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 it's where my demons hide. (morgan)

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Message Sujet: it's where my demons hide. (morgan)   it's where my demons hide. (morgan) Empty Mer 12 Fév - 23:46


« don't want to let you down but i am hell bound, though this is all for you. don't want to hide the truth. morgan&hera »

Elle se sent comme une bête prise au piège d'une mauvaise meute. Ses sens sont en éveil et ses sentiments exacerbés tandis que la nuit couve ses blessures. Les pupilles dilatées de ses yeux trop bleus s'arrêtent sur quelques néons qui agressent sa peau. Hera tient entre ses doigts son téléphone mais sa fierté l'empêche de composer le moindre numéro. Seth avait insisté pour la rejoindre mais elle avait refusé. Impétueuse, une part d'elle savait que cet échange tournerait mal mais elle avait besoin d'y plonger. Son cœur bat brutalement sous sa cage thoracique lorsqu'elle passe une main sur son visage et qu'une croûte de sang à moitié sèche perle sur ses doigts.

Le Closer de l'autre côté de la rue, le bâtiment se dessine fièrement sous ses yeux, tel un aimant, une attraction malsaine l'invite à s'approcher de quelques pas. Tout en gardant sa distance, la reine ne ressent plus le pouvoir que l'Hera ou le Nevada lui procurent. Au dessus de sa tête, se trouvent de longues ailes aussi noires que ce ciel obscur s'échouant sur toute la ville. Elle n'est ici rien de plus qu'une orpheline, sans visage ni passé. Le pouvoir d'Adon ne la protège plus. Tandis qu'elle marque une pause au travers de cette nuit, la blonde reprend son souffle. Son dos épouse le mur d'une vieille bâtisse et baisse son regard sur sa jambe. Elle perçoit son jean, troué à un endroit d'où s'écoule une tâche de sang. Elle grimace, pose instinctivement ses doigts dessus comme si cela pouvait la soigner. La plaie n'est pas profonde, la démange tout juste. A moins que ce ne soit son instinct de survie qui éloigne la douleur.
Ses yeux dégringolent à nouveau sur les courbes du Closer.
Il est là, n'a pas bougé d'un poil.
Les néons clignotent et appellent les passants à le rejoindre le temps d'une étreinte.

Hera lutte tant bien que mal mais l'incantation a plus de pouvoir sur elle qu'elle ne le voudrait. Sa mâchoire se serre, ses dents grincent alors que son téléphone sonne une nouvelle fois. Seth. Ses paupières se ferment. Il lui faut accepter de lâcher prise et rentrer. La rue n'est plus si sûre pour une femme, qu'importe son pouvoir, sa caste. Elle reste aux yeux de tous une proie pulpeuse au regard trop froid. Un bloc de glace qu'il suffirait de faire fondre un peu afin de la soumettre à d'autres desseins.

Le son si familier de quelques pas la ramènent à elle. Elle reconnaît cette démarche sans difficulté et sa mâchoire se serre.
Si seulement elle ne s'était pas épanchée dans sa colère. Son regard se fige sur les traits de Morgan. Elle est coupable, prise au piège d'une terre qui n'est pas sienne. Les clans marchent à l'image de meutes et la voilà brebis esseulée. Tout Alpha, même arraché aux siens demeure mortel et vulnérable. L'unité est mère de toutes les réussites. Son égocentrisme est sur le point de la perdre.

Morgan … Sa voix est un soupir, mélange poisseux de mélancolie et de honte. Elle ne se souvient pas que sa jambe saigne ni même que sa bouche est blessée. Hera enfonce dans sa poche son téléphone qui vibre toujours. Seth aura sa peau. Son dos percute à nouveau la paroi froide du bâtiment tandis que ses yeux oscillent entre ses traits et le Closer. Lui mentir serait ridicule et Moran tient bien trop à sa fierté. Ne me regarde pas comme ça, à moins que je te fasse à ce point pitié. Sur la défensive, ne lui reste que le venin de ses mots, de ses intonations afin de se protéger, le garder à distance.
Mille abeilles produisent en elle un miel sucré, molécules de nostalgie et de déni dont elles enrobent son cœur.
La reine renie le bourdonnement de sa ruche.
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Message Sujet: Re: it's where my demons hide. (morgan)   it's where my demons hide. (morgan) Empty Sam 15 Fév - 22:27

hera & morgan / we're broken people now. we're burning out, so cold i'm bleeding now. ( @logic )

ça lui arrache l'oesophage tout entier. les pulsions sont assassines et les tremblements, routinier. crédule est celui qui pense se débarrasser de ses démons d'un coup de baguette magique. du jour au lendemain sans en subir les conséquences. l'arrogance a pointé le bout de son nez bien trop vite et morgan ne regrette déjà amèrement. souviens toi qui est la raison de cette décision. qui t'aide à ne pas couler lentement. les frissons parcourent son échine, succombent au moindre de ses mouvements. plus facile à dire qu'à faire. morgan souffre. il souffre de l'arrêt brutal de l'alcool qu'il fait subir à son corps. il lui rend bien. venin acide coulant dans ses veines. il se tord des douleurs éphémères. surement une supercherie de son cerveau pour qu'il replonge dans un verre de sa liqueur préférée. c'est tentant. trop lorsque sous ses yeux, les meilleures bouteilles le jaugent avec une certaine arrogance. inspiration brutale qu'il prend tandis qu'il les distinguent à peine derrière la brume épaisse de la soirée qui bat son plein. l'âme tiraillée, adossée contre le bar du lieu qu'il maudit. encore plus que lui. et c'est le son de la musique brutale qui ravive son esprit. le sort de sa léthargie. les voix cristallines en fond, réclamant leurs pénitences, à coup de billets verts froissés et cette envie d'abreuvoir ce qu'il leur reste de désespoir. il s'exécute sans rechigner. mais à mal un peu plus, son nez. des odeurs qui trainent par là. pour finalement, se donner l'illusion qu'il en a ingurgiter des litres. vivre par procuration. la sobriété qu'il gagne lentement.
l'envie de respirer,
t'es pas loin d'y succomber.

l'air est frais. ravive le peu de conscience qu'il a encore. trop longues sont les soirées passées ici. trop longues est, cette supercherie. il aimerai, passer le pas de cette porte pour ne plus jamais y retourner. mais le closer est comme le vice ultime. celui dont il n'arrive jamais à se séparer. la fratrie en homicide. trop longtemps que ça fait partit de lui. aujourd'hui, plus que jamais, morgan en est certain, c'est ici qu'il donnera son dernier souffle. parce qu'il n'a nulle part ailleurs où aller. nulle endroit où il se sentirait aussi piéger. le clope s'échoue rapidement entre ses lippes resserrées, tandis qu'il fourre une de ses mains dans la poche de son jean. il fait un froid glaciale, à s'en fissurer le cuir. mais c'est en tee-shirt qu'il est sortit. les frissonnements sont toujours là, la sueur aussi. comme si son corps ne ressentait plus rien. pas même les effets des saisons qui passent et trépassent. un calme posé sur ses traits alors qu'à l'intérieur, ça bouillonne comme l'enfer qui s'ouvre sous ses pieds. il hume le seul vice qu'il n'arrivera jamais à contrôler, s'enfume les poumons de cette drogue nicotiquée. ses pupilles battent l'atmosphère, se frayent un chemin à travers la nuit. cherchent un point d'accroche parmi la pénombre de l'hiver. percutées, tout à coup, par la silhouette fine et non sans allure, d'une reine en sommeil. il pourrait la reconnaitre entre mille. connait chaque oscillations qui la dessinent. un peu plus loin, il jette son mégot d'un coup de pouce, ne quitte pas d'une semelle celle qui a osé s'aventurer dans le domaine de ses ennemis. comme à la guerre, les tranchées ont été tirer. invisibles et pourtant bien présentes. hera devrait le savoir. hera en était l'exécutante même. blasphème au fond de sa cage thoracique. elle ravive en lui un brin de poussière, une rancoeur amère. les démons ensevelis derrière!re ce qu'il aurait aimer oublier. parce que de cette soirée, en à découler tout le reste. des coups brutales donnés à son ainé, aux aveux faits à son cadet. le mauvais comme le bon. et la confiance s'est effilée. elle a disparu au moment même où elle lui a avoué, la mascarade qui s'est jouée. hera a déclaré la guerre. et comme une charogne, elle s'évertue à maitre en oeuvre sa vengeance. elle l'a promis.
réfute ce que tu ressens, même si tu l'aimes toujours lâchement.
oublie les sentiments passés, donne lui ce qu'elle a engendré.

