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 casual sabotage (bowie)

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Message Sujet: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) Empty Ven 25 Oct - 15:10

@bowie diamond

roscoe chatouille sa basse, les sons graves font vibrer l'air qui l'entoure. l'instrument n'est pas branché. les voisins détestent déjà sa présence bruyante, ce serait dommage d'être assassiné alors que la musique du groupe commence à prendre son envol. son studio est presque fonctionnel. des amplis un peu partout, table de chevet, table à café. ça s'accorde bien avec le matelas placé directement au sol, rien de prétentieux, c'est pas une base de lit qui le ruinerait, mais il n'en voit pas l'intérêt. roscoe observe les murs, quelques crochets et tablettes pour ses instruments, puis une mosaïque de petite mots d'amours de mo. des trucs collés sur la peinture, des découpages de journal, des pamphlets, des autocollants, des gribouillis, des souvenirs qui s'accumulent avec le temps. elle a remplacé ses murs blancs par un bordel qui réchauffe le coeur. roscoe peut encore l'imaginer, sur la pointe des pieds, du papier collant au bout des doigts, à tenter de fixer une affiche de leur premier concert ensemble, tous ensemble.

des heures passées à troquer un instrument pour un autre. se concentrer sur la musique pour ne pas penser. mettre son cerveau de côté pour épargner son coeur. quelques nuits depuis cette incartade, depuis ses lèvres sur bowie, grande connerie qu'il se doit de blâmer sur quelqu'un, refusant d'avouer qu'il est faible, si faible. la terreur que mo l'apprennes, se convaincre qu'elle est plus heureuse dans l'ignorance. la peur qu'elle se sature les veines si ça venait à se savoir. ils se sont accrochés l'un à l'autre, parce qu'ils en avaient besoin, tellement plus que de leur liberté.

son téléphone émets un bruit qui ne s'accorde pas avec la musique. soupir bruyant, les doigts qui passent sur l'écran. cobain qui lui dit de venir à cette adresse, cobain qui commence à en avoir marre de ses humeurs. entre son refus de parler à bowie par intermittences et ses engueulades avec mo, il semblerait que ça soit lui le problème. s'il pouvaient trouver un nouveau bassiste en paix avec son existence, roscoe se demande s'il serait pas remplacé, jamais vraiment désiré, jamais vraiment à sa place.

téléphone, clés, porte-feuille, veste de cuir. les quatre chevaliers de l’apocalypse. roscoe s'observe un instant devant le seul miroir craqué de son studio. ses yeux bordés de noir ne sont pas assez dramatiques pour son humeur sombre. un peu plus de crayon pour remplacer celui qui s'est estompé. une main passée dans une chevelure qui fait à sa tête. cobain va s'impatienter, faut y aller.

l'adresse est celle d'un bar, un endroit un peu trash où la bière est pas dispendieuse et où quelques groupes se succèdent sur la scène pour divertir les clients qui continuent leurs conversations plus fort que la musique. roscoe commande une pinte, surpris que cobain n'y soit pas encore. c'est pas son style d'être en retard. roscoe patiente un peu, mais ça murmure autour de lui. il se retourne pour être témoin de bowie qui passe la porte du bar, incapable de faire dans la subtilité, toujours remarqué, que ça soit pour son look, sa présence, son exubérance. roscoe roule ses épaules, secoue le mercury qui l'habite, se tient le dos droit, détaché, pas affecté. quelques mots envoyés à cobain, ça sent mauvais tout ça, c'est planifié, mis en scène. cobain lui confirme que c'est un stratagème, faut qu'ils discutent, s'entendent, pour le groupe.

mercury attend que bowie le trouve, ça aurait pu être trois secondes comme une éternité. sa bière se vide méthodiquement. il veut pas parler, il veut pas s'entendre, pas quand ça brûle à l'intérieur, ce mélange de culpabilité et de ressentiment, toutes ces choses qu'il ne veut pas dire, encore moins à bowie, pas quand il peut encore décrire le goût de ses lèvres et la texture de sa peau. « on s'est fait avoir, cobain ne vient pas. » lâche mercury, comme si ça lui importait peu, haussant ses épaules de cuir, grande proie des plans d'autrui, trop lâche pour se dérober, pour partir à grandes enjambées. il n'est plus l’athlète d'autrefois, mais l'instinct de semer ses problèmes à toute vitesse est encore dans ses veines.
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) Empty Sam 26 Oct - 15:32

@Roscoe Bones

Quand t’ouvres les yeux, c’est dans cette pièce que tu te retrouves, dans ce lit que tu ne connais absolument pas. Tu jettes un coup d’oeil à la personne à tes côtés : une demoiselle  qui dort paisiblement et que tu reconnais comme l’une des fans du concert d’hier soir. Va peut-être falloir que tu évites de la réveiller si tu ne veux pas te taper la discussion du matin - celle que tu veux pas avoir. Du tout. Alors tu fais de ton mieux pour chasser ton naturel, pour t’empêcher de faire le bordel monstre que tu aurais fait même sans le vouloir si tu n’avais pas sû faire attention. Putain de drama queen, putain d’attention whore jusqu’à dans ton subconscient.

Pour le coup, tu t’en sors plutôt bien.
Tu parviens même à enfiler tes fringues sans tomber, à récupérer ton portable sur le sol après être sûrement tombé de la poche de ton froc. Sauf que c’est à ce moment là qu’il se met à vibrer fortement entre tes doigts. « ta gueule. Ta gueule. Ta gueule. » que tu siffles entre tes lèvres doucement, tout doucement, glissant ton pouce au vernis noir bien écaillé sur l’écran afin d’ouvrir le sms avant que tu ne doives vivre un moment que tu cherches absolument à éviter. C’est Cobain. Cobain qui te donne rendez-vous à une adresse pour parler de Mercury.

Ok.
C’est rien.
Tu vas pas te pisser dessus.
Pas du tout.

Tu jettes un coup d’oeil à l’heure, parce que merde : pourquoi Cobain te contacte aussi tôt ? oh. Parce qu’il est déjà cette heure là… Tu vérifies d’un coup d’oeil que la meuf dort encore, que t’as rien oublié non plus et tu sors de l’appartement sans un bruit de plus, bien trop préoccupé par ton cerveau qui a visiblement décidé de te faire paniquer.

Pourvu que Cobain ait pas deviné.
Merde.
Pourvu que Mercury lui ait rien dit.

Tu paniques rien que d’y penser, rien que d’imaginer l’état du groupe si tout cela se savait, si les membres venaient à comprendre que parfois, la musique vous transcende tellement, qu’écrire ensemble vous transporte tellement que vous en oubliez le monde, les autres. C’est le cas pour toi, en tout cas - quand t’es incapable de contrôler cette attraction que t’as toujours eu envers lui mais que t’arrives habituellement à foutre dans un coin de ton esprit pour mieux l’oublier ; jusqu’à ce que vous créez encore un autre putain de chef d’oeuvre d’osmose artistique qui te retombe en pleine putain de gueule.

