discovered gold. (cassey)

in search of silver linings, we discovered gold. -- @cassey warren

L’âme chantante et le cœur léger, peu importe les sujets abordés, elle se sent toujours elle, elle se sent toujours bien, avec sa boucle d’or préférée. Libre de se confier, de tout lui raconter, comme elle n’en a que trop peu l’habitude. Parce que t’as jamais eu cette place, dans ta famille. Parce que t’as toujours été bien plus amie avec les garçons qu’avec les filles. Et tu découvres, un peu, avec Cassey, ce que ça fait d’avoir une amie. Les taquineries se rencontrent de part et d’autre, adoucissant le sérieux de cette conversation. Les hommes. Ils n’ont jamais eu une telle importance, dans la vie de Peyton. Elle n’a jamais ressenti le besoin de se confier à leur sujet, ni même de se torturer l’esprit pour eux. Mais avec Ewan, tout est différent. Il fait naître en elle tout un tas de sentiments jusqu’ici inconnus. Et tu ne veux pas que ça dure, Peyton. Tu sais que ça ne doit pas durer. Pourtant, tu te sens comme à la merci des sentiments, des siens, des tiens, et de tout ce que tu n’avais pas envisagé. Parce qu’elle ne l’avait pas vu venir, évidemment. Peut-être parce que les yeux ont été fermés volontairement. Peut-être parce que c’était plus facile de jouer les aveugles plutôt que de prendre ses distances avec lui. Esquissant d’abord un sourire, elle reprend la parole, moins assurée… - J’ai la sensation qu’il en avait vraiment envie et… Perdue. - Et moi aussi, hein, ce n’est pas ce que je veux dire, mais disons que… Et elle patauge, se débat avec les mots. - Je suis habituée aux histoires d’un soir, mais pas avec mes amis. Même si ce n’était qu’un baiser, j’ai peur que ça change quelque chose entre nous. De son côté. Si bien qu’elle n’a pas osé lui en parler. Si bien qu’elle fait comme si de rien était. Au risque de le blesser. T’oublies souvent que les autres n’ont pas cette même capacité que toi à nier les évidences, Peyton. Et entre vous, s’en est une, d’évidence. Peut-être bien plus qu’entre Cassey et Owen, cette relation oscillant entre passé et présent, floue et désarticulée. Son double blond laisse entrevoir regrets et perdition à travers ses paroles, comme si, au fond, elle perdait complètement le contrôle. - Et toi ? Qu’est-ce que tu ressens ? Qu’elle demande, comme pour toucher du doigt le fond du problème. - Est-ce qu’il t’attire ? Est-ce que c’est un peu plus que ça ? Owen est le père de sa fille et à la fois ils ne se sont plus revus depuis si longtemps. Et c’est quelque chose que tu ne peux pas comprendre, toi, Peyton. Toi qui n’a jamais eu un lien aussi fort avec aucun homme. Mais ce que tu peux faire, en revanche, c’est aider ton amie à y voir plus clair. Et une fois de plus, grâce à la blonde, elle découvre le sens du mot amitié.

(c) calaveras.

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{ discovered gold }
crédit/ tumblr ☆ w/@Peyton Cooper

