SAVE THE QUEENS
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 your shadow in autumn, your smile in winter

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Message Sujet: your shadow in autumn, your smile in winter   your shadow in autumn, your smile in winter Empty Ven 27 Mar - 11:25

save the queens ---- / Hope Leonhardt

46 ans ---- / diamonds ---- / Naomi Watts

identité complète - comme un unique espoir de rédemption, comme l’étincelle qui devait ranimer le feu éteint depuis si longtemps, comme le souffle qui devait insuffler la vie, un ultime choix au cours d’une existence douloureuse, hope pour ne jamais sombrer, pour ne jamais laisser les abysses s’emparer d’elle. d’elle. non de lui. ce cimetière dans lequel le faux prénom croupit enseveli sous des années passées à l’oublier, harvey. une insulte à sa voie, une insulte à son cœur, une insulte à son âme, laissée dépourvue par des années d’horreur, le monde incapable de comprendre la vérité du cœur de lion, leonhardt. de la lionne. au féminin. lieu de naissance et origines - il était une fois une cité, ville magnifique, merveilleuse, semblable à un ange, malgré les ailes brûlées par le temps et l’histoire. il était une fois une ville, déchirée par les conflits humains, déchirée par un passé difficile. le lieu du mariage de ses parents, le lieu de naissance de ses grands-parents... une ville gorgée de vie, une ville cassée en deux lors de la grande guerre... berlin phare de sa vie, lumière de sa naissance, alors qu’en elle coule le sang d’ancêtres ayant bravé les ordres du reich pour protéger un peuple, pour protéger des racines. la fierté de l’allemagne et la croyance juive pour toujours insérée dans sa chair. ajouté à cela le passé du peuple espagnol, jamais ses origines ne lui ont apporté la honte que sa propre existence a su lui refiler. jamais ses ancêtres n’ont pu la rendre plus fière, tandis qu’en son sein, elle sait qu’elle les a tous déçus. études ou métier - prédatrice aux crocs acérés, le regard toujours perché sur les différentes proies passant entre ses griffes, il y a le malsain, l’orgueil, la pourriture. elle se nourrit de la misère humaine, s’abreuve des larmes les plus amères, se laisse jouir d’un audimat toujours plus important. comme un fauve. comme un monstre. comme une productrice de télé-réalité. sans jamais aucune limite pour ériger cet empire... orientation sexuelle - longtemps, cette question est restée sans réponse, le doute total dans son esprit, dans son corps. mais ne vous détrompez pas, vous êtes bien loin de comprendre la raison... en ses premiers jours, elle était garçon, fille emprisonnée dans le corps qui ne lui correspondait pas. et son attirance pour ces belles demoiselles fut très vite perçu comme une hétérosexualité, tout ce qu’il y a de plus « normal ». malheureusement pour dame nature, l’erreur n’est pas qu’humaine. et la vicieuse s’étant fourvoyée, il s’est avéré que l’enfant n’avait rien de masculin, hormis le corps qui la répugnait... elle n’a jamais aimé que les corps féminins, mais personne n’a jamais su étiqueter son orientation, jusqu’à ce qu’elle s’affirme enfin, femme de toute puissance, femme enragée de n’avoir pas pu vivre comme bon lui semblait, d’avoir dû arracher l’élémentaire, sa nature la plus profonde, à la vie, à coup de pleurs, de larmes, d’horreur. statut civil - c’est dans la solitude qu’elle s’est toujours retrouvée, qu’elle s’est toujours entichée. seule amie en ce monde, seule amie l’accompagnant au quotidien, la solitude prend soin d’elle, quand le monde n’ose pas lui accorder un regard, quand elle est forcée de se battre pour l’attention qu’elle désire. solitude qui la porte, solitude qu’elle finit par redouter, toujours par dessus sous épaule, toujours entourant son cœur. elle aimerait croire qu’elle n’est plus seule, mais comment croire quand jamais elle n’a connu le bonheur d’avoir quelqu’un ? si seulement elle savait. si seulement elle savait qu’elle eut quelqu’un, autrefois. un enfant, caché. un enfant, qu’on lui cacha... pi, scénario ou prélien - pi, mais lié avec la splendide @silene valenti.