ça gargouille dans son ventre. elle lui donne des envies de meurtres comme des envies d'amitiés complices. elle est un flot d'émotions contradictoire et morgan s'en rend compte, lorsqu'enfin, il se trouve à sa portée. lorsqu'enfin, ses pupilles bleutées, rencontrent le glacial de son océan pigmenté. les politesses ne sont pas invités. tout comme les voix harmonieuses. il la coupe dans son élan, au son de son propre prénom. qu'est-ce que tu fou là ? acide est sa voix. pénétrant est son regard. sur la méfiance, constamment. avec elle, morgan ne sait plus sur quel pied dansé. ni dans quel camp se positionner. y en a t'il vraiment un ? as-tu envie d'y participer ? le long de son échine, il se permet, ose la jauger. de toute part. on dirait un chat apeuré. une lionne blessée. et ça ne met pas longtemps à lui venir aux iris, cette blessure ensanglantée le long de sa cuisse. une fissure qui grandit, s'immisce sur son myocarde. mais il s'est promit de plus avoir ces émotions à son égard. morgan avale sa salive, détourne les yeux de l'animal blessé et atrophié. un rire faussement amusé quand elle vient à lui parler de pitié. secouant la tête vivement de gauche à droite, avant de revenir aux traits douloureux de son visage. pourquoi tu m'ferai pitié ? même ça, j'arrive plus à l'éprouver quand j'te regarde. il ment. il ment comme il respire mais il ne peut pas s'en empêcher. elle l'a dit elle même en premier, de leur relation, elle a tout piétiné. et morgan ne lui fera pas le plaisir de lui prouver, qu'il n'a rien oublié de leur lien brisé. t'es venue m'faire le coup de la nana blessée que j'dois soigner ? une supercherie de plus. t'approches pas du closer. au rythme de ses mots, mcgrath se déteste. il se ferait vomir s'il le pouvait. n'éprouver aucune once de culpabilité. et tu mens, encore et encore. de loin, t'aimerai la sauver. de loin, t'aimerai vous retrouver.
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Message Sujet: Re: it's where my demons hide. (morgan)   it's where my demons hide. (morgan) Empty Dim 16 Fév - 22:36


« don't want to let you down but i am hell bound, though this is all for you. don't want to hide the truth. morgan&hera »

Morgan n'y est pour rien mais elle lui en veut encore plus de la voir dans cet état. Hera ne supporte pas que ses yeux se posent en sa direction tandis que son masque se fissure. Toute sa beauté se craquelle, mise à mal par les coups d'un autre. Le venin qu'elle sent sur le bord de ses lèvres est en train de l'empoisonner elle-même. A force d'être si mauvaise, elle finira par se retrouver si seule que Cahal ne fera plus qu'une bouchée d'elle. Sa main se resserre sur son téléphone ; Seth a cessé de l'appeler, comprenant qu'elle ne lui répondra pas. La voix de l'Irlandais s'élève, agressive, pleine de rancœur. Comme s'il allait passer l'éponge aussi facilement … et quelque part, ça la rassure de le voir dans cet état de haine si brute envers elle. S'il y a bien un point sur lequel Hera n'a pas échoué, c'est lui ; Morgan.
Qu'il lui parle si mal est un soulagement qu'elle ne peut expliquer.
Il n'y a que dans la discorde que la reine se complaît.

Moran soutient son regard, pleine d'une fierté qui ne lui va pas si bien ce soir. La douleur et la fatigue commencent à peser sur ses épaules et la vérité lui saute au au visage : tu  n'es pas immortelle. Quand Morgan la frappe de ses mots, la blonde ne répond pas à la moitié de ses questions car elle souhaite garder le contrôle de la situation. Elle refuse de le laisser empiéter dans des contrées bien trop sombres où le soldat n'a pas sa place. Hera n'hésiterait pas une seconde à le menacer de toute son âme et lever une armée pour l'éloigner d'elle. Ce McGrath là est celui qui l'effraie le plus car il possède les armes pour la détruire mais ne sait seulement pas encore comment s'y prendre. Sa mâchoire serrée l'empêche de répondre d'un ton calme. Son souffle se heurte contre ses dents tandis qu'un haussement d'épaules accompagne ses paroles. Et pourtant, tu éprouves quelque chose, là, maintenant. Elle remarque dans ses yeux cette fureur. Morgan lui en veut tellement que sa rancœur semble prendre la forme d'une bête qui pourrait lui sauter au visage à tout moment. Hera soupire, ce n'est même pas un reproche. Elle aussi est probablement incapable d'arrêter de ressentir quoi que ce soit à son égard.
Morgan avait pris une place particulière dans son univers et même si Adon lui avait appris à ne tenir compte de rien, l'avoir à ses côtés éveille sa détresse.

Ne pas s'approcher du Closer. Si elle venait à y mettre un pied, Moran ne serait pas certaine d'en sortir ou du moins pas en un seul morceau. Cahal ne laisserait jamais cette traître profaner leur royaume. L'ordre de Morgan la fait sourire. Il a tout du boss colérique, maître des lieux dont la protection repose sur ses épaules. Jusqu'où pourrait-il aller afin de protéger les siens ? Le plus loin possible.
J'ai passé l'âge de regarder des gazelles se trémousser devant des mâles en rut. Elle ne saurait même pas apprécier le spectacle ; leur beauté dégoûterait la reine dont le corps n'est plus si agile et gracile. Sa peau est couverte de cicatrices, mutilées par sa fierté et sa persévérance. Hera n'a jamais su s'arrêter au bon moment et ce soir en est la preuve. Elle grimace lorsque Morgan souligne ses blessures. Le sang coule encore et sa main couverte de fluides séchés ne suffit plus à dissimuler les dégâts.

C'est bon Morgan, j'ai compris. Tu m'en veux et le message est passé. Maintenant si ma vue t'insupporte tant pourquoi tu ne décampes pas de suite ? Tu crois que je vois pas cette tête de déterré que t'as ? Je ne vais pas décimer cet endroit dés que tu auras le dos tourné. C'est Cahal qu'elle désire, jusqu'au plus profond de sa douleur : il n'y a que lui. Et ça la tue de se l'avouer mais elle le connaît bien trop pour ne pas voir que quelque chose a changé en Morgan, pas seulement à cause de la trahison mais de la vie en général. Elle ne saurait dire quoi, les derniers mois la tenant loin de lui, d'abord par la distance, ensuite par la rancœur. Moran passe au dessus de la douleur qui lui lance dans la jambe et redresse son torse. Plus petite que lui, son visage se lève en sa direction, l'aigue-marine de ses iris se fond dans les siennes. Si tu attends de moi des excuses ou des larmes, ça n'arrivera pas. Sa main attrape son menton pour le forcer à la regarder. Elle se fiche qu'il ne supporte plus le contact de sa peau. Son souffle chaud fend l'air glacé dans une brume légère. Je préfère crever ici que demander ton aide. Si Lonàn n'était qu'un pion, Morgan était le seul à qui elle n'avait jamais menti durant ces longs mois de comédie. Ses doigts quittent son menton et dévient contre son épaule. Elle remarque qu'il semble brûlant alors que les températures flirtent avec le négatif. Tu devrais rentrer, tu vas attraper la mort. Le Closer a besoin de lui, contrairement à elle. Elle recule à nouveau d'un pas, coupe le contact.
S'ils savaient se parler, à présent, tous leurs échanges lui semblent saturés par un ressentiment toxique.
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Message Sujet: Re: it's where my demons hide. (morgan)   it's where my demons hide. (morgan) Empty Lun 17 Fév - 11:16