T’es pas connu pour être un mec sachant contrôler ses impulsions, bien au contraire. Tu vis au jour le jour, comme si pourrait crever le lendemain.
C’est un problème.
Clairement.

T’as pas envie de changer.
Mais faudrait que t’apprennes à le faire sur certains sujets.

Tu rentres prendre une douche parce qu’il se trouve que t’habites pas loin, bouges ton fion pour pas faire attendre. Tu lui envoies même un sms pour prévenir que tu risques de pas pouvoir ramener tes fesses tout de suite si Cobain veut pouvoir respirer convenablement en ta présence. « Beurk. » est sa réponse et tu te marres.

Quand t’arrives enfin à l’adresse - un bar, visiblement - c’est après avoir envoyé un nouvel sms et dit à Cobain que tu te ramenais finalement. Sauf que quand tu rentres, c’est Mercury que tu vois là, à attendre. Et t’es peut-être pas un monstre d’intelligence, mais t’es pas non plus idiot. Cobain vous a clairement bien eus. Tu lèves les yeux au ciel, passant une main dans tes cheveux que t’as bien re-pris soin de foutre en pics ; quitte à sortir sans maquillage pour bouger ton cul rapidement, t’allait pas non plus te ramener avec un rat mort sur le crâne. T’as un peu de self respect, thank you.

« on s'est fait avoir, cobain ne vient pas. » t’es accueilli par cette simple phrase et tu pourrais lui balancer qu’un bonjour ferait pas de mal, mais t’es bien trop content qu’il t’adresse la parole alors… tu fermes ta gueule et tu prends place à côté de lui. (Tu te laisses plutôt tomber, avachi le dos contre le dossier de la chaise). Tu finis par hocher la tête, mordre doucement ta lèvre inférieure et lâcher un. « oh thank fuck c’est juste un putain de piège. » Tu finis la tronche entre tes bras sur la table devant toi, bien trop heureux de piger que Cobain sait finalement rien, que vous êtes safe pour l’instant. « J’ai tellement cru que Cobain savait. » Tu relèves la tête pour poser ton regard sur Mercury. « J’ai cru qu’on allait perdre nos couilles. » Et tu les aimes bien, tes couilles. T’aimerais bien les garder.

Et pis tu réalises qu’il vient de t’adresser la parole, chose qu’il n’a pas faite depuis… t’as l’impression que ça fait un bon bail. « Tu me reparles… ! » que tu lâches avec un grand sourire, bien trop content d’entendre à nouveau la voix de Roscoe s’adresser à toi.
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) Empty Dim 27 Oct - 2:46

@bowie diamond

mercury compte les verres qui sont remplis de l'autre côté du bar. c'est mieux que de compter les endroits où il a mis ses doigts sur la peau de bowie, passe temps misérable auquel son cerveau s'amuse quand ils sont sur scène, torture du corps, torture du coeur, quand la musique est si belle qu'elle en déchire la nuit. mercury et ses phalanges calmes alors que son coeur bats comme un métronome détraqué. il est trop sobre pour faire face à bowie, pas assez sobre pour le tenir à distance, il passe entre les craques de son armure, faiblesse de merde. « oh thank fuck c’est juste un putain de piège. » lance le chanteur, sa présence comme un radiateur, brûlante, réconfortante. mercury hoche un peu la tête, perdu. ses mots sont enfouis dans son ventre, sa tête est un bordel impossible à remettre en ordre. il arrive pas à partager le soulagement de bowie. ça arrange quoi, que ce soit juste un piège. c'est pas comme si mercury était subtil dans ses humeurs. à ignorer bowie durant des semaines. même mo n'arrive pas à lui soutirer la vraie raison. parce que des raisons, il y en a tellement, parce que c'est tellement plus facile de renvoyer la faute, alors qu'au fond, elle est partagée, joli virus de fin de soirée. « j’ai tellement cru que cobain savait. » si bowie relève sa tête tranquillement, cette de mercury remonte comme une flèche, comme un coup de fouet. cette éventualité lui fout le coeur en vrille, c'est un regard de chevreuil dans les lumières d'un semi-remorque. cobain, c'est cobain, mais mercury se doute que ça n'aurait pas été si doux si elle avait une quelconque idée de ce qui se trame vraiment entre eux. le bassiste se contente d'être cryptique, de lui dire d'aller demander à bowie quand elle demande pourquoi il lui parle pas. mercury préfère ne pas s'imaginer ce qu'ils déduisent. différence d’opinion musical, insulte personnelle, crash de caractères. sauf que c'est pire. « j’ai cru qu’on allait perdre nos couilles. » continue bowie, impossible à faire taire. les sourcils de mercury se froncent, quelques lignes se forment sur son front. bowie et ses couilles, tout ce qui lui importe. le pire c'est qu'il sait à quoi elles ressemblent et c'est pas le temps d'y penser.

puis un expression satisfaite vient illuminer la sale gueule de bowie « tu me reparles… ! » exulte bowie, se récoltant un regard noir de la part de mercury, furieux contre lui-même, d'avoir cédé, d'être faible, encore. « t'inquiètes, c'est temporaire. » ronchonne le bassiste, grognant à son verre vide, certain qu'il va crever s'il a rien entre les doigts. ses instruments sont bien trop loin pour l'occuper, ses phalanges dansent sur sa cuisse, des accords pas encore enregistrés, quelque chose de nouveau, quelque chose de terrible. et le pire, c'est qu'il voudrait le jouer pour bowie, pour voir sa jolie gueule s'illuminer quand il aura des paroles sous la langue et de la magie au coeur.

mercury fait signe à la personne derrière le bar. dix shooters de ce qui est le moins cher, ça sera probablement de la vodka de fond de tablette, mais il s'en balance. son père a toujours été économe. même en accumulant les coupons et les heures supplémentaires, ils auraient jamais pu l'envoyer à l'université sans une bourse et il a perdu sa seule chance en se bousillant la jambe. roscoe sait très bien que le succès qu'ils ont, il peut être éphémère, que du jour au lendemain, ils pourraient être le hit de la veille. personne ne peut promettre que ça va durer, que le groupe va continuer de monter, et ça le terrifie. parce que si ça crash à cause de lui, c'est une chose, mais l'éventualité que ça soit hors de leurs mains, que tous les efforts puissent égaler à rien, ça le tuerais. roscoe pousse cinq des dix shooters vers bowie. « bois, après je te dis des choses pas jolies, et ensuite je retourne à faire comme si t'existais pas. » déclare roscoe, enfilant les cinq consommations comme de l'eau, certain qu'il sera soulagé de ne pas être sobre après cette conversation. cobain voulait qu'ils discutent, il va parler, quitte à empirer les choses, puis tituber sur les mauvais covers d'un groupe de garage et rentrer caresser sa basse jusqu'à ce que la terre cesse de tourner.

