people like us (alexander)

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When you want something that bad
Would you beg and steal a bottle?

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encore un dernier regard à la feuille parée d'annotation diverses et variées, fluotée jusqu'au dernier centimètre de papier. la main qui glisse sur la table et qui ne retient plus la tête qui y était affaissée, qui se fracasse contre la table dans un bruit lourd alors que lio décide de ne même pas la relever. les lettres qui ont encore moins de sens maintenant, lui qui se demande comment les autres peuvent s'y habituer, pas moyen de déchiffrer après dix années d'étude les b et les p. un soupir profond entamé alors qu'il entend les bruits de quelqu'un d'autre dans l'appartement, l'heure matinale mais alexander qui n'a jamais passé la moindre de ses journées à chômer. les yeux verts qui se relèvent à peine pour l'observer, toujours écroulé sur la pile de feuilles volantes et les bras toujours appuyés sur cinq cahiers, alors qu'il semble s'avancer pour prendre du café. j'en ai déjà pris deux articulé la voix plaintive, comme si alexander pouvait y remédier. la lecture qui semblait si simple quand lui s'y mettait.

j'ai voulu réviser des cours d'infirmier parce que depuis ma désintoxication je me suis dit que ça serait un bon métier, j'ai imprimé un cours, et depuis une semaine je n'ai avancé que d'un chapitre. à cette vitesse là je l'aurai terminé d'ici au moins dix années. convaincu d'être stupide mais pas prêt de se permettre de le faire montrer, qu'on se demande pour quelles raisons ses cahiers sont raturées de fautes en tous genres, pourquoi les lettres s'embrouillent autant sur ses papiers. et tout qui semble si simple, pour alexander, quand il le voit rédiger ses découvertes et analyses naturellement, passionné sans jamais s'en ruiner la santé. si je vois encore un mot de plus de dix lettres en latin je risque de manger mon cahier. deux heures qu'il y était, toujours pas compris le sens du paragraphe dont il ne faisait que revenir dessus, même pas volontairement, à ne pas savoir ce qu'il faisait. tu vas faire quoi de ta journée? véritable intérêt pour ce que le héros de la famille faisait - et sincèrement l'envie, dans la lecture acharnée de devoirs qu'il s'était lui-même inventés, d'être un peu plus proche de lui.

(c) oxymort

icons by old money.

Dire qu’en ce moment, Alexander ne vivait pas seul dans son appartement, cela ne le dérangeait pas, après tout Lio était son petit frère. Pour lui s’occuper de sa famille c’était important, c’est l’aîné, c’est son boulot. Il était levé depuis longtemps, il avait eu le temps de prendre une bonne douche et d’étudié un peu ses notes. Apparemment, il n’était pas le seul à être levé, son petit frère l’était aussi. Il prit un café, rien de mieux pour être en forme. « N’exagère pas sur la caféine. » Boire trop de café, ce n’était pas forcément la bonne solution, même si ça lui était arrivé quand il travaillait tard. Le trentenaire avait dû faire des études pour enfin devenir astronome, ça voulait dire qu’il avait passé beaucoup de temps à étudier et parfois jusqu’à tard dans la nuit. « Ecoute c’est bien de vouloir faire ce genre d’étude, mais de toute évidence, si ça ne te convient pas, ça ne sert à rien de te diriger vers cette voie. » D’accord, il était souvent arrivé à Alexander de dire à ses frères et sœurs de choisir des métiers ou il y a de l’avenir, mais pas de se diriger vers quelque chose qui ne leur plait pas. « Tu sais si je m’en sors bien c’est que je fais un truc que j’adore. » Il ne s’était pas forcé à choisir ce métier, c’était venu naturellement. C’est vrai qu’il avait dû travailler dur, mais ça avait toujours été dans sa nature. « De toute évidence ne te force pas, tu n’avanceras pas. » Il n’aimait pas voir son frère se prendre la tête pour rien, il pourrait peut-être le guider et l’aider à trouver quelque chose qui lui convenait et qui serait utile. « Aujourd’hui je suis au repos, je pourrai peut-être passer du temps avec toi, pourquoi tu ne fais pas un test d’orientation, ça t’aiderait peut-être. » Cela semblait évident, étrangement les gens qui l’entourait avaient l’impression qu’il passait sa vie à bosser, ce n’était pas forcément le cas. Il aimait aussi se détendre et s’amuser, bon tant que son frangin serait là, il éviterait de ramener une fille chez lui. Ce n’est pas comme si ça lui arrivait souvent, mais c’était un homme après tout.