hera & morgan / we're broken people now. we're burning out, so cold i'm bleeding now. ( @logic )

il déteste ce qu'il ressent encore pour elle. aimerai que le vide s'installe. que le néant s'écoule et que son coeur cesse cette danse tyrannique dans sa cage thoracique. hera ne mérite pas les maux tortueux de son échine, ni même les quelques pensées qu'il a parfois pour sa personne. et y a une autre part de lui même, qui en secret, se met à la protéger de ce qu'il pourrait bien lui tomber dessus. choisir. morgan, tu vas devoir le faire. les camps sont dessinés, prêts à battre des armes qu'ils ont fièrement dressé. des années en arrière, il y en revient. cette guerre assassine qui n'était même pas la sienne. il a perdu un bout de son âme là bas. ne la retrouvera surement jamais. et maintenant, on lui redemande de faire le même choix. quels sont les égoïstes, qui pour leurs idéaux, se croient permis du pouvoir du dieu. qui va mourir. qui va vivre. les dés sont jetés et morgan, inconsciemment, a déjà quitté la partie. ne veut pas se rendre responsable d'une quelconque tuerie. mourra s'il le doit. protègera ce qu'il a, quitte à laisser une plume ou deux. mais jamais, il ne pointera l'arme décisionnaire de la fin funeste.
arrache les croutes hémorragiques de ton coeur,
laisse les plaies béantes, s'ouvrirent à cette lueur.

funeste présage que de la trouver dans un coin de ruelle, tel un chien aux abois, prêt à bondir à chaque gorge qui se présente à lui. hera fulmine dans un coin, écorchée par la vie et tout ce qu'elle a engendré. elle mérite amplement son destin. qu'importe soit-il. brisée. atrophiée et surement torturée. mais aux yeux de morgan, ça n'excuse pas tout. ça ne donne pas droit à toutes les folies. il peine à s'en approcher. peine à la regarder. les sentiments se sont tuent. il s'est fait force de ne rien éprouver. comme une bulle invisible qu'il a tiré autour de sa carcasse persécutée par les maux imprévisibles de l'abondance des vices. les sueurs sont présentes, enveloppent son cuir de leurs douces douleurs. il a connu pire. s'en remettra. n'y pense déjà pas. ses iris entrent en collision avec les siennes, le visage fermé et le torse bombé. il lui sautera à la gorge s'il le pouvait. est tiraillé par les envies assassines et celles d'amitié. morgan en est persuadé, elle n'est pas là pour un brin de charité. commence tout juste le piège dont il sera la victime. et lui, il y plonge tête baissée. ne s'est pas posé une seule fois, la question de l'entourloupe bien calculée. et si elle n'était pas seule dans cette ruelle crasseuse. et si, là bas dans un coin, y avait ses chiens de garde semblables à cerbère, gardant les portes des enfers, les glocks entre les doigts, prêts à chaque secondes à lui tirer dessus. et si ... mais mcgrath n'y a pas songé. en sa présence, il est incapable de réfléchir convenablement. incapable d'avoir un jugement rapide et efficace. hera touche une corde sensible dès les premiers mots jetés. sûre d'elle au point de ne pas s'en sentir perturber. morgan hausse un sourcil, dévale la pente de ses cheveux soigneusement coiffés. toucher. couler. elle te connait. bien sûr que t'éprouve, encore pour elle, des sentiments contradictoires. il tique, s'arrache la lèvre supérieure de ses dents avant d'inspirer longuement. la contenance, il lui faut. le silence s'est emparé de lui. il jauge, sans paroles, accule la violence de part ses traits, non sans la ménager. morgan veut la voir souffrir autant qu'il souffre, lui, à l'intérieur. il veut la voir achever par les mensonges qu'elle a osé lui déballer. s'éprendre d'un coeur qui n'est pas sincère. puis le gong s'est mit à sonner et les menaces, à fulminer. les yeux de morgan ont trouvé refuge sur la blessure béante qui a percé la peau d'hera, derrière le jean et sa main. le sang a coulé. s'est mit à sécher. pauvre petite reine blessée. sarcasme et rire dévoilée, il a finalement détourné les yeux de sa proie, s'est réfugié dans l'obscurité du macadam bercé par la froideur de la nuit étoilée. un sifflement s'empare de sa bouche à chaque mot qu'elle lui balance sans état d'âme. l'air renfrogné et les ambitions mise à bas. qu'est-ce que tu fais là alors ? si ce n'est pour t'immiscer sur mon territoire ? elle n'a pas répondu la première fois. attend sagement qu'elle le fasse cette fois. la reine est trop loin de son royaume pour que ce soit une coïncidence. et morgan connait assez hera pour savoir que chacune de ses décisions est mûrement réfléchi. elle ressemble à cahal et ses envies.
et c'est son sang qui se met à bouillonner,
lorsque la lionne brise la distance assumée.
elle fulmine, s'avance. brise les barrières de sa présence. il garde les mains enfouies dans le fond de ses poches et se tire de douleurs à chaque inspiration. son myocarde fait des bonds douloureux dans sa poitrine et ses yeux, ne cherchent que le réconfort du néant. l'échine se tend un peu plus lorsque du pulpe de ses doigts, elle tire son menton vers le bas. écoeuré est son cuir, du contact. écoeuré est sa conscience de la laisser s'approcher comme ça. les prunelles bleutées retrouvent le glaciale océan qu'hera lui offre tandis que ses oreilles écoutent à peine ce qu'elle lui balance. un murmure aussi futile qu'une brise de vent en pleine sécheresse. elle lui déballe toute son arrogance et ce semblant de pouvoir qu'elle semble contrôler. morgan, lui, c'est le chaos qui règne à l'intérieur. et dans sa tête, les images de ce qu'il aurait pu faire si elle n'avait pas déjà l'échine lacérée. il aurait balancer son contact d'un revers de main et aurait emprisonner sa gorge de sa main. senti chaque pulsations de son coeur prêt à mourir sous sa peau, resserre l'emprise sans là lâcher. putidre reine échouée. mais il n'en fait rien. reste clouer sur ses deux pieds, incapable de bouger. et si j'te l'offre ? sa voix s'est adoucie, sans en connaitre les raisons. subtiles sont ses traits à présent. la bouche entrouverte de la réalité qui l'a tout à coup submerger. morgan ne pourra décemment partir sans se retourner, la sachant blesser. il en est incapable. y a encore cette culpabilité qui nait et le besoin de sauver. n'importe quelle âme. n'importe quel charognard. y a encore de ça des semaines, hera était son amie. et si elle semble l'avoir oublier, lui ne peut pas l'abandonner. reprenant un peu de contenance, morgan se racle la gorge. trêve pour ce soir. j'suis déjà lasse de vos histoires. charitable mais pas trop. sur la défensive, il reste. montre un visage fermé quand ses actes et ses mots semblent prouver tout le contraire d'une haine exacerbée. on laisse pas un ennemi seul et blessé. même s'il fait partit du camp adverse. même si morgan ne voit aucun camp se dessinait. t'en choisira pas. les vieilles habitudes de l'armée et lentement, il passe sur le côté, percute légèrement son épaule de la sienne avant de l'inviter à le suivre dans son antre. le closer en refuge alors qu'il sait qu'il pourrait y faire pénétrer, la peste. ô tu joues. tu joues pour t'enlever cette culpabilité. tu joues mais tu vas t'y brûler.
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Message Sujet: Re: it's where my demons hide. (morgan)   it's where my demons hide. (morgan) Empty Mar 18 Fév - 1:43


« don't want to let you down but i am hell bound, though this is all for you. don't want to hide the truth. morgan&hera »

