Sujet: total eclipse of the heart (isabella) Mar 26 Juin - 14:04
« Pourquoi ? » que je criais, bouteille à la main, blessures à l'âme, voix éraillé à force de hurler. Hurler ma peine, hurler ma douleur, hurler tout ce que je n'avais pas pu dire toutes ces années et que personne ne voulait entendre. Non. En fait c'est pas qu'ils voulaient pas entendre, c'est qu'ils pouvaient pas. Parce qu'il étaient plus là. Partis. Trop tôt. Ils m'avaient laissé, comme on laisse un chien dans la forêt face à sa plus grande peur : l'abandon. Putain de grande faucheuse qui avait emporté la vie de mes parents. Putain de parents qui s'étaient laissés faire. Ils avaient pas le droit de partir, de me laisser derrière. Pourtant ils l'avaient fait. Et maintenant je n'étais plus que l'ombre de moi même. Une cicatrice qui s'était pas refermée. Une blessure qui se rouvrait à chaque gorgée que je buvais. L'alcool c'était ce couteau qu'on m'enfonçait dans le cœur et qui faisait rejaillir mes plus vieux souvenirs. Ceux que j'avais tenté de noyer dans le sexe, dans le travail, sous cette carapace d'arrogance qui ne me ressemblait pas. Et je continuais d'hurler. Je balançais même ma bouteille sur un mur. Et elle se brisait, comme mon cœur, en milliers de petits morceaux. Puis je tombais, je m'étalais sur le sol comme une épave. Comme quelqu'un qui s'était efforcé de nager dans les vagues de son malheur et qui maintenant se laissait emporter par le tourbillon. Mon dernier souvenir c'était ces flics penchés au dessus de moi. Puis je me réveillais dans une cellule. Je leur criais de me laisser sortir, ils me disaient que c'était hors de questions parce qu'il y avait personne pour veiller sur moi. Ouais. Personne. Même eux ils le savaient. Ils avaient perçu ma solitude, la connerie humaine. Je leur répondais que j'avais pourtant quelqu'un à appeler. Ils semblaient hésiter, je leur disais que c'était quelqu'un de confiance alors ils finissaient par m'accompagner au combiné. Je tentais tant bien que mal de composer le numéro. « Ouais Isabella ? C'est moi le sale gosse, tu sais keith baxter, celui que tu prends pour un pauvre con qui a besoin d'aide. Bah ce soir t'as peut-être pas tort, il a besoin d'aide et il t'attend dans sa petite cellule. » Putain voilà que je parlais de moi à la troisième personne. Peu importait je raccrochais et je laissais les policiers me raccompagner. J'avais plus qu'à attendre maintenant. Peut-être qu'à la place d'Isabella la grande faucheuse viendrait me chercher.
Sujet: Re: total eclipse of the heart (isabella) Mer 27 Juin - 20:37
♛ Total eclipse of the heart.
Just give me a reason, just a little bit's enough. Just a second we'e not broken, just bent. And we can lean to love again. It's in the stars. It's been written in the scars on our hearts. We're not broken, just bent. And we can learn to love again...
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Elle est profondément endormie quand elle entend soudain la sonnerie familière de son téléphone portable. Ou bien celui de son mari, elle n’en sait encore rien. Elle ouvre difficilement les yeux avant de jeter un coup d’œil à côté d’elle dans le lit. Bien évidemment, la place est vide. Luke n’était pas entré quand elle s’est couchée, elle constate qu’il n’est toujours pas là. Elle laisse échapper un soupir las avant d’attraper son Smartphone. Elle ne reconnaît pas le numéro affiché mais décroche néanmoins d’un geste machinal. – Oui, allo… C’est là qu’elle entend une voix qui parle vite, beaucoup trop vite et qui lui donne surtout beaucoup trop d’informations pour son esprit encore mal réveillé. Mais deux mots attirent particulièrement son attention. Et la réveillent, tout de suite. Keith Baxter. Elle se redresse subitement alors qu’il continue de parler, lui expliquant à sa façon bien à lui qu’il est au poste de police. Bordel. – J’arrive tout de suite Keith. Et je t’en prie, essaye de te tenir tranquille jusque-là. Elle est déjà debout. Elle attrape un pantalon, puis un haut qu’elle enfile rapidement. Elle choisit dans son dressing les premiers escarpins à sa portée, se saisit de son sac à main et quitte la chambre pour descendre au rez-de-chaussée. Quelques instants plus tard, elle est au volant de sa voiture, en direction du commissariat. Elle n’a aucune idée de ce qu’a pu faire Keith pour se retrouver enfermé dans une