enfoiré ne comprend rien. L'argent, le budget passe avant les gens et elle voudrait lui cracher sa rage au visage. Mais c'est Céleste, et elle est bien trop... elle pour faire une chose pareille. Normalement, son service aurait dû prendre fin il y a plus de deux heures, mais l’hôpital c’était à nouveau retrouvé a cours d’infirmière en plein milieu de la nuit et elle était restée pour donner un coup de main à ses collègues. Et même avec une infirmière en plus, le service avait peiné à tourner correctement. Les patients affluaient sans cesse et en pleine nuit, la plupart étaient ivres, seuls, tristes, et d’autre s’inventer des pathologies pour passer la nuit dans un lit. A bout de nerf et de patience, avec l'image de son propre lit semblant lui crier de désespoir « reviens-moi », elle conduit néanmoins prudemment et arrive entière chez elle. Elle n’allume aucune lumière, comme à son habitude et compte les pas qui la séparent de chaque meuble afin de se mouvoir dans le noir avec agilité. Elle caresse le buffet du salon du bout des doigts et cinq pas plus tard, ouvre la porte de sa chambre. Dix de plus, et elle est dans la salle de bain. Elle consent enfin à éclairer la pièce afin de prendre une douche. Elle envoi ses vêtements dans le panier, et fait ruisseler l’eau chaude sur son corps endoloris par le temps qu’elle a passé debout à courir dans tout les sens. Dieu qu'elle aime son job, mais chaque jour, il met son corps à l'épreuve. Elle n’a même pas la foi de prendre un bain, au risque de s’y endormir et de finir par s’y noyer en glissant. Sans doute une de ses pires angoisses.

Il lui semble que cela fait cinq minutes que sa tête à touché l'oreiller quand elle entend quelque chose. D'abord, son imagination s'emballe. C'est plus fort qu'elle. C'est le problème quand on a passé trop de temps le nez dans les livres. Mille situations incongrus, bizarres, terrifiantes et étranges vous traverse l'esprit avant même que les choses rationnelles ne s'imposent. Encore ensommeillé, elle frotte ses yeux pour enfin comprendre qu'on a simplement toqué à la porte de chez elle. Le réveil digital affiche l'heure et elle peste. Pourtant son corps se mouve de lui-même vers la porte. Sans comprendre, elle ouvre, quitte à tomber sur un tueur en série. Mais qui fait ça ?

La surprise la cloue littéralement sur place. Cette silhouette qui se retourne, et qui se révèle dans la lumière de l'encadrement de la porte. Son cœur vole en éclat, parce qu'elle est à la fois triste et heureuse. Il ne lui a pas dit qu'il était dehors et elle jure devant Dieu qu'il lui payera. Mais d'abord lui ouvrir, l'inviter. Chez elle, aux creux de ses bras, enfin. « Seigneur Zeph', j'vais te buter. Rentre. » Elle ouvre la porte, et son cœur, ses bras. Elle l'attire à elle, les larmes roulant sur ses joues. Des larmes de joies et de colère. La fatigue doit jouer un rôle dans cette effusion de sentiment mais elle ne cesse de pleurer, encore, encore. Et si ces larmes se tarissent, ce n'est que pour redoubler quelques secondes plus tard. Puis elle s'écarte, les yeux mouillés, l'observe, caresse sa joue émacié, trace le creux du bout de son doigt. « Tu es sorti. » Bien joué captain obvious. Elle essuie ses yeux tout embués, cale son front contre le sien et inspire avec envie, de grande goulée d'air, sans jamais cesser de tenir sa main, comme si c'était trop irréel sans le contact de sa paume chaude.