Hera se sent minuscule face à lui mais pas menacée. La force ne vient pas de la taille, la vie le lui a appris, bien souvent à ses dépends. La force vient du plus profond de soi, dans notre capacité d'esquiver les coups et d'accepter la douleur lorsque l'échec nous gifle. C'est aussi le refus de céder, qu'importe la pression et le nombre d'ennemies à porter. Elle dépend de beaucoup de choses mais n'a rien à avoir avec la taille. Comme beaucoup, Moran a supporté les coups de poings de la vie sans jamais rechigner. S'il lui arrivait de vouloir se retrancher, c'est aussi pour toutes ces souffrances qu'elle est à présent là, face à un Morgan si glacial qu'elle le reconnaît à peine.
Elle n'espérait pas plus de lui. N'attendait même pas de le revoir mais lui faire face lui décroche un frisson. Hera est rassurée de voir qu'il est là, en un seul morceau alors qu'elle avait juré vouloir le tuer de sang froid s'il se mettait en travers de son chemin.

qu'est-ce que tu fais là alors ?
Elle voudrait pouvoir lui répondre sans avoir à lui mentir. Maintenant, à chaque fois que Morgan la regarde, Hera est bercée de la sensation dérangeante qu'elle est transparente et que lui la sonde. Ses pupilles sont des infrarouges qui ne laissent plus rien passer. Dés qu'il la voit, il entre dans une suspicion tel un instinct de survie. Il ne lui fait plus confiance. Tout ce qu'ils avaient construit n'est plus et lui n'y est pour rien. Elle est la seule fautive. Sa seule erreur avait été d'être loyal et Moran n'avait trouvé rien d'autre que souiller cette qualité. Elle aurait alors voulu trouver les mots justes en cet instant pour lui montrer qu'elle est capable d'autre chose que le mensonge mais rien ne vient. Elle hausse les épaules, pointe mollement d'un coup de menton le coin de la rue. J'avais des affaires à régler. Sa lèvre et sa blessure en sont témoin. La reine est sincère lorsqu'elle lui avoue ses mots d'un ton détaché et plus fatigué qu'elle le pensait. Elle se recule de quelques pas pour le laisser respirer, retrouver l'air rassurant de la rue tandis qu'elle réajuste une mèche de cheveux derrière son oreille. Malgré l'état pitoyable dans lequel Hera se trouve, la blonde tente encore de maintenir les apparences. Vieille habitude que Adon avait inculqué en elle lorsqu'elle lui faisait honte aux repas de famille, si triste qu'elle se saoulait dans l'espoir que le reste du monde réagisse et la sorte de sa tour dorée. Mais  personne n'avait jamais remué le petit doigt pour elle.

Elle avait bien vite compris qu'il ne servait à rien d'alerter son entourage lorsque quelque chose n'allait car personne ne répondrait jamais à son appel. Sous l'emprise de son mari, elle n'avait fait que se heurter au déni avant de trouver elle-même ses propres solutions.
Morgan la déstabilise en proposant lui-même son aide. Hera reste surprise quelques secondes avant de se ressaisir. Le contact de son épaule contre la sienne la ramène sur terre et Moran emboîte le pas. La douleur lui rappelle combien marcher avec fierté lui est compliquée et la reine serre les dents. Hors de question de dévoiler ne serait-ce qu'une once de faiblesse dans un endroit appartenant à l'ennemie.

Les portes du strip club approchent. L'atmosphère du Closer est si épaisse qu'elle peine à l'avaler. Sa gorge se noue tandis que la musique pulse doucement dans son cœur. Au dessus du bâtiment flotte un mauvais esprit qui l'épie sans cesse. Elle sent dans chaque molécule de cet univers la rancœur, la douleur et la concurrence. Cet endroit mais surtout les Irlandais hantant ces murs sont tout ce qu'elle désirait jusqu'à ce qu'ils ne la prennent au piège la première. Si Cahal n'est pas là, les plumes du corbeau semblent protéger les lieux.
Hera a la sensation que tous les visages portent les traits de leur aîné. Ses yeux se ferment un instant et son pouls s'accélère. Si Seth savait, il n'hésiterait pas à venir lui-même l'attraper par la tignasse et la sortir de là non sans une menace envers Morgan.

Et s'il décidait d'être comme elle et qu'il appelait le reste de ses frères pour la réduire en miettes ? Elle accepterait son châtiment, trop fatiguée pour se battre. Hera sent au creux de ses tempes l'horreur battre et l'assommer. Son regard se pose sur chaque détail qui l'entoure. McGrath la déçoit de la laisser entrer dans cet endroit qu'il chérit tant. Et si j'avais une arme ? Ce n'est que du bluff, tout est dans sa voiture. Tous les chiens de la sécurité pourraient facilement l'arrêter mais une balle perdue serait si facile. Juste le temps de tirer vers l'intérieur et de blesser une ou deux personnes afin que plus personne ne s'y sente en sécurité. Les actes les plus simples sont ceux qui bousculent les fondations même les plus solides. Son timbre devient plus sérieux. Morgan n'est pas Cahal, ni elle, n'a pas les réflexes des prédateurs. Pourquoi tu te mets si inutilement en danger ? Un brin d'agacement et de colère dans ses mots. Elle tient à lui plus qu'en quiconque et qu'il fasse preuve de si peu de discernement l'effraie. Son regard accroche le sien, il ne peut plus la fuir, se retrancher dans ses silences et son agressivité.
Veut-il se perdre, à tout jamais ?
Elle reconnaît là un besoin de destruction qu'elle n'a jamais su panser chez lui.
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Message Sujet: Re: it's where my demons hide. (morgan)   it's where my demons hide. (morgan) Empty Lun 24 Fév - 0:47

hera & morgan / we're broken people now. we're burning out, so cold i'm bleeding now. ( @logic )

