☆ ☆ ☆ { Tout, il faudrait tout oublier Pour y croire, il faudrait tout oublier } crédit/ tumblr ☆ w/@Abel Phelps
Nuit sans étoiles, nuit sans sommeil. Elle reste prostrée sur son canapé, un verre de vin entre ses doigts délicats. Elle ne dort pas. Elle ne songe pas au lendemain matin, moment souvent pénible, pour celle qui a besoin de ses huit bonnes heures de sommeil. Mais, chaque fois qu’elle se retrouve au fond de son lit, elles reviennent, les images violentes. Les images de cet homme qui a manqué d’abuser d’elle, cet homme qui a manqué d’avoir raison d’elle. Les images reviennent mais c’est pire encore quand elle trouve le sommeil. Elle peut s’empêcher de penser, elle ne peut pas pour autant s’empêcher de rêver. Encore moins de cauchemarder. Les souvenirs refoulés tout au long de la journée ne font que la submerger une fois la nuit tombée. Comme si tu avais beau les éviter, ils revenaient toujours plus forts. Toujours plus forts que toi. Elle souffre de ses propres pensées, des tourments auxquels elle n’est guère habituée. Elle voudrait juste tout oublier. Mais elle sait que c’est impossible. Nikolaï, Owen, même son médecin, ils lui ont dit qu’il lui faudrait du temps. Et toi, t’as pas l’habitude. Tu virevoltes d’un instant à l’autre, d’une vie sur l’autre, comme si tout te passait au-dessus. Comme si rien ne t’atteignait, toi, oiseau libre.
Mais les ailes de l’oiseau ont été brisées, L’oiseau est en train de doucement flancher, L’oiseau risque à tout moment de s’effondrer.
Elle ne veut pas se laisser couler, Cassey. Elle veut poursuivre sa vie. Comme elle sait si bien le faire, comme elle l’a toujours fait. Avec le même enthousiasme qu’on lui connaît, et cette énergie, celle dont, ces derniers temps, elle vient à manquer. Pour retrouver le sourire, elle sait qui elle doit retrouver. Celui qui la prendra dans ses bras sans un mot. Celui qui la fera rire sans aucune explication. Celui qui sera là pour l’écouter, elle, ses besoins, ses envies. Celui qui ne cherchera pas à tout prix à la protéger, même d’elle-même, celui qui jamais ne l’étoufferait. Celui qui se contentera de t’aimer. Sans perdre de temps, la jeune femme choisit de se lever. Pas besoin de fioritures, elle se contente d’enfiler un jean avec le simple débardeur qu’elle porte en guise de pyjama. Ses chaussures enfilées, sa veste sur les épaules, elle attrape son sac à main pour rejoindre l’extérieur en cette nuit rafraîchie. Elle est vite prise par le froid en attendant le premier taxi. Mais, bientôt, elle arrive dans le quartier où réside son ami. Ton meilleur ami. Elle n’a pas pris la peine de l’informer de son arrivée. Ce n’est qu’une fois devant sa porte qu’elle se dit qu’elle aurait peut-être dû y penser. Mais c’est trop tard pour réfléchir, maintenant, maintenant qu’elle est là. Elle tape doucement à la porte, pas trop fort pour éviter de réveiller sa fille, mais suffisamment pour qu’il puisse l’entendre. Quelques secondes suffisent pour qu’elle la voit enfin s’ouvrir, laissant apparaître le doux visage d’Abel. – Salut… Hum… Tu me crois si je te dis que je passais par là ? elle lance, son petit sourire habituel, le sourire espiègle sur les lèvres. Elle ne sait pas trop si elle se sent prête à lui parler. Ou si elle voulait juste se changer les idées. Elle n’a pas réfléchi, en vérité, elle s’est contentée de suivre son instinct les yeux fermés. Comme elle l’a toujours fait. Parce qu’elle ne sait plus rien, Cassey, si ce n’est que, ses nuits sans étoiles, elle veut les passer à ses côtés.