— by ECLIPSE —
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Message Sujet: Re: need someone to numb the pain (célyros)   need someone to numb the pain (célyros) Empty Jeu 2 Aoû - 21:10




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For you I am naked
There's nothing to hide inside the dark
My ego is wasted, as I let you open up my heart

Le temps s’arrête, se fige. Tout semble suspendu entre nous, maintenu par ce rayon faussement solaire. La surprise possède le moindre de tes traits, et elle imprègne chaque partie de mon visage. Tu savais pas que j’étais sorti. T’as ouvert sans savoir que c’était moi, t’as découvert que j’étais libre. Vivant et libre. En fait, tu t’attendais à tout, vraiment tout. Sauf à moi. C’est vrai que j’ai prévenu personne, à part mon père qui est venu me chercher. Mais je pensais que la nouvelle se répandrait rapidement. Et j’ose pas. J’ose plus. Je reste planté là, comme un con, à me noyer de loin dans tes émeraudes aux couleurs de l’espoir.

- Seigneur Zeph', j'vais te buter. Rentre.

T’ouvres la porte en grand. Tes bras aussi. C’est comme un signal pour moi. Le soulagement qui relâche la tension dans mes muscles, alors que je franchis les quelques mètres qui nous séparent, que je plonge à corps perdu dans ta douce étreinte. Je dis rien. Je relève même pas ton langage un peu trop brutal pour ta jolie bouche. Mes bras t’entourent, un peu sur la réserve au début. Je suis plus habitué au contact physique. J’ai perdu les bases. J’ai touché personne depuis plus d’un an. C’est un contact un peu étrange. Qui me met presque mal à l’aise. Je sens ta chaleur, se mêler à la mienne. Je sens ton coeur, tambouriner à toute vitesse contre mon torse. Puis ma tête trouve le creux de ton cou et ton odeur sucrée m’enveloppe d’un réconfort salvateur. Et tu craques. Comme si me toucher avait rendu tout ça plus réel. Mon t-shirt se mouille de tes sentiments, dont j’ignore la nature. Ca me perturbe, me bouleverse un peu aussi. Ca fait longtemps que personne a réagi comme ça pour moi. Tes doigts. Tes doigts qui courent sur ma joue, redessinent mon visage sûrement un peu modifié par mon séjour en Enfer. J’ai cette boule dans la gorge, qui m’empêche de parler.

- Tu es sorti.

T’essuies tes yeux. J’aurais peut-être dû le faire, mais je suis pas doué avec ce genre de trucs. Ton front vient se poser contre le mien. T’as besoin de maintenir un contact physique avec moi. Comme si je pouvais me volatiliser d’une seconde à l’autre. Et t’as peut-être pas tort. Insaisissable. C’est ce que j’ai toujours été. Nos prunelles qui se noient les unes dans les autres. Deux galaxies qui s’entremêlent après avoir été trop longtemps maintenues à distance, qui renouent, presque avec avidité. Je crois que j’avais jamais vu tes iris d’aussi près. Taillés dans le jade. Je pourrais m’y perdre.

- Et légalement. Promis, juré.

Toujours le mot pour rire. Pour casser le drama de la situation dans laquelle je patauge sans savoir comment agir. Les codes sociaux, tout ça. Derrière les murs, tout est différent. Et je suis dehors depuis trop peu de temps pour avoir récupéré tous les réflexes à avoir en public. T’es pas sans connaître mon passif de hors-la-loi toute façon. Ca t’aurait pas surprise que j’aie trouvé un moyen de m’évader. Ma voix est un peu plus rauque, trop habituée au mutisme, trop prise par une valse d’émotions à trois temps que je peine à identifier. J’ose pas rompre le contact, de peur que tu te vexes, que tu me renvoies. Que tout s'arrête et que je me retrouve seul face à ma haine. Alors je remue la bouteille dans ton dos. La tequila s’agite et chante pour nous, comme une chaleureuse promesse de retrouvailles.

- Tu m’fais entrer ?

En fait, je resterais bien dehors. J’en peux plus d’être enfermé. Mais je me méfie. Y’a des gens qui m’en veulent, qui doivent savoir que je suis sorti. Et t’es là, exposée à tous les regards. Exposée à une vie trop dangereuse pour ta douceur. Trop âcre pour une fille comme toi. Et même si dans mes bras, je fais office de bouclier, t’es pas à l’abri de te prendre une balle perdue. J'suis pas quelqu'un de bien, mais je suis pas foncièrement mauvais non plus. Pas à ce point. Je peux décemment pas prendre le risque de perdre cette folie douce qui me maintient la tête hors de l'eau.