save the queens ---- / TELL ME WHO YOU ARE

once upon a spirit ---- / a soul ---- / a shining star
traits de caractère / la fin... elle est si proche... elle est là, nappée dans son manteau d’ébène, la faux troquée pour un sourire, les bras tendus qui n’attendent qu’elle. les bras tendus qui ne lui veulent que du bien, lui donner ce qui lui a toujours été refusé, l’amour, la joie, le bonheur. la guérir. la guérir de cette solitude qui ne cesse de la dévorer, qui ne cesse de la ronger... il n’y a pas à avoir peur... il n’y a pas à pleurer... juste accepter. accepter la mort comme une vieille amie, accepter la faucheuse comme la seule amie, celle qui l’a toujours admirée, qui l’a toujours soutenue. présente pour toujours, depuis le commencement. il n’y a pas à avoir peur... et pourtant elle ne peut s’en empêcher, tandis que les larmes se mélangent à l’eau salée, que le regard se trouble, que l’air manque. suffoque, son cœur. suffoque, son âme. elle ne peut résister... et elle n’a que trop mal quand elle se retient. il n’y a pas d’autres moyens, elle a tout épuisé. ses forces la quittent, son corps vacille, elle se laisse entraîner dans les abysses de cet océan, si semblables à celles de son âme. si seulement... si seulement elle avait pu trouver quelqu’un à aimer, quelqu’un à chérir... si seulement elle n’avait pas tout perdu. une décision « stupide », qu’ils disaient. une décision « insensée », qu’on lui répétait. son père, outré, la bannissant à jamais de la maisonnée. sa mère, blessée, osant faire le pire. osant poser ses mains sur son cou d’albâtre, pour lui couper le souffle, l’entraîner dans les bas fonds, la détruire. la « sauver ». « le » sauver. elle n’a jamais eu personne. ce n’était qu’illusion, effacée à sa douzième année d’existence. ce n’était qu’illusion, son passé oublié dans une nouvelle gorgée d’eau. ce n’était qu’illusion. elle n’a jamais eu personne. elle n’a jamais eu qu’un héritage saccagé, que des ancêtres pour lui reprocher ses choix, son être. et le sang. le sang, toujours présent. le sang, celui qui ne part pas. le sang. dans ses veines. dans son corps. sur ses mains. le sang. elle n’est pas morte, cette fois là. le sang. les derniers mots de sa mère. les dernières volontés finalement respectées. celle qu’elle disparaisse. qu’elle finisse sa vie dans la honte, dans l’horreur. celle qu’elle souffre.
celle qu’elle souffle. comme en cet instant. poumons trépassant, le fauve n’est plus capable de se battre, le poisson ne peut plus que se noyer dans sa propre peine, dans sa bile encore fraîche, à la surface de ce qui était sa vie, de ce qui était sa vengeance, sur le destin. le monstre qu’elle est devenue. le monstre qui a su s’en sortir. qui a su dévorer une à une les biches présentes sur son chemin. qui a su jouer tant de ses charmes que de son esprit aiguisé pour poignarder les obstacles, pour assombrir son âme. son âme déchirée. elle n’a plus jamais été faible. elle n’a plus jamais laissé la vérité se jouer d’elle. les mensonges toujours plus présents. la force d’un cœur à l’agonie. vorace pour ne rechercher que ce qu’il lui a toujours manqué dans la vie... tout. tout. tout, elle qui n’a jamais rien pu avoir. l’avidité d’un corps aux multiples blessures, d’un esprit entrouvert par les folies de son passé. l’avidité pour se réparer, sans se rendre compte qu’elle ne faisait que creuser le puits dans lequel elle a fini par se perdre, ce trou dans son propre palpitant qu’elle n’a cessé d’agrandir...
ce trou que seul l’alcool pouvait réparer. un temps. avant que tout ne dégénère à nouveau.
la sortie en trombe du bar. les gouttes de bile sur les pavés. la recherche d’une fin. et le plongeon.
tout s’efface.
tout devient noir.
enfin, elle n’aura plus mal.
enfin, elle s’en ira.
enfin...
elle se trompera.
cette main qu’elle croyait être celle de la mort. cette main qu’elle pense saisir avec fermeté. cette main... la tromperie infâme du destin. cette femme. cette femme qui ose la punir. cette femme... cette femme. cette femme qui la sauve. la sauve d’elle-même. la sauve sans son accord. la sauve pour ne pas avoir une mort sur la conscience. cette femme. la seconde chance. la renaissance. est-ce un signe ? est-ce une façon qu’a la vie de lui dire « bats toi » ? cette femme...
peut-être est-elle ce qu’elle a toujours recherché ? peut-être est-elle l’espoir inscrit sur son passeport ?
cette femme.
silene.
silene.
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Message Sujet: Re: your shadow in autumn, your smile in winter   your shadow in autumn, your smile in winter Empty Ven 27 Mar - 11:25