Sujet: Re: tout oublier. (Abel) Mer 13 Nov - 13:25
tout, il faudrait tout oublier pour y croire, il faudrait tout oublier
Grosse crise de larmes ce soir, la petite princesse ne voulait pas dormir, elle voulait rester avec son père, assis dans le canapé, à regarder un dessin animé. Il avait beau lui dire que ce n’était pas possible, qu’elle devait aller se coucher, qu’elle avait école demain, qu’elle tombait de sommeil, elle refusait de se coucher quand même. Jusqu’à ce qu’Abel décide finalement de se fâcher. Il n’avait pas besoin de hausser le ton avec Alyssia, il devait juste être ferme. Mais il ne pensait pas que sa fille pleure ainsi, à chaude larme, une grosse crise où il fut désemparé. Il regarda d’abord sa fille les bras ballants ne sachant pas comment réagir.
Pourquoi pleurait-elle ainsi ? Son cœur se serra à cette vue, sa fille pourtant pleine de joie était en crise de larmes devant lui, juste parce qu’il lui disait d’aller dormir. D’un côté, il se disait qu’elle lui faisait un caprice et qu’il devait l’envoyer fissa au lit et de l’autre, son instinct protecteur lui disait que quelque chose n’allait pas, la petite ne lui avait jamais fait ça encore. Ça lui arrivait de pleurer, comme tout enfant de son âge, mais pas ainsi. Oh grand jamais, elle n’avait fait une grosse crise de larmes ainsi. Alors, ni une, ni deux, Abel s'accroupit face à elle et prit sa fille dans ses bras et la serra fort en essayant de la calmer. Ça lui brisait le cœur de voir sa fille dans cet état. Il lui murmura des mots rassurants, lui caressant les cheveux et déposant des baisers dans ses derniers.
Ce n’est seulement qu’une petite heure plus tard, qu’Alissia trouva le sommeil dans les bras de son père. Le blond regarda le visage de sa princesse qui était enfin paisible. Il la porta jusqu’à son lit à elle, déposant à nouveau un baiser sur son front avant de remonter la couverture sur son petit corps. Abel se releva, contempla sa fille avant de se diriger vers la salle de bain. Il prit une longue douche, pour permettre à ses muscles de se détendre, l’image de sa fille en pleure encore présent dans sa tête. Il ne supportait pas de voir sa petite puce ainsi.. Il sortit de sous le jet au bout d’une vingtaine de minutes enfilant un simple bas de jogging. Abel sortit sur la terrasse de son appartenant, en prenant au passage une bière et une cigarette. L’irlandais ne fumait en général jamais, sauf dans certaines périodes.
Il s’accouda contre la barrière et but une gorgée du liquide, observant le paysage qui s’offrait à lui. Il finit par allumer sa clope et tira sur une latte. Avec son pouce de sa main qui tenait la cylindrée toxique, il se frotta légèrement le front. Pensif, son regard se perdit dans la contemplation des étoiles qui brillaient haut dans le ciel sombre. Abel revient à lui quand il entendit quelques coups à la porte, il soupira longuement, se demandant qui cela pouvait bien être à cette heure-ci ? Un voisin qui avait besoin d’aide ? Il était agent de sécurité par le gardien de l’immeuble non de dieu… Il n’aurait jamais pensé à voir son amie Cassey ici, et il fit surpris en ouvrant la porte.
- Cassey? Mais… - Salut… Hum… Tu me crois si je te dis que je passais par là ?
Abel ne rajouta rien, puis finit par sourire à son amie. Il lui attrapa doucement la main pour la faire rentrer dans son appartement, lui embrassant sa tempe délicatement tout en refermant la porte derrière. Il ne lui demanda pas si ça allait, il le voyait dans son regard que quelque chose n’allait pas. Tout ce qu’il fit, c’était la prendre contre lui quelque minute, juste assez pour lui faire comprendre qu’il était là si elle avait besoin de parler avant, à contre cœur, de se retourner et de se diriger vers la cuisine.
