n.i.g.h.t.m.a.r.e (bowie)

tout avait été prevu pour que rien ne se passe correctement.
de sa tenue vestimentaire, à sa décision de se rendre à cette avant-première de malheur. il était accompagné d'iris et viktor, les trois n'allant jamais l'un sans l'autre. toujours aux premières loges pour observer leurs propres dégâts. c'est à peine s'il avait aperçu andra, magnifiquement apprêtée, une robe dorée, une chevelure impeccable et un compagnon à fière allure pour souligner le tout. il n'avait pas eu autre choix que se retrouver au premier rang, coincé entre les corps agités de ses deux amis.
tout était prévu pour que rien ne se passe correctement.
pourtant, ils étaient restés bizarrement calmes. les yeux rivés sur un écran absorbant leur attention tout entière. le film qu'ils pensaient des plus ridicules fut tout aussi surprenant que la maturité de raph à l'écran. caesar ne pu s'empêcher de ricaner nerveusement durant les scènes de nu.
ils n'eurent d'autres choix que d'applaudir, comme tout ces autres.
ce n'est qu'une fois sortie de l'événement que l'acteur jeta son venin, non, mais, sérieusement ? c'était quoi ça ? il se prend pour qui ce mec ? qu'il avait lâché, le calme lui faisant défaut alors qu'il tapait du pied attendant leur chauffeur. c'est iris qui répondit la première, j'sais pas. mais il est grave canon. sans vouloir te vexer. une main sur l'épaule tendue de caesar.
c'est à the roof qu'ils trouvèrent réconfort.
tout trois assis à une table du carré vip, un magnum de champagne baignant dans son sceau de glace. ils avaient déjà trinqué. ils entamaient tout juste leur sixième coupe, lever tout juste leurs verres quand le corps de caesar tout entier se crispa. ses yeux devinrent noirs en moins d'une seconde, et il tourna son visage en direction de vik, une veine palpitante sur sa tempe gauche. dis moi que j'hallucine s'il te plait. qu'il cracha, donnant un coup de menton vers les rires bruyants provenant des portes ouvertes de l'ascenseur privé. dis moi que cette pute, a pas osé se ramener, chez nous avec son connard ?chez nous, puisqu'ils pourraient verser un loyer à ce bar tant ils en usaient les banquettes. c'toi qui lui a écrit ? c'est iris qui était maintenant la cible de ses pupilles vengeresses. oh ça va, vous savez bien que j'aime pas passer une soirée sans elle. j'ai l'impression d'lui faire des cachotteries. et quand tu viens passer la nuit chez moi, t'en as rien à secouer là des 'cachoteries' qu'il enchaîna, mimant des guillemets avec ses index et majeurs. le visage décomposé, le verre de champagne aux lèvres, il les regardait avancé au milieu de l'assemblée.
il dut attendre dix minutes, le temps qu'andra s'éclipse pour se lever d'un seul bond malgré les implorations de ceux qu'il considérait comme sa famille. c'est à grand pas, le nez rempli de cocaïne et le cerveau vrillé par la colère et l'alcool qui s'avançait vers le rockeur. alors ? coup de menton dans les airs, un sourire hypocrite au coin de la gueule, comment ça s'passe avec la princesse Parks ? il essayait de rester poli, mais il sentait la hargne envahir son corps petit à petit./div>

@Caesar Shapiro

C’est une bouffée d’air frais, de jouer les couples avec Andra. Ça a le don d’ajouter ce coup de boost à ta vie, de te faire connaître des choses que t’as jamais connu avant. C’est une avalanche de nouveauté en plus de ta notoriété en pleine ascension, alors que ton album multiplie les écoutent et les téléchargements. T’as conscience que votre relation aide pas mal à la montée en puissance des Guilty Pleasures. T’es pas assez idéaliste, assez con pour t’imaginer qu’elle n’a aucun impact sur cela. Mais c’est pas grave. T’essaies de ne pas y penser. T’essaies de te dire que même sans elle, vous y seriez arrivés. Après tout, votre succès grimpant date d’avant, avant la fameuse photo qui a créé toute cette masquarade.