save the queens ---- / TELL ME MORE

once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share
une honte
Une honte. Cela a toujours été une question de honte. Depuis le tout premier jour, depuis son tout premier rire. Un enfant, un bonheur, et pourtant… pourtant, la nature aurait dû avoir honte de s’être trompée à ce point. D’avoir donné à ce petit harvey un corps qui ne lui allait pas, avant même qu’il puisse s’en rendre compte ? d’avoir donné à ce petit ange une vie probablement plus difficile que tout, surtout en son époque, alors que le cœur qui battait se révèlerait bientôt ? un cœur féminin, dans un corps masculin. Le drame le plus immonde que la nature pouvait faire, dans un petit être qui ne se doutait de rien, ne se doutait pas encore que son anatomie deviendrait si néfaste. Dans ce petit être qui souriait à sa maman, qui souriait à son paternel, qui avait encore deux grands-parents, les paternels. Qui ravissait toute une famille…
Comment pouvait-on seulement penser que la honte deviendrait la marque de fabrique de ce petit ange, de ce petit espoir ? comment pouvait-on admettre que ce n’était pas un petit garçon, de presque trois kilogrammes, qui pleurait contre la poitrine de sa maman ? comment ?
Comment la nature pouvait-elle ainsi se tromper ? une question qui resta en suspens, qui restera à jamais en suspens. Le fait que dame nature ne soit pas la plus parfaite, le fait que tout ce qu’elle crée ne finisse pas comme elle le désire. Et les garçons qui ne sont pas des garçons. Et les filles qui ne se voient pas comme des filles ? et les erreurs ? parle-t-on d’erreurs ? n’est-ce pas un drame que de parler d’erreur, quand cette dame agit ? comment définir une erreur ? des questions, toujours des questions, qui ne tarderaient pas à s’abattre en masse sur la tête de ce pauvre enfant, un petit garçon, pour ses parents. Un petit garçon, pour sa famille. Une petite fille, dans le cœur.
Un cœur mis à mal.
Un cœur maudit.
Dès la naissance.
Le destin ne l’aimait pas.
Ne l’a jamais aimé.

une honte
Il y avait quelque chose de différent. Mais comment savoir quoi ? il y avait quelque chose qui n’allait pas, mais comment mettre la main dessus ? était-ce lui qui était différent ? était-ce chez lui que quelque chose n’allait pas ? petit être qui grandissait, et qui se posait des questions. Les normes de la famille, et pourtant, une grande tolérance. Des questions qui valsaient, chez la mère, chez le père. « est-il gay ? » une époque difficile pour l’être, mais il ne s’agissait pas de cela. C’était plus complexe. Quelque chose que personne ne savait encore, quelque chose qui finirait par faire peur. Sa mère tentait de savoir, si l’homosexualité était quelque chose dont il fallait prévenir. Elle n’avait rien contre, elle voulait juste que son fils soit capable de se battre contre les médisances des autres. Son père, lui, était presque persuadé que son petit garçon n’avait rien d’homosexuel, si ce n’était quelques frasques qui faisaient penser à une fille. Parce qu’il aimait le sport, parce qu’il avouait parfois avoir les joues rouges et le cœur battant pour une fille de sa classe, quand bien même les âges ne correspondaient pas pour une histoire d’amour. Deux visions, différentes. Une honte pour un père, qui espérait que sa femme se trompait. Une honte pour une mère, qui se rendait compte qu’elle avait épousé quelqu’un de difficilement tolérant. Et des questions qui survenaient. Le regard d’un enfant sur ce qui était communément féminin, les actions d’un petit, sur ce qui était communément masculin. Les genres bousculés, les questions qui se formaient, toujours plus précises, toujours plus nombreuses.
Et des esprits qui devaient s’ouvrir.
Parce que les étiquettes n’avaient pas leur place dans le monde d’un gamin de six ans, à peine capable de comprendre les mots qu’employaient ses parents quand ils se pensaient seuls.
Pourtant, une vie remplie d’étiquettes semblait déjà s’annoncer.
Une vie difficile, tant ces étiquettes étaient détestées.
Une vie difficile, et la honte comme moteur.
Pauvre gosse.