Elle lui est devenue si précieuse, Peyton. Amie de quelques mois, à peine, leur relation prend pourtant une ampleur de plus en plus forte pour elle. Peut-être parce que, au-delà de tout ce qui pourrait sembler les opposer, elle la princesse enjôleuse et Peyton, l’aventurière bohème, elles se ressemblent. Elles se ressemblent réellement. Vous avez cette même insouciance face à tout ce qui peut arriver, cette belle légèreté. Vous avez aussi cette même soif impossible à étancher pour la liberté. Celle que vous prônez, dans vos vies, dans votre manière de penser, dans votre manière d’agir. Celles qu’elles ont, aussi, avec les garçons. Les azurs posés sur son amie, la jolie blonde l’écoute avec attention lui parler de l’un d’entre eux, pas des moindres… son ami. Un ami qui semble suffisamment compter pour que l’indomptable Peyton soit aussi inquiète des répercussions d’un seul et unique baiser. Prudente, avec le plus de délicatesse dont elle est capable, Cassey finit par oser. – Et tu ne crois pas que… ça puisse signifier quelque chose, de ton côté…? Car elle paraît sacrément attachée. Elle paraît effrayée, même mal, à l’idée que leur relation puisse se détériorer. Peut-être est-ce précisément parce qu’elle ne veut pas perdre l’ami, ce que l’antiquaire peut parfaitement saisir… mais peut-être aussi que si elle s’inquiète déjà autant, c’est parce qu’elle sait que ce baiser n’est pas anodin. Et toi, tu veux seulement l’aider. Lui faire prendre conscience de ce qu’elle ne parvient sans doute pas à voir de ses yeux inquiets. Tu veux être là pour elle parce que, tu le sais, elle est comme toi, Peyton. Elle préfère vivre dans le déni que mettre en cause toutes ses convictions. Elle ne veut pas la bouleverser avec des choses qu’elle n’est peut-être pas prête à s’avouer. Mais c’est son devoir d’amie de lui faire entrevoir une telle possibilité. C’est certainement plus facile d’avoir une telle conversation, ici, avec elle et plusieurs bouteilles d’alcool, que de se retrouver face à cet homme sans y avoir été préparée préalablement. Car, protégées à l’écart du monde, à l’abri dans cette bulle d’affection, elles peuvent se laisser aller aux confidences. En légèreté, toujours agrémentés de quelques rires, les sujets les plus délicats peuvent être abordés sans crainte aucune. Et c’est au tour de Cassey de s’y atteler, alors qu’elle confie avoir craqué… encore, toujours, pour Owen. Avec sa jumelle brune, plus qu’avec tous ceux qui risquent d’être subjectifs au sujet de son ex, le papillon se sent plus à même de se confier. Certainement, aussi, parce qu’elle ne redoute pas d’être jugée d’être incapable de résister à ses envies… pas par Peyton. Mais ses désirs ont peut-être une explication bien plus émotionnelle, bien plus sentimentale qu’elle ne le voudrait. Devant la question de sa siamoise, Cassey reste songeuse, plusieurs secondes durant, avant de lui répondre. – C’est plus que ça… ce sera toujours plus que ça. elle confie, ses prunelles plantées dans les siennes, presque mal à l’aise. Car elle ne devrait pas ressentir un tel flou, ce devrait être bien plus clair dans son cœur. – Je crois que… une partie de moi l’aimera toujours. C’est mon premier, mon seul amour… le père de ma fille. Rien que pour ça, il sera toujours l’homme le plus important de ma vie. Et c’est peut-être même pour cette raison que tu n’arrives pas à laisser la place à un autre. Il est toujours là, Owen, dans ton cœur. Il sera toujours là, même, malgré toi. – Et il m’attire, c’est vrai, j’ai jamais connu ça avec un autre homme, il suffit qu’il me touche pour… tu vois. Mais je ne sais pas si c’est à cause de tout ce qui nous lie ou pour ce que je ressens aujourd’hui, tu comprends ? Parce que dans ma tête « c’est Owen » et ça change complètement la donne, dans tout ce que je peux penser ou faire. Et elle laisse entrevoir, pour la première fois, comme elle se sent vulnérable. Comme elle se sent à la merci d’un homme, elle qui refuse de les laisser entrer dans sa vie. Et c’est avec elle, Peyton, qu’elle y arrive, parce qu’il n’y a personne de plus rassurant pour se confier que son amie.

