Inquiétudes (Stylinson)

Dillon et les mails, ce n’est pas vraiment une grande histoire d’amour. Il les lit pour le boulot, pour ses réunions mais il n’est pas un expert en technologie comme il devrait l’être. Il a suivi des formations c’est sûr, mais quand il était à Quantico ce n’était pas comme aujourd’hui, les ordinateurs n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Les jeunes de maintenant savent beaucoup plus s’y prendre que lui, malgré sa fonction au FBI et c’est normal, chacun vit avec son temps. Alors, sa boite mail personnelle, il n’y va quasiment jamais, ou alors oublie d’en lire. Seule son mail pro est consulté en temps et en heure, et s’il oublie d’en lire, on le lui rappelle car c’est très important avec la fonction qu’il a. C’est pour cette raison qu’un vieux mail a été laissé en ‘non lu’ pendant un moment maintenant. Et c’est aujourd’hui alors qu’il fait un grand tri qu’il se rend compte d’un mail en particulier qu’il n’a pas ouvert. Un mail parlant d’une histoire qui remonte à des années maintenant. Des informations qu’il ne connaissait tout simplement pas. La famille ayant adopté l’enfant que Noam avait dû faire adopté sont décédés. Bon, même si la décision de faire adopter l’enfant n’émanait que de lui, ça lui faisait la peine mais ce n’était pas ce qui l’interloquait le plus dans cette histoire : Noam a été contacté pour la garde de la petite. Si Noam lui en avait parlé, il s’en souviendrait et il lui aurait dit certaines choses. Connaissant sa fille de toute manière ça ne l’étonne pas vraiment d’elle, même si depuis cet épisode ils n’en avaient pas vraiment reparlé, ni durant une conversation père-fille, ni en coup de vent lorsque son autre fille n’était pas dans les parages car non en courant non plus. Il l’avait fait promettre à Noam. Et aujourd’hui cette promesse parait très loin derrière si elle va revoir l’enfant qu’elle a mis au monde. Dillon a beau avoir des rendez-vous important dans l’après-midi, il s’en fiche à l’heure actuelle. Sans penser à quoi que ce soit d’autre, ou même d’être certains que Noam est bien chez elle. L’appelant une fois, puis une deuxième et encore une dernière fois, chaque fois il finit par tomber sur sa messagerie. Malheureusement il avait promis à sa femme ou plutôt future ex-femme, qu’il ne mettrait pas de traceur sur le téléphone de leurs filles pour les laisser faire leurs vies, car sinon il saurait en temps en en heure où elle se trouve. Bon, il pourrait demander au boulot de la trouver mais c’est une histoire personnelle, ça ne regarde personne d’autre. Prenant donc sa voiture, il se dirige vers chez elle, passant des coups de fils pendant ce temps là pour annuler tout ce qu’il doit faire dans la journée car il ne sait pas comment la journée s’annonce finalement. Se garant dans une place interdite pour livraison, c’est le cadet de ses soucis une nouvelle fois, il vient taper chez Noam, ne prenant même pas le soin d’appuyer sur la sonnette comme une personne censée. Attendant qu’elle lui ouvre, elle ou sa sœur, mais si c’est cette dernière, il trouvera toujours une excuse pour sa présence ici à l’improviste. Il frappe une nouvelle fois, impatient et surtout avec l’inquiétude d’un papa qu’il a toujours eu sous cette carapace d’homme stricte la plupart du temps.

