SAVE THE QUEENS
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 Save the last dance

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Message Sujet: Save the last dance   Save the last dance Empty Dim 18 Aoû - 9:08

Les rues de New-York, ce palais des odeurs, papilles frétillantes ou heurtées, d'un pas à l'autre, mais toujours stimulées. Souvent des odeurs de cuisine d'ailleurs, fritures par-dessus tout. Les américains mangent mal pour la petite italienne pour qui le fumet des pâtes fraîches manque cruellement.
Les rues de New-York, c'est aussi l'exploration sans limite, de découvertes en découvertes. La liberté absolue dans un monde grouillant, cosmopolite, créatif jusque sur les trottoirs. Elle n'a jamais vu ça avant. Pourtant Milan ne doit pas être tant en reste, elle n'a simplement pas eu l'occasion d'en découvrir l'essence.

Nunzia ne se lasse pas d'explorer le bitume, pourtant amoureuse de la nature, à la recherche de tous ces groupes qui dansent, qui peignent, qui font de l'art peu importe lequel. Surtout la danse bien entendu. Elle passe et elle repasse, espérant retrouver ceux qu'elle a déjà vu et en découvrir de nouveaux. À chaque passage, elle s'étonne et s'extasie devant toutes ces danses qu'elle ne connaît pas et qui lui semble si incroyable, si difficile. Y'a-t-il un code ? Un jour, une heure, un lieu ? Où est-ce le hasard qui les amène sur ce trottoir et non celui d'en face ? Ils dansent et les passants s'arrêtent, petits publics mais publics néanmoins. Et son corps bas à cette idée que la scène puisse être partout, qu'il n'y a pas besoin d'être désigné par le professeur ou choisi suite à une montagne d'auditions. Danser pour danser, en espérant que les regards s'arrêtent et se posent. Mais ici on peut voir leur visage et entendre leur murmure. Elle n'est pas prête pour ça.

Elle a repéré un groupe qu'elle recherche à chaque sortie. Elle a surtout repéré une fille, ou plutôt sa danse. Meg, elle s'appelle, des quelques mots qu'elle a pu échanger avec elle. Mais elle ne lui a pas donné le secret pour savoir qui danse où et quoi. Aujourd'hui elle est retombée dessus et elle observe avec le sourire. Parfois ils dansent ensemble, puis ils passent chacun leur tour. Des figures étonnantes. Des pas saccadés, déchirés. Meg est là, mais elle danse peu et elle ne danse pas comme la dernière fois. Soudain il lui manque cette petite lumière qui a fait qu'elle l'avait repérée et admirée la première fois, comme elle-même lorsqu'elle est en cours et qu'elle s'applique sans pour autant y mettre son âme. Nunzia profite du spectacle et attend, essayant de lui faire signe de temps en temps sans être jamais sûre d'avoir été vu.

Enfin, les applaudissements, la musique s'éteint, la foule se disperse. Les danseurs rangent leurs affaires, se changent, comme elle peut faire en loge, simplement en pleine rue. Elle rougit sottement à l'idée de se retrouver presque nue sur la place public, alors qu'elle voit bien qu'ils ne se déshabillent pas ici. Dès que l'occasion se présente, elle se dirige vers la jeune brune, et comme à son habitude, elle n'y va pas par quatre chemins. Franchise troublante, parfois malvenue, pourtant sincère, et maladroite à l'occasion.

- Salout ! Tu t'souviens dé me ? Tu ne dansais pas pareil au... au-jou-d'hui.