Et ça t’éclate. Ça t’éclate comme un p’tit dingue de te pavaner aux bras de ton ami, de jouer les faux petits amis alors qu’il est pourtant clair que t’es pas un mec qui se case - du moins pas avant longtemps. T’es une rockstar, t’es indomptable. T’as bien envie de profiter de ce que tout ce monde peut t’offrir avant de finir par te caser convenablement.

Et encore.
T’es pas certain que tu trouveras un jour quelqu’un capable de te supporter.
Tes musiciens ont déjà bien du mal.

Andra, elle t’attire avec elle dans un bar ce soir. Elle veut te ramener voir ses potes et t’as pas hésité avant de dire oui. T’aimes l’ambiance des bières, l’accès facile à l’alcool et aux autres corps humains, aux langues qui se délient si facilement dans le monde de la nuit. T’aurais peut-être dû demander quand même. T’aurais dû demander si il allait être là, histoire de te préparer mentalement à te faire antagoniser pendant une bonne soirée. T’as rien contre Caesar - rien du tout. Il est même plutôt marrant quand il se met à cracher comme un pitbull dès que ton corps s’approche un peu trop de celui d’Andra. Ça t’amuse. Et t’as bien l’impression qu’elle, elle aime le voir comme ça, son boy toy comme tu aimes l’appeler dans ta tête.

« alors ? » C’est son boy toy qui s’avance vers toi une fois que ta fausse compagne vogue à d’autres occupations. Tu arques un sourcil, stoppant ton verre à quelques centimètres de tes lèvres. Tu t’attendais pas franchement à ce qu’il s’adresse à toi un jour. Tu le voyais plutôt t’insulter de loin. En grognant. Comme un Pitbull. « comment ça s'passe avec la princesse parks ? » Tu le dévisages tranquillement, pas discrètement certes, mais pas avec insistance non plus. Tu cherches le signe de sa colère, de l’arrivée du truc qu’il va te souffler à la gueule. « Grave bien. » que tu répliques en hochant positivement la tête. « Elle m’a pas encore jeté alors j’imagine qu’elle pense la même chose. » Sourire en coin, amusé, tu finis par prendre une gorgée de ta boisson. « Toi ? » Tu demandes finalement, légèrement provocateur par ta question. Faut dire que t’es pas con. Faut dire que tu connais ta fausse meuf. C’est vers lui qu’elle court le plus souvent quand elle te laisse en soirée. Pas besoin d’être un putain de devin pour piger qu’elle se l’envoie sûrement.

il sait pas pourquoi il s'est approché de ce type.
lui qui n'attaque pourtant jamais de front. il a été élevé aux coups bas caesar, depuis sa naissance. ses parents lui ont tout appris. à commencer par sa mère, reine légendaire à la tête de plusieurs émissions de télé réalité, capable d'embobiner et de rendre fou n'importe lequel de ses candidats. puis son père, durant le divorce, lui aussi légendaire. des mois et des mois où ses parents se la sont mise à l'envers. bataillant vulgairement pour une maison ou une voiture tenant à coeur à l'adversaire. c'est d'eux qu'il s'est inspiré depuis l'enfance. manigances, sur manigances pour arriver à ses fins. mais aujourd'hui, contre toutes attentes il est face à bowie, avec l'envie irrémédiable de l'étriper. lui faire ravaler son sourire en coin et ses manières de punk. il n'a rien à faire dans votre monde, il n'est qu'un rockeur de pacotille -parait que son groupe fonctionne plutôt bien, il n'a jamais écouté le moindre son. grave bien. elle m’a pas encore jeté alors j’imagine qu’elle pense la même chose. et toi ? il ose. il ose lui retourner la question. shapiro a le cerveau qui enfle, ça tambourine dans sa boite crânienne, au point de lui faire mal. il passe deux doigts contre sa tempe, tout en buvant une nouvelle gorgée. tu m'étonnes, que ça se passe bien, silence. il le regarde, de la tête aux pieds, le toise sans vergogne, parait que ton single fait flamber les ventes ces derniers temps. il ricane, mauvais, elle va te raporter un sacré pactole, j'espère que tu lui reversera une comission. il enchaîne, toujours méchamment amusé.
ce qu'il essait de lui faire comprendre, c'est que sans elle, il ne parviendrait pas au mête stade de notoriété. mais il n'est pas idiot, il doit le savoir. il passe une main dans ses cheveux caesar, tente de garder son calme, tente de parraître inaténiable. pourtant c'est bien son coeur que bowie detient entre ses phalanges, il pourrait le réduire en miette en moins d'une seconde. ne t'en fais pas pour moi. tout va pour le mieux. les mots passent mal, de travers. ça l'agace de ressentir qu'il se ment à lui même. pour la première fois depuis longtemps. son statut peu bien changé. tout le monde sait ce qu'il en est réellement. il ne croit toujours pas un mot de ce qu'il raconte, il se force. boit une dernière gorgée qui termine son verre, tu m'offres un verre ? ... en signe d'une future amitié ? il sourit en coin caesar, les crocs sortie.