@Noam Stylinson

T’as la tête ailleurs, comme toujours depuis que tu as dû faire face à cette nouvelle qui avait changé ta vie, sa vie aussi. Tu vivais seule, ta sœur avait pris la poudre d’escampette ne supportant pas la nouvelle que tu lui avais toujours caché. On te l’avait demandé, on t’avait fait jurer de ne rien lui dire. Mais ce fût sans compter ce dilemme troublant qui te brûlait de l’intérieur. Maheen n’avait plus de famille, une famille morte, il ne restait plus que toi, tu angoissais et redoutais clairement tout cela à présent. Jamais tu ne t’es senti aussi seule au monde. Tu ne savais pas que faire ou comment agir, t’aurais pu trouver tes parents, mais tu n’y parvenais pas, étant comme bloquée incapable d’avancer. Pourtant faut te battre. Car tu veux récupérer la petite fille ne pas laisser tomber dans une famille que tu ne connais pas, tu ne peux pas faire cela. Recroquevillée sur ton passé, il te hante un peu plus en ce moment qu’à l’habitude, tu n’arrives pas à ne pas songer à Zeké. C’est impossible de ne pas songer à lui dans un tel moment. Tu ne lui auras jamais autant écris, jamais tu auras pensé autant à lui, toujours quand rien ne va que tu le fais, que tu te demandes où vous en seriez ensemble si toute cette histoire ne ce n’était pas déroulé. Si vos chemins croisés ne se seraient jamais séparés. Tu le sais tu as tors d’imaginer, de vivre de si, mais actuellement c’est la seule chose qui t’empêche de te noyer de cette kyrielle de question qui hante ton esprit. Y a presque un an que tu découvrais que les parents de cette petite puce venaient de succomber à un accident de voiture. Tu avais fini par l’apprendre à ta sœur, tout apprendre à ce dernier fût compliqué, bien trop. Tu avais eu peur et tu avais eu raison d’avoir peur, car elle s’en était parti, elle t’avait quitté après quelques mois, car elle ne parvenait plus à survivre avec ce mensonge que tu avais tenu si longtemps. Elle et toi qui avait toujours tout partagé, jusqu’à ce langage secret que vous usiez encore les codes à cet âge avancé. Maintenant tu étais seule, essayant de ne pas chuter par la peur d’affronter ce petit être. Seul chez toi, accompagné d’Azur, tu essayais de te reposer sans céder à cette peur qui te consume, l’orage était au-dessus de vos têtes, le cœur qui chantait plus vite qu’à l’accoutumer, tu n’aimais pas les orages, le tonnerre, une peur flagrante alors comment tu pourrais être assez forte pour t’occuper d’une petite si tu étais encore si effrayé ? Tu te descendais seule, sans doute que les mots de vos parents ne cessaient de détruire cette confiance en toi que tu étais censée avoir.  Tu es bien cachée sous la couette cocooning avec le chien, alors que tu entends frapper à la porte. Puis sonner. Tu n’attends personne, d’un coup tu te dis que peut être bien que c’est le retour de ta sœur. Mais ça serait trop beau, et donc impossible. La porte que tu ouvres, nez à nez avec ton père. Surprise, tu restes inerte deux secondes avant de t’enlever du chemin. «  C’était prévu que tu viennes ? » Faut dire que tu sais que non, car tu n’as pas parlé à tes parents depuis au moins deux mois,  car tu ne pouvais pas, ta sœur était partie sans prévenir, ce fût rapide et douloureux, comme un pansement qui s’était arraché sans crier garde. «  Alors, que veux-tu ? » Heureuse de le voir ? Oui, c’est même pour ca que quand la porte se ferme tu te colles dans ses bras, pour un câlin réconfortant au vu des orages qui battent en retrait petit à petit.