Sujet: Re: tout oublier. (Abel) Mer 13 Nov - 17:49
☆ ☆ ☆ { Tout, il faudrait tout oublier Pour y croire, il faudrait tout oublier } crédit/ tumblr ☆ w/@Abel Phelps
Elle peut presque le deviner, l’air las, irrité, d’être ainsi dérangé. Celui qui, aussitôt que ses prunelles rencontrent les siennes, disparaît. Comme s’il réalisait que ce n’était qu’elle. Ou que, au contraire, c’était elle. Celle qui peut trop souvent débarquer sans prévenir, celle qui s’est presque imposée dans sa vie, celle qui en a fait son meilleur ami sans vraiment lui demander son avis. Elle ne sait pas ce qui l’a poussée à s’enticher d’Abel la première fois qu’elle l’a vu. Il y avait cette douceur dans ses grands yeux bleus, celle qui contraste avec son sourire si malicieux. Mais il y a quelque chose, chez lui, qui arrive à la tempérer. Elle se sent bien à ses côtés. À la fois protégée et libérée, à la fois apaisée et enjouée, à la fois celle qu’elle est au premier abord et celle qu’elle est au fond d’elle. C’est certainement pour cette raison que, parmi tous ses amis, c’est lui qu’elle a choisi. Il a ce quelque chose qui lui donne la sensation d’être bercée mais, en même temps, la possibilité d’être celle qu’elle. Celle qu’elle n’arrive plus tout à fait à être ces derniers jours. Devant lui, c’est instantanément qu’elle retrouve le sourire. Elle est heureuse de le voir, elle espère que lui aussi. Même au beau milieu de la nuit. Il a l’air de l’avoir oublié, alors qu’il saisit délicatement sa main pour l’attirer dans l’appartement. Elle ferme brièvement les yeux au baiser qu’il lui offre, apaisée par la douceur dont il fait preuve avec elle. Toujours avec elle. La jeune femme se sent déjà mieux, réchauffée par les lieux, mais surtout par leur propriétaire. Tout ici lui rappelle Abel. Peut-être pour cette raison qu’elle s’y sent si bien. Sans lui poser aucune question, son ami choisit de la prendre dans ses bras. Les siens viennent naturellement l’enlacer à son tour, frôlant la peau nue qui lui est offerte.
C’est peut-être exactement ce que t’es venue chercher, Juste te sentir épaulée, rassurée, réconfortée, Juste te sentir, un peu, aimée.
Ce serait peut-être inapproprié avec quelqu’un d’autre, cela l’est peut-être même avec lui. Mais elle n’y songe pas, Cassey. Elle inspire même son odeur, comme si c’était un remède, pour soulager les tourments de son cœur. Et cela fonctionne, un peu comme un fumeur qui retrouverait sa nicotine, elle respire le parfum devenu familier du jeune homme. – Merci... C’est comme s’il avait deviné, que c’est exactement ce dont elle a besoin. Exactement de lui dont elle a besoin. Au bout de quelques instants, les deux amis finissent par se séparer. Ce n’est qu’à ce moment que les pupilles bleutées de la jolie blonde se retrouvent attirées par le torse nu d’Abel. Elle retient un sourire bien que son ombre s’esquisse sur le coin de ses lèvres. – Je veux bien, s’il-te-plaît, ce que tu veux. dit-elle distraitement, l’esprit encore accaparé par le corps dénudé de son meilleur ami. De toute manière, il connaît ses goûts. Vin, alcool plus fort, ou bien du café, il sait peut-être même mieux qu’elle ce que, ce soir, il lui faudrait. Elle se rapproche de la cuisine à sa suite pour poursuivre la conversation. – Dis, j’espère que tu n’étais pas avec une fille. Enfin, j’espère pour elle, surtout, ce serait dommage pour elle. elle lance, sur le ton de la taquinerie. Il est bel homme, Abel, cela ne fait aucun doute. Mais elle sait que sa vie sentimentale est compliquée. Sans doute autant que la sienne. Sa main qu’elle passe un peu trop fébrilement dans ses cheveux, la jeune femme jette un regard circulaire alors qu’il est en train de lui préparer son verre. – Comment va Alyssia ? Et toi ? Elle prend de ses nouvelles, de leurs nouvelles, parce que cela l’intéresse. Parce qu’elle a envie de connaître la vie de son ami. Et peut-être aussi pour oublier un peu la sienne. Pour l’oublier, elle, et tous ses travers.