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Un claquement de doigts et les deux amies se retrouvent subitement plongées dans une soirée entre filles, une vraie. Des confidences mutuelles, l’une comme l’autre, sur les hommes qui s’immiscent dans leurs vies. Des confidences que la brune n’avait pas anticipées, Ewan qu’elle refusait d’évoquer, comme si leur relation ne se retrouvait pas totalement bouleversée. Pourtant, pour la première fois avec Cassey, tu te livres, Peyton. Tu oses, à voix haute, exprimer ta peur de le perdre. Une manière de réaliser qu’il s’agit peut-être de la première fois que t’as peur de perdre quelqu’un, réellement. Parce qu’ils se succèdent, les hommes. Parce qu’elles se succèdent, les rencontres. Mais face à lui, elle ne parvient pas à rester de marbre. Elle ne parvient pas à rester ce papillon volage, cet oiseau qui vogue, toujours, vers de nouveaux horizons. Non, Ewan, elle y revient, toujours inlassablement. D’abord comme un ami, aujourd’hui comme un peu plus. Et ton amie, elle met le doigt dessus, pile à l’endroit qui grince, celui qui fait mal, celui qui te pousses à te remettre en question. - Peut-être… Le soupire qui plane, les émotions retournées, les sentiments qu’elle refuse d’avouer. - On a une alchimie incroyable, tous les deux, c’est certain… Mais de là à envisager plus qu’une amitié, je ne sais pas… Ce n’est pas Ewan, le problème, Peyton, c’est toi. Toi. Toi et ton incapacité à t’engager, toi et ton refus de tomber amoureuse. C’est toi, mais c’est lui qui risque d’en faire les frais. Un problème qu’elle devra régler, tôt ou tard, sûrement difficilement. Mais un problème qui se révèle bien moins complexe que celui de sa blonde. - Je vois, et… Tu ne crois pas que vous devriez passer du temps ensemble ? Rien que tous les deux et sans penser au passé ? Un conseil qu’elle n’est pas certaine d’approuver elle-même, au fond, parce que Cassey l’explique elle-même : il s’agit du père de sa fille. Et c’est quelque chose qui ne s’oublie pas. - Je me dis que c’est peut-être le meilleur moyen de comprendre ce que tu éprouves face à l’homme qu’il est devenu aujourd’hui. Tu réalises que tu t’inquiètes pour elle, Peyton. Que tu ne veux pas voir ton amie, l’une de tes rares amies, faire une erreur qui risquerait de lui faire beaucoup de mal. A elle, comme à Arya. T’oses pas imaginer ce que ça fait, d’avoir une double responsabilité, toi qui ressens déjà des difficultés à assumer la tienne.

(c) calaveras.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Peyton Cooper

Leur amitié a fait un coup d’éclat dans son cœur. Comme un éclair qui frappe au sol en pleine tempête. Elle a toujours eu beaucoup d’amis, Cassey, mais rares sont ceux qui savent penser comme elle. C’est ce qu’elle a trouvé chez elle. Plus qu’une oreille attentive, quelqu’un qui la comprenne. Quelqu’un qui sait ce qu’elle ressent non pas seulement parce qu’elle en parle, mais parce qu’elle éprouverait précisément la même chose à sa place. C’est ce qui se produit avec sa jumelle brune, comme un prolongement de son propre ressenti. Alors, quand viennent les confidences insoupçonnées, l’antiquaire sait déceler les secrets que son amie essaie de taire. Le cristal glissant distraitement entre ses doigts délicats, toute son attention est focalisée sur elle, ses opales bleutées rivées sur les siennes. Elle commence à saisir, Cassey, ce que l’oiseau libre ne veut pas s’avouer. – Tu veux que je te dise mon avis… ? et elle n’attend pas vraiment, en réalité, pour le donner. Directe, elle ne sait pas réfléchir avant de parler. – Moi, je pense qu’il te plaît. Et, au fond de toi, tu le sais. C’est pour ça que ça t’effraie autant alors que c’est un simple baiser… elle affirme comme une évidence. Car cet ami n’a pas l’air de lui avoir avoué des sentiments. Alors, pourquoi, pourquoi serait-elle aussi troublée ? Elle pourrait faire comme si ce baiser n’avait jamais existé. C’est sans doute ce que tu ferais. Ce qu’elle ferait, elle aussi, s’il n’avait pas compté. Mais ce baiser compte, certainement parce que Lui, il compte. – C’est toi, en ce moment, qui te prend la tête. Tu as peur que ce baiser change les choses pour lui mais… peut-être que c’est en toi que ça a changé quelque chose. Et ça, ça lui ferait sûrement encore plus peur. Peyton, l’âme sauvage, autant que le cœur. Tu la comprends, toi, parce que tu es effrayée par les mêmes incertitudes ; les mêmes doutes. À la différence que, pour toi, il s’agit de ton premier amour. Silencieuse, elle boit une longue gorgée du liquide carmin, comme si elle pouvait trouver une solution dans le vin. Les conseils de son amie sont bien plus précieux mais le papillon ne sait pas s’ils suffisent. Ou bien c’est elle qui est bien trop difficile à suivre. – On l’a fait, on a passé du temps ensemble… et c’était naturel. Je me sentais bien avec lui, comme… avant. Peut-être qu’elle sait, Cassey, au fond d’elle qu’elle pourrait retomber amoureuse. C’est même précisément ce qui lui fait peur. – Je crois que j’ai pas seulement peur d’être en couple avec lui… j’ai peur d’être en couple tout court… je ne l’ai pas été depuis tellement longtemps, je… je me suis habituée à ma liberté, tu comprends ? Oui. Bien sûr qu’elle saisit.
Parce qu’elle doit éprouver la même chose, Peyton,
cette même envie d’être libre,
cette même soif de vivre,
et la peur que ça s’arrête à cause de l’amour et toutes ses dérives.

