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 échappée belle. (morgan)

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Message Sujet: échappée belle. (morgan)   échappée belle. (morgan) Empty Lun 17 Fév - 20:08



doux rêve. hallucination troublante. esprit tourmenté et étrangement clair à la fois. c'est pourtant un reflet qui existe réellement face au miroir. les traits de ce visage qu'elle trace dans une lenteur extrême du bout de ses doigts, comme pour les redécouvrir un peu plus à chaque fois. ses traits ce sont ceux de giulia, ce portait qui n'était jamais assez fin, cette jamais assez hâlée, ce sourire toujours trop figé pour faire bonne figure en public, mais les démons qui l'ont trop souvent assaillis une fois enfermée dans sa chambre. les chimères ont finalement gagnées la partie, provoquant la naissance de fauve. dans un soupir la brune ferme ses yeux, mais son sourire un peu fou reste fidèlement accroché à ses lippes. c'est ce soir qu'elle doit y retourner. il n'y a aucune réelle raison, elle a seulement prit la décision de bouleverser une vie de plus. une vie dont giulia s'est éprise l'espace de quelques mois avant de disparaitre. fantôme perfide. les quelques minutes qu'elle s'accorde pour se préparer sont futiles, rien ne sert de déguiser un masque qu'elle a ôté depuis trois années maintenant. la porte de son appartement claque derrière elle, à présent ce sont ses pas qui résonnent sur le pavé froid. la lune est à son paroxysme, l'enveloppant d'une lueur bleutée. c'est un joli soir pour mentir. fauve offre son sourire aux rares personnes qui croisent son chemin, pour mieux faire rouler ses yeux une fois à l'abri des regards. elle fait avancer machinalement ses talons qui résonnent, ce chemin elle l'a assez parcouru pour le connaitre par coeur. son corps s'est bien souvent trémoussé sur la scène pour offrir un spectacle devant les yeux ébahis des maris délaissés dans leur foyer pourtant aimant. juste quelques mois, et le néant. cette nuit, tout va reprendre. le même travail, le même corps, les mêmes mines qui la dégoûtent pourtant. bientôt les lueurs du closer viennent faire briller ses prunelles d'impatience, mais son apparence reste de marbre. le temple du désir visuel s'apprête à fermer ses portes comme celles d'un enfer que l'on condamne. le colosse qui s'occupe de la sécurité des lieux semble hésiter un instant en aperçevant le visage qu'il a connu. avant que les question qui lui brûlent les lèvres fusent, fauve se faufile dans cet intérieur qui sent l'alcool et une certaine luxure. le repère idéal pour la gente masculine, pourtant les yeux sombres de l'ancienne employée scrutent d'ici les perles de sueurs qui semblent peser sur les épaules des danseuses. aucune pitié ne vient éclaircir ses traits, seulement de la rancœur et une certaine tension qui vient chatouiller ses muscles. la porte du bureau où morgan passe la plupart de son temps est là-bas, juste au fond. elle semble briller dans l'obscurité tamisée du club. le temps semble fatigué, il tourne au ralenti, mais c'est la démarche de fauve qui s’accélère. dernier soupir avant d'ouvrir la porte, dernier battement de coeur. la revenante débarque en grandes pompes, son minois affichant un sarcasme nouveau. non, elle n'est pas morte il y a trois ans. pas réellement. non, ce certificat de décès n'a jamais été authentique. non, ce n'est plus giulia qui se présente dans le bureau en prenant place sur une chaise. tout ceci est réel, les deux visages qui se toisent pendant quelques secondes trop longues sont réels. c'est finalement la voix inchangée de fauve qui ouvre le bal. « bonsoir, morgan. » sobre. elle ne peut pas ignorer la mâchoire qui se crispe, la rancune qui refait surface jusqu'à menacer de déborder pour déclencher un ouragan. elle ne pourra jamais oublier ce cadeau empoisonné, cette lame offerte en protection qui lui a servie à commettre l'irréparable. ce meurtre dont elle est reconnaissante puisqu'il a servit à exposer fauve au grand jour, mais c'était sans compter les proches envolés en même temps que son innocence. « il reste des places libres au closer, pas vrai ? » ce n'est qu'une question à moitié formulée, juste une confirmation que ses oreilles disent vrai. il y a toujours besoin de nouvelles recrues au closer, surtout de recrues qui connaissent leur métier. l'appât du gain est plus fort que tout.


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Message Sujet: Re: échappée belle. (morgan)   échappée belle. (morgan) Empty Lun 2 Mar - 23:18

fauve & morgan / oh, misty eye of the mountain below. keep careful watch of my brothers' souls and should the sky be filled with fire and smoke. ( @ed sheeran )

l'orgueil s'est invité là où il n'avait plus sa place. la délivrance aussi. il se sent alléger des charges trop longtemps portées et beaucoup trop lourdes pour ses épaules fatiguées. une nouvelle porte s'est ouverte et morgan s'y est engouffrée. comme une nouvelle vie offerte à ses yeux ébahis. y a eu les mensonges puis les révélations. la prise de conscience concernant son état et les sentiments, volcaniques, qui sont revenus de plein fouet. des fois, il a l'impression d'avoir vécu les dernières années comme simple spectateur. une âme volatile qui regardait les jours passés mais ne faisait jamais rien pour les révoquer. il a toujours dit oui sans sourciller. s'est tué à la tâche pour les envies des uns et des autres sans réellement éprouver le goût de vouloir le faire. soldat discipliné, rituel révoqué. et morgan a fini par se réveiller. elle était longue ta léthargie. elle était douloureuse aussi. mais il est bien de s'imaginer que les éclats n'ont pas fini d'exploser. qu'il reste encore des dégâts à causer alors qu'il commence tout juste à respirer.
la clope au bord des lèvres,
elle consume ce qu'il te reste de rêves.

