how i needed you, isioz.

how i needed you, ft. Isioz

Do you remember when nobody knew me? Man was life so simple then... But you knew my name & Lords knows it will never sound the same again. Well, a long time ago, that night we had was my only claim to fame. Yeah, we were only friends & girl you took away from us our happy end.... © musique

Cette semaine sa soeur, Asnath, était en vacances. C’était une semaine qui semblait au blond comme une libération pour lui aussi en c’moment. Pas qu’il n’aimait pas sa frangine – loin de là même – mais celle-ci avait le dont de lui courir sur le haricot ces derniers temps à toujours vouloir fourrer son nez là où il n’fallait pas. A toujours vouloir lui faire de grandes leçons de morale sur sa vie et surtout sur son couple plus que bancal avec Jules. Or, si en temps normal l’Aerths acceptait les commentaires déplacés de sa cadette sans broncher, depuis quelques jours il n’se sentait pas le cœur à passer l'éponge sur quoi que ce soit sans exploser. Depuis la tromperie de Jules, il n’était tolérant à rien et ne tenait pas à engueuler Asnath pour les conneries d’sa femme – d’autant plus qu’elle flairerait le problème direct et ne le lâcherait plus jusqu’à ce qui lui avoue c’qui s’était passé. Et à dire vrai, il n’se sentait tellement pas prêt à en parler, avec qui que ce soit – préférant taire sa peine et la garder jalousement enfouie en lui pour le moment. Le temps d’avoir les idées plus claires. Le temps d’avoir pu réfléchir à ce qu’il allait faire. Mais même dans une semaine comme celle-ci, en apparence sans Asnath, la blonde trouvait toujours le moyen de s’imposer d’une façon ou d’une autre dans sa vie et son emploi du temps - pour ne pas changer les bonnes habitudes. Elle venait en effet d’lui envoyer un sms plus tôt dans la journée car elle avait oublié de vider son frigo et avait peur que de la nourriture n’y pourrisse pendant sa semaine de vacances – elle qui était phobique de la pourriture. Bref, elle l’avait appelé à l’aide pour qu’il aille faire le sale boulot à sa place. Après quelques râleries et autres « t’as qu’à le faire quand tu rentres, grandis un peu ! » de sa part à lui, il avait tout d’même fini par obtempérer. Que ne ferait-il pas pour sa petite peste de sœur ? Pas grand-chose à dire vrai. Il finissait toujours pas céder face à elle et cette fois-ci n’y faisait donc pas exception. Il s’disait pourtant qu’un jour elle devrait apprendre à se débrouiller seule et à ne plus autant compter sur lui. Mais c’n’était apparemment pas encore le moment. Le voici donc qui gravissait les escaliers menant à l’appart d’Asn, tout en pestant et la maudissant pour la énième fois de la journée : il avait autre chose à foutre. Ou peut-être pas finalement. Quand bien même il râlait, c’était surtout pour la forme. Il se faisait tard certes, néanmoins la seule autre chose qu’il pouvait faire était de rentrer chez lui. Chez eux. Or, la perspective ne lui semblait guerre réjouissante au blond. Le risque de se retrouver nez à nez avec sa femme ne l’enchantait en effet pas, surtout qu’il n’était toujours pas calmé et ne savait pas comment réagir face à celle-ci. Donc ouais : quand bien même il râlait ferme d’avoir dû se taper jusqu’à chez elle, peut-être bien qu’Asnath lui avait offert la diversion rêvée - chose qu’il n’avouerait jamais. En rentrant dans le petit studio inoccupé pour l’instant, Isaiah caressa même un instant du bout des doigts l’idée de rester simplement dormir là ; ne pas avoir à rentrer chez lui et prendre une première bonne nuit de sommeil depuis des jours. C’était pas comme si sa soeur allait lui en vouloir après tout : elle n’était pas là. La réalité reprit néanmoins bien vite le pas sur le fantasme : à rester ainsi, il risquait surement de croiser Berlioz à qui il savait que sa cadette avait demandé de s’occuper d’ses plantes et de son chat - Lucifer. Or, si après Asnath y’avait bien quelqu’un qu’il n’avait absolument pas besoin de croiser en cet instant, c’était elle. Encore maintenant, malgré son mariage, malgré les années, il n’arrivait pas à la regarder en face ou à oublier la douleur qu’elle avait pu lui causer en décidant de ne pas leur donner une chance. A croire qu’il était maudit entre toutes ces femmes compliquées : sa soeur, Berlioz, Jules... Parfois, il s’demandait ce qu’il avait bien pu faire pour mériter ça Iz. Laissant un soupire s’échapper d’entre ses lèvres, l’Aerhts décida donc de ne finalement pas s’éterniser dans les parages et de s’mettre au boulot au plus vite. Il se dirigea donc vers la kitchenette et entreprit d’en ouvrir le frigo.  « Non mais franchement Asnath, t’abuses. » La remarque, sifflée, lui échappa comme s’il ne s’était pas retrouvé seul dans le petit studio, tandis qu’il regardait effaré le contenu du réfrigérateur. Rempli, il était tout simplement rempli de périssables ! A croire qu’Asn’ avait fait exprès ses grosses courses avant de partir. Il allait donc en avoir pour un petit bout de temps à trier le tout et ça l’énervait d’autant plus qu’il n’savait pas vraiment quoi faire de toute cette nourriture ; or il détestait gaspiller. Se disant finalement qu’il irait faire un tour à la soupe populaire, Isaiah haussa les épaules et retroussa ses manches afin de démarrer son tri. Il fut néanmoins tiré hors de sa tâche par le son de la porte d’entrée qui s’ouvrait. Bien que ce fusse peu probable, il pria pour que sa soeur ait décidé d’écourter ses vacances et de rentrer chez elle, car la seule autre personne à avoir cette clé était… Non, il n’y croyait pas : il n’allait tout de même pas avoir si peu de chance en une semaine. Le sort avait surement d’autres victimes avec qui s’amuser, non ? C’était surement Asnath, pas de doute ; et elle allait l’entendre.

@Beatriz Mendoza