la logique n'a jamais été un idéal que morgan suivait. il sombre dans les actes sur un coup de tête, ne réfléchit qu'après. s'en mord souvent les doigts. mais il est de ces hommes qui vivent à une allure dense sans jamais se retourner. ce besoin vital et viscéral de toucher du doigt, le danger, de s'en abreuver sans jamais sourciller. ça pulse dans son échine comme le sang dans ses veines. ça embrase la soif de vengeance qui le tient en vie. il est un gouffre sans fond, aux épaules larges et lasses d'un monde sur le bord de l'explosion. morgan se nourrit du mal, le rejette rarement. comble les silences par les gestes. ne dévoile que très rarement ses sentiments et émotions. hermétique mais pas insensible. c'est ce qui le rend si différent. dans le fond de ses pupilles, on constate très rapidement, toute la misère qu'il cumule et ne délivre jamais. ton putain de châtiment. peu de gens se confessent à le connaitre vraiment. impulsif et désorganisé parfois, sensible et serein une autre fois. il est scindé entre deux idéaux qu'il aimerait suivre et l'envie de montrer ce qu'il a dans le ventre. et c'est les regrets qui en premier, le font capituler. la générosité qui au grés de ses coups de lames, l'empêche d'avancer.
les mots sont futiles ce soir,
emplies d'émotions contradictoires.
le bordel échoué, dans un recoin de son esprit, il divague un instant. songe à ce qu'il pourrait bien lui faire endurer si elle n'avait pas déjà une place de choix dans ce muscle qui bat. il a si souvent renié ce qu'il ressentait qu'aujourd'hui, morgan semble bien incapable de l'éviter. elle brise les barrières. s'octroie le droit de le toucher. miser entre le réconfort et la tyrannie. subtile. et il se perd dans l'océan qu'elle lui offre. songe au mal omniprésent qu'il a envie de lui faire subir et le bien fondé qu'il aimerai lui concéder. il la déteste autant qu'il l'aime. parce qu'hera a été la seule à le comprendre dans les moments les plus sombres. la seule à le soutenir lorsqu'il flanchait un peu trop vers l'auto destruction. elle fut une reine, maintenant, elle n'est plus qu'une chimère qu'il tente tant bien que mal de balayer d'un revers de main. l'échine est stoïque, presque inexistante. il se fond dans la masse du silence, espère ainsi que l'instant ne dura pas. qu'il ne sera que volatile et incompris. mais bien vite, trop vite, morgan ressent le besoin de la sauver. le héros, martyr des uns, se complait à le submerger. sa lèvre est entaillée, sa cuisse lacérée et c'est comme si c'était son propre sang qui était en train de couler. syndrome prenant dont il songe, un moment, à faire taire les châtiments. des secondes de flottement où il perd le sens de la réalité et le son mécanique de l'aiguille qui s'est arrêtée de tourner. ça aurait pu durer des heures entières, comme ça, à se regarder dans le fond des yeux sans chercher à s'abreuver de quelconques mots. insoutenables parfois, vitales d'autres fois. puis la véracité de leur amitié lui revient de plein fouet. le rend aveugle du danger qui pourrait s'immiscer au sein même de sa vie. il pense la connaitre. de bien des manières, dans toutes les nuances qui la fondent. alors, un peu sur la retenu d'une quelconque joie ou d'un éphémère sourire, morgan propage son empathie dans la ruelle sombre. dégueule ce foutu syndrome du héros dont il n'arrivera jamais à se défaire. le visage fermé, non sans une once de ressentiment, morgan avance. dévale son épaule de la sienne avant de partager un bout de macadam avec la fine silhouette d'hera. le closer est là, juste en face de ses yeux perdus parmi les nymphes. il y pénètre. lui ouvre la porte de son royaume, celui qu'elle attendait de pénétrer. il n'y voit pas le mal. pas maintenant du moins. touche à peine du doigt les idéaux macabres qui pourraient bien enliser son esprit. morgan est tellement loin de voir le mal. et surtout, ne le ressent plus. hermétique aux attaques. l'atmosphère est suffocante. il l'a oublié, quelques minutes durants et retrouve la chaleur du lieu. ça ne t'as pas manqué étrangement. les bouffées du sueur reprennent le dessus mais il garde la tête haute tandis que ses pupilles dévient vers une hera sur le questionnement. un peu balafre de son attention inattendue. tu n'aurais pas l'temps de t'en servir. il bluffe à son tour. hausse un sourcil à son égard. morgan est bien des choses mais surement pas stupide. il a tous les attenants et tous les aboutissants. ne l'aurait pas inviter dans l'antre même de son ennemi s'il ne savait pas que déjà, elle était aussi dangereuse qu'un chaton abandonné, du moins, pour ce soir. elle n'est pas dans son royaume. n'a personne pour la sauver. hormis un bout de confiance qu'il lui porte encore. la question qui suit le l'offusque pas et se contente d'un haussement d'épaules comme seule réponse. parce que t'en as pas.
en danger il n'est pas.
dans le creux de ses yeux, il la voit.
le chaos dans leurs dos, morgan s'est immiscé un chemin à travers la foule, a caché le visage de la blonde de part une de ses mains. tout le monde sait qui elle est. du moins, ceux qui font partit de la partie immergé de l'iceberg qu'est le closer en réalité. trêve de guerre pour la nuit jusqu'à ce que le soleil ne vienne enflammer les rues bondées de sa ville chérie. en dessous des étoiles, ils ne sont que deux vieux loups aux allures douteuses, sans meute pour les protéger. il est prêt à l'aider. les âmes s'échauffent dans son dos, se permettent de les bousculer. enivrées par l'alcool qui coule à flot, la musique entêtante et les sulfureuses qui se déhanchent. bien vite à l'abris des regards, dans l'arrière boutique de strip club, le purgatoire même d'un mcgrath aboli des charges de ses ainés. il la laisse entrer dans son bureau, dans cette pièce qui lui sert également de logement. la porte se referme, laissant le calme et le silence s'emparaient de leurs échines. un bourdonnement s'installe dans les tympans de morgan et il lève une main, désignant le bord du lit. installes toi, j'vais chercher la trousse de secours. l'inspiration qu'il prend avant de détourner ses yeux du visage si stoïque d'hera. comme si tout à coup, il n'était plus capable de la regarder. comme si tout à coup, elle, elle était capable de le voir vraiment. et c'est ce qui t'effraie le plus. son corps marche lentement, trouve le refuge de la petite salle de bain improvisée. ses doigts fouillent, farfouillent dans les meubles bondés. cherchent le graal mérité.
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Message Sujet: Re: it's where my demons hide. (morgan)   it's where my demons hide. (morgan) Empty Mer 4 Mar - 14:11


« don't want to let you down but i am hell bound, though this is all for you. don't want to hide the truth. morgan&hera »

Cela ne lui apporterait rien d'ouvrir le feu maintenant, seule, fatiguée si ce n'est une blessure qui n'aurait même pas raison d'eux. Cette idée suicidaire la traverse car, pendant un instant, dans l'ombre de Morgan, Hera réalise ce qu'elle est en train de perdre. Tout ce qu'elle a déjà perdu. Vaut-il la peine de continuer quand tout n'est qu'une succession de pertes sauvages et douloureuses ? Ses tripes font des nœuds et sa gorge est aussi nouée que le reste. Elle ne parle plus, persuadée que le blond sait ce qu'il fait. Elle le connait intelligent et bien plus fort qu'il ne le pense. Même Cahal ou elle n'atteindront jamais son courage car Morgan n'est pas comme eux et ose être loyal à ses sentiments. Moran, quant à elle, se contente de la fuite et du déni. Elle porte en elle toute la misère du monde, la sent grouiller, lui lacérer les chairs mais ne lui accorde jamais le droit de s'exprimer. Elle ne répond rien à la remarque de l'Irlandais, convaincue que tous deux ont raison. Son arme n'est même pas sur elle de toute façon. Pour la première fois, la reine accepte de déposer son destin entre les mains du hasard. Peu importe si elle meurt ici ce soir pourvu que Seth vienne récupérer sa dépouille pour l'aimer une ultime fois en la ramenant au Nevada.

Elle ne perçoit finalement presque rien du Closer. Tout juste son atmosphère, posée à même sa peau, brûlante et pleine de vices. Le visage caché sous les doigts de Morgan telle une prisonnière, elle se laisse guider à travers la foule de son pas hésitant. Hera fait en sorte de ne pas trop boiter, hantée par cette sensation dérangeante que n'importe qui pourrait lui sauter au visage et la lacérer jusqu'à ce qu'il ne reste de son règne qu'un tas de chair puant. La musique la berce et la sensation des corps tout autour d'elle forment une masse informe à laquelle elle ne parvient pas à se lier. Telle une goutte d'huile dans un grand verre d'eau, son âme ne se fond pas dans cette mer déchaînée.

Ce n'est qu'une fois éloignée de lui, dissimulée à l'abris des regards dans une pièce qui lui semble minuscule que Hera respire à nouveau. Son regard s'accroche à sa silhouette mais Morgan la fuit. Si elle est ici, c'est à cause de sa loyauté. Jamais un soldat n'en laisserait un autre agonisant sur le champs de bataille, qu'importe ses actes et ses erreurs. Moran est ici parce que d'autres l'ont programmé pour cela et qu'il est tout bonnement incapable de se détourner de ce chemin. Elle s’assoit mollement, sa colonne vertébrale légèrement arrondie. Elle oublie la douleur de sa plaie, le goût du fer dans sa bouche et le regard carnassier de celui qui  ne voulait pas entendre raison quelques heures plus tôt. La reine le laisse récupérer sa trousse de secours, persuadée qu'elle ne pourra rien dire ou faire pour qu'il change d'avis. Le silence qui s'étire est toxique. Il est transparent, incolore, inodore mais pèse si lourd sur sa cage thoracique qu'elle peine tout juste à y trouver son oxygène. Moran n'est pas ici en ces terres et la survie lui semble plus difficile qu'elle ne l'espérait. Ce serait comme balancer un poisson hors de l'eau et le forcer à vivre sans le remous réconfortant des vagues. Hera a tout la sirène échouée dont le chant n'est plus qu'un grésillement sans le moindre sens.

