Sujet: (hot) flag of the beast ± trishua Mar 20 Aoû - 17:20
flag of the beast
Joshua - Tri
«Quand on peut user de violence, il n'est nul besoin de procès.» thucydide
Tes yeux parcourent la salle du strip-club dans lequel tu t'trouves. Tu l'sais bien que t'es en territoire ennemi, que ta présence nargue et crée l'énervement. Tu te contentes de foutre tes bottes de motarde sur l'une des chaises comme un putain d'parrain tout en accueillant une magnifique créature aux cheveux de jais dans tes bras. La blanche présente en forte dose dans ton organisme, tu t'laisses aller un moment à son corps qui s'frotte au tiens, tentant de t'hypnotiser de ses courbes refaites. T'as bien une main qui s'perd vite fait tout contre son cul histoire de voir de quoi il en retourne, pendant que tu continues de scruter la pièce attentive au moindre mouvements des irlandais. Bien avant les hells et les outlaws, tu ne pouvais pas encadrer ces connards à l'accent mâché. Encore moins maintenant que vous vous tirez dans les pattes au sens propre comme au figuré du terme pour pouvoir étendre vos trafics et écraser toute concurrence. C'est là que t'entres en jeu d'une certaine façon, puma fou s'abattant sur ses proies avec violence lorsqu'on relâche la chaîne reliée à son cou. T'es celle qui vient faire taire ceux qui pourraient s'avérer devenir trop bavards, ou inutiles. Celle qui met le coup de pieds volontairement dans l'essaim d'abeille pour laisser la reine sans défense et mieux l'écraser d'un coup fatal.
Les moindres de tes faits sont surveillés, jusqu'à ta main libre venant saisir ta vodka pour le porter entre tes lippes. Un sourire mauvais s'étire sur le coin de tes lèvres lorsque le verre retrouve ta table. Tu l'sais bien, comment ça va se finir. Ils te laisseront pas repartir avant de t'avoir fait danser un petit peu, juste pour voir si les rumeurs sur la morana sont vraies. Tu t'cales un peu d'coke dans la narine, ayant l'effet d'une bombe sur ton cerveau. Tes pupilles noircissent à vue d’œil, et ta poigne se resserre contre le muscle généreux entre tes phalanges. Elle piaille, la pétasse. Tu lui fais mal, qu'elle te dit. Tu lui susurres de dégager si elle est pas contente, qu'elle peut aller s'le faire mettre son billet. La poulette se relève, offusquée. T'auras au moins eu le plaisir de pouvoir foutre un peu le bordel avant d'retrouver l'air frais de l'extérieur comparé à la moiteur des lieux. La gonzesse aux cheveux noirs commence à péter un scandale, t'insulte d'camée. La dernière personne à avoir osé s'est retrouvé couché sur le pavé et tu peux presque parier qu'il s'en souvient encore. Tu t'relèves d'un bond qu'elle a pas vraiment le temps d'calculer, et c'est ta main qui s'abat contre sa joue violemment venant siffler dans l'air. Ton sang bouillonne, sale pute. Elle se tient la joue tout en continuant d'brailler, chialant presque. Plusieurs gros bras débarquent, les clients commencent à prendre peur lorsque d'un coup de bottine tu viens retourner la table devant toi laissant les verres venir s'écraser au sol dans un fracas.
T'as juste le temps d'choper ta bouteille de vodka, pour l'écraser contre le crâne du premier gars qui s'jette vers toi. T'auras pas eu besoin d'le forcer beaucoup pour le pousser à fauter en se jetant tête baissée. Nouveaux éclats, l'alcool qui s'repend partout au passage. Tu t'laisses consumer par ta bestialité, ce soir t'es prête à buter tout les bleus venant s'en prendre à toi laissant dans ton sillon autant de cadavres qu'il le faudra. Les clients commencent à fuir, tenant très certainement à leurs vies insignifiantes. Les strippeuses filent se cacher, y compris la putain d'pleureuse. T'es prise rapidement d'assaut par une dizaine de mecs, la faveur numérique ne tombant pas en ton sens. Deux d'entre eux te choppent rapidement pour te faire voler contre le bar. Un juron prononcé dans un grognement secouant ta poitrine, tu te relèves tout en crachant sur le sol le sang gagnant ta bouche laissant un gout de rouille sur tes papilles. Ta main passe contre la poche de ton jean pour venir se parer de ton poing américain.