roscoe attend patiemment que bowie ait vidé tous les verres, aucune protestation ne le fait flancher, aucun commentaire ne semble l'atteindre, c'est non-négociable. quand il les exigences requises sont rencontrées, il fait un quart de tour sur son tabouret, accrochant ses pieds à travers les pattes, une paume sur le bar, l'autre encore occupée à taper sur sa cuisse un beat chaotique qui l'aide à se concentrer. « cobain ne va jamais savoir. personne d'autre ne saura jamais. » qu'il laisse filer entre ses lèvres, certainement pas mo. « parce que si ça s'apprend, c'est pas que nos couilles qui sont en jeu. tu veux qu'on finisse comme nirvana ? célèbres parce qu'on a un mort dans le band ? parce que je te garanti que ça sera pas très long avant que mo se concocte une petite overdose accidentelle. » finit par murmurer roscoe, soudainement obnubilé par la musique qu'il joue sur le matériel de son pantalon sombre. peut-être que si bowie comprend les enjeux, pour le groupe, pour eux, en tant qu'humains, en tant que vivants. toutes les fois où il a gardé le silence, quand il était trop tard, quand bowie était là au petit matin, quand il aurait voulu crever de culpabilité pour éviter ce que ça pourrait faire à mo. mercury retrouve les yeux de bowie, pour lui dire ce qu'il aurait du lui dire dès la première fois. « t'es supposé être mon pote, celui de mo aussi. t'en a peut-être rien à foutre, mais la prochaine fois que j'ai des idées merdiques, t'as mon autorisation de me gifler jusqu'à ce que je reviennes à moi. tu veux savoir pourquoi je suis mad et que je t'ignore, parce qu'on est supposés être amis, et que t'es franchement pathétique dans le rôle. » termine mercury, à bout de souffle, certain que s'il avait pris pause quelque part, il aurait pas terminé sa tirade. c'est peut-être pas juste, il le sait, mais ça lui fait un truc que bowie puisse s'en laver les mains, faire comme si c'était rien, comme si ça avait pas de conséquences.
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) Empty Dim 27 Oct - 10:03

@Roscoe Bones

Le stress te fait parler, bien que tu n’aies pas besoin de ça pour être un véritable moulin à paroles. T’as jamais su fermer ta gueule, jamais su réfléchir avant de débiter toute la merde que tu peux débiter en quelques secondes. C’est un problème la plupart du temps, mais t’as aussi appris que c’est ce qui fait ton charme - en partie. Faut toujours que tu dises ce que tu penses, que tu la joues cartes sur table sans vraiment y penser. Cette franchise, t’as réussi à la tenir en laisse quand il s’agit de lui, de Mercury. T’as réussi à trouver un moyen d’y foutre un frein quand il s’agissait de lui. Le nombre de fois où t’aurais voulu, où t’aurais pu le draguer ouvertement durant les premiers mois ; le nombre de fois où tu t’es mordu la langue pour ne pas le faire après l’avoir vu échanger ses regards avec Mo. Alors t’as appris à te retenir pour la première fois de ta vie. T’as appris à la fermer et à garder tes envies pour toi. D’autant plus que t’aurais jamais cru que ce soit réciproque un jour. Jamais.

Alors tu lui as pas dit que t’en oubliais parfois tes paroles quand ton regard se posait sur lui, quand il se donnait tellement en concert, pendant les répétitions et que tu ne voyais plus que lui et son art à tes côtés. T’as pas joué les séducteurs en prétextant t’éclater sur scène et jouer de vos complicités en t’approchant un peu trop près, en cherchant son regard. Et pourtant, ce que t’as pu en avoir envie.

Mais t’arrives à gérer en dehors de la musique. T’arrives à le voir comme ton pote, comme Roscoe, comme le mec de Mo. C’est votre osmose musicale qui te fait perdre le contrôle.

Visiblement.
Pas lui.

« t'inquiètes, c'est temporaire. » qu’il lâche comme si c’était pas une bombe, comme si l’un de tes meilleurs amis ne venait pas de te balancer qu’il n’avait carrément plus envie de t’adresser la parole. T’en oublies d’ouvrir ta gueule. T’en oublies de répliquer. Ya que le son de ton coeur qui tombe sur le sol et qui se fait piétiner. Ton sourire s’efface comme il est venu et tu baisses les yeux.

Mercury commande des shooters et ta première pensée est que c’est une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Si t’arrives à te tenir, si t’arrives à ne pas penser à lui arracher ses vêtements - quoique. Maintenant que t’y penses… - c’est parce que t’es sobre, parce que vous êtes pas non plus en train de composer. Mais si vous buvez, si tu bois, t’as conscience que la situation ne sera pas la même. « bois, après je te dis des choses pas jolies, et ensuite je retourne à faire comme si t'existais pas. » tu déglutis. « t’es sûr ? » tu balances ça pour l’alcool, pour les inhibitions qui s’envolent - pas pour le reste. T’es pas prêt pour le reste, pourtant. T’es pas prêt pour te prendre ces choses pas jolies dans la gueule. T’es pas non plus prêt à ce qu’il retourne faire comme si t’existais pas. T’es pas responsable de son manque de retenue. Tu l’es pas. Tu le mérites pas.

Sauf que tu te sens pas t’entendre des trucs affreux, surtout venant de lui, sans avoir de quoi calmer, de quoi apaiser. Alors tu t’enfiles les shooters un à un sans broncher. « cobain ne va jamais savoir. personne d'autre ne saura jamais. » tu poses le dernier shooter vide devant toi. Tu le sais ça. T’es pas con. Tu comptes pas le raconter. L’avenir du groupe en dépend. L’avenir de Mo en dépend. « parce que si ça s'apprend, c'est pas que nos couilles qui sont en jeu. tu veux qu'on finisse comme nirvana ? célèbres parce qu'on a un mort dans le band ? parce que je te garanti que ça sera pas très long avant que mo se concocte une petite overdose accidentelle. » t’aimerais bien finir comme Nirvana - mais certainement pas pour ces raisons-là. Tu grimaces parce qu’il a raison, parce que c’est exactement ce qui risque d’arriver si Mo apprenait la vérité. « t'es supposé être mon pote, celui de mo aussi. t'en a peut-être rien à foutre, mais la prochaine fois que j'ai des idées merdiques, t'as mon autorisation de me gifler jusqu'à ce que je reviennes à moi. tu veux savoir pourquoi je suis mad et que je t'ignore, parce qu'on est supposés être amis, et que t'es franchement pathétique dans le rôle. »

Là.
T’es plus d’accord.