une honte
Comment annoncer à ses parents que tout ce qu’il pensait savoir vole en éclat ? comment annoncer à ses parents qu’en lui réside une fille ? et comment en être sûr ? passé douze ans, les questions continuaient à affluer. Pourquoi rien ne semblait normal, pour lui. pourquoi se sentait-il mieux auprès des filles de ses classes, pourquoi préférait-il se fondre avec elle, qu’avec les garçons ? comment savoir ? comment savoir si ce n’était pas qu’une question d’orientation ? peut-être en testant ?
Ce fut ce qu’il fit. Un matin, un camarade proche de lui, il ne savait pas ce qu’il en était, et il lui avoua de faux sentiments, fermant les yeux pour l’embrasser, tout en espérant que cela règle une bonne fois pour toutes les questions qui restaient dans son esprit. Cependant, la gêne de l’autre mis fin à ses espoirs, autant que le fait qu’il avait eu l’impression qu’un goût amer venait en sa bouche, alors qu’il apposait ses lèvres sur lui. parce qu’il avait le cœur écœuré, d’avoir goûté aux lippes d’un garçon. Parce qu’il avait l’impression que la honte s’abattait sur lui, quand ce dernier alla tout raconter avec le même dégoût. Parce qu’il avait l’impression que la honte de son père, quand il apprit la nouvelle, avait une touche plus noire encore. Et pourtant. Pourtant, il y avait sa mère. Douce mère. Qui le prenait dans ses bras, lui disait que tout irait bien. et un mot. Quelques mots. Qui mirent fin à tout cela. « je pense que je suis une fille, pas que je suis gay. » des mots qui sortaient tout droit de son cœur, alors qu’il se sentait plus féminin que jamais, mais que seules les filles l’intéressaient aussi. Une femme homosexuelle, cachée dans un corps masculin. Des mots durs, qui changèrent une atmosphère. La honte. Toujours la honte. Sur la famille. Sur ses ancêtres. Sur le monde. Un père qui s’énerva, le cœur lourd d’imaginer que son petit bonhomme n’était rien de plus qu’une « mauviette », tandis que le câlin d’une mère aimante se transforma rapidement en le pire moment de sa vie. pauvre harvey.
Des mains qui le gardaient au chaud, il n’y eut plus que les doigts crispés autour de son cou.
La mort.
Elle venait.
La honte l’avait appelée.