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sa présence qui agit directement sur ses émotions, l'impression de se réconforter d'un gros pansement dans l'instant. les blessures à l'ego que le bouquin lui a causé, l'impression de n'être bon à rien, l'impression qui ne lui a pas été volée. encore un regard à toutes les feuilles annotées, vraiment l'idée qu'il aurait pu aller quelque part avec toutes ses intentions, sans jamais y arriver. mauvais dès qu'il s'agit de toucher à un cahier, ou de s'orienter. éternel bébé condamné à toujours dépendre des autres s'il ne veut pas gaffer. j'ai jamais su si la caféine était bonne ou mauvaise pour la santé, au final. mais j'en ai eu grandement besoin. presque peur d'y développer une nouvelle addiction, à ne pas savoir ce qui était mauvais et ce qui était bon. la passion pour les choses healthy qui devient obsessionnelle, sans lui retirer le moindre stress, l'angoisse peu naturelle de ne pas savoir ce qu'il fait de bien maintenant qu'il est sur la bonne voie.

et le reste de ses paroles qui trouvent une oreille attentive alors qu'il écoute diligemment le moindre de ses mots, croit sincèrement à leur signification et aux engagements qu'ils se sont promis. ça semblait vraiment une bonne idée, mais vu que je suis toujours aussi nul en lecture, la dyslexie jamais diagnostiquée, par toute la famille ignorée, pas les moyens de voir un orthophoniste dans le foyer qu'il avait habité. le septième et dernier enfant d'un couple presque déjà sur la paille et il le savait. j'aime bien pourtant, enfin je crois, c'est juste que je suis mauvais. sinon il y a le chien du voisin que je veux promener, mais je ne vois pas pourquoi je serais payé, et les bijoux, mais quand je vais dans un salon je retombe sur ma proxé- enfin tu vois. toujours la même douleur dans l'expression du passé, pas contre shiva, juste la crainte de faire face aux opinions moralisatrices de l'aîné. parce qu'à ses yeux shiva n'aurait jamais été une bonne idée, même en lui ayant offert un salaire pour cette dernière année. t'as passé quoi comme test sur internet pour trouver ta voie? comment tu as su rester dedans aussi longtemps?

(c) oxymort/old money

« La caféine ce n’est pas bon si tu en bois trop, une tasse, ça ne peut pas faire de mal. » Il ne tenait pas à ce que son frère finisse en sale état, car il aurait abusé de ce genre de choses, après tout, certains sont devenus dépendants de la caféine et ce n’est pas toujours joli à voir. Alexander ne comprenait pas pourquoi son frère se dévalorisait, chacun à ses domaines de prédilections, on ne peut pas être bon en tout, même à lui, il lui ai arrivé de ne pas être toujours à la hauteur, même s’il préfère l’oublier, vu qu’être le meilleur, ça a toujours été un de ses objectifs principaux, sans pour autant devenir une espèce de type arrogant et insupportable, il ne ferait pas exprès de se vanter, sauf si on le provoquait, mais ça c’était une autre histoire. « Arrête de dire que tu es nul, car tu vas finir par t’en convaincre et tu n’arriveras à rien. » Pour le coup, il lui avait parlé assez durement, mais il fallait bien que Lio comprenne, que ça rentre un peu dans sa tête. « Bon bah si ça te plait vraiment continue d’essayer, tu verras ou ça te mène. Si tu as envie de promener le chien du voisin, je peux peut-être voir avec les propriétaires, pour que tu gagnes quelque chose. » Bah quoi ? Alexander savait user de ses charmes quand il voulait, puis si son frère commençait à rendre service à tout le monde, les gens seraient capables de profiter de lui. « Oublie le passé, tourne-toi vers l’avenir. » Il ne voulait qu’il retombe dans ses travers surtout pas, il y veillerait. « Je n’ai pas passé de test, j’adore regarder les étoiles depuis que je suis gosse, c’est pour ça que j’en ai fait mon métier, et j’ai travaillé dur pour y arriver. » Pour lui trouver sa voie avait été simple, même si les études avaient été longues.