Tu arques un sourcil, tourne ton regard vers Roscoe. Oh. Tu la sens la rage contre l’injustice de ces propos te cramer le bide. Tu la sens monter, colère nourrie par le fait que t’es pas mérité ça, par le fait qu’il te blâme toi pour un truc qui est tout autant de sa faute. « Tu te fous de ma gueule, là ? » que tu lâches, incrédule, alors que la rage sourde finit de prendre le contrôle. « J’suis pas responsable de te tenir en laisse, mec. J’suis pas responsable de tes décisions. Qu’est-ce que j’y peux si tu sais pas te contrôler moi, hein ? Tu crois que j’suis un balaise du contrôle, moi ? Non mais tu me connais ? Et pourtant, j’suis capable de t’adresser la parole tous les jours sans que ça parte en couilles. C’est toi qu’en es pas capable, c’est toi qui fout la puce à l’oreille de tout l’monde parce que t’es pas capable de me regarder dans les putains d’yeux. Qu’est-ce que j’y peux moi ? C’est notre merde. NOTRE merde. À tous les deux. Tu vas pas foutre toute la faute sur moi comme si j’étais la meuf qui portait une jupe et qui demandait que ça, comme si t’étais le pauvre mec qui avait pas su se contrôler en voyant un truc qui lui plaisait. Parce que tu sais comme moi que dire des trucs pareils, c’est d’un crade absolu. » Tu marques une légère pause pour reprendre ton souffle. T’as totalement oublié de respirer entre temps. « On y est tous les deux pour quelque chose. Alors on va arrêter de rejeter la faute sur l’autre, prendre sur nous et trouver une putain de solution durable à la place de se cracher dessus, merci beaucoup. »
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) Empty Dim 27 Oct - 15:00

@bowie diamond

roscoe peut voir l'effet de ses paroles dessiner de nouvelles expressions sur le visage de bowie. il regrette pas ses mots, il regrette seulement de ne pas avoir commandé plus à boire. c'est pas simple, ce qu'il y a entre eux. ça ne le sera jamais. c'est pas avec de la belle entente qu'on fait de la musique qui traverse le temps. et c'est ce que vous construisez, une note à la fois, quelques paroles qui font mal sur des accords à réveiller les morts. au moins, maintenant, bowie peut plus faire semblant. « tu te fous de ma gueule, là ? » lâche le chanteur, sa voix qui tremble d'une rage que roscoe ne lui connaissait pas. toujours détaché, bowie. toujours éclaté, bowie. jamais accablé, bowie. c'est probablement ce qui aurait lentement tué mercury, d'être rien pour lui. c'est plus facile de jongler avec le blâme, de le relancer, de jamais l'échapper.

après tout ce qu'il vient de vomir injustement aux pieds de bowie, il a mérité sa part de mots horribles. tout est moins pire que le silence, celui des semaines passées à l'ignorer. détourner le regard quand ça recollerait tout de se toucher entre deux compositions. « j’suis pas responsable de te tenir en laisse, mec. j’suis pas responsable de tes décisions. qu’est-ce que j’y peux si tu sais pas te contrôler moi, hein ? tu crois que j’suis un balaise du contrôle, moi ? non mais tu me connais ? » pas responsable, mais pas innocent. si facile de ne pas avoir de conscience, de s'en laver les mains après le fait, de refuser les conséquences. roscoe ne dit rien. c'est bien ça, le problème, de le connaître, si bien. roscoe, il a jamais eu le corps qui gronde pour des inconnus. il flanche toujours pour ceux qui sont proches de lui, les gens qu'il a déjà sous la peau. que mo pour faire changer l'histoire, mais mo, il a eu l'impression de la connaître dès le premier jour. mo et ses horreurs, mo et ses monstres, mo et sa vie lacérée.  « et pourtant, j’suis capable de t’adresser la parole tous les jours sans que ça parte en couilles. c’est toi qu’en es pas capable, c’est toi qui fout la puce à l’oreille de tout l’monde parce que t’es pas capable de me regarder dans les putains d’yeux. qu’est-ce que j’y peux moi ? » continue bowie, et le pire, c'est qu'il a raison. roscoe en a les doigts qui dérapent sur sa cuisse, c'est plus le rythme d'une musique qui est réverbéré contre sa chair, c'est celui de son coeur qui cherche le tempo, déraillé. si bowie avait du mal, lui aussi, s'ils partageaient l'impression de crever de leur proximité, alors qu'il va bien, bowie, il efface le tableau toutes les nuits, même pas de craie pour tâcher ses manches, pas de poudre blanche contre ses paumes. pas même le souvenir d'eux quand la foule applaudit et qu'il est le centre de l'univers, celui que tout le monde désire. il a qu'à faire son choix, bowie. roscoe pourrait jamais être comme ça. alors il joue de la basse à quelques mètres de là, le coeur qui bat trop fort, à faire semblant que ça va. ignorer ceux qui l'abordent après les spectacles, scotcher à mo pour bien montrer qu'il est sauvage, que c'est pas un beau sourire qui va le faire flancher. « c’est notre merde. notre merde. à tous les deux. tu vas pas foutre toute la faute sur moi comme si j’étais la meuf qui portait une jupe et qui demandait que ça, comme si t’étais le pauvre mec qui avait pas su se contrôler en voyant un truc qui lui plaisait. parce que tu sais comme moi que dire des trucs pareils, c’est d’un crade absolu. » c'est la première fois que mercury entend bowie dire que c'est leur merde, à tous les deux. il a toujours eu l'impression que c'était pas le problème de bowie, que le poids de ses conneries, il se portait tout seul, trop lourd, menaçant de l'écraser à tout moment. c'est pas le moment, mais roscoe se dit que bowie pourrait porter une jupe, que ça serait hot, que ça choquerait personne. et ça fait du bien, de l'entendre dire des choses pas jolies, parce que ça fait des mois que roscoe se le dit à lui-même, en silence, en miette de cette auto-haine.

bowie semble arriver à la fin de ses mots, mais ça veut pas dire qu'ils ont avancé. ils sont au même endroit que plus tôt, les bras pleins de leurs conneries et des conséquences. l'alcool commence à claquer. roscoe est plus certain que c'était une bonne idée. ses pires disputes avec mo ont étées quand ils étaient tous deux bourrés. que de mauvaises idées, les mains qui tremblent, angoisse, mauvaises idées. c'est plus facile de ne rien dire, de l'ignorer, bowie et tout ce qu'il lui fait ressentir. « on y est tous les deux pour quelque chose. alors on va arrêter de rejeter la faute sur l’autre, prendre sur nous et trouver une putain de solution durable à la place de se cracher dessus, merci beaucoup. » termine le chanteur. roscoe laisse sa tête tomber dans ses mains. « c'est pas si facile. » qu'il laisse filer entre deux soupirs. « tu crois que j'ai pas tout retourné un million de fois dans ma tête pour trouver une solutions. peu importe ce que je fais, ça se termine en tragédie. » confie mercury. c'est pas pour être dramatique. tout est sur la ligne, tout menace de s'écrouler. ce qui est ironique, c'est que sa connexion forte avec bowie fait partie de la fondation du groupe, mais c'est aussi le vent qui souffle sur la maison qu'ils tentent de construire. « dans le meilleur des cas, je perds mo, toi ou le groupe, et dans le pire je perds tout. » roscoe ne sait pas ce qui serait pire. bowie est peut-être le fondateur du groupe, mais c'est tout aussi important pour le bassiste. sa vie a été renversée quand ils ont été tous les quatre. il aurait jamais cru pouvoir vivre de son art, et bowie a réalisé des rêves qu'il ne croyait même pas avoir, qu'il ne se permettait pas d'avoir. « ça serait tellement plus facile si y'avait pas ce truc entre nous. j'ai tellement essayé, je te jure, de me tenir à distance, mais ça dure jamais. » probablement qu'il en dit trop, mais pour toutes les fois où il s'est tu et ça n'a fait qu'envenimer les choses. « alors, t'as une idée de génie qui règle tout. parce que moi j'ai rien. » et mercury se dit que cobain aurait été la meilleure personne pour tout modérer, pour tout remettre en ordre, pour penser logiquement, pour tout arranger, mais jamais il ne lui avouera tout ça, alors autant que ça crash et brûle, si au moins il pouvait être la seule victime.
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) Empty Dim 27 Oct - 15:41