En le voyant revenir sur ses pas, Hera attrape machinalement ce qu'il tient entre les mains pour se désinfecter elle même la plaie. Ses gestes sont grossiers et son pantalon comprime la plaie mais maintenant que Morgan est là, guérir lui importe peu. Et tandis qu'elle se noie dans ce silence, ses sourcils se froncent et ses yeux si froids cherchent les siens, bien plus chauds, presque brûlants. Tu peux me parler tu sais. Elle marque une pause, sa voix est désemparée. Elle sent à travers sa peau que quelque chose ne va pas. Elle pourrait presque percevoir les souffrances du blond derrière ses pupilles mais dés qu'elle s'y attarde, celles-ci la fuient là  où elles venaient la chercher autrefois. Hera avait eu la force de l'écouter sans jamais le juger. J'ai causé énormément de mal autour de moi mais s'il y en a bien un que je n'ai jamais trahi, c'est toi. Elle se fiche de son lien avec Cahal. Elle les voit comme deux entités bien distinctes. Tuer un frère ne veut pas dire emporter l'autre dans sa chute. Elle ressentait bien trop de sentiments sincères pour lui faire directement du mal. Si Lonàn n'était qu'un pion, jamais Morgan n'est devenu un prétexte pour atteindre le corbeau.

Moi aussi, parfois, la vie me pèse. Elle ne le regarde plus lorsque ses mots quittent ses lèvres. Elle trifouille sa blessure en se faisant plus de mal que de bien. Hera ne peut pas le fixer lorsqu'elle accepte de s'ouvrir à nouveau à lui afin d'espérer de toucher subtilement ce qu'ils étaient et qu'elle a détruit. Quand je parle de la vie, je ne parle pas du fait de respirer, d'être là, vivante et d'espérer la mort. Non, je parle de ce pourquoi nous sommes ici. Je parle de se lever chaque matin en sachant que tous ces regards que l'on croise attendent tant de nous. Sa voix est plus tremblante, Nevada, Seth, Kaiser, le fantôme de Moran … ce royaume qu'elle avait construit de ses propres mains et qui la broient parfois de l'intérieur. Elle ne sait plus si sa tête qui tourne lui vient de sa blessure ou de l'émotion qui la submerge. Il est de ces moments où je donnerais tout pour ne plus être cette Hera Moran. Celle qui sacrifie sa sœur et bousille la seule relation qui lui tenait à cœur. Le seul ami qui ne lui parlait pas avec la peur au ventre de la vexer et recevoir ses foudres. Je sais que ce sont toutes ces choses qui m'ont construites et que ce sont aussi elles qui me détruisent chaque jour. Hera marque une pause, rejette au plus profond d'elle ces chimères qui tentent de subtiliser son âme et remue négativement la tête. Elle se sent ridicule mais ne le montre pas, refuse se de laisser soumettre aux doutes. Tout ça pour dire, si quelque chose te pèse, tu peux m'en parler, je suis toujours là. Pas plus ou moins humaine. Je pense qu'on a assez fait le tour de Cahal et moi maintenant. Hera soupire, redresse les yeux, sincèrement agacée par cette vérité. Toi aussi tu comptes.
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Message Sujet: Re: it's where my demons hide. (morgan)   it's where my demons hide. (morgan) Empty Lun 9 Mar - 0:06

hera & morgan / we're broken people now. we're burning out, so cold i'm bleeding now. ( @logic )

il n'y a pas de sens. ça se mélange et s'emmêle et parfois, morgan a l'impression de perdre la tête. que rien ne reviendra comme avant. il court après un passé renié, définitivement envolé. jamais il ne pourra se relever entièrement. parce que chaque jour qui passe est une blessure de plus. et à chaque fois, il laisse un bout de lui même dans la pénombre du temps qui passe. ce n'est une fatalité. simplement une réalité. il songe parfois à ce que sa vie aurait pu être s'il avait prit un chemin au lieu d'un autre. mais vivre avec des regrets semble impossible. il vit juste avec cette culpabilité de ne pas avoir réussi à sauver ce qui devait l'être. c'est perturbant, pour un homme, de se sentir démuni et trahi. de voir défiler, comme simple spectateur ce qui aurait dû être sa propre scène. comme s'il voyait son propre film défilé et qu'il était incapable d'en changer la donne. incapable de se prévenir lui même du chaos prémédité. la léthargie de morgan est connue. ceux qui l'ont côtoyé, connaissant le moindre de ses démons. il est scié en deux parfois. cherche le réconfort et l'autodestruction. comme une maladie dont il se croit éprit. un châtiment qu'il se donne pour se donner une conscience qui est déjà partit. y a des instants de réconforts soudains et vivaces. comme ses retrouvailles avec ella et cette bulle chimérique quand ils sont ensemble. puis, une fois le nez dehors, y a juste le noir et l'océan. la panique à bord et l'envie de tout lâcher. y a plus rien qui ne semble le combler.
c'est la déviance qui assouvie tes pensées,
c'est la méfiance qui t'empêche encore de t'épancher.

morgan aurait pu la laisser là, dans la lueur noire de cette ruelle, agonisante et blessée. il aurait pu lui tourner le dos et ne pas s'en soucier. mais les habitudes ont la vie dure et il est bien incapable de faire comme si de rien n'était. si hera n'est plus amie, elle est toujours quelque chose. qu'importe ce que c'est. qu'importe si parfois, les sentiments sont mélangés. elle est toujours là. fait battre encore son myocarde. assez pour qu'il la mène tout droit là où elle voulait aller. l'antre qu'est le closer est un endroit désorganisé. ça pue la luxure et les moeurs envolées. les idéaux calculés et les vices mal placés. finalement, peut être que ça a toujours été la place de morgan là où il ne l'a jamais trouvé. bon pour ce monde. pas assez cependant pour rentrer dans le moule du parfait bon homme aux ambitions moindres. il a été formater à ce genre de prémices. n'a connu que la guerre, la déception et le sang. et pourtant, s'est toujours tué à vouloir faire autrement. mais t'as juste fait semblant. fait semblant d'être bien. fait semblant d'être courageux. à l'intérieur, y a plus rien. au final, peut être qu'il a menti lui aussi. peut être qu'il l'a trahi lui aussi. en ne lui disant rien de ses doutes concernant la disparition de dione. au fond de lui, morgan l'a surement toujours su que cahal avait fait quelque chose de mal. comme un pressentiment qu'il a préféré oublier pour ne pas s'exposer à cette vérité qui l'a profondément écœurer. aujourd'hui, il en veut à la terre entière. à son frère. à hera. mais surtout à lui même ne n'avoir rien fait. de n'avoir même pas essayer. coupable. meurtrier. vagabond. t'es pas mieux que ceux que tu t'es mit à détester. plus facile c'est, de rejeter la faute sur les autres âmes prises en pitié. et il se met à faire le vide, au fur et à mesure de ses pas feutrés, à travers la machine bien huilé. il la cache. pour sa sécurité. l'emprisonne entre ses bras malmenés. lui en veut autant qu'il aimerai la voir un jour, se relever. l'oxygène vient à lui manquer lorsqu'enfin, ils pénètrent dans la minuscule pièce qu'est le bureau et la maison de mcgrath. il fuit son regard par peur de céder. par peur de ne plus arriver à la détester. morgan fonctionne par mécanismes divers et variés. souvent incompréhensibles quand on connait le fond réel de ses pensées. il renie, fui, puis revient comme un acharner. délivre sa haine et son amour. donne des coups avant de vouloir en recevoir le double. tout est dans l'excès et parfois, y a rien. juste le silence pesant et son coeur qui a cessé de battre.
ses doigts s'affairent à chercher la trousse de secours,
ou alors, c'est peut être son courage qu'il tente de retrouver.
la pièce est plongée dans une demie pénombre, à peine éclaire et quand il revient sur ses pas, c'est hera qui est déposé sur son lit défait. il ose enfin un regard mais n'a pas le temps de s'agenouiller que déjà, elle s'empresse de lui prendre entre les doigts, l'objet désiré. il reste stoïque sur ses deux pieds. l'a voit s'affairer et écoute les mots qu'elle semble vouloir lui délivrer. hera n'a jamais du genre à se confier. une femme forte mais oubliée. une femme qui a dû se forger cette carapace pour avancer. il l'envie et parfois non. parce qu'il connait les charges qu'elle porte ses épaules. il connait les maux qui la submergent. le silence s'est emparé de ses lèvres, surprit qu'elle veuille discuter d'un tout et d'un rien. surprit surtout qu'elle est choisi ce moment pour le faire. y a comme cette limite qu'il pense ne pas vouloir dépasser. vous n'êtes plus dans le même camp. la ligne est infime, mince. il pourrait la briser d'un coup de phalange et ne plus se soucier des méandres qui entachent les deux êtres aimés. il pourrait, oui. mais y a trop de fierté. elle t'a blessé. alors pourquoi tu continue ? ses sourcils se froncent et cherchent le reflet de ses pupilles. lentement, morgan s'agenouille à sa hauteur et attrape les compresses ensanglantées entre ses mains. hera est bien des choses mais surement pas une bonne infirmière. il se veut dur et distant mais au bout de quelques secondes seulement, semble baisser les armes à son tour. comme si y rien ne s'était passé. une inspiration qu'il prend, avant de continuer. j'suis pas en colère contre toi. les murs s'effritent, laissent place à cette vérité qu'il a dû mal à assimiler. j'suis en colère contre moi. j'suis en colère parce que je n'ai rien vu venir. lentement, avec une précaution peu commune pour lui, morgan passe la compresse sur sa plaie, attrape le désinfectant avant de l'asperger. il est concentré. a perdu le fil de ses pensées. plonge dans les méandres des souvenirs et de l'avenir. il n'y a jamais de vainqueur, hera, dans ce genre de guerre. il le sait parce qu'il l'a vécu. a été le premier à perdre tout. un bout de lui. un bout de tout. doucement, morgan se relève, plisse les yeux avant de se racler la gorge, presque gêné d'avance de ce qu'il est prêt à lui demander. tu d'vrais enlever ton pantalon. ce sera plus simple pour faire un pansement. les mains ensanglantées trouvent refuge dans la compression du bout de tissu qu'il a entre les doigts avant de se pencher pour attraper une bande propre.
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Message Sujet: Re: it's where my demons hide. (morgan)   it's where my demons hide. (morgan) Empty Mer 11 Mar - 2:20