Sujet: Re: tout oublier. (Abel) Mer 20 Nov - 17:28
tout, il faudrait tout oublier pour y croire, il faudrait tout oublier
Cassey, c’était le genre de femme qui une fois rentré dans la vie d’une personnes, telle une tornade, garder une place bien à elle. C’était devenu sa meilleure amie. En l’espace de quelques mois à peine, elle avait su trouver de la place dans la routine d’Abel et Alyssia. Cassey était la seule femme à être aussi présente dans leur petite vie, leur quotidien à deux, en dehors bien entendu de sa belle-sœur, mais ce n’était pas pareil. Le père et la fille avait une petite routine bien à eux, il faisait tout à deux, toujours entre l’adulte et l’enfant. Bien qu’Abel chérît ses moments pères/filles, le fait que Cassey viennent ne le dérangeait pas trop, c’est un petit bout de femme exceptionnelle qui avait su trouver sa place dans leur vie, le blond n’en était pas mécontent, au contraire. L’avoir à ses côtés était une chance, de plus, Alyssia adorait la jeune femme, et la réclamait souvent à la maison. Alors l’avoir ce soir dans son appartement, ne dérangeait pas du tout le trentenaire. Il était même plutôt content de la voir ici, après la crise d’Alyssia, il aurait certainement fumer plus d’une cigarette dans la nuit et ce serait prit la tête tout seul pour comprendre ce qu’il venait de se passer.
Sa fille s’était toute sa vie à présent, et son bonheur lui était primordial, on se moquait souvent de lui pour ce côté papa poule qu’il avait, mais ayant grandi avec un père absent, il ne voulait pas que sa fille souffre de l’absence de sa mère, il faisait donc tout pour qu’elle garde le sourire. Quand il la voyait pleurer, surtout comme ce soir, ça lui brisait le cœur. Alyssia était une petite fille pleine de vie et qui souriait tout le temps, rare était les fois qu’elle se mettait à pleurer. Alors qu’il avait Cassey dans ses bras, il sentit davantage l’état de la jeune femme, quelque chose n’allait pas trop, mais il ne lui demanda rien, il attendrait que son amie s’ouvre à lui. Alors qui se tourna vers la cuisine, Abel passa sa main dans ses cheveux, pensif pour sa fille, il s’inquiétait beaucoup pour elle. Mais il fit abstraction de cette pensée pour quelque minutes, sa fille dormait paisiblement pour le moment et son attention se tournait vers sa meilleure amie. Et c’était important. Le blond sourit doucement à son amie. Il ne dit rien devant le regard de son amie, où peut-être faisait-il semblant de pas voir que Cassie le reluquer. Abel avait tendance à flirter avec les jeunes femmes avec qui il parlait, surtout qu’avec son accent, c’était un charmeur, sa femme lui faisait souvent le reproche, mais il ne faisait pas forcément attention, c’était dans sa nature, mais sans jamais attendre de quelque chose. Depuis sa femme, il n’avait jamais eu d’autres femmes dans sa vie, même dans son lit en réalité..
- Je veux bien, s’il te plaît, ce que tu veux, dit-elle. - Du vin, ça te va ? J’ai réussi à dégoter du vin de France.
