bad for the greater good. (governor heitkamp)

Vêtue d'une belle et longue robe blanche appartenant à sa mère, Dorothy faisait face à son époux et malgré son jeune âge elle était assez mature pour savoir que Narcisse était le bon. Elle avait renoncé au roi du bal de fin d'année pour lui parce qu'elle voyait en leur couple l'avenir. Et elle lui demanda s'il ne croyait pas un peu en Dieu, il lui répondit qu'elle faisait erreur et que c'était Dieu qui ne croyait pas en eux alors que le prêtre lisait quelques passages de la Bible bien que ce ne soit que symbolique et traditionnel pour le couple. Répétant l'un après l'autre les dires de l'homme-dieu sans trop de conviction, Narcisse embrassa sa bien-aimée après lui avoir passé l'anneau au doigt signant une union éternelle devant "Dieu" et tous les invités présents la Tabernacle Baptist Church. Ils faisaient désormais face aux applaudissements et aux acclamations des proches et de la famille, la mère de Dorothy était fermement opposée à ce mariage et resta assise avec un regard meurtrier sur le couple en pensant que sa fille méritée mieux qu'un cul-terreux issu d'une famille ayant un péchant pour le ku-klux klan mais elle ne savait pas qu'ils allaient tous les deux régnait sur un empire sans succession : l'héritage serait leur seul et unique enfant, malheureusement pour elle.

Dorothy a forcement tout vue : les meurtres et les mensonges. Avant de prendre une décision importante, Narcisse consultait toujours sa femme même s'il n'en faisait qu'à sa tête. C'est connu que les grandes personnalités politiques soignent leur image et font tout pour faire bonne figure devant l'opinion publique à travers laquelle ils voient de potentiels électeurs. Une montagne de corps s'étend devant elle, regroupant ceux qui dérangeaient son couple ou le Parti démocrate, ces "suicidaires" morts après être entré en collision avec ceux qui gouvernent réellement le pays : l'élite ou plus communément appelée l'american oligarchy. Elle tenait un manuscrit papier dans ses deux mains, feuillant quelques pages en lisant de travers les lignes sombres. La belle brune était tombée éperdument amoureuse de son amant, tellement amoureuse qu'elle lui avait révélé certains secrets sur son mariage. Dorothy ne pouvait pas le laisser détruire tout ce qu'elle et Narcisse avaient construit alors elle réalisa qu'elle devait le tuer et enterrer ses mensonges avec lui. Alors c'est ce qu'elle fit, ses hanches virevoltant d'avant en arrière sur le corps allongé de l'écrivain et ses yeux plongeaient dans les siens pour voir ses pupilles se dilataient sous l'effet du poison. Le pouvoir ou bien l'amour ? Un choix plus que clair depuis le premier jour.

C’est main dans la main et à grands pas qu’ils s’approchent du bureau et du fauteuil tant convoité, les yeux du nouveau cabinet sont rivés sur eux arpentant avec ardeur la moquette fraîche et pâle. Le silence est brisé par le doux grincement de la poignée, la porte est ouverte et laisse apparaître une vue d’ensemble même panoramique sur le bureau ovale. Bureau où beaucoup de leurs prédécesseurs ont su gouverner cette nation pendant des périodes tumultueuses, il réalise que son rêve est maintenant une réalité pendant qu’elle réalise que sans son aide, il ne serait jamais arrivé adosser au cuir de cette chaise. La tête collée contre son torse, elle contemple le portrait de l’homme qui a inventé les mandats à durée limitée en espérant pouvoir un jour remplacer ce vieux visage par le sien. George Washington est loin d’être le modèle du couple puisque ses ambitions et ses objectifs ne sont que minuscules comparés aux leurs, il enroule chaleureusement le corps de son épouse avec ses gros bras si réconfortant avant de déposer un long et doux baiser sur son front comme pour remercier le ciel de l'avoir mis sur sa route et de lui avoir donné la force de bâtir cette route vers la belle présidence des États-Unis.