une honte
Pour toujours, collée à elle. pour toujours, prenant possession de son cœur, de son âme, de sa vie. des larmes qui couleraient pour le restant de ses jours, tandis qu’elle était prise en charge par les services sociaux, les marques sur son cou venant l’aider à se disculper d’un matricide en légitime défense. Une affaire qui fit la une des journaux, dans toute la ville. Une affaire qui la poussa à implorer qu’on la laisse partir de ce pays de malheur, celui où résidait une famille haineuse, incapable de comprendre comment la prison pour mineurs ne l’avait pas prise sous son aile, incapable de comprendre comment un meurtrier – une meurtrière – pouvait ainsi s’en tirer. Incapable de comprendre en quoi c’était de la légitime défense, quand « tout ce que la mère avait tenté de faire était de sauver son fils des griffes d’une abomination pire qu’immorale ». des mots sortis au procès, des mots si durs, que la jeune femme, que la jeune demoiselle perdue dans le mauvais corps, eut droit à une famille d’accueil à l’autre bout de l’océan. Là où elle serait en sécurité, là où on pourrait peut-être la comprendre, mais surtout, là où elle n’aurait plus à craindre les représailles d’une famille entière.
Et dans la grosse pomme, elle débarqua, avant d’être donnée à un foyer. Avant de devenir un de ces enfants toujours ballotés d’endroits en endroits, incapable de rester dans une seule famille d’accueil qui pourrait l’accepter. Parce qu’un enfant avec un tel trouble, parce qu’une dysphorie du genre, ce n’était pas quelque chose d’aussi simple à gérer. Et que personne ne semblait prêt à lui donner sa chance.
Alors, la honte au cœur, elle dut se faire passer, encore un peu, pour un garçon. Une horreur qui la prenait aux tripes, tandis qu’elle jouait un jeu d’acteur. Une horreur qui la faisait vomir, le soir. Une horreur, surtout, qui la laissait seule avec son problème. Qui la laissait seule avec ses démons.
La honte.
Et la solitude.

une honte
Libérée des chaînes du gouvernement, libérée des chaines des services sociaux, elle était en droit de devenir ce qu’elle voulait, et elle avait au moins pour elle la concentration nécessaire, et la rage, et la volonté, pour parvenir à ses fins. Que ce fut en approchant une jeune fille, une belle femme qui lui plaisait, pour obtenir un pass vip vers l’une des plus grandes chaînes de télévision, la demoiselle étant en lien avec une amie pouvant l’aider, ou que ce fut en s’accordant les droits d’apporter idées novatrices et moyens bien acceptables, elle eut ce qu’elle désirait, tout en restant dans cette honte d’avoir le corps d’un homme. mais le corps d’un homme qui lui ouvrait des portes, là où la plupart des femmes se voyaient rejetées. Le corps d’un homme qui démarra une carrière, le corps d’un homme qui put dévoiler la discrimination sur les femmes.
Le corps d’un homme, la jeunesse, et surtout, une grossesse qu’elle ne vit jamais.
Le corps d’un homme.
La plus grande honte de sa vie.
Le corps d’un homme.
L’âme d’une femme.
Et les marches vers le sommet dévoilées devant elle.
Une hérésie qui lui offrit l’opportunité d’accéder au monde qu’elle désirait, celui dans lequel elle saurait sortir les armes et dévorer les proies pour parvenir à ses fins. Le monde d’un fauve.
Le seul capable de l’accepter telle qu’elle était. Guerrière sans grand principes, que celui de parvenir à ses fins.
Et pour cela, tout était bon. Charme, menaces, argent.
Et honte.

une honte
Toujours présente, même passée les quarante ans. toujours présente, mais sous une autre forme. Corps de femme acquis à sa vingtième année, elle pensait s’en être débarrassée, mais au fil des ans, et avec la justesse des mots, et avec la puissance des négociations, et avec l’avidité qui la chérissait, elle ne put pourtant jamais s’en débarrasser. S’en servant, tant pour ses émissions que pour les âmes passant dans son lit, s’en servant pour acquérir la renommée, et les sommets, elle la ressentait toujours au fond d’elle-même. la honte. La honte d’avoir déçu ses ancêtres, sa famille, toujours présente après tant d’années, tandis que la tombe d’un « harvey leonhardt » existait dans l’imaginaire d’une famille restée en europe, et heureuse de s’être débarrassée d’un tueur. La honte. La honte d’avoir su se défendre face à une mère hostile, d’avoir su s’en sortir, le sang parcourant ses mains, tandis que dans la peur, elle ne se retourna jamais, et que la police vint la sauver d’un enfer que lui réservait probablement son paternel. La honte. La honte d’avoir dû vivre encore dans un corps d’homme pendant des années, pour s’en sortir, pour ne plus avoir la peur d’être rejetée, d’avoir dû s’accommoder à un monde qui ne voulait pas d’elle telle qu’elle était, mais d’elle telle que la nature l’avait faite, imparfaite. La honte. La honte d’avoir usé de ses charmes, d’avoir usé de ses mensonges, d’avoir usé, même, de ses femmes, pour parvenir au sommet. La honte. La honte qui s’emparait d’elle, quand elle mettait au jour celles de ses proies, des victimes qui finissaient par dévoiler ce qui se tramait dans leur cœur pour un peu d’argent, pour avoir, surtout, la chance et l’espoir de gagner le gros lot. Vendeuse de honte.
Elle avait su s’y faire, quand bien même elle lui ravageait l’estomac et la conduisait dans les pires établissements. Mais avec la honte était venue une autre horreur, une autre amie.
La solitude.