@Roscoe Bones

Pour une fois que ça sort, pour une fois que t’ouvres ta gueule plutôt que de jouer à la putain d’autruche que tu sais maintenant si bien imiter. Et la frustration, la colère coule à flot, torrents de mots que tu ne cherches plus à retenir, que tu laisses s’écouler entre vous sans chercher à y faire barrage. Mais t’en peux plus. T’en peux plus qu’il t’ignore. T’en peux plus qu’il s’éloigne. Ça te tue à chaque fois à petit feu quand t’essaies de le rattraper, quand chaque tentative le fait s’éloigner encore un peu plus.

Parce que tu survis quand il est à tes côtés, ouais. Parce que dans ces cas-là, tu ne penses pas forcément à le toucher, à te rapprocher. Mais quand il te force à te passer de lui, quand il construit ce mur invisible entre vous, c’est là que t’en viens à obséder, que t’en viens à ne plus pouvoir penser à autre chose qu’à lui, qu’aux raisons de son silence, qu’à vos moments passés ensemble qui te poussent à en vouloir d’autres. Putains de souvenirs ancrés dans ta mémoire qui te donnent envie de les raviver, de les accompagner d’autres, de nouveaux.

« c'est pas si facile. » qu’il finit par lâcher à tes paroles. T’es déjà rassuré, rassuré de voir qu’il en est plus à t’accuser, qu’il en est plus à se foutre en victime et toi en grand méchant loup. Et tu veux bien le croire que c’est pas si facile. Si ça avait été le cas, vous n’en seriez pas là, pas dans ce fichu bar à devoir vous enfiler des shoots pour pouvoir vous parler. « tu crois que j'ai pas tout retourné un million de fois dans ma tête pour trouver une solutions. peu importe ce que je fais, ça se termine en tragédie. » Pour toi aussi. T’es juste meilleur pour tout planquer, pour tout nier, pour jouer à cette fichue autruche. Peut-être qui tu nies quelque chose assez fort, tu pourras l’effacer de la surface de la terre. Quoique. T’as vraiment envie de les effacer, ces moments échangés ?

Non.
Et rien que pour ça, tu mériterais qu’on te casse la gueule.

« dans le meilleur des cas, je perds mo, toi ou le groupe, et dans le pire je perds tout. » c’est à ton tour de commander de l’alcool. Un simple verre cette fois. Un truc que tu peux boire doucement, faire durer. Sinon, tu vas finir la tronche dans le caniveau vu comme t’as besoin d’avoir un truc à boire pour continuer la conversation. Whisky. Tu commandes un whisky. Et puis tu fais signe à Mercury que tu paies s’il souhaite réclamer un truc à son tour. Ya beau y avoir les shooters qui te montent déjà au crâne, t’as conscience que votre discussion ne vient que de commencer. « ça serait tellement plus facile si y'avait pas ce truc entre nous. j'ai tellement essayé, je te jure, de me tenir à distance, mais ça dure jamais. » Fuck. Fuck. Fuck.

Ça devrait pas te faire autant plaisir d’entendre ça.
Tu viens serrer la table entre tes doigts comme pour reprendre le dessus, pour te contenir.
Foutu impulsif.

Tu ne devrais pas sentir le désir monter par de simples paroles, par le simple fait de l’entendre dire qu’il ne sait pas rester éloigné de toi. Pourtant il est là, manquant de te faire t’éloigner, toi aussi. Parce que merde, il n’est pas le seul à en chier pour résister. « alors, t'as une idée de génie qui règle tout. parce que moi j'ai rien. » tu hoches doucement la tête, récupère ton whisky et boit une gorgée avant de te lancer. Visiblement ce soir, tu vas être franc. Cobain vous a demandé de vous parler alors… tu vas éviter de juste fuir tes responsabilités. « Arrêter de se faire la gueule serait un bon début. » que tu commences. « Moins tu me calcules, plus je veux que tu me calcules et plus un jour… j’vais plus pouvoir supporter que tu me calcules pas. » Et tu risques de lui sauter dessus. Tu risques de ne plus pouvoir te tenir, ne plus répondre de toi, de laisser cette putain d’attraction prendre le dessus et tout retourner. « Alors que… si j’ai un peu. Juste un peu. Même rien qu’une conversation… C’est… plus supportable. » Pas comme cette conversation, en tout cas.

Nouvelle gorgée de whisky.

« Tu sais ce que je fais quand je sens que j’vais craquer ? Quand t’es… quand t’es juste putain de là et que ça m’tue et que j’ai juste envie de… » Tu vas pas lui faire un dessin. T’es presque sûr que rien que l’image dans vos cerveaux risquerait de tout foutre en l’air et de changer totalement la nature de votre présence ici. « Tu vois ce mec, là-bas ? » P’tit brun qui ne cesse de te regarder en coin, intérêt dans ses prunelles, timidité dans son attitude tellement évidente. « Quand j’ai envie de toi, c’est vers un de ceux-là que j’vais. Ils s’en foutent si j’me plante de prénom, si j’évacue ma frustration. » Et ça, c’est l’art de la distraction. Tu reposes ton regard vers lui. « Ce que je veux dire c’est… trouves une distraction. Pas quelqu’un à baiser, bien sûr - mo vaut mieux que de servir de distraction - mais un truc. Un truc a quoi t’accrocher quand… quand tu sens que ça va pas l’faire. » Parler à coup d’euphémismes, c’est pas dans ton habitude, Bowie. Pourtant, t’es un peu prêt à tout pour pas perdre Mercury, hein ?
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) Empty Dim 27 Oct - 20:06

@bowie diamond

bowie fait signe au barman, avec la brillante idée de leur occuper la gueule avec autre chose que des paroles ou des mauvaises idées. il commande un whiskey, roscoe se contente d'un bière. la gorge sèche, comme s'il avait gueulé, comme s'il avait parcouru des kilomètres à la course, sans s'arrêter, depuis des mois. l'oxygène lui râpe la langue. tout est sensible, c'est la faute de cobain qui a décidé de se mêler de leur bordel. tellement plus facile de s'en vouloir, de faire subir ses humeurs noires. plus d'alcool, alors que c'est ça qui les a fait chavirer, la première fois. mais c'était pas que ça, loin de là. ça se tramait sous la surface, toutes ces choses plus faciles à enfouir qu'à regarder en pleine face.