Elle était assise dans le fauteuil présidentiel de son époux tandis que son regard fut orienté vers les quelques cadres photo disposaient élégamment sur la petite commode centrée au milieu du drapeau des États-Unis et celui du sceau présidentiel bleuté. La porte s'ouvrit laissant ainsi sortir l'atmosphère pesante qui régnait dans cette pièce : un mélange de regret et de déception. Narcisse suit du regard sa femme qui se retourna pour lui faire face, désormais assise derrière le resolute desk avec le sérieux un président en fonctions. Elle se leva et échangea quelques paroles bien que froides avec son cher et tendre alors que ses talons s’enfonçaient toujours plus dans la moquette lorsqu'elle contourna le bureau avec une cigarette entre deux doigts. la flamme du briquet - et seule source de chaleur de la pièce - avait allumé l'extrémité du bâton toxique par lequel Dorothy tira quelques coups, elle reprochée à Narcisse le manque d'équité dans leur partenariat politique et les choses qu'il n'a jamais pu lui offrir dont une victoire à une quelconque élection puis elle lui avoua que ce qui ne la comblait pas c'était lui. l'ego de Narcisse en avait tellement pris tellement un coup qu'il balança que "sans lui Dorothy ne serait rien" avant de s'en prendre physiquement à elle.

Cloîtrée dans son bureau du Département d'État, elle avait les yeux posaient sur la télévision et renvoyaient les tours jumelles s'écroulaient - avec des citoyens américains dedans - dans les rues de New York. Elle visionnait les deux hautes tours qui s'écroulaient comme un château de cartes, représentatif de la situation nationale à l'heure qu'il était. Son ordinateur était allumé et elle relisait le mail qu'elle avait envoyé la nuit dernière pour informer des hauts-fonctionnaires du Pentagone de ne pas prendre l'avion commercial qui allait être mystérieusement détourné. Depuis le Harry S. Truman Building, Dorothy voyait la peur et la terreur dans les yeux des Américains mais ce qui s'en dégageait le plus c'était leur sentiment d'insécurité qui se traduisait par une grande naïveté, ils étaient tous prêts à faire confiance au gouvernement américain et à un président corrompu - qu'ils auraient brûler sur la place publique la semaine dernière - pour les protéger. C'est à ce moment-là qu'elle réalisa que c'était ainsi qu'on bouleverser et qu'on remporter une élection présidentielle. Elle s'estima heureuse de ne pas être dans sa circonscription et elle était pour la première fois fière d'un Républicain pour cette idée qui lui sera utile pour briguer la présidence.

Assise aux côtés du Président et des habilités militaires dans la cellule de crise de la Maison-Blanche devant le grand écran diffusant l'invasion américaine en Irak. Cette opération militaire est justifiée par la paix, le prétexte dont les États-Unis et d'autres pays se servent pour justifier ce qu'ils font dans les régions du moyen-orient depuis plus de cent ans. La Secrétaire d'État D. Heitkamp avait convenue d'un accord avec des pays d'Europe pour les embarquer dans cette mission qui consistait officiellement à lutter contre le terrorisme et les organisations notoires responsables des monstruosités du siècle. Officieusement, cette mission fut réalisée uniquement pour contrôler les champs pétroliers et exploiter les ressources de la région ce qui était profitable aux États-Unis d'Amérique comme à certaines familles arabes. Ils suivaient cette invasion depuis la Situation Room dans laquelle tout le monde retenait son souffle lorsque les soldats américains posèrent le pied sur la terre irakienne, ils marchaient vers leurs "ennemis" en pensant rendre service à leur nation et protéger leurs proches. Elle savait que ce n'était qu'une perte de temps et que des patriotes américains allaient mourir mais sa culpabilité s'envola lorsqu'elle repensa au nombre d'Américains qui lui feraient confiance après ça et qui voteraient pour elle.

La main sur la Bible et l'autre levée devant le Vice-Président des États-Unis, elle prête serment sur la constitution et sur le livre sacré puis jure solennellement de n'épargner personne en prétendant exécuter loyalement la charge de gouverneure du grand État de New York. Elle regarde de haut la foule désorienter qui semble avoir peur parce que ce qu'ils pensaient vouloir est maintenant là, elle les voit bouches bées, sous le choc, perplexes se demandant si c'était vraiment ça qu'ils voulaient. Cette démocratie, leur démocratie l'a élue, elle. Elle survole désormais du regard les personnalités politiques réunies sur l'estrade en sachant pertinemment que cette foule n'est pas ses supporters, elle voit autour d'elles des concurrents qui affichent un visage souriant en attendant leur tour et les plus vicieux parmi ces envieux, ce sont ceux qui sourissent et qui applaudissent le plus fort. Elle finit son serment par demander l'aide de "Dieu" avant de se tenir devant le pupitre du New York State Capitol et de prononcer son discours bourré de mensonges et de promesses qui ne seront pas tenues. Ce qu'elle voit en réalité à travers tous ces hauts buildings, c'est la Maison-Blanche qui l'attend les bras grands ouverts et le Bureau Ovale lui est également destiné.