une solitude
Celle-là même qui la poussa à boire, un soir. à boire, plus que de raison. S’enivrer, pour oublier, s’enivrer, pour ne plus l’entendre. La voix de la salope, la voix de la connasse, la voix de cette solitude, qui la répugnait. Parce qu’elle n’avait rien eue, et qu’elle avait tout voulu. Mais que l’amour, elle ne connaissait pas. Jamais. elle ne connaissait plus, surtout. Plus depuis ses douze ans.
Elle était seule. C’était bien là le plus grand cauchemar de sa vie. cette impression que peu importe ce qu’elle pouvait faire, peu importe qu’elle ait réussi, elle n’était toujours pas acceptée. Parce que le monde voyait peut-être une femme, parce que le monde avait peut-être connu un homme, mais qu’entre-temps, personne n’avait su s’enticher de cette pauvre demoiselle, perdue dans un corps la détruisant, perdue dans un corps la saccageant.
Personne n’avait pu s’enticher d’elle.
Elle était devenue un monstre, pour échapper à ses démons. Elle était devenue un monstre, son corps magnifique, mais son esprit pourri.
Et en solitaire, elle finit par perdre la tête, alcool dans le sang, bile versée à l’agonie de la mer, avant de plonger pour effacer la douleur. Avant de plonger, pour disparaître de cette terre. un dernier adieu, et la main de la mort dans la sienne.
Croyait-elle.
La main d’une jeune femme dans la sienne. Un sauvetage qu’elle ne désirait pas, un sauvetage qu’elle lui reprochait, et pourtant. Pourtant, cette femme était la seule. La seule à avoir jamais tendu la main en sa direction.
Une inconnue d’un jour, qu’elle ne pouvait détester. Une inconnue d’un jour, qui avait manifesté plus d’affection, en une main tendue, que n’importe qui durant sa vie.
Une inconnue qui changea la donne, et une relation qui commença par cette mort évitée.
silene, la solitude effacée.
save the queens ---- / BEHIND THE MASK

witchkisses/victoria ---- / 23 ans ---- / rpgiste

ville - en confinement >.>. études ou métier - droit. avis général sur le forum - j’y suis, j’y reste your shadow in autumn, your smile in winter 1967697819 . le détail qui t'a fait craquer - elle s’appelle sab your shadow in autumn, your smile in winter 2781936883 . fréquence de connexion - souvent. crédits des icons - doomdays. le mot de la fin - encore une vieille (a) j’espère qu’elle vous plaira.

Code:
[b]naomi watts[/b] / [i]hope leonhardt[/i]
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Message Sujet: Re: your shadow in autumn, your smile in winter   your shadow in autumn, your smile in winter Empty Ven 27 Mar - 12:44

la patronne  your shadow in autumn, your smile in winter 2288768012 your shadow in autumn, your smile in winter 697000959
hâte de torturer les âmes en perdition de la télé-réalité avec toi  your shadow in autumn, your smile in winter 3132515876 your shadow in autumn, your smile in winter 4011222921
plus sérieusement, j'adore déjà ce début your shadow in autumn, your smile in winter 2746119247

ta plume est parfaite, et, comme toujours, plus de surprise, je sais déjà qu'hope le sera aussi  your shadow in autumn, your smile in winter 2470315465

rebienvenue chez toi, bon courage pour la suite de ta fiche mon chat your shadow in autumn, your smile in winter 3794924939 et j'ai hâte de lire son histoire pour la connaître encore davantage !
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Message Sujet: Re: your shadow in autumn, your smile in winter   your shadow in autumn, your smile in winter Empty Ven 27 Mar - 14:02