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Elles s’écoutent, chacune leur tour, se confient sur leurs histoires de cœur, laissant entrevoir un passif douloureux pour l’une, inexistant pour l’autre. Deux existences totalement différentes, pour parvenir à une seule et même finalité : aucune d’elles n’est réellement capable de se projeter dans une relation de couple. Cassey, assurément à cause des désillusions connues par le passé, avec ce même Owen. Peyton, certainement parce qu’avec sa vie de famille compliquée, elle n’a jamais eu le temps d’apprendre à aimer. et quand t’es partie, t’as préféré apprendre à te connaître toi-même, à te trouver toi-même, plutôt que de te jeter dans les bras d’un homme. Si bien que cette quête de ton véritable toi t’as amenée à fuir les autres.
Peut-être qu’elle en a besoin, d’entendre cassey lui parler avec autant de franchise. De l’entendre mettre le doigt sur ses propres défauts. Parce que s’il y a bien une personne capable de le faire, aux yeux de la créatrice, c’est bien elle. elle, ton soleil. Elle, ton amie la plus précieuse. l’air dépité qui s’installe sur son visage, peyton boit à son tour une gorgée avant de répondre naturellement. je pense que tu as raison. Et je pense aussi que nous sommes dans la même merde, toutes les deux. faible rire qui s’échappe de ses lèvres alors qu’elle reprend. évidemment que je te comprends. Ma liberté, c’est tout pour moi. bien plus importante que la raison le permet.
c’est pourtant en tant qu’amie, qu’elle se doit de la conseiller. tu sais, pour ewan et moi, c’est un peu compliqué… mais toi, tu connais déjà owen. Et tu dis que tu te sens bien avec lui. Peut-être que tu devrais simplement te laisser aller, cassey. parce que la liberté, c’est beau, c’est puissant, mais que reste-t-il, à la fin d’une vie ? lorsque la liberté s’est envolée accompagnée des plus belles années ?

(c) calaveras.

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crédit/ tumblr ☆ w/@Peyton Cooper

Elles n’ont pas le même vécu, toutes les deux, pas le même passif. Non, assurément, elles n’ont pas la même vie. Ce qui les rapproche, en réalité, est bien plus intense que si elles trouvaient des similitudes dans leurs existences mouvementées. Ce qui les rapproche, c’est seulement cette soif accrue pour la liberté. Une soif qu’elles n’arrivent jamais à étancher, comme un besoin irréfréné, une force invisible qui déclenche toutes les envies qui peuvent les effleurer. Vous vous ressemblez, toutes les deux, plus encore que tu ne le devinais. Tu t’en rends compte, chaque instant un peu plus, comme une évidence qui te frappe chaque fois de plein fouet. Peyton, elle aussi, semble le réaliser, d’après les paroles prononcées. Elle déclenche un sourire amusé sur le coin des lèvres de la poupée, qui choisit la taquinerie pour riposter. – Donc, toi, tu ne sautes pas mais moi je dois le faire. elle affiche une petite moue faussement boudeuse, la gamine capricieuse. Peut-être qu’elle a raison pourtant, Peyton, peut-être qu’elle devrait enfin oser franchir le pas. Elle en a assez, au fond, de laisser la peur la bloquer. À cause d’elle, Cassey, elle ne sait même plus, ce dont elle a envie. – Je vais peut-être essayer… mais c’est seulement pour te donner le bon exemple pour Ewan. elle précise, d’une voix empreinte de malice. Elle ne la lâchera pas, pas à ce sujet ; c’est son rôle aussi, en tant qu’amie. Mais les deux siamoises ont suffisamment parlé de garçons. Tout ce dont elle a envie, maintenant, c’est de profiter de ces instants volés, instants lumineux, à ses côtés. Savourer cette soirée avec l’astre solaire qui la comprend mieux que personne, c’est cela, aussi, la vraie liberté.

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