@Caesar Shapiro

T’essaies de pas trop le fixer, histoire de pas le lancer, histoire de pas risquer sa colère. Tu passes une bonne soirée jusque là. T’as pas envie que ça parte en couilles parce que tu sais pas détourner les yeux, parce que t’es trop occupé à essayer de le dévisager pour voir s’il se fout de ta gueule. Tu l’as jamais vu aussi calme Caesar. Parce qu’en ta présence, il ne l’est jamais. C’est sa jalousie qui doit le bouffer, t’en es certain. Et quand il te demande comment ça se passe entre toi et Andra, tu dois avouer t’attendre au pire, à l’explosion. Mais elle ne vient pas, même lorsque tu oses lui retourner la question. T’es limite déçu qu’il ne fasse pas au moins une scène, rien qu’une petite. « parait que ton single fait flamber les ventes ces derniers temps. » Oh. Tu vois où il veut en venir immédiatement. Il ne va certes pas faire une scène, mais il est doué pour analyser les situations, pour le faire assez bien pour sortir des attaques particulièrement bien placées. « elle va te raporter un sacré pactole, j'espère que tu lui reversera une comission. » ya un sifflement admiratif qui t’échappe, suivi d’un rire amusé. « shit. » que tu lâches en hochant doucement la tête. « t’es doué. » tu bois une nouvelle gorgée de ton verre qui se vide à vue d’oeil. Il est doué pour taper dans le mille, ouais. Il aurait clairement pu te blesser, clairement pu te foutre en rogne si t’avais pas remarqué son manège, s’il… n’avait pas raison. « figure toi que j’y compte bien. Même si elle me laissera jamais faire. » c’est pas une commission que tu comptes verser à Andra, mais tu comptes bien la remercier d’une manière ou d’une autre.

Il ne s’attend sans doute pas à ça, ton interlocuteur. Mais tant pis. Les confrontations, c’est pas ton truc. T’es plutôt celui qui provoque, qui cherche la merde et qui se moque en restant calme plutôt que celui qui s’énerve à son tour.

Tu t’énerves uniquement sur quelqu’un quand il compte pour toi.
Ou quand ya un sentiment d’injustice.
L’injustice, ça te nique.

« ne t'en fais pas pour moi. tout va pour le mieux. » il finit par répondre à ta question. T’y croyais pas tellement. Mais il ne cesse de te surprendre ce soir, décidément. « son statut peu bien changé. tout le monde sait ce qu'il en est réellement. » tu fronces un peu les sourcils, pas sûr de voir où il veut en venir. Qu’elle aurait des sentiments pour Caesar ? Que vous n’êtes pas vraiment ensemble ? Parce que t’es putain de certain que les gens croient dur comme fer à votre idylle. Il suffit de voir les putains d’actualités google quand tu tapes le prénom de ta fausse petite amie.

Il termine son verre d’une gorgée avant de lâcher : « tu m'offres un verre ? ... en signe d'une future amitié ? » Et là, tu te marres une nouvelle fois. « qu’est-ce que tu cherches à faire, mec ? » tu termines ton verre à ton tour, pour le peu qu’il reste. « mais ok, s’tu veux. Tu bois quoi ? »

T’es d’humeur généreuse, aujourd’hui.
Même si tu te doutes qu’il a une idée derrière la tête.

» SMS / andra ft bowie.
» she's so high (bowie)
» weapons of love (bowie)
» casual sabotage (bowie)
» humans have that incredible talent of fucking each other up real good (bowie)