si bowie a une solution miracle, roscoe fera sa part du marché. bowie ponctue ses paroles d'une gorgée au buvant de son verre, posant ses lèvres contre la parois, ne pas penser à ses lèvres, ça serait une bonne idée pour commencer. les shooters, quelle idée de con. maintenant qu'ils se font ressentir, ça empire tout. roscoe croyait faire un tour sur ses talons et terminer ça en quatre mots, mais c'est jamais simple entre eux, jamais prévisible.  « arrêter de se faire la gueule serait un bon début. » lance bowie. roscoe lève un regard coupable, incapable d'empêcher le coin de ses lèvres de s'étirer vers de le côté, dans l'esquisse d'un sourire. « moins tu me calcules, plus je veux que tu me calcules et plus un jour… j’vais plus pouvoir supporter que tu me calcules pas. » qu'il explique. c'était jamais passé par la tête de mercury que ça puisse affecter bowie, qu'il soit pas indifférent à tout ça, que ça lui fasse un truc, d'être ignoré. roscoe inspire, pour pas tendre la main vers lui, il ne donne pas cher de sa volonté s'ils venaient à se retrouver seuls, là, maintenant. une dernière fois, une vraie dernière fois, avec la promesse de plus rechuter, pour toujours. ça ferait moins mal, qu'il se convainc. comme si ça allait chasser bowie de son sang. « alors que… si j’ai un peu. juste un peu. même rien qu’une conversation… c’est… plus supportable. » plus supportable, mais pas moins tentant. non, quand ils rigolent, perdus dans la musique, coudes à coudes, dans le studio, dans le local de répétition, après les heures, quand tout le monde a quitté, ça devient impossible. impossible de le regarder autrement qu'avec les mains. bowie, il irradie peu importe le publique, des centaines de fans ou bien que roscoe, il fait le même effet. « c'est plus supportable pour toi, mais c'est tellement plus dur pour moi. » qu'il confie, le nez dans sa bière, sa respiration en buée sur le verre. courage liquide, conversation qu'ils auraient du avoir il y a des lunes. « c'est mieux quand je peux oublier le son de ta voix. » parce qu'elle la hante, sa voix, autant qu'elle l'inspire. sa tonalité qui résonne jusque dans le corps de mercury, sa vibration qui fait trembler tout son corps.

ils étaient pas supposés se retrouver ici, comme ça. tant de choses sur la ligne, liste de raisons qui font qu'ils peuvent pas, qu'ils risquent quand même. « tu sais ce que je fais quand je sens que j’vais craquer ? quand t’es… quand t’es juste putain de là et que ça m’tue et que j’ai juste envie de… » roscoe se demande pourquoi il a enfilé sa veste de cuir, il fait chaud, soudainement. ça le secoue, de savoir que c'est pas que lui, que bowie aussi doit se retenir, que c'est un peu réciproque. roscoe, il vit avec le doute, celui d'être remplaçable. sa mère a trouvé ça si facile, de pondre une nouvelle famille où il avait pas sa place. l'idée de n'être qu'un parmi tant pour bowie, ça le fait grincer du coeur. « tu vois ce mec, là-bas ? » continue bowie. roscoe hausse un sourcil. si le chanteur lui dit que c'est une de ses conquêtes qui lui fait oublier tous les autres qui sont venus avant, roscoe va lui enfoncer le crâne à travers le bar. « quand j’ai envie de toi, c’est vers un de ceux-là que j’vais. ils s’en foutent si j’me plante de prénom, si j’évacue ma frustration. » roscoe hausse un sourcil dubitatif. il veut pas entendre que d'autres portent son nom, il veut être celui qui l'entend de ses lèvres, murmuré, crié. roscoe étouffe le brun à l'autre bout d'un regard noir. qu'il mettes pas ses pattes sur bowie, pas ce soir, pas devant lui. « ce que je veux dire c’est… trouves une distraction. pas quelqu’un à baiser, bien sûr - mo vaut mieux que de servir de distraction - mais un truc. un truc a quoi t’accrocher quand… quand tu sens que ça va pas l’faire. » bowie fait du sens, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. « tu crois que j'ai pas essayé, de m'occuper. le problème c'est que même si je me noie dans la musique, ça me ramène toujours à toi. j'ai même appris à jouer de l'harmonica en me disant que pendant ce temps-là, je ferais pas de conneries, mais j'ai failli t'appeler milles fois pour te faire écouter l'intro d'un nouveau truc. je vais pas me mettre au tricot, je vais virer cinglé. » mercury, il sait être calme, c'est juste que son côté névrosé, il est invisible. ça se cache, bien, sous la surface. mais ils sont à vif, ce soir. plus de faux-semblants pour se cacher, pour se mentir. « aussi, le gars là-bas, il est moche et stupide. » gronde mercury. il veut pas imaginer les doigts de bowie sur sa peau, pas une petite racaille de fond de bar, pas une groupie acharnée, pas quelqu'un d'autre que lui. c'est l'alcool qui parle, c'est déplacé, il a pas son mot à dire avec qui bowie termine la nuit. tant qu'ils continuent de faire de la musique ensemble, ça sera supportable. roscoe voudrait lui jouer la balade qu'il a au bout des doigts, la gratter sur sa peau, en espérant qu'il en entende la mélodie, lui faire entendre avec les mots qu'il dira jamais.    
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) Empty Dim 27 Oct - 21:14

@Roscoe Bones

L’alcool te sert de magie capable de calmer tes nerfs. Mais comme toute magie, elle n’existe pas. La seule que tu connaisses, la seule dont l’existence t’a été parfaitement prouvée et celle que vous créez avec Mercury. Peu importe quand, peu importe comment, ça explose, ça fait des étincelles. Magie de feu qui crame tout sur son passage, vous y compris. La musique, les rires, les caresses, les étincelles se multiplient à chaque fois.
C’est addictif.

Parce que même rien qu’en parlant ce soir, en étant plus franc l’un avec l’autre que vous ne l’avez jamais été avant, ça fait de ces étincelles. La vérité qui éclate, qui vibre, qui sonne comme une putain de mélodie et t’as ton carnet sorti en trois secondes, putain de thérapie par les paroles que tu couches sur ton carnet défoncé que t’étales devant toi, stylo dans l’autre main. Tu gribouilles sans vraiment faire gaffe, juste deux ou trois lignes, flanquant le capuchon entre tes lèvres faute de mieux. Ya le regard de Mercury sur toi et tu le sens, levant les yeux de ton carnet à lui comme un animal pris sur le fait.
Même vos histoires, elles font des étincelles.
Tu peux pas t’empêcher d’en être inspiré.
Pathétique.

« c'est plus supportable pour toi, mais c'est tellement plus dur pour moi. » Elle fait mal cette vérité, cette vérité qui rejette la presque solution facile mais qui te remplirait presque d’une putain de fierté mal placée, glauque.  T’as pas a être fier pour le rendre mal. T’as pas être fier qu’il en chie en ta présence. Même t’aimes bien trop savoir qu’il a du mal à te résister, que c’est d’autant plus dur quand il te voit, quand il t’adresse la parole. « c'est mieux quand je peux oublier le son de ta voix. » Et ça, c’est pire encore. Parce qu’il lit en toi. Parce qu’il te voit. Parce que ce qui le nique chez toi, c’est ta putain voix. Et t’as rêvé de ces putains de mots là. T’as rêvé qu’on te les balance un jour, que t’en perdes la putain de raison.
Mais pas comme ça.