Abel se tourna à nouveau vers elle, la main sur la porte du frigo qu’il avait ouvert quelques minutes avant pour voir ce qu’il avait avant de se rappeler que son père lui avait envoyer un carton de vin de son pays. La seule chose qui lui manquait le plus de son pays, c’était la diversité des vins. Ici, le vin n’était pas aussi bon que chez lui, mais il avait su faire avec. « Dit, j’espère que tu n’étais pas avec une fille. Enfin, j’espère pour elle, surtout, ce serait dommage pour elle. » Devant la question de la jeune femme, Abel se mit à rire doucement. Lui avec une fille ? Alors que sa fille était présente dans l'appartement, jamais.
- Pourquoi dommage ? Répondit-il au tact au tact en accentuant bien sur les o avec son accent du sud de la France et en lui jetant un regard amusé.
C’est vrai qu’il pourrait avoir une relation amoureuse avec une femme mais sa fille lui prenait tout son temps libre, et son travail tout le reste de ce temps. Il avait juste assez de temps pour Cassie.
- Comment va Alyssia? Et toi ?
Abel lui déposa son verre devant elle, puis il passa sa main sur sa barbe, frottant délicatement ses doigts dessus, réfléchissant légèrement à la question. Il ne savait pas trop concernant sa fille, jusqu’à présent elle n’avait jamais fait de crise ainsi, et il ne savait pas quoi en pensé.
- Moi, je vais bien. Par contre.., commença-t-il doucement, avant de soupirer, je ne sais pas trop concernant Alyssia, elle m’a fait une crise qu’elle ne m'avait encore jamais fait jusqu’à présent. Elle s’est mise à pleurer quand je lui ai dit d’aller se coucher, et j’ai dû la prendre dans mes bras pour la calmer, on est resté ainsi bien une bonne heure ainsi jusqu’à qu’elle finisse par s’endormir.. Je n’ai pas bien compris pourquoi elle a réagi ainsi, on a fait comme tous les soirs pourtant, je lui ai lu une histoire et je lui ai dit d’aller dormir, mais là, elle s’est mise à pleurer et à dire qu’elle ne voulait pas, expliqua-t-il en réfléchissant en même temps. Le comportement de sa fille le travaillait énormément, et cela se voyait sur son visage qui était devenu soucieux.
Sujet: Re: tout oublier. (Abel) Ven 22 Nov - 12:37
☆ ☆ ☆ { Tout, il faudrait tout oublier Pour y croire, il faudrait tout oublier } crédit/ tumblr ☆ w/@Abel Phelps
Elle ne saurait plus se passer de lui.
Elle est de ces personnes qui s’attachent facilement. Rapidement. De celles qui savent créer des liens, les faire perdurer, jusqu’à ce qu’ils deviennent indispensables à son existence. Elle est arrivée à New York il y a moins d’une année, Cassey. Mais elle s’est créée des amitiés fortes, des amitiés devenues indispensables. Et Abel, il en fait partie. Il est le seul homme à en faire partie. Le seul homme avec lequel elle a noué quelque chose d’aussi fort, aussi fiable, aussi vital. Il est même le seul homme dans toute sa vie avec lequel elle a pu nouer une relation aussi privilégiée. Pas tant le genre à croire complètement aux amitiés filles-garçons, elle pense qu’il y a toujours une part de séduction. Mais Abel, il est le premier homme avec lequel elle a une relation saine, stable, emplie de confiance. Durant toutes ces années, depuis l’abandon d’Owen, elle n’a jamais pu en dire autant avec aucun des petits-amis qu’elle a connus. Mais, avec lui, elle réalise que c’est possible. Avec lui, elle a réappris à faire confiance en un homme. Elle a pu profiter de moments précieux en sa compagnie, seul ou avec sa fille. Elle se sent bien avec eux, peut-être même un peu trop bien. Car si c’est elle qui est apparue comme une tornade dans leur vie, aujourd’hui, c’est comme si elle trouvait refuge auprès d’eux, auprès de lui.