les papiers s'accumulent sur son bureau désorganisé. une tâche laborieuse que morgan aurait préférer s'épargner. mais il n'a pas vraiment le choix que d'y songer puisque personne d'autre que lui ne semble s'en soucier. il est multifonctions. se pavane avec les allures néfastes d'un mec à bout de nerfs et pourtant, arrive encore à rester silencieux et stoïque sur la chaise bancale. le cerveau est éteint à toutes suggestions et même s'il parait concentrer, il n'en est rien. il lutte intérieurement contre ses envies viscérales. l'alcool, il le sent encore au bord de ses narines, dans le fond de son oesophage. difficile est la délivrance quand depuis des années, les rituels ont prit le chemin des habitudes. le levé de coude facile, aujourd'hui, il doit se résoudre à taire ses démons intérieurs une bonne fois pour toute. remettre à demain ses convictions. croire en de nouvelles choses. et c'est le stylo qui se met à trembler sur la feuille en papier. il ferme lentement les paupières, reprend un souffle avant de se concentrer sur une pensée positive. ne craque pas. pas maintenant. son corps tout entier rejette le traitement. la sobriété. il lui fait subir les coups lasses des années passées à boire sans se sourciller. il lui demande, avec toutes les capacités en sa possession, de s'y replonger. lutter, encore et toujours. pas de repos pour les assassins. pas de repos pour les criminels endurcis. le retour de bâton. et morgan ne s'en plaint pas. il le mérite. amplement. mille fois surement. dieu te donne ce que tu lui dois. qu'importe les actes engendrés pour réparer. une marque au fer rouge difficile à effacer. la musique bat son plein, en fond. il l'entend mais ça ne lui évoque plus rien. ne lui fait plus rien. un simple murmure à peine inaudible. une lueur incandescente et familière. il a tellement entendu les tambourinements des sons chaotiques du closer que maintenant, ça ne semble plus rien lui évoquer de concret. l'inspiration qu'il prend, avant de lâcher futilement le crayon d'entre ses phalanges. lasse des tâches à accomplir pour ce soir. trop lourdes et invasives pour son esprit endolori par le manque subit. le claquement de la poignet le fait légèrement sourciller tandis que morgan relève déjà les yeux vers la silhouette faisant son entrée. il reste un moment stoïque, bouche bée de part les traits qui se présentent à lui. un rappel d'un passé houleux, brumeux, presque lointain. trop réel pour être vrai. clic clac. l'horloge vient de cesser de tourner. et dans ce tourbillon imprévisible, y a trop coeur qui a cessait de fonctionner. la pilule est difficile à avaler. presque intouchable tellement, morgan, croit rêver. la mort s'est tapit dans son dos pour lui faire une vaste blague et c'est à coup de clignement de cils qu'il tente de briser l'enchantement dont il se croit la victime. les mots percutent son esprit mais ne n'arrivent pas à s'immiscer un chemin entre ses lèvres. la voix éteinte. prise des tremblements qui affectent, lentement, son échine toute entière. il lui faut bien plusieurs secondes avant de comprendre que la scène n'est pas un rêve. encore moins une chimère. et par réflexe, morgan balaye l'atmosphère d'un main, ancre ses doigts dans le bois brut de son bureau. un mouvement de tête de gauche à droite avant que futilement, il ne balance allègrement. giulia ? elle est morte. tu t'en souviens pas ? elle a disparu en même temps que tout l'reste. elle est morte et pourtant, elle est là.
et c'est comme si la douleur,
reprenait toute son ampleur.
les mouvements chaotique de son myocarde prêt à lâcher. dieu lui fait un geste du doigt bien mérité. l'ampli des trahisons mille fois méritées et de ces foutu ressentiments dont il aimerai être soulager. il contemple chacun de ses traits. s'abreuve de ce visage qu'il connait sur le bout des doigts et qui pourtant, sur le moment, lui semble tellement éloigner des fois où il l'a jaugé. il ne se sent même pas le courage de se lever. prit de surprise et surtout d'un il ne sait quoi qui l'enivre. morgan en est certain, s'il pose lève sa carcasse délavée, il tombera de ses deux pieds. alors, survit et parce qu'il en a besoin, mcgrath détourne ses pupilles bleutées de sa silhouette fine et élancée. j'crois que j'dois boire un verre. chuchotement futile. plus pour lui même que pour elle. et pourtant, tu n'dois pas céder. tu l'as promit. j'comprends rien. est-ce encore une hallucination ? est-ce que la vie s'est encore jouée de lui ? il ne sait pas. il ne sait plus. alors, il cherche un point d'accroche dans la pièce. n'importe quoi, du moment que la réalité lui revienne.
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