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@Céleste Ironthorn
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Message Sujet: Re: need someone to numb the pain (célyros)   need someone to numb the pain (célyros) Empty Jeu 9 Aoû - 2:34




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My ego is wasted, as I let you open up my heart

« Et légalement. Promis, juré. » Son rire s'étouffe dans ses larmes. C'est vrai qu'elle aurait pu croire à tout et n'importe quoi. Même l'imaginer creuser un tunnel avec une petite cuillère pour s'échapper. Encore une fois, son imagination s'emballe. Elle lit trop, beaucoup trop. Elle l'imagine pendre des draps au barreau de sa fenêtre. Ou grimper sur le toit et prendre un hélicoptère. Elle va même jusqu'à penser que lui aussi aurait pu tatouer le plan de la prison sur sa peau à la Prison Break. Vraiment, beaucoup trop d'imagination. Elle rit encore un peu, mais ça ne ressemble à rien dans les larmes qui coulent encore sur ses joues. Mais il est là, c'est tout ce qui compte après tout. Les visites en prison lui reviennent un instant en mémoire, l'ambiance froide ; l'interdiction de toucher l'autre, et la peur des autres prisonniers lui serrant le ventre. Mais elle sait qu'elle au moins, elle a fait l'effort de venir. « Tu m’fais entrer ? » Le bruit de la bouteille de Tequilla l'encourage un peu à enfin lâcher Zephyros. Elle voudrait le tenir encore, ne plus jamais le lâcher, mais elle sait qu'elle a le temps maintenant. Et puis il est chez elle, il est venu la voir, et rien que ça, ça fait exploser son cœur de joie. Elle s'éloigne, s'écarte et lui laisse la place. Elle le pousse jusqu'au salon, doucement et allume la lumière. Elle tapote la lampe du salon pour créer une ambiance douce, après tout, elle sort encore de sa courte nuit et le sommeil brouille encore ses yeux.

Dans un buffet près du canapé, elle sort des verres pour la Tequilla et les poses sur la table pour qu'il les serve. Quant à elle, elle papillonne quelques minutes dans le salon pour mettre un peu de musique, doucement car tout de même, elle a des voisins. Mais elle veut créer une ambiance, que Zeph' se sente bien, accueilli et serein chez elle. « Je suis désolée, je sors d'une garde, je suis un peu fatiguée. » raconte-t-elle, baillant au corneille en même temps. Elle fait partager sa journée, banale par rapport à la vie de voyou de son invité. Mais peut-être que la banalité, c'est ce qu'il lui faut à son ami. « D'ailleurs, tu veux pas aller tuer mon patron par hasard? » Elle aussi elle tente de faire de l'humour. Même si elle n'a jamais cru à la culpabilité de Zephyros concernant le crime dont on l'accusait ; elle essaye de détendre l'atmosphère. Elle fini par se poser près de lui et attrape un paquet de cigarette qu'elle lui tend. Elle glisse le cendrier entre eux et tire une latte sur sa cigarette avant de prendre son verre. Elle le fait tinter contre le sien. « A toi ! A nous! » et elle s’envoie une longue gorgée de Tequilla. L'alcool lui brûle la gorge et son estomac vide risque de ne pas supporter longtemps et en grande quantité la Tequilla, mais elle ne peut pas le laisser boire seule. Sa tête se pose sur le dossier du canapé et elle l'observe, encore un peu hébété de sa présence dans son salon. « Comment tu te sens? » Parce que c'est quand même important. Elle s'étire un peu, en profite pour se rapprocher de lui un peu, le contact lui manque déjà. Elle caresse son bras tendrement, remonte sur son omoplate pour caresser sa nuque et les cheveux en bas de son crâne. Elle ne les quitte plus d'ailleurs et enroule autour de son index ses petits cheveux tout doux. Même ses pieds vont s'emmêler avec les siens, elle caresse la peau douce sur le haut de son pied. Elle s'impose à lui, envahi son espace encore une fois.

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