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alors il va falloir trouver un truc qui me tient réveillé parce que curieusement c'est pas avec mes insomnies que je vais y arriver. pas envie de trop s'attarder sur le problème, le psychiatre qui avait toujours refusé les somnifères de peur de faire pire que mieux, que traiter des problèmes sans les connaître n'était apparemment pas ce qu'il pouvait faire de plus intelligent. c'est con, j'ai vraiment envie de devenir infirmier, enfin je crois au moins, mais il faut avoir terminé ses années de lycée pour ça, et du coup je comprends rien. sans doute que l'aîné y passerait une semaine tout au plus, bloquerait sur la biologie humaine quelques instants, avant de trouver toutes les solutions. lio qui a toujours été plus doué pour encenser ses aînés que pour se trouver des talents, qui s'est toujours laissé couler, à attendre que quelque chose lui vienne instinctivement, à ne jamais chercher. pas si mal dégourdi avec une plume ou un pinceau, définitivement solidement aimanté aux appareils photos, toujours doué pour se plaindre d'être bon à rien en espérant que la situation se règle malgré lui ; du genre à supporter la vie qui abuserait de lui et à ne jamais se battre pour s'affirmer, tout le temps accablé.

je veux bien que tu leur parles, s'il te plaît. mais fais en sorte que ce soit un chèque, que ça aille direct sur mon compte en banque, je n'ai vraiment pas envie d'avoir de l'argent liquide en ce moment, je ne suis pas encore capable de faire les choses intelligemment. la consommation continue de l'appeler et c'est lancinant, comme une douleur brûlante dont il connaîtrait le remède aux maux, lio qui lutte patiemment mais qui ne se sent pas prêt à brûler des étapes, trop honteux de pouvoir rechuter encore si facilement. ça me ferait déjà ça sur le cv. en plus du mannequinat, parce qu'il y a quelqu'un qui m'a signé un contrat qu'il a oublié de prévenir et qu'il fait brusquement, comme éveillé d'un sommeil réveillé. je ne sais pas ce qu'il vaut vraiment, j'espère sincèrement que ce n'est pas une grosse arnaque parce que je serais définitivement tombé dedans, mais il m'a donné rendez vous dans une semaine et j'ai un peu hâte de savoir en attendant.

(c) oxymort/old money

« Bah déjà dors mieux la nuit et ça ira mieux pour rester éveillé le jour. » C’était la meilleure chose à faire. Décidément dans cette famille, il y en avait des cas, le fait d’être tous des enfants adoptés donnait beaucoup de différences entre les frères et sœurs et comme il était l’ainé c’était encore plus compliqué. « Tu devrais peut-être essayer la méditation contre tes insomnies. » Alexander n’était pas un professionnel dans ce domaine, mais en tant que personne qui avait besoin d’en savoir le plus possible, il s’y intéressait, pour sa part, il n’avait pas de problèmes de sommeil, à part quand ses cauchemars refaisaient surface, mais ça c’était autre chose et il n’en parlait à personne ou enfin presque. « Bah si tu as envie, motive-toi, travaille, persévère, c’est ce que j’ai toujours fait, mais sans t’épuiser non plus. » Le trentenaire avait toujours travaillé dur, il avait rencontré des difficultés, mais à chaque fois il persévérait, pour se prouver qu’il pouvait se surpasser et surpasser les autres par la même occasion.

« En chèque, je ne te garantis pas, puis si ça te besoin d’aide pour gérer ton argent je suis là aussi. » Bah oui, il n’allait pas voler son petit frère, donc il pouvait lui faire confiance. Lio ne semblait rien faire comme tout le monde, mais Alexander était habitué, mais ce n’était peut-être pas le cas de tout le monde. « Un contrat et tu gardais ça pour toi ? Au moins tu as de quoi gagner ta vie. » Lui ce n’était pas un métier qui l’attirait, mais bon si ça convenait au frangin tant mieux. « Fais attention dans ce cas et tu sais qu’en cas de problème, tu me téléphone tout de suite. » Il serait capable de partir en plein de milieu de son travail, si un membre de famille avait des problèmes.