Trop vite repoussée vers l'extérieur, craignant sûrement trop pour l'intérieur de leurs club merdique, tu retrouves les rues pavées de new-york. T'auras même pas eu l'plaisir de casser une chaise ou deux pour en embrocher quelques uns, si c'est pas triste. Pourtant, ils ont pas l'air de vouloir en rester là comme tu t'y attendais un peu plus tôt. De nouveau, les échanges de violence reprennent. T'esquives les poings filants en ta direction, essayant de faire de ton point faible de l'instant l'une de tes forces. Certes ils sont dix Tri, mais ils sont désorganisés. Ils ne savent pas comment t'prendre ou comment t'bloquer. Tu les laisseras pas faire, tu les éclateras tous jusqu'au dernier. Les voix s'élèvent, plusieurs tentent de te railler de façon cynique. Petite russe égarée bien loin de chez elle, si tu les écoutais. Ils savent pas eux, quel monstre se cache derrière tes traits froids. Ils savent pas, ce que Tri peut faire lorsqu'elle se laisse aller, qu'elle perd le peu de contrôle qu'elle peut avoir sur elle-même. Ton poing vient trouver une mâchoire qu'il vient percuter dans un bruit d'os se brisant, douce mélodie à tes oreilles. Tes prunelles folles parcourent la scène, c'comme pour les services municipaux ça, t'en à trois qui s'y collent et le reste qui regarde. Goguenards, l'envie de te voir te vider de ton sang comme une vulgaire truie. Tu t'laisses pas faire, t'en as déjà couché un. L'un des deux autres venant s'essayer à ta troïka inversée mais néanmoins endiablée. Le poing américain vient frapper des côtes de plein fouet, faisant résonner le choc dans l'entièreté de ton bras t'arrachant un juron sourd. Putain d'enfoirés.
Tu te manges un coup bas, heurtant ton crâne par l'arrière. Tu titubes, tes genoux venant gagner le sol. Ta tête vrombit d'une douleur irradiante faisant bourdonner la totalité de ta matière grise. Un bras se passe autour de ton cou gracile pour créer une asphyxie l'un des corps devant se coller contre ton dos. Tu grondes, animale, refusant de leurs laisser ne serait-ce qu'un instant l'avantage. Ta main libre vient glisser le long de ta jambe pour venir y chercher ton couteau à lame rétractable planqué le long de ton mollet tout contre tes bottes de moto. La lame s'abat, impitoyable sur l'avant bras pour venir s'y planter profondément. Ton pouce vient rappeler la lame dans ce qui lui sert de court fourreau, te libérant de toute emprise. Tu tentes de te relever, rappelée au sol par une main venant saisir ta crinière de feu fermement. "J'vais tous vous buter un par un bande d'enculés, et j'enverrais vos têtes à vot' patron sous merdes" que tu grognes entre tes dents à l'intention de ceux présent. Tu le sens arriver, ce point de non retour où tu deviendras incontrôlable pour venir tous les faire saigner comme les adorables petits porcelets qu'ils sont. On t'claque la gueule, te rabaissant à ton stade de femme et que t'as rien à foutre là. Les autres s'ramènent, impatients de pouvoir eux aussi venir te cogner rageusement. Tu lâches l'arme blanche, tes doigts se faufilant vers la boîte métallique accrochée à ta ceinture, planquée par ton lourd blouson de cuir. Il est l'heure de faire parler le poison.