Tu fous tes bras devant toi et faceplant ta tronche en leur milieu en lâchant un grognement de frustration. C’est pas contre lui, bien loin de là. C’est contre cette situation de merde, contre toutes ses vérités à la fois délicieuses mais si putain de douloureuses à entendre. « Fuck. Fuck me. Fuck this bar. » que tu jures entre tes dents. « Fuck everything. » que tu continues de jurer, comme si ça allait changer quelque chose parce que tu marmonnes des injures étouffées entre tes bras.

Tu finis par relever la tête, par lui parler de ces mecs que t’utilises, que t’oublies après, ceux que tu prétends être lui rien que le temps d’évacuer, de ne pas craquer. L’art de la distraction. Sauf que t’as pas réponse à tout - même si t’aimerais bien trop. « tu crois que j'ai pas essayé, de m'occuper. le problème c'est que même si je me noie dans la musique, ça me ramène toujours à toi. j'ai même appris à jouer de l'harmonica en me disant que pendant ce temps-là, je ferais pas de conneries, mais j'ai failli t'appeler milles fois pour te faire écouter l'intro d'un nouveau truc. je vais pas me mettre au tricot, je vais virer cinglé. »

Ok.
La musique me ramène toujours à toi.

Ça résonne en boucle dans ton crâne, si bien que t’en oublies totalement le reste de ses paroles. Ça bourdonne trop fort dans tes oreilles, tournes en rond et t’as l’impression que c’est bon, c’est bon. Tu peux aller crever. Comment ose-t-il. Comment ose-t-il te balancer ça à la gueule ? Ces paroles que t’as toujours espéré pouvoir entendre un jour de la part de la personne avec qui tu partagerais ta vie un jour, la personne avec qui tu ferais un bon bout de chemin. Tu crois à l’amour d’une vie, toi. Tu crois pas au fait que ça se termine bien et pour toujours mais tu crois à cette connexion. Et il a pas l’droit. Il pas le droit de l’être.
Pas lui.

Pas alors que c’est censé juste être de l’égarement.
Pas alors qu’il a une copine.
Pas alors que t’es pas censé avoir des sentiments et que s’il continue,
Tu vas tomber.

« aussi, le gars là-bas, il est moche et stupide. » une petite touche en plus de cette jalousie qui devrait piquer, qui devrait te faire réagir d’incompréhension, qui devrait te faire le secouer parce que oh mec. Calmes toi, c’est que du cul. Sauf que ça te réchauffe de l’intérieur de l’entendre gronder, que ça réveille une chaleur dans ta cage thoracique que tu ne connais pas.

« oh for fuck's sake. » que tu finis par t’exclamer, à deux doigts de demander à ce Dieu auquel tu ne crois pas ce que t’as bien pu faire au monde pour mériter ça. « c’est pas que du cul pour toi, hein… ? » tu finis par demander, déjà putain de terrifié par la réponse que tu vas te prendre. Parce que t’es persuadé que peu importe ce qu’il dira, t’auras pas envie de l’entendre.
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) Empty Lun 28 Oct - 0:46

@bowie diamond

mercury ne dit rien quand bowie sors son carnet pour y poser des mots. c'est une manie qu'il a, de coucher sur papier les étincelles qui lui viennent à travers le quotidien, à travers les grands moments, à quatre heures du matin, pour tout, pour rien. parfois mercury voudrait jeter un oeil, mais il y a des choses qui sont privées, des compositions qu'on doit choisir de partager. mercury jalouse le capuchon de son crayon, coincé entre les lèvres de bowie, juste là où il voudrait bien être posé. saleté de désirs qui veulent pas rester à leur place, aux oubliettes. torture, d'avoir encore le souvenir de sa peau, son souffle mélangé au sien.

trop parler, dire des vérités.
s'enfoncer, pas assumer.


puis bowie, contre le bar, la tête entre les mains. « fuck. fuck me. fuck this bar. fuck everything. » qu'il raconte, plus pour lui-même. ça résume bien ce que ressent mercury depuis quelques jours, depuis la dernière connerie à fleur de peau. c'est pas possible, de le côtoyer, tous les jours, de le regarder chanter sa vie, de jouer une partie de la trame de son de son succès, d'enregistrer un héritage sonore, une ode à ce moment dans leur vie où tout est possible, où ils veulent gueuler haut et fort, faire du bruit, attendre le soleil au coin d'une soirée qui s'étire, jeunesse qui refuse de s'excuser de prendre de la place. roscoe aurait jamais penser avoir cette luxure, celle de danser avec la musique qu'il joue, euphorie auditive.

ce bar dont la musique leur passe dix pieds au dessus des tympans. roscoe n'entend rien d'autre que bowie, toujours bowie, avec sa voix qui le fait chavirer, son regard qui donne envie de se damner. cobain aurait mieux fait de se mêler de ses affaires. roscoe parle trop, la langue déliée par la série de petits verres enfilés. le chanteur semble en venir à une quelconque réalisation. « oh for fuck's sake. » qu'il jure, plus fort que le bruit des conversations ambiantes. roscoe patiente en attendant qu'il veuilles bien partager son épiphanie. il cache son malaise dans sa bière, avalant quelques gorgées alors que bowie le regarde les yeux écarquillés, sa jolie gueule choquée d'on ne sait quoi. « c’est pas que du cul pour toi, hein… ? » qu'il finit par demander, comme s'il savait déjà la réponse. roscoe soupire bruyamment et termine son verre. le bassiste ne pensait pas avoir cette conversation ce soir, c'est pas ce à quoi il s'attendait en quittant son studio. il pourrait éviter la question, mais à quoi bon. il a plus envie de mentir à bowie, de se mentir à lui-même. « c'est jamais que du cul pour moi. » qu'il confirme. c'est pas facile à expliquer, mais c'est maintenant ou jamais. « je suis seulement attiré par les gens avec qui j'ai ... une certaine connexion. » continue mercury, espérant que bowie se taises jusqu'à la fin. « je sais bien que c'est pas tout le monde qui est comme ça, je sais bien que c'est pas comme ça pour toi, qu'il y a des gens qui peuvent coucher avec des inconnus sans que ça leur fasse ni chaud ni froid, mais pas moi. » pas que roscoe juge ça, c'est seulement que c'est pas dans ses veines de vouloir quelqu'un qu'il ne connaît pas, qu'il n'aime pas, d'une manière ou d'une autre. le bassiste n'en est pas à quantifier ou qualifier ce qu'il ressent pour bowie, tout ce qu'il sait c'est que c'est fort, puissant, impossible à nier, il a tellement essayé. il hausse les épaules, l'air de dire que c'est comme ça, qu'il y peut rien. roscoe s'en voudrait que ça fasse peur à bowie, que ça change quoi que ce soit. il passe une main dans ses cheveux pour les repousser, geste nerveux. « penses pas que je suis en amour avec toi ou je sais pas. » tente de le rassurer mercury, disant probablement la pire chose avec la meilleure intention. « tu t'aimes bien assez pour deux. » l'embête le bassiste, dans une tentative futile d'ajouter un peu d'humour à cette conversation beaucoup trop lourde pour leur état.

