SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez

 

 Impressions - Anton

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Impressions - Anton Empty
Message Sujet: Impressions - Anton   Impressions - Anton Empty Mer 18 Déc - 15:21

Les chrysanthèmes fleurissent, ils sont en retard et en même temps parfaitement à l’heure, selon leur propre rythme, impérieux et indomptable. Fleur des morts qui revit, éclot sous les premiers flocons, se moquant des premières gelées, elle est impeccablement parée de ses sépales, les pétales blonds proprement tirés et attachés autour de son cœur glacial qui jauge la palette d’un monde en berne. Peut-être est-elle déjà fanée, la jolie fleur au regard dur comme un saphir, alors que la mélancolie dans le fond de la rétine se perd dans les vapeurs du cosmopolitain entre ses mains. Des doigts qui repeignent le bois du bar d’une peinture invisible, l’autre main qui remue son verre, désabusée, quand elle ne fait pas glisser le liquide au fond de sa gorge.

Il y a des soupirs et des réflexions, si prenantes qu’elle ignore sans le vouloir les quelques avances qu’on est venu lui faire. Elle pourrait boire chez elle, faire la même chose, seule ; elle avait besoin de changer de décor. De présences, même si silencieuses. Elle a des espoirs idiots, que quelqu’un d’enfin charmant et disponible la sortirait de là. Alors qu’elle inspire le désespoir par tous ses pores. Elle aime bien ce barman qui la sert et ne pose aucune question, elle en épouserait pour moins que ça, dans son inconsolable solitude. C’est une drôle de période, qu’elle se dit.

Est-ce que c’est juste une période ? Ces mois où les jours raccourcissent et amènent leurs lots de questions ? L’anniversaire de la mort d’Hannah qui approche ? Ou juste la malchance qui revient l’assaillir alors qu’elle avait enfin laissée retomber la grande muraille qui la protège du moindre sentiment ? La vie est une chienne, et elle ne sait pas Maxine, si ce n’est qu’elle est d’une humeur étrange ce soir-là. Les hommes semblent avoir refait surfaces, mais pas de la façon dont elle l’aurait voulu. Elle se sent trop rêveuse ou trop romantique, coupée de la réalité dans tous les cas. Une réalité qui ne fait guère rêvée. Alors elle peint des mondes imaginaires, des utopies, c’est nouveau ça. Et en même temps, l’écho à ses œuvres d’adolescentes sur les murs de Seattle est flagrant. Elle les peint sur des toiles géantes, taille réelle pour s’y perdre un peu plus, et y perdre son temps. Elle s’est même louée un atelier – ou disons un hangar – pour les faire rentrer. Plusieurs mois de travail, il n’y a rien de tel pour s’oublier et laisser filer le temps, encore.

Il y a un homme qui prend place à ses côtés, et elle présume cette fois de ses intentions avant même qu’il ait pu les exprimer.

- Non, je sirote mon cosmopolitain toute seule, merci.


Elle balance tout de même un œil vers le brun qui vient de prendre place, pour ensuite le lever au ciel, en soupirant. Aussi pathétique que n’importe quel être esseulé et alcoolisé peut l’être. Super.

- Oh c’est pas vrai… C’est pas la peine de venir me narguer pour me rappeler que je suis idiote.

Elle n’a pas compté ses verres, elle aurait peut-être dû. Il n’empêche que de tous les bars de New-York, il fallait qu’il vienne dans celui-ci. Cet amant d’une nuit. Elle est en colère contre lui, l’artiste. Peut-être que c’est elle qui n’a pas compris l’accord tacite, peut-être que c’est lui qui n’a pas été assez clair, dans tous les cas, il avait disparu à son réveil, sans laisser de coordonnées. Mike, qu’il s’appelait. C’était tout ce qu’elle avait, ça et le sentiment de s’être fait avoir. C’est qu’elle confondait le corps et le cœur Maxine, faisait très vite la jonction entre les deux, se faisait un peu trop de films et d'espoir. Des espoirs de grand amour quand c'était qu'une histoire d’un soir qui ne lui ressemblait pas. Rien de tout ce qui lui arrivait récemment ne lui ressemblait. Elle blâmait Iskandar d’ailleurs, tiens, c’était lui qui avait refait surface dans sa vie et foutu le boxon alors que celle-ci découlait telle une rivière canalisée : longue, lisse et monotone ; sans le moindre intérêt. Et ça lui convenait, d’une certaine façon.