@Meg Arganza
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Message Sujet: Re: Save the last dance   Save the last dance Empty Lun 26 Aoû - 21:22

- and she's a maniac
maniac on the floor -

Danser. Danser pour oublier. Danser pour effacer. Cette douleur. Cette souffrance. En permanence derrière son épaule, qui l’attire et l’entraîne au fond de l’océan. Dans les abysses où règne la solitude. Solitude qu’elle ne connait que trop bien, Meg. Solitude qui est devenue son seul tombeau. Parce qu’elle traine sa carcasse, celle qui est plus vide que jamais. Parce qu’elle est morte, à l’intérieur. Morte, en même temps que l’homme qu’elle aimait. Elle n’est plus ce qu’elle était. La battante. La force. La poigne. Elle n’est plus ce qu’elle était. Tu n’es plus que cette fille paumée, vulnérable, détruite, Meg. Tu n’es plus que cette fille, dégoûtée d’elle-même. Parce que tout est sa faute. Parce qu’elle porte cette malédiction en elle. La mort. La mort qu’elle a infligé à sa mère, alors qu’elle venait tout juste de naître. La mort qu’elle a infligé à son petit-ami, dans cet accident de voiture. Parce que tu le sais, Meg, t’es un putain de chat noir. Elle porte malheur à toutes les personnes qui s’approchent d’elle. A toutes les personnes qui prendront le risque de l’aimer. Et c’est exactement pour cette raison qu’elle souhaite tous les repousser. Parce qu’elle ne supporterait pas de blesser qui que ce soit à nouveau. Elle n’a plus rien. Rien ni personne à qui se raccrocher. Rien. A part ce rêve, celui qu’elle chérit depuis toujours. Rien, à part la danse. Son monde. Son univers. Et tu t’étais promis de devenir une grande danseuse. D’enflammer le parquet, pour toujours. Tu t’étais promis d’entrer dans une école, Meg, et c’est pour cette raison que tu travailles autant. Mais aujourd’hui, alors que tout s’effondre, que reste-il ? Elle ne danse plus comme avant. Elle ne danse plus comme si elle en vivait. C’est devenu mécanique. C’est devenu un réflexe. La passion s’envole, chaque fois qu’elle se détruit plus encore. La flamme s’éteint, laissant place à un nuage de fumée.
Il n’y a plus qu’elle, perdue dans ce monde.
Il n’y a plus qu’elle, sans espoir.
Il n’y a plus qu’elle, et cette envie irrépressible d’en finir.
Et t’as cette petite lueur en toi, Meg. Celle qui continue de se battre, un tout petit peu. C’est cette lueur qui la pousse à venir danser dehors. Pourtant bourrée d’antidépresseurs. Pourtant ankylosée par les cachets censés l’aider à oublier. Elle n’est pas dans son état normal, Meg. Elle ne l’est plus depuis longtemps. Et puis la danse vient s’achever, le calme est retrouvé, une voix se fait entendre. Accent italien qu’elle reconnait immédiatement. Nunzia, la jolie blonde fraîchement débarquée. - Salut ! Oui, évidemment, je me souviens. Qu’elle affirme, un doux sourire sur les lèvres. Elle n’imagine pas combien cela doit être difficile de débarquer, dans un pays inconnu, sans rien ni personne. Mais ses paroles suivantes viennent la percuter en plein fouet. La ramenant face à une réalité qu’elle préférerait oublier. - Oui je… Je ne suis pas vraiment en forme aujourd’hui. La faiblesse dans le regard, parce qu’au fond, c’est bien plus compliqué. Parce qu’au fond, c’est bien plus dramatique. Tu ne vas plus jamais bien, Meg. Tu ne sais même pas comment tu parviens encore à tenir debout. Et cette jolie blonde, elle devrait plutôt s’éloigner de toi, avant de finir abîmée, elle aussi.
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Message Sujet: Re: Save the last dance   Save the last dance Empty Jeu 29 Aoû - 16:41

Danser. Danser pour créer. Danser pour dessiner. Des horizons inconnus. Danser des pensées qui ne trouvent ni mot, ni sens. Danser pour ressentir des pulsions refoulées. Danser pour vivre. Elles n’ont pas les mêmes raisons, pourtant le but est le même. Dans le monde de Nunzia, il n’y a ni raisons, ni but. Simplement la justesse. Justesse d’une envie. Justesse d’un pas qui résonne dans l’âme et dans le cœur. Quand la musique lui prend aux tripes. Lorsque les fourmillements s’invitent. Elle ne sait pas, elle sent. Entre la liberté et la retenue. Elle perçoit la différence, même infime. Sensations exaltées ou avortées. Chez elle, chez les autres. Mais elle ne comprend pas. Comment passer de l’un à l’autre, comment sortir ce qu’elle étouffe en elle. La scène, le public, les lumières, le trac, est-ce seulement ça ? Où se retrouvera-t-elle un jour à offrir une partition incomplète, dénuée d’émotions même dans ce cadre ? Elle voudrait explorer ce qui la retient, et trouver le déclencheur. Sentir, plus que comprendre. Comme elle sent que Meg vit quelque chose de similaire, en plus grave sans le savoir. Elle ne connait rien des malheurs, la petite italienne, elle a toujours vécu protégée du monde.

Elle ne se souvient plus de ce qu’elle s’était dit la dernière fois. Petit pile qui parle à tout le monde. Fraichement débarquée la première fois, et un anglais plus qu’approximatif. Elle se souvient juste parfaitement de son nom et de sa danse. Elle n’aurait jamais oublié cette danse, à la fois inconnue et surtout si vivante. Elle se souvenait de la troupe aussi, néanmoins il y a toujours des danseurs qui sortent du lot, des étoiles. Ce souvenir heureux, surprenant et euphorique a laissé place à de la frustration aujourd’hui. Elle aurait envie de lui crier dessus, elle aurait envie de lui clamer des poèmes, quand bien même les deux n’ont rien à voir. Ôde à toi, petite danseuse si merveilleuse, aujourd’hui fanée, demain ineffable. Elle n’en doutait pas. Et elle comprenait un peu, malgré elle, ce qu’on pouvait ressentir en la regardant danser.

Pourtant elle ne saurait lui expliquer, ni trouver les mots pour lui redonner son ardeur. Lorsqu’on ne sait pas, mais qu’on ressent et qu’on ne sait pas parler de ce qu’on ressent. Et sans se connaître assez. Alors elle parle de ce qu’elle connaît, d’elle-même, des aveux de compréhension pour une tentative de compassion. Pour adoucir aussi le choc qu’elle a provoqué chez son amie.

- Je souis souvent pas en forme alors. En classe on me dit toujours « Nunzia, le robot ! Nunzia essqué tout vis ? » Ça devrait pas être comme ça, j’aime danzare. Mais ça l’est.


Elle hausse les épaules. Est-ce que son charabia veut dire quelques choses ? Elle croit que oui, pour Meg du moins. Et elle sait bien que ce n’est pas une question de forme. Ni pour l’une, ni pour l’autre. Néanmoins elle peut jouer le jeu, prétendre que c’est ça leur problème, si c’est ce que Meg veut. C’est plus facile de prétendre parfois. Elle aussi elle prétend quand les professeurs lui font ces remarques, elle prétend qu’elle essaye. Et si danser c’est toute leur vie, peut-être qu’elles peuvent, ensemble, trouver d’autres passions.

- Tu veux aller faire autre chosa qué danser ?



@Meg Arganza
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Message Sujet: Re: Save the last dance   Save the last dance Empty Dim 8 Sep - 20:35

- and she's a maniac
maniac on the floor -

Au fond, il ne reste que cela. Au fond, il ne reste que la danse, dans les méandres de sa vie. Il ne reste que ce rêve de petite fille. Que ces étoiles auxquelles elle a toujours su se raccrocher. Il ne reste que l’espoir de pouvoir en vivre, un jour. De pouvoir se sortir de ce trou, de cette vie précaire qui a toujours été la sienne. Parce qu’elle manque de tout, Meg. Elle manque de tout, depuis toujours. Elle manque d’une mère. Elle manque de l’amour d’un père. Elle manque de stabilité, familiale et financière. Elle manque de tout, sauf de mordant. C’est l’envie de se battre qui a fait d’elle une femme si forte aujourd’hui. Qui avait fait d’elle une femme si forte. Avant qu’elle ne finisse par lâcher prise. Avant qu’elle ne finisse par craquer, elle aussi. Tu en connais tellement, Meg, des personnes qui ont mal tournés. Tu en connais tellement, des amis qui se sont retrouvés derrière les barreaux. Des amis qui épuisent le temps à coup de d’alcool et de seringues. Elle en a vu, sombrer. Se détériorer. Et elle s’était jurée de ne jamais finir comme eux. Jurée de ne jamais devenir cette ombre. L’ombre d’elle-même. Elle a maintenu le cap, seule, durant des années. Avec comme seul salut ses amis, sa seconde famille, ceux qui l’aiment et l’encouragent. Elle a maintenu le cap, dans un monde plus dur que jamais. Dans un monde plus violent que jamais. Mais c’est la goutte de trop, Meg. C’est la goutte de trop, la mort de celui que tu aimes.
Cet aurevoir précipité.
Cet adieu à jamais.
Cette souffrance qui ne s’efface pas et qui l’entraîne, toujours plus bas. A un point tel, qu’elle le remarque, la douce Nunzia. L’italienne à l’accent adorable. Elle semble être la pureté incarnée, Nunzia. Tellement loin d’elle. Tellement loin de sa noirceur. Et tu devrais peut-être la fuir, pour son propre bien. Pour ne pas la tâcher. Pour ne pas l’abîmer. Mais il y a ce calme. Il y a cette innocence, celle qui lui fait du bien. Elle parvient même à lui arracher un nouveau sourire, Nunzia. A lui arracher un vrai sourire, avec ses paroles. - C’est vrai ? Ils te disent ça ? Qu’elle répond en attrapant ses affaires, rétorquant à nouveau. - Prouve que ce n’est pas le cas ! Parce qu’assurément, elle est pleine de talent. Et elles n’ont certainement pas la même façon de danser, toutes les deux, mais pour quitter sa terre natale si jeune, elle doit inévitablement vivre à travers la danse. Parce que vous avez ça, en commun, toutes les deux, Meg. Et sa question survient. Sa question traverse son esprit, l’espace d’un instant. Elle ne veut pas rentrer chez elle. Elle ne veut pas retrouver cette solitude pesante qui est sienne. - Oui, avec plaisir. Acceptant la proposition de la douce, sans savoir si elle aura réellement quelque chose à lui apporter. - Tu as déjà pu visiter un peu New-York ? Peut-être qu’elle t’aidera à oublier, Meg. Peut-être qu’elle t’aidera à traverser cette mauvaise journée. Cette mauvaise passe.
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Message Sujet: Re: Save the last dance   Save the last dance Empty Mar 15 Oct - 19:59

Jolie Nunzia, douce gamine.
Elle n’a que la danse elle aussi. Dans sa vie de coton, au milieu du papier bulle. Aliénée entre les murs molletonnés. Une vie de rêves, au sens propre. Le calme et la douceur. Des champs de fleurs à perte de vue.
Les pieds plantés dans l'humus.
Les mains dans les feuillages.
Cheveux d'argent couronnés d'hibiscus.
Dans le silence, des cris sauvages
Hautes herbes au creux des doigts.
Graines de mûres entre les dents.
Bouquet champêtre entre les bras.
Dans les sous-bois exubérants.
Vie onirique, du bucolique extrême à l’Arcadie solitaire. Mythe désabusée par l'absence de choix. Des rayons de lunes et des croissants de soleil pour tes chimères aux ruisseaux qui pleurent contre tes joues.
Des cris et des larmes parfois, heurtée aux interdits et aux refus inébranlables. Elle ne sait pas pourquoi, elle n’a jamais su, mais le monde était trop dangereux pour elle. Sans qu’on ne lui explique quoi ni pourquoi. Même en parler était tabou.

Elle l’a quitté ce monde, elle est entrée dans la vie, à pas feutrée néanmoins rapide. Pour tout le temps perdu et le retard accumulé. Ce qui l’attend ensuite c’est la violence et l’absurdité, réelles cette fois. Les désillusions, les peurs, les peines. Mais quand elle rit, il y a de l’écho. La solitude a pris fin à Milan, l’indépendance est née à New-York et avec elles les désirs s’amorcent, l’amour naît dans la Liberté et elle, Nunzia, elle existe.
Grâce à la danse.
Par la danse.
Sa porte de sortie.

La danse te sauvera toi aussi Meg, même si nous n’avons pas les mêmes démons. Car tu as le talent Meg, mais aussi la passion, la force et la volonté. Même si elles ont été ébranlées.
 
Ils lui disent ça, comme ils te le diraient aujourd’hui. Dans l’espoir de te faire réagir, rebondir. Se surpasser à chaque instant. Pour te rendre meilleur. C'est ce qu'ils disent, c'est ce qu'ils disent. Les mots perdent souvent leur intention en vol pour simplement venir s'écraser sur toi et t'enfoncer un peu plus.

- Je voudrais, j'y travaille no. Mé faut trouver pou'quoi.

Elle a exploré Nunzia, au hasard d'une rue puis d'une autre sans soucier des lieux touristiques.


- Presque rien vou., no. Ou pas trouvé. Tou sais le grand parc vert là, on dit qu'y'a des jeux, des mousiques... Ce que tu veux.


@Meg Arganza
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Message Sujet: Re: Save the last dance   Save the last dance Empty Dim 3 Nov - 20:17

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Un robot. C’est de cette façon qu’elle est qualifiée, Nunzia. Comme un robot. Elle ne semble pourtant pas manquer de passion. Encore moins d’envie. Elle a l’air talentueuse, rigoureuse et déterminée, cette petite blonde. Elle manque peut-être d’autre chose, la rage. Parce que c’est la rage, qui t’aide à danser, Meg. L’envie de brûler, l’envie de vibrer. C’est la rage. Danser comme si c’était la dernière fois, à chaque fois. Danser comme s’il s’agissait de la dernière fois, parce qu’au fond, c’est tout ce qui lui permet de tenir le coup, danser. Elle n’a plus rien d’autre. Plus personne. Maudit poison qu’elle est, l’âme éparpillée, le cœur envolé. Elle n’a plus rien, rien d’autre que ce reste de passion. Rien d’autre que les cendres d’une danseuse acharnée, d’une vie rêvée qu’elle n’atteindra peut-être jamais. Elle perd espoir, la battante. Elle n’a plus la force. Plus aucune force pour affronter la vie. Pour continuer à exister. Ils sont tous partis, elle partira aussi. Tôt, ou tard. La mort l’attend, la mort la prendra, parce qu’elle les prend tous. Toutes les belles âmes disparaissent, écraser par la vie. Ecraser par le désespoir. Résiliation. Mot qu’elle ne penser jamais encaisser, désormais partie prenante sur le reste de sa vie. - Il faut que tu danses comme si tu allais mourir demain. Faible sourire, conseil destiné à lui donner cette petite étincelle qui lui manque peut-être. Au fond, t’as beaucoup à apprendre d’elle, Meg. Vous avez beaucoup à apprendre l’une de l’autre. Si seulement tu n’avais pas déjà baissé les bras. Si seulement tu n’étais pas déjà éteinte. Et elle a cette impression, celle d’être déjà un cadavre, celle d’être déjà inanimée, aux yeux de tous. Ce que Nunzia confirme un peu, malgré elle, ce soir. - C’est Central Park. Viens, suis-moi. Qu’elle rétorque, en souriant. Elle l’aime bien, Nunzia. Elle la connait peu, mais elle l’aime bien. Et elle ne peut s’empêcher de l’y accompagner, de lui faire découvrir New-York, comme la pure New-Yorkaise qu’elle est. - Dis-moi, tu es à New-York depuis combien de temps.. ? Elle a l’air si jeune, si frêle, comme une fleur délicate tout juste cueillie. Et elle imagine combien cela doit être compliqué, dur, de se retrouver ici, soudainement. Loin de tout ce qu’elle connait. Loin de son pays, de sa famille, des ses amis. Et peut-être qu’au fond, elle a la solitude extérieure que Meg renferme à l’intérieur.
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