« don't want to let you down but i am hell bound, though this is all for you. don't want to hide the truth. morgan&hera »

Alors, c'est ça, le destin ? C'est à ça que les choses se résument ? Perdre encore et toujours, jusqu'à ne plus être certain de savoir ce qui est réel ou non. Elle ne sait même plus si elle rêve ce qu'il est en train de se passer ou si elle est réellement là, à fuir son regard et le chercher par moment pour s'assurer que Morgan est bien là, vivant. Sa jambe qui saigne lui rappelle que ça ne peut être un mirage et Hera se sent soulagée par cette blessure. Les jours qui suivront lui rappelleront son passage ici, dans un Closer qui donnerait tout pour la broyer et perdu dans le regard de son ami.
Les iris du soldat sont deux immensités dans lesquelles il lui faudrait plus d'une vie pour y retrouver sa route.
Il la perd, change les aiguilles de sa boussole et tous ses sens lui semblent soudainement mis à mal par sa présence. Hera le regarde mais se sent de l'autre côté d'une vitre teintée. Maintenant que Dione est morte et qu'il sait la vérité, jamais cet homme ne pourra à nouveau la regarder comme un être humain. Dés qu'il pose ses yeux sur elle, c'est comme s'il faisait face à du brouillard, même pas un monstre, même pas quelque chose de vicieux, seulement du flou, du vide … les mensonges sont opaques et ont toujours quelque chose à dissimuler ; ça ne leur suffit jamais de blesser, leur faim ne cesse jamais de les contrôler.

Morgan ne parle pas beaucoup, n'a pas besoin de le faire pour la mettre face à la réalité. Si Hera ne baisse pas les yeux lorsqu'il lui demande pourquoi elle continue, ce doit être pour lui donner raison. Elle ne sait pas ou plutôt ne peut pas.
C'est ça, toujours une question de pouvoir. Sa cruauté est un instinct de survie, si certains fuient, que d'autres se cachent, Moran écrase. Et tous ces cadavres qu'elle sent sur ses épaules fines n'ont plus le moindre poids lorsqu'elle y pense. Ces visage sont informes, irréels, des hallucinations de sa soif de conquête. Elle ne peut pas s'arrêter. Même si elle le voulait, pourquoi le ferait-elle ? Rien d'autre ne l'attend de l'autre côté de cette paroi derrière laquelle Hera évolue. Rien n'existe ailleurs que dans ses enfers. Personne n'est installé, là, quelque part, prêt pour une autre vie. Elle ne sait même plus si elle a réellement connu l'affection. Tout n'était qu'une question de règne … elle était l'ambition de son père et ensuite la possession de Moran. Et plutôt que de se laisser briser par ses mains, elle avait fait de ses blessures une sculpture pour devenir plus courageuse et solide.

Le problème avec Morgan c'est qu'il n'est pas un visage comme les autres. Elle ne peut pas se débarrasser de lui d'une balle ou en l'oubliant. Non, l'oubli est une notion complexe et superficielle qui ne touche jamais au cœur et aux sentiments mais ce Mcgrath là réside au creux de son pouls trop rapide. Lorsqu'il s'accroupit devant elle, la reine cède, son regard fixe ses mains ; elle grimace par moment, serre la mâchoire. Elle ferme les yeux lorsqu'il lui fait comprendre qu'il n'est pas en colère contre elle mais contre lui. Hera serre les poings parce qu'elle voudrait le gifler, lui faire prendre conscience de la merde dans laquelle il évolue. Cahal et elle sont les seuls coupables. Morgan ne pouvait rien voir venir tout simplement parce qu'il n'est pas constitué comme eux. Il n'a pas le vice, dégueulasse, cannibale. Un véritable parasite se nourrissant de tout et n'importe quoi pourvu qu'il parvienne à étancher sa faim.

Et si tu l'avais vu venir, qu'aurais-tu fait ? Hera est sérieuse, le fixe plus intensément avant d'ajouter, catégorique. Tu aurais eu bien plus mal de nous voir tous nous déchirer en étant conscient de tout ce qu'il se tramait. Il vaut mieux se sentir trahi qu'impuissant, crois-moi. Cahal aurait pu te forcer à choisir ta position mais il ne l'a pas fait.Elle était complètement démunie devant la dépouille de Dione mais aussi sa tombe. Ce jour là, Moran avait compris que le plus puissant des pouvoirs ne serait jamais assez fort pour ramener sa sœur à la vie et lui demander pardon. Sa gorge se noue lorsqu'il se redresse pour lui conseiller d'enlever son pantalon. Farouche, Hera retient tant bien que mal ses griffes et ses mots venins. Ce n'est que Morgan. Ou au contraire, c'est Lui. Elle n'a plus vingt ans et ne doute plus de qui elle est, de son corps et ses cicatrices. Face à lui, elle ne fait face à aucune forme de flirt et ce doit être pour cette raison qu'elle peine à se redresser pour déboutonner son pantalon. Lorsque le désir entre en jeu, on ne voit pas vraiment un corps mais seulement de la chair. Lui qui ne ressent d'elle pas la moindre trace de sympathie et la verra réellement. Cette idée la terrorise mais la reine est bien trop fière pour le lui montrer. Plutôt qu'assumer sa gêne, Hera accentue celle du blond. Tu n'as pas à t'infliger ça. le contact du jean la fait souffrir contre sa plaie mais une fois le plus dur passé, son corps retombe mollement à sa place. Le menton légèrement redressé, elle le fixe à nouveau. Ce n'est pas Lonàn ou ses garçons, Morgan ne la fait pas se sentir belle et admirable dans ses pupilles. Au creux de ses yeux, elle est simplement elle, sans masque, sans filtre, elle, ce qu'elle peut détester ce reflet.

C'est tellement ironique, un McGrath à mes petits soins. Elle lui sourit et leur complicité est toujours là, fade, amochée, aussi trahie que le reste du monde. Elle aussi est un dommage collatéral de cette guerre. Sous le contact de ses doigts, dans cette tenue, blessée, Hera se sent minuscule. Ridicule. Il ne fallait finalement aucune torture pour lui faire tomber le masque, seulement le regard déstabilisant d'une âme qu'elle respecte.
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Message Sujet: Re: it's where my demons hide. (morgan)   it's where my demons hide. (morgan) Empty Lun 16 Mar - 3:18

hera & morgan / we're broken people now. we're burning out, so cold i'm bleeding now. ( @logic )

l'ignorance est le meilleur des mépris. pourtant, morgan semble bien incapable de l'infliger à hera. de te l'infligeais tout court. il aurait pu passer son chemin. ne pas se retourner sur ses traits figés par la vie. fermer à double tour ses sentiments, ne pas les exposer lâchement. mais il est faible. incapacité mentale à tracer sa route sans se retourner. une bouffée que morgan n'est pas prêt à prendre. parce qu'hera, elle fait partie de lui. une parcelle de son âme est prisonnière de cette amitié mensongère. incapable de s'en détacher même si ça lui fait mal de se l'avouer. les méandres sont larges. il se sent prisonnier. de ce qu'il ressent, de ce qu'il rejette. de ce qu'il est. la cage est faite d'acier. implacable. lentement, elle le submerge, lui broie les os et la chair. c'est infime. et pourtant, il la sent. cette douleur indolore, qui doucement, s'empare de son échine. tanne son cuir des chimères volatiles avant de lui rependre de plein fouet, ce qu'il a mit tant de temps à accepter. la vie est vorace. faite de sang, de douleur et de poussière. il les sent dans le fond de sa gorge, ces minuscules grains de sable, encore présent. à jamais et pour l'éternité. damné à cette existence dérisoire. damné pour l'éternité dans l'espoir qu'un jour, le supplice ne prenne fin. et ce sera dans la mort, morgan le sait, que le repos deviendra salvateur.
il n'y a pas, pour toi, aucune fin enviable,
inlassable, incapable.

l'arrogance a pointé le bout de son nez. la fierté jamais bien loin non plus. il reste stoïque, surplombe la blonde de sa hauteur éphémère. contemple ses traits tirés par la douleur qu'elle s'inflige et son coeur cesse de s'abattre sur lui même. l'heure est à la confession et pourtant, morgan n'a jamais été aussi silencieux qu'en cet instant. il songe. puis replonge. un cercle vicieux sans fin, tiraillé entre la raison et les sentiments. il aimerai faire taire ce qu'il ressent. une bonne fois pour toute. devenir ce métronome agile des sens. un foutu robot dénué de tous sens moral. mais il est bien loin de l'être d'acier. se contente simplement de le rendre visible par moment, avant que les vieilles habitudes ne reviennent au galop. bien plus rapidement qu'il ne pourrait le prédire lui même. chaque particule de son être s'évaporent au rythme des mots d'hera. ce n'est pas de la pitié qu'il ressent, non. c'est bien plus profond que ça. bien plus complexe aussi qu'il serait bien incapable de le nommer sereinement. alors, lentement, sans crier gare, morgan s'agenouille à sa hauteur, attrape les pansements qu'elle a en sa possession et délivre les soins dont elle a besoin. c'est machinalement qu'il le fait. comme le soldat qu'il est. des pratiques apprises sur le front, pas vraiment ordinaires, surement pas sanitaires. mais ce n'est pas ça qui compte. il n'est pas l'infirmier de la peau, seulement celui de ses maux. morgan ose enfin parler, avec une délicatesse peu connu. mais troublée par sa voix éraillée, presque perdue dans la brume vivace. couche après couche, il défait les barrières si lamentables qu'il a érigé entre elle et lui. les broie comme une futile feuille. sans concession. sans regret non plus. il est lasse et épuisé, de cette guerre sans fin. elle a commencé y a de ça des années, sur le front et continue de le tourmenter jusqu'à épuisement. ses pupilles se relèvent instinctivement. se perdent le profond bleu de ceux d'hera. cherchent une réponse quant à sa question. les lèvres pincées, il finit par secouer légèrement la tête avant de répondre. il le fera quand même. te forcer à choisir. ça coule de source dans sa conscience. fatalité acerbe. il le connait. sait de quoi son ainé est capable et n'a jamais rien fait pour le contredire. même aujourd'hui, cette idée semble loin et intouchable. j'aurai au moins essayer quelque chose. n'importe quoi. morgan n'est pas dénué de courage. ni de conscience. un fardeau plus qu'une bénédiction lorsqu'il y pense. mais on n'peut pas revenir en arrière. on n'peut rien effacer. une prise de conscience plus pour hera que pour lui même. il vit déjà avec les regrets. refuse que la vengeance devienne sa nouvelle souveraineté. et espère qu'hera arrêtera de s'en entacher. la douleur nous rend prisonnier. la liberté, c'est seulement le fait de lâcher prise. une bonne fois pour toute.
un brin de pudeur masquée derrière des intentions,
tu refuses d'y prêter attention.

il se sent déjà gêner de l'avoir demander. ses pupilles divaguent puis prennent la fuite un peu plus loin dans la pièce noircie par le manque de lumière. il n'y a pas de flirt. pas de sous entendu. pourtant, morgan ne sait jamais senti aussi gêné quant cet instant. il ne la voit pas. ne la regarde pas. et sent pourtant, chacun de ses gestes comme si elle les lui infligeait. le bruit du froissement de tissu et le chaos du corps qui retombe contre le matelas usé. un raclement de gorge et morgan avale sa salive, songe à un point d'accroche pour masquer ses ressentiments. ils n'ont jamais été si proches et si éloignés à la fois. deux hémisphères opposées et liées. quelle drôle de sensation que de se sentir impuissant. ses phalanges reprennent leur place, sur la peau colorée par le sang. ses genoux au sol, il peine à relever les yeux vers elle. encore une fois. et perturber par ses mots et leurs postures. fait comme si de rien n'était parce qu'il est tout bonnement incapable de faire autre chose. et c'est le sourire d'hera, qui en premier, met fin au métronome tandis que ses pupilles se relèvent doucement. par automatisme, il lui répond le même rictus. puis ça devient facile. il retrouve un bout de leurs existences passées. un bout de leur complicité écorchée. le silence semble être la meilleure des réponses. ils n'ont pas besoin de mots en cet instant. les compresses posées, morgan attrape sa cuisse, la relève tandis qu'il passe un bandage tout autour, espérant que ça tienne jusqu'à ce qu'elle ne rejoigne son royaume éternel. t'aurai besoin de points, mais je n'ai pas rien pour les faire ici. ça devrait faire l'affaire. et lentement, il noue un noeud avec le tissu, relâche la pression de ses doigts tout contre sa peau. tu veux bien me promettre quelque chose ? souffle incessant. morgan dépose sa main sur le bord du matelas, se relève légèrement, assez pour faire face à son visage. ne fais rien à nina et ella. un regard duplicateur quant à sa demande surement impromptue. c'est en tant qu'ami du passé qu'il prolonge ses mots. et quand ce sera l'moment, fais ça vite. j'en ferai de même. il n'y a pas une once d'hostilité dans ses iris, ni même dans ses mots. une demande simple. une demande qui vient du coeur. parce que s'ils se voilent la face en cette nuit sans étoile, demain, lorsque le soleil sera lever, tout reprendra place. et il connait déjà la finalité de cette dualité.
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