cellule. C’est un gentil garçon, un vrai gentil, elle en est convaincue. Mais il a l’air totalement perdu, et surtout, seul. Terriblement seul, trop seul. Elle ne sait pas ce qui l’a poussé à l’appeler ce soir, alors que depuis leur rencontre, il ne cesse d’affirmer qu’il n’a pas besoin d’elle. Mais, là tout de suite, elle est soulagée qu’il l’ait fait. Soulagée qu’il ait assez confiance en elle pour oublier ses réserves et lui téléphoner. Mais elle reste inquiète tout de même. Elle déteste l’idée de le savoir emprisonné au fond d’une cellule miteuse. D’autant plus que le jeune homme ne lui a donné aucune information. Elle va vite en avoir le cœur net puisqu’elle arrive devant le poste de police. Elle gare sa Maserati, un peu n’importe comment, avant de se précipiter à l’intérieur. Elle arrive à l’accueil, balance son nom avant qu’un agent de police ne la dirige jusqu’à une cellule sans lui expliquer davantage la situation. Elle ne sait pas si Keith est ici à cause d’un abus d’alcool, ou bien s’il est vraiment en garde à vue. Mais elle est soulagée quand elle le voit enfin. – Keith… Tu sais que tu m’as fait peur. L’agent de police sort enfin les clefs de sa poche pour le libérer. Un brin surprotectrice, elle scrute le jeune homme de haut en bas, comme pour s’assurer qu’il va parfaitement bien. Mais elle préfère lui demander confirmation. – Comment est-ce que tu te sens ?
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Sujet: total eclipse of the heart (isabella) 
Mar 26 Juin - 14:04
Elle est profondément endormie quand elle entend soudain la sonnerie familière de son téléphone portable. Ou bien celui de son mari, elle n’en sait encore rien. Elle ouvre difficilement les yeux avant de jeter un coup d’œil à côté d’elle dans le lit. Bien évidemment, la place est vide. Luke n’était pas entré quand elle s’est couchée, elle constate qu’il n’est toujours pas là. Elle laisse échapper un soupir las avant d’attraper son Smartphone. Elle ne reconnaît pas le numéro affiché mais décroche néanmoins d’un geste machinal. – Oui, allo… C’est là qu’elle entend une voix qui parle vite, beaucoup trop vite et qui lui donne surtout beaucoup trop d’informations pour son esprit encore mal réveillé. Mais deux mots attirent particulièrement son attention. Et la réveillent, tout de suite. Keith Baxter. Elle se redresse subitement alors qu’il continue de parler, lui expliquant à sa façon bien à lui qu’il est au poste de police. Bordel. – J’arrive tout de suite Keith. Et je t’en prie, essaye de te tenir tranquille jusque-là. Elle est déjà debout. Elle attrape un pantalon, puis un haut qu’elle enfile rapidement. Elle choisit dans son dressing les premiers escarpins à sa portée, se saisit de son sac à main et quitte la chambre pour descendre au rez-de-chaussée. Quelques instants plus tard, elle est au volant de sa voiture, en direction du commissariat. Elle n’a aucune idée de ce qu’a pu faire Keith pour se retrouver enfermé dans une cellule. C’est un gentil garçon, un vrai gentil, elle en est convaincue. Mais il a l’air totalement perdu, et surtout, seul. Terriblement seul, trop seul. Elle ne sait pas ce qui l’a poussé à l’appeler ce soir, alors que depuis leur rencontre, il ne cesse d’affirmer qu’il n’a pas besoin d’elle. Mais, là tout de suite, elle est soulagée qu’il l’ait fait. Soulagée qu’il ait assez confiance en elle pour oublier ses réserves et lui téléphoner. Mais elle reste inquiète tout de même. Elle déteste l’idée de le savoir emprisonné au fond d’une cellule miteuse. D’autant plus que le jeune homme ne lui a donné aucune information. Elle va vite en avoir le cœur net puisqu’elle arrive devant le poste de police. Elle gare sa Maserati, un peu n’importe comment, avant de se précipiter à l’intérieur. Elle arrive à l’accueil, balance son nom avant qu’un agent de police ne la dirige jusqu’à une cellule sans lui expliquer davantage la situation. Elle ne sait pas si Keith est ici à cause d’un abus d’alcool, ou bien s’il est vraiment en garde à vue. Mais elle est soulagée quand elle le voit enfin. – Keith… Tu sais que tu m’as fait peur. L’agent de police sort enfin les clefs de sa poche pour le libérer. Un brin surprotectrice, elle scrute le jeune homme de haut en bas, comme pour s’assurer qu’il va parfaitement bien. Mais elle préfère lui demander confirmation. – Comment est-ce que tu te sens ?