@Dillon Stylinson  

Dillon a toujours été du genre à vouloir tout contrôler. Que ce soit au travail ou dans sa vie familiale, il a toujours eu ce côté, ce qui a toujours tendance à énerver. Il ne peut rien y faire, c’est dans sa nature mais parfois ça a eu tendance à l’éloigner de certaines personnes. Avec Noam, même s’il a contrôlé pas mal de chose dans sa vie et qu’en grandissant elle a commencé à lui tenir tête quand elle lui voulait, les liens sont toujours là. Elle sera toujours sa petite fille chérie, même si sur des points ils auraient pu se déchirer. Depuis qu’elle est devenue sa fille adoptive il a tout fait pour elle, du moins ce qu’il pensait être le mieux et c’est pour cette raison qu’il a fait en sorte qu’elle mette son enfance à l’adoption quand elle est tombée enceinte aussi jeune. Difficile décision, mais Dillon reste persuadé que c’était la meilleure chose à faire. Alors, quand cette histoire refait surface des années après, il veut encore être dans le coup, qu’on le tienne au courant et surtout qu’il ait son mot à dire alors qu’il oublie une chose essentielle : elle est adulte maintenant. Il n’a plus son mot à dire, mais dans la tête de Dillon ça sera toujours le cas, car elle sera toujours sa petite fille. Il peut voir la surprise dans les yeux de Noam alors qu’il débarque sans prévenir. Même s’il n’est pas là par hasard ou bien juste pour faire un coucou, il est bien content de la voir et il se rend compte à quel point ça peut faire longtemps. « Non ce n’était pas prévu mais j’ai besoin d’une excuse pour venir voir mes filles ? » Il dit cela mais il sait pertinemment que ça ne lui ressemble pas de débarquer à l’improviste. Ca fait un moment qu’ils ne se sont pas vus, sans doute tous occupés par le travail monstre chacun de leurs côtés. Puis les repas de famille se font rares car cela voudrait dire continuer la mascarade du petit couple parfait alors qu’il faudra bien tout dévoiler un jour avant que les papiers du divorce soient définitivement signés. Mais il n’a pas vraiment d’excuse, il aurait pu se tenir informer, l’appeler elle et sa sœur. Il ne peut pas utiliser l’excuse du boulot indéfiniment même si c’est loin d’être un mensonge le fait qu’il soit surbooké ces temps-ci. Mais sa famille devrait définitivement passer après le reste. Entrant dans l’appartement, il prend sa fille dans ses bras et la sert contre lui sans même s’en rendre compte. Ce genre de moment est rare, mais il en profite à chaque fois car même s’il peut sembler être brute de décoffrage, il peut être un vrai nounours à l’intérieur quand il s’agit de ses filles. Regardant à droit, puis à gauche, son coté enquêteur lui fait directement remarqué que c’est calme. « Tu es toute seule ? » Double question en une, est-ce que sa sœur est ici ? Est-ce que cette histoire d’enfant est beaucoup plus avancée qu’on ce qu’on lui aurait dit et Noam irait jusqu’à lui cacher le fait de sa présence chez elle ? « Alors comment ça va ? » Demande-t-il comme il aurait demandé en toute circonstance. Il ne s’agit ici pas d’une question bateau, mais il veut la vérité, même si les mensonges sont parfois de mise chez les Stylinson. Il veut juste de l’honnêteté. Il ne lui parle pas directement de sa fille, même si Dillon est du genre à être cash, car il veut d’abord prendre la température, voir comment elle va avant de rentrer directement dans un possible conflit.

@Noam Stylinson

T’aurais voulu pouvoir maitriser ce monde qu’est le tien. Mais tu ne pouvais pas user de mot pour le faire comme dans tes bouquins, il fallait des actions, des paroles. Tout se détruisait alors qu’une kyrielle de question ne cessait de dévorer ton esprit, tes songes essayant de te bercer de maux, de toute beauté et d’effroi. S’accrocher. T’aimerais pouvoir le faire, mais tu ne sais pas comment le faire. Perdre les personnes proches de toi c’est comme innée. Ta mère, sur qui tu enquêtes encore depuis des années, dans le secret, dans le dos de ton père adoptif qui pourrait pourtant répondre à mille et une question. Tu ne veux juste pas qu’il s’en mêle, tu lui en as toujours voulu pour ta vie, pour maheen, échappée de tes bras alors que tu n’en avais aucune envie. C’était le cœur lourd et déchiré que tu avais eu, ne pas savoir comment gérer l’absence de cet être qui avait été confié à une autre personne. Te hantant. Une photo entre les mains, que tu n’avais jamais été capable d’observer, pour te bercer de doux rêve à son sujet. Incapable tu étais, reine échouée. Tu t’étais blottie dans les soucis, dans le fait de chercher à faire du grabuge, à t’attirer des foudres pour sans doute te sentir vivante. Mais il reste ton père, alors la sécurité de ses bras puissants te rassure, te berce loin des orages flottant sur vos têtes. Envolé le souvenir de ta sœur partie, sa façon de t’en vouloir, de ne pas vouloir te parler, alors que tu n’avais qu’accepté le seul choix que tu avais. Abandonner ta fille, petite puce qui allait rentrer dans ta vie, mais pas sans te battre, t’en avais bien conscience. La chaleur de ton père un peu éloignée de toi à présent, tu sais qu’il faudra tout lui dire, qu’il faudra mettre les pieds dans le plat. Douloureuse est cette sensation d’avoir envie de t’enfuir pour ne pas succomber à la peur de sa réaction, à ses mots qu’il pourrait user pour te donner une autre envie, celle de rester loin de ta chair, de ton sang. « ouai tu pourrais … on peut être occupée parfois tu sais, puis on est majeur. » que tu souffles, faudrait que parfois il en prenne conscience, il a beau être fort et réconfortant, tu ne veux pas devoir supporter toujours ses présences quand lui le désire. Tu l’ écoutes tout en lui servant un verre d’eau et une bière à côté pour qu’uil puisse choisir, te disant qu’il était peut-être en service. « Non je suis seule avec azur. » Il n’y avait que le chien pour le coup, avec toi. Kahina ayant décidé de partir à la suite de tes aveux, des aveux que tu n’avais pas eu le choix de laisser sortir suite à ta découverte pour ta progéniture. Tu regardais ton père hésitant dans ton envie de parler, de franchir le cap. T’étais grande Noam, mais t’avais tellement de mal à ne pas être frilleuse quand il s’agissait de parler avec ton père. « Tu sais Kahina ne vit plus ici … elle est partie. » Pinçant tes lèvres prenant une grande inspiration, pour essayer de ne pas tomber dans la panique. « J’ai du tout lui dire. » il comprendra et sans doute qu’il t’en voudra, alors t’es là, les pieds collés au sol attendant clairement que le couperet te tomber dessus.

@Dillon Stylinson  

Parfois Dillon il oublie que ses filles ne sont plus des bébés, ça fait bien longtemps qu’elles sont adultes désormais et qu’elles ont quitté le cocon familial qui de toute façon tombe en fumée sans que les deux plus jeunes Stylinson ne soient au courant. La seule chose qui change depuis leurs départs c’est le temps passés ensembles et encore, Dillon a toujours été un père accaparé par le boulot. Surprotecteur peut-être, mais pas constamment sur leurs dos à cause de ça. Alors, il se mêle encore de leurs vies et c’est d’ailleurs pour ça qu’il est devant chez elles, un but bien précis en tête même s’il souhaite d’abord profiter de voir Noam avant de s’expliquer réellement car il n’est pas certains qu’ils arrivent à être d’accord tous les deux. Maintenant installés à l’intérieur, Dillon prend le verre d’eau, il peut être appelé en urgence à tout moment même s’il espère ne pas être coupé en pleine conversation importante avec sa fille. Cette dernière a beau lui répéter sans cesse qu’il peut être intrusive, ce n’est pas ça qui va le faire changer à son plus grand drame. « C’est vrai j’aurais pu mais ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vus » Comme si ça donnait une excuse, comme si un petit sms avant n’était pas possible. Dillon pourrait lui dire que s’il dérange il peut revenir plus tard, mais il ne le fait pas. Il acquiesce quand elle lui dit être seule avec le chien, même s’il aurait aimé voir Kahina, ça l’arrange, ils seront tranquilles pour parler, sans devoir parler en code. Mais la suite de l’explication ne le rassura guère. « Comment ça ? » Partie ? Mais partie où ? Et pourquoi ne l’apprend-t-il que maintenant ? [/color]» Il comprend directement de quoi elle parle, parce qu’il est là pour ça aujourd’hui Dillon. Il souffle. Il est partagé entre la colère et le reste. Il avait voulu d’une meilleure vie pour Noam, lui évitant d’avoir la vie de sa sœur, maman trop tôt et qui avait quitté les liens familiaux. Le secret était une bonne idée, le cacher à Kahina était une décision que lui avait prise donc elle doit lui en vouloir également. C’est une décision dont il a les épaules solides pour assumer. « Pourquoi est-ce que tu as fait ça Noam ? » Elle est grande, assez pour prendre ses propres décisions mais il aurait voulu être mis au courant, tout comme elle aurait aimé apprendre l’histoire du décès des parents adoptifs de la fille de Noam par la bouche de cette dernière. Cette famille est pleine de secrets et ce n’est pas près de s’arrêter. « Comment elle a réagi ? » demande-t-il simplement même s’il sait que c’est mal, sinon elle vivrait toujours avec sa sœur et il aurait eu de ces nouvelles. Mais peut-être est-ce pire que ce qu’il imagine ? « C’est parce que tu as eu de ses nouvelles c’est ça ? » il le sait, ça ne peut être qu’une coïncidence, qu’elle lui en parle alors qu’il se passe tout cela sans que ce soit lié. Regard dans le sien, de cette manière il lui montre que sans qu’elle lui en parle il sait des choses qu’il ne devrait pas être mélé ; il est au courant