@silene valenti
Oui, la patronne your shadow in autumn, your smile in winter 3132515876 et allons torturer ces âmes ensembles What a Face d’autant plus qu’avec le charme indéniable de Silene à ses côtés, Hope n’a rien à craindre, les proies tomberont facilement dans le piège your shadow in autumn, your smile in winter 3132515876

Moh t’es trop adorable ma petite chouette d’amour your shadow in autumn, your smile in winter 2781936883 je suis trop contente que ça te plaise ~ même si tu continues à me flatter hein your shadow in autumn, your smile in winter 1967697819 ma plume n’a rien d’exceptionnel, surtout comparée à la tienne qui est juste merveilleuse your shadow in autumn, your smile in winter 1967697819 your shadow in autumn, your smile in winter 2306000062
En tout cas, j’espère vraiment que tu trouveras Hope parfaite your shadow in autumn, your smile in winter 3132515876

Merci ma chouette ~ tu me diras si la suite te plaît alors your shadow in autumn, your smile in winter 1967697819 et j’ai hâte qu’on joue ce lien ensemble ~
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Message Sujet: Re: your shadow in autumn, your smile in winter   your shadow in autumn, your smile in winter Empty Ven 27 Mar - 14:52

VOILA JE VIENS TE FAIRE UN BISOU
DU LOVE SUR TOI PRINCESSE !!!
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Message Sujet: Re: your shadow in autumn, your smile in winter   your shadow in autumn, your smile in winter Empty Ven 27 Mar - 16:35

wow ce personnage est hyper interessant. je n’ai pas eu le temps de tout lire mais ça promet. je reviendrai terminer ma lecture plus tard your shadow in autumn, your smile in winter 3794924939 t’as une plume magnifique your shadow in autumn, your smile in winter 946831849
rebienvenue chez toi your shadow in autumn, your smile in winter 3476085353
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Message Sujet: Re: your shadow in autumn, your smile in winter   your shadow in autumn, your smile in winter Empty Ven 27 Mar - 18:16

Waaaw your shadow in autumn, your smile in winter 826599759
Rebienvenue ! Déjà impatient de vous lire toutes les deux your shadow in autumn, your smile in winter 3227196488
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Message Sujet: Re: your shadow in autumn, your smile in winter   your shadow in autumn, your smile in winter Empty Ven 27 Mar - 19:49

rebienvenue à la maison your shadow in autumn, your smile in winter 857285543
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Message Sujet: Re: your shadow in autumn, your smile in winter   your shadow in autumn, your smile in winter Empty Ven 27 Mar - 21:38

rebienvenue par ici your shadow in autumn, your smile in winter 826599759
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Message Sujet: Re: your shadow in autumn, your smile in winter   your shadow in autumn, your smile in winter Empty Ven 27 Mar - 23:18

@perle nour
AH BEN ENFIN MDRRR. Maintenant je veux une photo de la vraie lapine (a)
Merci ma belle ~ your shadow in autumn, your smile in winter 1967697819 j’espère que tu aimes :3

@"hyunkin han"
Moh t’es adorable toi your shadow in autumn, your smile in winter 1967697819 ça me touche beaucoup. même si ma plume n’est pas dingue hein. Je suis contente qu’elle plaise ~ et j’espère que quand tu auras lu tu aimeras toujours your shadow in autumn, your smile in winter 3794924939

@ashley kane
J’aime bien quand tu me dis des choses comme ça toi your shadow in autumn, your smile in winter 3132515876 car je sais que t’es à fond sur notre Joy/Gala donc quand tu me dis que t’as hâte j’y crois totalement your shadow in autumn, your smile in winter 3132515876 et j’espère que tu aimeras Hope et les rps que l’on fera avec Silene ~ (et faut que je réponde à tes mps, je suis juste lente mais je t’oublie pas hein)

@tehani andreani
Merci choupette ~ j’ai l’impression que ça fait un bail que j’ai pas posté de fiche ici xD ~ mais en même temps c’est peut être vrai (a) j’espère que celle ci te plaira your shadow in autumn, your smile in winter 3794924939

@izoën fields
Merci beaucoup ~ en plus t’as mis le smiley ananas. Donc je t’aime. Voilà. XD
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