(bart) et si tu pouvais changer le passé?

j'ai besoin d'toi

j'ai le coeur en miette. j'ai besoin que tu panses mes blessures ce soir.

◊ ◊ ◊

le décor file et défile. hilda, elle se sent toujours aussi seule, la folie qui pompe dans les veines et le manque terriblement souffrant de sa vie d'avant. c'est trop tard pour revenir en arrière. le passé, il peut pas change, mais elle est en train de foutre en l'air son présent, son avenir. parce qu'elle à perdue sa foi en la vie. si dieu existait vraiment, comment est-ce qu'il aurait pu lui arracher sa gamine alors qu'elle avait que huit ans? hilda, elle n'avait plus le sens de la justice comme avant. plus celle pour sauver, pour enfermer les fous derrières les barreaux. son âme était en lambeau.
pourtant, ce soir. elle allait le rejoindre. bart. ce gamin. elle devait avoir le double de son âge. elle. la femme froide. la femme au bras d'un jeune homme capable de faire vibrer sa peau, battre son palpitant crevé. elle sait plus ce qu'elle fait hilda. elle s'amuse avec la vie. elle à besoin de ressentir, parce qu'elle avait cette impression qu'elle était morte de l'intérieur. ses yeux pâles fixent le décor alors que la limousine se dirige en direction de la demeure de bart. elle lui avait acheté un costume hors de prix pour cette soirée mondaine. elle s'en fichait, de ce que les autres allaient penser d'elle à son bras. elle s'inventait des noms, elle s'inventait d'autres vies pour ne plus être elle. avec bart. c'était différent. peut-être. elle ne savait pas ce que c'était exactement. il voulait son argent. elle. elle voulait ne plus penser, ne plus ressentir et à sa façon, il savait la faire vibrer.
elle en avait de l'argent. trop d'années à bosser et l’héritage familiale. elle était choyée par la vie à ce niveau, mais elle s'en fichait. elle se sentait toujours vide.

hilda, elle avait un corps de rêve, pour une femme de son âge. elle faisait tourner les têtes, parce qu'elle n'avait pas honte de son corps. la robe brillante montrait les formes, la fourrure contre les épaules pâles. la limousine s'arrête et elle attends. attend que la porte s'ouvre pour voir ses traits se dessiner. bart. le costume te va bien. sourire sur les lèvres carmin alors qu'elle se déplace pour lui faire une place près d'elle.
hilda, elle avait besoin de sentir sa peau contre la sienne, de prendre ce dont elle avait besoin. au fond, elle n'était pas mieux que lui. elle l'utilisait pour son bien-être. c'était leur accord. et si on commençait la soirée ici? tu veux un verre de champagne? avant, elle ne se serait jamais présentée de la sorte. mais c'était une autre ville. une autre vie et elle se foutait complètement de l'avis des autres. ça risque d'être fort ennuyant, mais je n'ai pas le choix de m'y rendre. c'est un événement pour lequel j'avais donné des fonds par le passé. avec toi, je risque de trouver le temps moins long. est-ce que c'était un compliment? peut-être, venant de sa part, c'est difficile de bien cerner les choses.
elle fini par se déplacer vers le mini-bar pour prendre la bouteille et lui tendre. à toi l'honneur. et ils se mettent en route.

(c) oxymort