@Noam Stylinson

Tu l’aimes Dillon, même s’il n’est pas ton père biologique, y a de l’amour dans ton cœur pour lui, mais les fêlures sont nombreuses et t’oublie pas. Comment tu pourrais oublier, quand tu sais que ta fille va bientôt revenir dans ta vie après qu’on te l’a enlevé quelques secondes après que tu l’ais mise au monde. C’est gravé dans le tissu de ton cœur, incapable d’oublier, que ce mal est né par lui, ton père. Il était là, quand tu étais petite pour te sauver des monstres que tu avais croisé durant une longue balade dans la main avec Zeke. Te laissant l’abandonner pour ton bien aussi, c’était horrible, quand tu songes à cet épisode de ta vie, tu te dis que tu serais resté avec lui dans la pénombre, tu ne sais pas ce qu’il est devenu, comme toi, il avait disparu dans les airs, ne laissant aucune trace, jolie maheen. « C’est vrai ça fait longtemps … » que tu lâches en haussant les épaules, car dans le fond, tu le sais que c’est ton passé qui t’avait rattrapé, que ta vie était en bordel, par sa faute. Tu ne savais comment gérer ces turbulences sans l’y mêler, sachant déjà ce qu’il serait capable de te dire. Soufflant, tes opales dans les siennes, tu es presque gênée, mais ce sentiment ne dura que quelques instants. Tu le laisses réagir, tu le sais que rien ne sera doux dans cette conversation et pourquoi ce serait le cas, après tout ? « Pourquoi ? » tu le sais qu’il sans doute, qu’il sait. Tu n’as pas besoin de confirmation en l’entendant. Tu les plonges tes opales pleines de noirceur dans ses iris. « tu le sais très bien, ne fait pas comme ci tu n’étais pas au courant … » que tu lâches, tout en laissant la haine s’assombrir dans tes yeux. « je m’en fiche qu’elle t’en veuille, j’ai envie de te dire que je t’en veux depuis des années, que ton chantage et tout je n’aurais jamais dû y céder … j’étais trop conne. » car lui ne savait pas que tu avais tout découvert, pas juste un petit bout, mais tout. « payer jordan … » tu souffles et t’éloigne de ton père, t’as bien trop de mal à supporter sa présence ce coup-ci. « tu sais j’aurais pu comprendre s’il était parti après une conversation, mais le payer … » tu ne sais pas encore ce qui se passera avec maheen, ta fille, porteuse de ce nom qui était le tien quand tu étais petite, quand tu n’étais pas sa fille à lui, juste une enfant de plus dans le monde. « et pour elle, elle a perdu ses parents et je ne veux pas la laisser s’échapper à ma vie. » tu n’imagines pas ta vie sans elle, même si tu te sens malhabiles tu n’imagines pas l’abandonner dans une vie où tu ne seras pas. « alors que kahina t’en veux, tant pis, car moi aussi, cette haine en moi est revenue … » que tu lâches sans même un peu d’amour dans tes mots, ce dernier comme évanouie par tout le mal que tu découvrais encore chez lui, ton sauveur pourtant, mais il n’était ps parfait en père. « tu ne peux pas m’empêcher de vivre ma vie … après tout. »