Elle soupira à nouveau et fit signe au barman de la resservir.



@Anton Voltchkov Impressions - Anton 3176379322
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Impressions - Anton Empty
Message Sujet: Re: Impressions - Anton   Impressions - Anton Empty Jeu 26 Déc - 20:42


 
Maxine & Anton (1)


   “Le désir s'entretient par la distance, la tension et la conquête.”

QUAND : 18 décembre 2019 / 19H00 

M
es rétines se noient dans le deuxième verre de Whisky que je tiens entre mes mains. Mes pensées s’égarent, ma mélancolie me rattrape. Je plonge ma main dans mes cheveux qui se font bien trop long par ma négligence. Je déteste Décembre. Je déteste ces putains de fêtes parce que ça me rappelle bien trop que je n’ai plus de famille.
J’ai juste envie d’éclater la gueule à toutes ses familles trop parfaites, à ces sourires trop enjoués, à cette joie et à cet amour à profusion. Putain, ça me dégoûte.

Hier, c’était mon anniversaire que j’ai soigneusement évité de fêter. À la place, j'ai fait une orgie. Un sourire carnassier s’affiche sur mon visage morose à ce souvenir. Je me noie dans l’alcool, le sexe, le sport, l’argent et parfois les drogues pour oublier les années endurées dans la souffrance. J’ai les pires vices qui soient. Ne vous leurrez pas, j’aime ma vie de débauche et d’illégalité. Je ne la changerais pour rien au monde. Je sais qu’elle engage forcément de la solitude et je suis suffisamment lucide pour ne pas entraîner quelqu’un d’autre dans ma chute. Une année de plus. Peut-être la dernière avant qu’on ne me retrouve une balle entre les deux yeux. Je la savoure. À ma façon.

Je finis mon verre d’une traite et décide qu’il m’en faudra bien un troisième, et encore beaucoup plus pour me rendre suffisamment ivre.  J’ai choisi de m’éloigner des 7 pêchés capitaux pour profiter de ma solitude. Je ne suis pas inconnu au gérant, il suffit de voir comment ils m’ont accueilli. Comme un roi.

Je m’installe au bar sans faire attention à la femme qui se trouve à côté. - Non, je sirote mon cosmopolitain toute seule, merci. J’arque un sourcil et me tourne prestement vers celle qui se méprend. Je pose mon regard azur sur elle.
Ah … Mais ? Je la connais, nan ? Je fronce les sourcils, le nez suit. En tout cas, vu sa réaction, elle, ELLE me connait. Oh c’est pas vrai… C’est pas la peine de venir me narguer pour me rappeler que je suis idiote.  J’ai dû la baiser. C’est même sûr. Je la fixe sans gêne.
C’est une belle femme. Une femme qui s’assume. Pas comme ces gamines de vingt ans qui m’exaspère. Blonde, des yeux azurs, un teint de porcelaine. Une beauté Russe. Je me souviens ne pas avoir été honnête avec elle. Je ne sais plus quel prénom je me suis inventé, en tout cas elle m’a cru. J'ai eu besoin, l'espace d'une soirée, de ne plus être Anton Voltchkov.
Je crois que son prénom commence par un M. Quelque chose comme Marie ou… Marlene ?  Aucune idée, donc, je ne vais pas l’apeller. – Bonsoir. Je lui susurre comme éternel Don Juan que je suis. Je suis pourtant sûr qu’elle va m’envoyer boulet, mais j’ai bien envie de la titiller.  –  Vous semblez pourtant avoir besoin de compagnie. Je hausse les épaules puis m’adresse au barman. – Un autre whisky. En attendant, je m'allume une cigarette et m'enfume. Les bonnes manières et les interdits, c'est très peu pour moi. Je recrache la fumée de ma cigarette en l'observant en biais. – Vous narguez ? Je ne vois pas pourquoi je ferais cela. Vous n’avez pas apprécié votre nuit à mes côtés ? J'aurais peut-être pas dû être aussi intrusif mais j'ai terriblement envie de savoir pourquoi elle me méprise. Je la regarde se faire servir de nouveau. À ce rythme-là, elle va vomir sur mes pompes toutes neuves. – Pour ma part, j'en garde un excellent souvenir. C'est un peu flou, je ne mens qu'à moitié.

WILDBIRD
 

@MAXINE FLANAGAN Impressions - Anton 3794924939
Revenir en haut Aller en bas
 
Impressions - Anton
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #13 et #14 :: RPS
-
Sauter vers: