Be Evil Has A Price - Sean O'Reilly -

traits de caractère /L’ambition avait toujours marqué son tempérament au fer rouge. Cette ambition le hantait, le rongeait de l’intérieur. Sean en voulait plus, toujours plus. Une insatiabilité qui le rendait instable et impulsif. Sean voulait de l’argent, toujours de l’argent afin de s’octroyer les plaisirs de la vie. Sean aimait la vie et ses excès, il aimait la croquer pour en ressentir les bienfaits de celle-ci. Il aimait jouer avec la vie, ressentir sa piqûre pour se sentir en vie. Sean aimait se perdre dans les méandres des jeux, dans les soirées où l’alcool et les drogues coulent à flots. Il aimait voir les femmes se mouvoir sur la piste de danses au rythme des musiques. Il aimait les voir danser, les séduire afin de ressentir de la chaleur humaine qui lui avait tant manqué durant son enfance.  Sean aimait charmer afin de servir son propre ambition ou ses propres envies. Sean observait,  manipulait tout en jouant ses cartes afin d’obtenir ce qu’il désirait. Cette insatiabilité, cette envie de bâtir son propre dessin, son propre destin loin de son enfance. Il préférait oublier cette partie de sa vie afin d’avancer et se sentir comme quelqu’un d’important. Grâce à son charisme, sa manipulation et ses mensonges, Sean se sentait important au tribunal et auprès de ses clients qui étaient comme lui au fond. Ils cherchaient cette morsure vive de la vie.  Sa vie n’était pas parfaite mais elle lui plaisait ainsi. Les valeurs tels que l’amour, la fidélité  étaient très peu pour lui. C’était de la faiblesse à ses yeux qui pourrait le détourner de ses ambitions qui le rongeaient et cela, il ne le voudrait jamais.

La vie n’avait jamais été juste pour Sean. Ce fut cette injustice qui avait marqué son enfance dans les bas quartiers de la « Grande Pomme ».  Une injustice qui l’avait fait devenir  instable, qui l’avait poussé à commettre des choses plutôt illégales ou immorales aux yeux de certains. L’appel de l’argent avait toujours été très fort, trop tentant pour être ignoré. Enfant, Sean était rien aux yeux de tous. Aux yeux de ses parents, il n’était qu’un turbulent, une mauvaise graine qui fallait punir plutôt que d’essayer de comprendre. Ils voulaient le brimer avec des règles strictes, de la violence afin de le casser. Il avait manqué de tout durant son enfance. Il avait manqué d’affaires, d’attention et d’amour. Des choses si simples mais si essentiel pour qu’un garçon grandisse normalement. Sean était l’enfant du milieu. Une place maudite au sein de sa famille, une place qui avait contribué à son mal-être grandissant.  Sean n’avait ni l’attention et l’amour de ses parents, ce genre de choses était pour son petit frère handicapé. Qu’il avait été jaloux de ce petit être qui arrivait à passer du temps avec eux, d’arriver à leur faire ressentir quelque chose de plus profond et essentiel que la colère. Le petit garçon qu’il était, avait même souhaité de tomber malade comme son petit frère mais Dieu en avait voulu autrement. Ce petit frère était la source de ses ennuis, de cette insatiabilité qui dirigeait sa vie. La pauvreté avait conduit ses pas, le manque d’argent était le conflit de la famille, l’étincelle qui allait mettre feu aux poudres. Sean n’avait pas eu de la chance dans son enfance. Il n’avait pas le don de son grand-frère dans la musique, il n’était pas aussi sage et religieux. Il n’était pas si malade avec un besoin énorme d’attention. Il était Sean, le petit garçon du milieu, turbulent qui cherchait à avoir ne serait-ce qu’un soupçon de ce que son petit frère avait. En vain, ses parents en avait rien à faire de lui et préféraient le punir, le violenter plutôt que de l’aider.

Sean avait grandi avec ce besoin constant d’avoir quelque chose, rien qu’à lui. Ce besoin d’avoir toujours plus que ce qu’il avait. Il n’avait rien et était seul.  Les bêtises de l’enfance n’étaient qu’un moyen de gratter un peu d’attention même si elle était mauvaise et douloureuse. Au moins, il ressentait quelque chose qui lui rappelait son existence, injuste et solitaire. En grandissant, Sean avait décidé de remédier à la pauvreté, de se rebeller encore plus pour ressentir cette piqûre de rappel. Il ne voulait pas devenir comme son père,  un ouvrier qui se tuait à la tâche, ni comme sa mère  qui faisait le ménage. Non, il voyait plus grand, toujours plus grand. Sean voulait devenir avocat, l’image qui représentait la justice au sein de la société.  Il n’avait rien pu faire pour sa propre justice mais il pouvait faire en sorte que l’injustice des autres pouvait être réglé. Son ambition avait fini par lui faire obtenir ce qu’il souhaitait ardemment, une place de choix dans une grande université. L’ennui, c’était l’argent. Sean venait d’une famille pauvre qui soutenait pas du tout ses choix alors il avait décidé de faire ce qu’il faisait mieux. Une bêtise qui allait l’enrichir. La drogue, payait bien et était facile à distribuer sur les bancs de l’université. Ce fut ainsi qu’il a fini par vendre de la drogue, qu’il se laisse happer par les soirées aux saveurs amères.  Sean faisait attention, se servait de ses connaissances afin d’échapper aux enquêtes sur la drogue. Il se fichait bien des étudiants qui mourraient d’overdose sur sa vente, tant que l’argent affluait et lui donnait son diplôme d’avocat.

Il avait fini par l’avoir avec la mention d’excellence. Sean fut ravi mais peu rassasié par cela, ses parents n’étaient pas venus le voir à sa cérémonie. Ce fut ce jour-là où il avait cessé tout contact avec eux malgré les bonnes paroles de son grand-frère qui essayait tant bien que mal de calmer son cœur meurtri. En vain. Son grand-frère et lui n’étaient plus vraiment en contact. Ils étaient tellement différents, son frère prêchait la bonne parole et la famille tandis que lui, prêchait ambition et cupidité. Sean envoyait des cadeaux aux anniversaires et au Noël mais ne disait plus un mot. Il mentait et s’en fichait pas mal tant que le fric rentrait et lui donnait ce qu’il désirait ardemment depuis toujours. De la chaleur humaine et de l’argent. A ce moment, au sommet de sa carrière d’avocat, il se sentait fort, oubliant d’où il vient pour le peu qu’il a de l’argent et des femmes dans son lit pour combler ce vide qui le hantait depuis son enfance.