@Dillon Stylinson

Les Stylinson ont leur genre bien a eu. Ils ne sont pas du genre à se réunir autour d’une table tous les dimanche matin ou un quelconque jour de la semaine pour le repas hebdomadaire. Ils ne sont pas non plus du genre à s’appeler tous les jours pour se raconter leurs journées. Par contre s’il arrive quoi que ce soit Dillon sera là le plus rapidement possible. Que ce soit pour ses filles et sa femme avec qui il est séparé, il sera toujours là. Sans doute même trop. Il est du genre à en faire des caisses pour un problème qui n’en demanderait pas autant. C’est d’ailleurs un bel exemple ici. Il aurait pu venir plus tard, il aurait pu appeler Noam au lieu de débarquer de la sorte après avoir appris certaines informations. Il faut toujours qu’il réagisse au quart de tour. Dillon est surpris en apprenant que Kahina soit au courant. Il n’a pas eu de nouvelles depuis un moment. Mais en y repensant c’est logique, surtout avec la petite qui risque de venir ici désormais. Il l’écoute en silence, croisant les bras, elle a besoin de faire sortir tout ce qu’elle a à lui dire. Il entrouvre la bouche, surpris d’apprendre qu’elle en sait beaucoup plus que prévu. « Comment tu l’as appris ? » il avait fait des choses qu’il peut regretter d’avoir fait des années après mais il avait tout fait pour elle. Il comprend les raisons qui la pousseraient à lui en vouloir. Il n’est pas bête au moins d’ignorer tout cela. Mais il faut garder en mémoire que tout ce qu’il a pu faire durant toute la vie de la jeune femme c’était pour elle. Il n’avait peut-être pas les instinct d’un père dans ces choix mais plus d’un protecteur. Le chef qu’il est au travail a toujours eu des répercussions sur sa vie de famille, dirigeant tous ces membres au point de potentiellement les perdre. Les mots de sa fille sont durs à entendre, mais il ne bronche pas, il ne bouge pas, il l’écoute, c’est tout. « Je ne savais pas que tu me détestais autant » détester, la haine, ça se ressemble. On dit souvent que la frontière entre l’amour et la haine est très fine et c’est pour cela que cela n’a rien d’étonnant. « De toute façon je sais que je n’ai pas mon mot à dire, tu es adulte désormais » il aurait dû prendre son avis à l’époque mais il pensait agir pour son bien et qu’elle le remercierait plus tard. « Tu es assez grande pour prendre tes propres décisions mais tout ce que j’ai pu faire par le passé je l’ai fait uniquement pour toi. Je voulais que tu ais une belle vie, que tu profites de ta jeunesse » Il avait vu sa propre sœur avoir un enfant tôt et même si elle ne l’avait pas dit de vive voix il a toujours su qu’elle le regrettait au fond. Alors il voulait éviter ça à sa propre fille mais il a visiblement eu tort. Enfin avec des si on refait le monde après tout. « Je veux juste m’assurer de comment tu vas, comment tu le vis ? » Sans doute l’une des premières fois qu’il fait passer ses sentiments avant sa propre raison, qu’il écoute ce qu’elle a à dire. Cela est surement dû au fait qu’elle voit la colère qu’elle a en son encontre qui le fait changer de face. Il s’abstient de rajouter qu’il se demande si c’est une bonne idée. Il n’a pas à émettre d’avis désormais et elle lui a fait bien comprendre. Pourtant cette réplique lui brule les lèvres.

@Noam Stylinson

Tu l’écoutes ce grand homme, qui t’avais donné une seconde vie après la mort que tu avais vu de tes iris, tu étais blottie dans ton silence, c’était Kahina qui avait fini par t’arracher quelques mots, des sourires. Une relation de sœur certainement compliqué à présent, avec ces mensonges qui s’étaient infiltré dans votre relation. Tu devais mentir, tu devais le faire, tu t’ étais senti obligée de récolter de nouvelle fêlure, le tissu de ton cœur cicatrisant, continuant pourtant de toujours être douloureux à chaque pensé pour ces mensonges, pour cette vie entière de chaos, loin de ceux que tu avais aimé auparavant, zeke ou ta grand-mère à présent morte sans que tu n’as pu lui dire adieu. Tu l’écoutes, le fait qu’il n’essaye pas de nier, te rassure déjà un minimum, mais tu aurais aimé juste des excuses. Car c’était la décision de ton père de le payer qui l’avait fait fuir et que s’il était resté, tu n’aurais jamais accepté tout cela, t’aurais pas pu la laisser, cette petite, ta chair celle qui te ramener à ton passé, à cet adn coulant dans tes veines. A présent, tu essayais de réparer tes erreurs et les siennes, celles qui avait creusé un fossé avec ta sœur, disparu depuis la nouvelle. T’ayant laissé seule dans cet appartement qui était le votre depuis votre départ de chez vos parents. Des secrets qui unissaient et désunissaient la famille, tu les connaissais tous, elle en connaissait la moitié, comme la raison de ton adoption, la raison de ton mal être parfois durant les nuits où ton monde basculait dans l’obscurité. « c’est vraiment important le comment je l’ai appris ? Un désolée serait sans doute de meilleur goût ! Pap’s. » le regard dans le sien, il devrait percevoir cette haine et cette déception que tu avais en toi, tout ça pour lui. « tu le sais que je l’aurais gardé, que je n’aurais pas pu abandonner Jordan ou même Maheen ! » ce prénom dans ta bouche, t’écorche tout entière te rappelant pourquoi ta vie aurait pu être différente . « J’aurais pu réussir avec elle, arriver là où j’en suis, si tu avais cru un peu plus en moi, me laissant une chance … » les iris encore dans les siennes, tu voudrais juste qu’il essaye de comprendre tous les maux qu’il avait créé après avoir tenté d’en réparer un nombre incalculable. « Je ne sais pas comment je le vis … » la joie brûle dans tes entrailles, mais la peur bien plus puissante te consume à une vitesse plus décadente. « je ne sais pas si je serais à la hauteur, je ne sais même pas si ma vie sera de nouveau sur pied … Kahina me manque et je ne pouvais pas lui cacher, j’allais pas lui présenter maheen sans la préparer et encore moins laisser ma fille dans un centre pour enfant en attente de mieux, je ne pouvais pas faire ça ! » que tu lâchais, les larmes prêtes à te submerger, car t’as beau jouer la femme forte Noam, tu étais dans des sables mouvants dont tu n’avais pas la sensation de pouvoir t’en sortir sans devoir te débattre. « Je ne te hais pas seulement , tu sais ? » comme pour rassurer ton myocarde, t’assurer qu’il est au courant que tu l’aimes malgré tout, même si c’est compliqué, dans le fond de ne pas avoir cette haine et cet amour infini qui se conjuguaient pour te faire chavirer dans des maux insoupçonnables.

@Dillon Stylinson  

Assit devant Noam, Dillon sait pertinemment que tout cela n’est pas une partie de plaisir, ils ne sont pas là à rigoler devant un café. C’est plus profond que ça. Il lui doit des tas d’explications ainsi que des excuses, pour des tas de choses qu’il ne saurait même pas toutes les cités. Ce n’est pas dans son caractère à Dillon, loin de là. Il a toujours cette certaine retenu, surtout avec ses filles pourtant dieu sait à quel point il les aime et ferait tout pour elles. Sans doute est-ce pour cela, il serait capable de remuer ciel et terre pour elles, pour les protéger, oubliant qu’elles ne sont pas que ses filles, ce sont des femmes indépendantes et il n’a pas à gérer leurs vies. Il sait très bien pourquoi elle lui a donné ce prénom, son prénom à elle qu’il lui avait fait changer lui et ses collègues pour sa sécurité dès l’enfance. Il sait que ça devait être d’autant plus dure pour elle d’abandonner une nouvelle fois quelqu’un de sa vie sans retour en arrière mais il n’avait pas changé d’avis pour autant. Il avait fait ce qui était le mieux pour leur famille. « Ce n’est pas que je ne croyais pas en toi Noam. Tu aurais pu l’élever, tu aurais réussi mais ce n’est pas la vie que je voulais pour toi. Je voulais que tu profites de la vie, que tu deviennes une adulte comme les autres. Je ne voulais pas que tu sois comme ta tante… » Il n’avait jamais donné de raison quant au fait qu’il l’avait forcé à donner son enfant à une famille adoptive. Il s’était toujours montré évasif à ce sujet, si bien qu’on avait pu trouver des tonnes d’explications pour cette décision, ce geste de prendre les décisions à la place de sa fille. Il l’écoute, s’efforçant de ne pas y mettre son grain de sel. Il l’a assez fait et c’est pour cela cette certaine tension entre eux. Il écoute ses doutes, il ressent son stress. Il voit Noam lâcher quelques larmes et il ne sait pas comment agir. Il voudrait la prendre dans ses bras mais c’est compliqué. La colère est là, l’inquiétude du père, les incompréhensions entre eux et le fait de ne pas savoir sur quel pied danser. « C’est sûr que les choses ne seront plus comme elles le sont. L’arrivée d’un enfant ça chamboule une vie mais… ta sœur finira par comprendre… » il l’espère du moins car peut-être qu’à lui elle lui en voudra davantage. Il leur faudrait une bonne discussion familiale, tout mettre à plat mais comme être cent pourcent honnête alors que même le mariage parental volé en éclat est un vaste mensonge aujourd’hui. Dillon la regarde dans les yeux à la suite de ses mots. « Je sais. » Les sentiments sont beaucoup plus complexes qu’aimer et détester d’un autre côté. C’est plus profond que ça. Plus compliqué aussi. « Tu as le droit de ressentir de la colère, de m’en vouloir, de me hurler dessus ça ne changera rien à notre lien. Tu es ma fille Noam et si tu me hais parfois, tu me déteste, notre lien est plus fort que ça ! » Ils ont beau n’avoir aucun code génétique identique, le lien père-fille est d’autant plus présent. « Je… » il a toujours eu du mal à dire ce genre de chose, à quiconque, même aux membres de sa famille. « Je t’aime assez pour supporter que quelque fois tu me déteste » Réussi-t-il à lâcher enfin. Un exploit pour le directeur du fbi.

@Noam Stylinson