Abel, il n’est peut-être que ton ami, ton meilleur ami, Mais tu tiens bien plus à lui, Que tu ne tenais à tous ceux qui ont partagé ton lit.
Ce n’est pas anodin que ce soit lui qu’elle soit partie retrouver ce soir. Alors qu’elle souffrait, alors qu’elle sentait tous ces démons intérieurs la tourmenter, c’est chez lui qu’elle a sonné. C’est dans ses bras qu’elle a décidé de se réfugier. Elle se serre contre son torse, peut-être un peu trop fort. Plus qu’elle ne le fait d’ordinaire. Il lui laisse quelques instants précieux pour se calmer, sans savoir combien sa présence peut l’apaiser. C’est l’esprit un peu plus serein qu’elle interrompt finalement leur étreinte. Elle se sent mieux, puisqu’elle n’est plus seule. Puisqu’elle est avec lui. Devant sa proposition, elle lui adresse un petit sourire entendu. – Tu sais comment me parler. Pays qui l’a toujours attirée. Tout ce qui est français, elle ne peut que l’apprécier. La littérature, le vin, les œuvres d’art, lui. Appuyée à peine sur la table de la cuisine, ses prunelles posées sur son meilleur ami, elle ne peut que relever la tenue qu’il porte. Un petit sourire malicieux naît sur les lèvres de la jeune femme devant l’innocence de sa question. – Parce qu’elle serait extrêmement frustrée de voir ce corps lui être brusquement enlevé. répond-elle naturellement, nullement gênée d’insinuer qu’il est plus qu’attirant. Elle sait qu’il ne sera pas choqué, Abel. Il aime jouer autant qu’elle. Puis, il la connaît, il connaît son tempérament charmeur, comme elle connaît le sien.
Tu joues bien avec lui, Peut-être un peu trop bien.
Mais elle a parfaitement conscience qu’il n’était pas avec une autre femme. Il ne lui parle jamais, en fait, d’une autre femme. Elle se concentre plutôt sur la seule qui compte véritablement pour lui – mis à part elle, bien entendu. Sa fille. Et elle n’a pas l’air d’aller parfaitement bien, sa fille. Elle connaît suffisamment le jeune homme pour deviner son inquiétude à travers son récit. Alyssia a visiblement eu peur de fermer les yeux pour s’endormir. Un peu comme elle-même en ce moment en fait. Mais la jolie blonde chasse ses propres tourments, pour se concentrer sur son meilleur ami et tenter, comme elle peut, de l’aider. – Tu sais si elle a fait un cauchemar la nuit dernière ? Ou peut-être que quelque chose lui a fait peur. Il suffit d’une ombre un peu étrange dans le noir pour les effrayer. Elle a une fille, elle aussi. C’est le genre de choses qui a pu lui arriver. Même si, souvent, pour ne pas dire tout le temps, Arya finissait par dormir à ses côtés. – Il ne faut pas trop t’inquiéter, il doit y avoir une explication logique, tu dois juste la trouver. reprend-elle dans une tentative pour le rassurer. Elle n’aime pas voir cette peur dans ses grands yeux océans. Trop habituée qu’elle est à y voir une source d’apaisement.
tout, il faudrait tout oublier pour y croire, il faudrait tout oublier
Abel était arrivé dix ans plus tôt dans le Queens, il était un parfait étranger à l’époque étant donné qui venait directement de France, son pays natal. Jamais l’idée de venir ici aurait effleuré son esprit, ni même de s’installer dans un autre pays. Il avait pensé faire comme son père, partir visiter d’autres pays, mais certainement pas de partir loin de chez lui. Mais plus rien ne le retenait en France, sa mère était morte il y a quelque temps et il n’avait pas de réel lien avec son père.