la soirée a un goût de mélodrame, alors que c'est si compliqué entre eux, mais si organique. roscoe veut pas penser à mo, même si elle le hante, encore, toujours. si forte et si frêle, son amour de rockeuse, quatre années de complications mais assez de bon moments pour être heureux d'exister, de l'avoir trouvée. faut plus tenter de se saboter, faut plus flancher, faut revenir aux sources, à cet équilibre du début. la musique, le plus important, la raison pour tout. « j'ai de la nouvelle musique à te faire écouter, un de ces quatre, quand ça sera safe qu'on soient seuls dans la même pièce. j'ai les doigts qui composent tout seuls sous le bar, je peux presque entendre ce que ça donnerait. un riff qui reste en tête, qui tourne sans arrêt, qui est impossible à oublier. » comme toi, bowie. impossible à se le sortir de la tête.
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Message Sujet: Re: casual sabotage (bowie)   casual sabotage (bowie) Empty Lun 28 Oct - 19:29

@Roscoe Bones

Tu gribouilles sur ton carnet, pose les mots qui te traversent l’esprit, qui te transforment. Tu penses pas trop à leur utilité futur, à les foutre sur une musique, à les crier sur scène. T’as pas envie d’être percé à jour. T’as pas envie d’être ce genre de mec qui se fout dans la merde parce qu’il fout trop de vérité dans ces chansons - tellement qu’il finit par se faire percer à jour. Mais t’as besoin de le noter, on sait jamais, réflexe que tu ne peux stopper. Pis ça te permet de tourner la tête, un peu. Ça te permet de servir d’excuse pour ne pas à toujours avoir à le regarder dans les yeux, pour ne pas sentir ton regard se poser sur ses lèvres un peu trop longuement.

Bordel.
Qui a eut l’idée d’ajouter de l’alcool à cette conversation ?

« c'est jamais que du cul pour moi. » Tu blêmis devant la sentence, devant la couperet qui tombe juste devant ta gueule dans un putain de bruit sourd qui te force à fermer ta gueule. Mais tu sens que c’est que le début, qu’il a des trucs à rajouter Mercury - des trucs à expliquer. Tant mieux. Parce que tu ne te sens pas capable de prononcer un mot de plus, de commenter ce que tu viens d’entendre, de comprendre. « je suis seulement attiré par les gens avec qui j'ai ... une certaine connexion. » Ouais. Ça te dit un truc dans le spectre de la communauté lgbtq+ ça. Demisexuel, tu crois bien. T’essaies de t’accrocher à cette notion là ainsi qu’au fait qu’il ait parlé de connexion et non de sentiments pour ne pas perdre la face ou perdre la boule… ou les deux en même temps. « je sais bien que c'est pas tout le monde qui est comme ça, je sais bien que c'est pas comme ça pour toi, qu'il y a des gens qui peuvent coucher avec des inconnus sans que ça leur fasse ni chaud ni froid, mais pas moi. » Ouais. Tu le sais, ça. C’est pas toi qui va juger les différences, les préférences, les orientations et tout les machins sexuels possibles et imaginables. Pour un mec qui se balade souvent sur scène avec le drapeau de la communauté gay, ce serait particulièrement mal venu. Néanmoins, tu te sens visé par ses propos, presque jugé. Tu sais pas si c’est du vrai jugement ou de la jalousie, comme il a pu en faire preuve un peu plus tôt alors… alors t’essaies de rejeter ça dans un coin de ton esprit, de l’effacer et de ne pas y penser. « penses pas que je suis en amour avec toi ou je sais pas. »  Tu arques un sourcil. T’étais pas allé jusque là dans ta réflexion, non. C’est de Mo dont il est amoureux - pas de toi.
Et c’est bizarre, parce que ça pique un peu, de te dire ça.

Sans doute que t’aimes qu’on te préfère quelqu’un d’autre.
Parce que t’aimes bien trop être le centre de l’attention, le centre de leur affection.

« tu t'aimes bien assez pour deux. » ça aurait dû faire mal. Ça aurait dû blesser. Sauf que tu hausses les épaules et tu hoches positivement la tête après qu’un rire ne t’ait échappé. « Possible, ouais. » T’as confiance en toi, c’est pas un secret. Les autres ont parfois du mal à comprendre mais tu le vis plutôt bien. T’es content d’avoir au moins un truc sur lequel tu ne peux pas te morfondre. Bien que la culpabilité de te taper ton ami en couple menace un peu la stabilité de la balance.

Tu notes qu’il a pas demandé à son tour ce que c’était pour toi. Peut-être qu’il s’en fout, au fond. Sûrement qu’il s’en fout. Ça lui ferait une belle jambe de savoir si t’as des sentiments pour lui, vu qu’il a Mo. Vu qu’ils n’a d’yeux que pour Mo quand elle est là. Et peut-être que tu l’aurais blessé si t’avais répondu qu’il est qu’une bite, qu’il est qu’un cul. Faut dire que ça t’aurait sûrement blessé toi. Aussi abruti que ce soit. T’as pas le droit de te vexer, de te sentir blessé pour ça. T’as aucun droit sur Mercury, aucun droit sur ce qu’il fait, sur ce qu’il veut de toi. Et pourtant. Pourtant tu sais que s’il voudrait pas de toi, t’en deviendrait fou. « Je comprends. » que tu réponds simplement à sa tirade, hochement positif de ton visage. Et t’es bien content de ne pas avoir besoin de connexion, de sentiments pour te taper quelqu’un - parce que tu ferais quoi, toi, si tu pouvais pas baiser jusqu’à en oublier Mercury, jusqu’à ce que t’es plus envie d’en crever ?

« j'ai de la nouvelle musique à te faire écouter, un de ces quatre, quand ça sera safe qu'on soient seuls dans la même pièce. j'ai les doigts qui composent tout seuls sous le bar, je peux presque entendre ce que ça donnerait. un riff qui reste en tête, qui tourne sans arrêt, qui est impossible à oublier. » Le changement de sujet est brutal mais nécessaire. T’as peur de te mettre à déblatérer l’effet que te font lèvres, à laisser ta franchise prendre le dessus alors que l’alcool l’aide encore un peu plus à s’échapper. « Quand ce sera safe, ouais. » quand t’auras pas l’alcool qui te fait tenir qu’à un fil, quand t’as déjà envie de te jeter sur lui, de le coincer sur ce putain de comptoir pour l’avoir encore une fois - juste une petite fois. « Je pense que j’aurai des bouts de paroles prêtent. » que tu lâches à ton tour parce que ça tourne dans ta tête, parce que tu refous ta gueule dans ton carnet pour griffonner d’autres lignes de ton écriture approximative.

I’m gonna lose control
I need an anchor
Your presence takes its toll,
waves crashing on the shore
I need an anchor
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