not sure how. (owen)

Quelques heures s'étaient écoulées depuis que j'avais quitté le boulot. Pour une des rares fois, je m'étais permis une soirée pyjama et bain moussant à la maison. Si je ne quittais pas l'hôtel moi-même, un membre du personnel m'aurait sûrement mise dehors avec un coup de pied au derrière. Je dormais presque là-bas et j'avais du mal à me laisser aller un peu. Depuis que mon ex petit ami avait dû se retrouver en prison, je noyais mon malheur avec de la paperasse et des ordres à donner. Je jubilais déjà à l’idée de me glisser dans une eau chaude et mousseuse qui me relaxerait (un peu). Testant la température de celle-ci avec la main, je put constater qu’elle me convenait et je me glissais dans la baignoire. Probablement le meilleur moment du mois. Les yeux me fermèrent et je laissais doucement ma tête se renverser vers l’arrière, laissant la détente envahir mon corps. Je devais arrêter de penser et de trouver de fausses excuses à mon ex pour son incarcération. Ce n’était pas de ma faute. Je devais aussi arrêter de penser à ce que me dirait mon père lorsqu’il apprendrait la nouvelle. De plus et surtout, je devais arrêter de me demander comment se passait la soirée à l’hôtel. Ne peux-tu donc pas relaxer ne serait-ce qu’une seconde Brooke ?

Bzz. Bzzzz. Bzz. Bzzzz. Ah non pas toi. Bordel que veux-tu encore ?

Le son sur le comptoir de marbre me refroidit et m’irrita. J’ouvris un oeil, regardant rapidement mon téléphone. Non, ce soir je ne répondrai pas. Ce soir, je ne réglerai pas un simple cas de carte de chambre perdu ou de questionnement sur l’uniforme. Ce soir, je ne me laisserai pas influencer par le boulot, ni même mes pensées négatives. Ce soir, c’est un moment pour moi.

Bzz. Bzzzz. Bzz. Bzzzz. C’est pas sérieux ? Si ?

Encore une fois, c’est plutôt douteux. Je sortis alors de la baignoire, enfilant un peignoir rapide autour de moi. Bien évidemment, je laissais de nombreuses petites flaques d’eau derrière moi. « Allô? » dis-je d’une façon presque passive agressive. L’information derrière l’appareil me glaça le sang. Un incendie ? Les cuisines ? L’hôtel ? Bon sang, vous n’êtes pas capable de vous gérer une seconde ? Raccrochant rapidement, je remontais mes cheveux en chignon mal défini sur le dessus de ma tête. Je trouvais un jean foncé que j’enfila suite à mes sous-vêtements et un t-shirt un peu fripé des Rolling Stones. Mes employés allaient sûrement se demander ce qui m’arrivait. Je mis un temps extrêmement record à me rendre sur les lieux, sans même causer un accident. Un employé des cuisines me trouva rapidement.« Madame Di Corleone ? Tout est maintenant sous contrôle.. c'était un simple cas de.. » Ma main s'agita. Non. Ce n'est pas à eux que je veux parler. « Trouvez-moi un pompier. Je veux savoir où on est là. Si vous n'êtes pas capable d'empêcher un incendie de se produire, vous êtes sans doute incapable de m'expliquer ce qui est réellement arrivé! » Énervé ? Moi ? Voyons. Certainement pas après une journée entière de boulot et incapable d'avoir un petit moment off. Certainement pas en laissant mes employés seuls quelques heures et un drame se produit. « Bon! Qui peut m'expliquer ? » dis-je nerveusement.

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