- Tu sais comment me parler. - Comme toujours non ?
Son pays natal lui manquait tout de même, et souvent l’envie d’y revenir le prenait, mais il avait beaucoup à perdre ici et sa fille avait des amis dans la ville. La situation était déjà délicate avec sa mère, il ne voulait certainement pas faire souffrir sa princesse davantage.
- Parce qu’elle serait extrêmement frustrée de voir ce corps lui être brusquement enlevé. - Et toi ? Tu n’es p as frustré de voir ce corps devant tes yeux sans pouvoir rien faire ? Toute femme rêverait de m’avoir dans son lit… Dit-il au tac au tac devant les propos de la jeune femme.
C’était de la pure provocation, il le savait, mais c’était plus fort que lui. Il avait beau être ami, le charme avait toujours était présent entre eux. C’était comme si c’était plus fort qu’eux, qu’ils se cherchaient mutuellement sans jamais vraiment franchir le pas. Cassey était une belle femme, elle avait beaucoup de charme, mais Abel s’était toujours interdit de penser ainsi de son amie, il ne voulait pas gâcher le lien qu’il avait. De toute façon, il n'avait pas vraiment la tête à avoir une quelconque relation avec une femme.
Il n’avait jamais été choqué des propos de la jeune femme, peut-être un peu au début, il ne s’attendait pas à ça, mais avec le temps, il avait appris à connaître la jeune femme et il s’y était même pris au jeu. Pourtant, il serait simple de succomber au charme de son amie, mais est-ce qu’elle voyait la même chose que lui ? Peut-être pas, et vu le lien qu’elle a avec sa princesse Alysia, Abel préférait ne rien faire, parce que si leur relation venait à être un échec, comme avec sa femme. Est-ce que sa fille supporterait ça ? Il ne savait pas, mais comme disait souvent sa mère : ne tente pas le diable. Alors il préférait jouer à ce petit jeu entre eux, mais sans jamais rien faire de déplacer.
- Tu sais si elle a fait un cauchemar la nuit dernière ? Ou peut-être que quelque chose lui a fait peur. Il suffit d’une ombre un peu étrange dans le noir pour les effrayer. - Un cauchemar ? se questionna le blond en se frottant les doigts contre sa barbe, réfléchissant à la nuit d’avant. Il ne me semble pas, et elle avait l’air d’aller bien ce matin.
Alyssa serait venue dans la nuit dans son lit, si elle avait fait un cauchemar où elle lui en aurait parlé ce matin, mais ce n’était pas le cas et il n’avait pas vu de différence. Il soupira à nouveau, passant sa main dans ses cheveux, un tic nerveux qu’il avait. Cette histoire l’inquiétait, il discuterait demain avec sa fille, pour comprendre ce qu’il avait bien pu se passer.
- Il ne faut pas trop t’inquiéter, il doit y avoir une explication logique, tu dois juste la trouver. - Je discuterai demain avec elle pour comprendre, conclut-il. Est-ce que tu veux manger quelque chose ? Il y a pas mal de chose dans le frigo, sert toi surtout, rajouta-t-il.
Abel sortit les verres à vin, et servit le liquide avant de tendre le récipient à la jeune femme. Il prit son verre dans la main, remua le vin avant d’humer l’odeur qui s’en dégageait et d’en boire une gorgée. Il était légèrement sucré, doux et il était surtout très bon, l'arôme restait bien en bouche, comme aimait Abel.
Sujet: Re: tout oublier. (Abel) Ven 13 Déc - 19:25
☆ ☆ ☆ { Tout, il faudrait tout oublier Pour y croire, il faudrait tout oublier } crédit/ tumblr ☆ w/@Abel Phelps
La douceur de son sourire vient caresser son meilleur ami comme lui seul peut les déclencher. Il connaît une facette plus tendre d’elle, Abel. Il sait apaiser son enthousiasme trop débordant comme il est capable d’effacer le moindre de ses tourments. Il sait comment lui parler, c’est vrai, il sait aussi quand il ne devrait pas le faire. Elle a accouru chez lui, chamboulée, perdue, trop bouleversée. Mais il la laisse venir à son rythme. Parce qu’il doit se douter, Abel, qu’elle finira par se confier. Elle finit toujours par lui parler. Mais elle a besoin de retrouver un instant la tendresse et l’insouciance de ces instants qui n’appartiennent qu’à eux. C’est sans retenue qu’elle vient le complimenter sur le corps qui lui est exposé sans plus de timidité. Devant la réponse de son ami, la belle ne peut que laisser échapper un petit rire, un peu moins léger qu’à son habitude, mais non moins sincère. Elle n’a pas besoin de réfléchir longtemps pour répondre à son interrogation. – J’évite de le regarder plus de trois secondes de suite, c’est plus facile comme ça. déclare-t-elle, le sourire malicieux sur les lèvres, pourtant pas si loin de la réalité. Elle joue de ses charmes comme elle laisse ceux d’Abel se jouer d’elle. C’est si facilement qu’elle se prend à ce petit manège quand il est en face d’elle. Pourtant elle ne franchit pas la limite, Cassey, jamais. Elle tient beaucoup trop à son amitié. Elle a conscience de jouer à un jeu dangereux avec lui, d’autant plus que le goût du risque ne vient qu’ajouter à cette envie.
Abel, il inspire l’interdit, Le seul homme que tu te refuses de mettre dans ton lit, Parce qu’il est le seul que tu veux garder dans ta vie.
C’est bien la seule chose qui la retient. Il a ce charisme qui ne laisserait aucune femme indifférente, surtout pas elle. C’est peut-être même pour cette raison qu’elle devrait éviter de telles provocations. Mais elle ne peut pas s’en empêcher, elle ne peut pas se retenir. Il y a quelque chose dans ce jeun qui, malgré elle, l’attire. Elle oublie néanmoins rapidement leurs petites taquineries quand il en vient à se confier sur ses inquiétudes. C’est sur la princesse du jeune homme qu’elle choisit alors de se concentrer, elle essaie surtout de le rassurer. D’un petit signe de la tête, elle acquiesce à ses mots, plutôt d’accord avec cette conclusion. – Ne t’en fais pas, je suis sûre que ce n’est rien de grave. Et elle ne le dit pas explicitement, mais elle compte sur lui pour la tenir au courant. Elle aime beaucoup cette petite fille qu’elle a appris à connaître, à force de fréquenter son père. Elle se sent naturellement concernée par ce qui peut lui arriver. Mais l’antiquaire sort de ses pensées quand elle entend la proposition de son hôte, cette fois c’est négativement qu’elle hoche la tête. – Non merci… Je n’ai pas beaucoup d’appétit en ce moment. Ce qui est plus qu’étonnant, quand on la connaît vraiment. Mais les récents événements de sa vie l’ont plus que chamboulée. Événements dont elle a pu brièvement lui raconter les faits… sans pour autant s’étaler sur ce qu’elle peut éprouver. Cela, elle ne l’a fait avec personne en vérité. Ses opales bleutées se relèvent vers lui quand il lui tend l’un des verres de vin. – En fait, je… J’arrête pas de penser à tout ce qui est arrivé. Chaque fois que je ferme les yeux, je… Je le vois. Elle se confie tout doucement. Naturellement. Elle lui parle à cœur ouvert, Abel. Parce qu’elle a toute confiance en lui, parce qu’il est son meilleur ami. – Je sais qu’il est mort, que… Je suis pas en danger. Mais je n’arrive pas à m’en empêcher.
Et c’est pour cette raison que tu es venue frapper à sa porte cette nuit, Pour cette raison que t’as trouvé refuse auprès de lui.
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Sujet: tout oublier. (Abel) 
Mar 12 Nov - 19:48
