let me in - asmyr#2

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{ let me in }
crédit/ tumblr ✯ w/@asmée chamberlain

Tout ce qu’elle désirait, elle le voyait dans les yeux de la belle chamberlain, de cette femme incroyable qui prenait possession de son cœur sans s’en rendre compte, qui s’emparait de son sourire, avec plaisir, avec grâce, avec tant de douceur que Zephyr aimait le lui donner, le lui montrer, ce qui était d’ordinaire pourtant si rare. Mais avec Asmée, il venait naturellement. Avec Asmée elle ne se forçait pas, pas pour lui donner un sourire, pas pour la regarder. Avec tant de tendresse. Avec Asmée, elle était différente, elle se révélait doucement, et si tout était encore trop difficile, si chaque interaction sociale pouvait toujours lui faire du mal, elle s’efforçait de se blesser pour elle.
parce que tu n’avais jamais ressenti cela. C’était d’une force, et tu avais beaucoup de mal à l’appréhender, mais encore plus a y échapper. Loin d’elle, tu te sentais étrangement plus vide que jamais. Proche d’elle, il y avait la chaleur d’un regard qui venait toujours se glisser dans ce palpitant qui aurait pu traverser ta poitrine, flèche de cupidon. merci beaucoup. répondit-elle, bien heureuse que sa belle-fille accepte de l’attendre le soir, de rentrer avec elle. Bien consciente qu’elle allait passer plus de temps avec elle, qu’elle allait sentir son cœur valser plus souvent, qu’elle allait entendre une douce musique dans son esprit à plusieurs reprises. C’était un terrain inconnu qui l’effrayait, mais qu’elle voulait pourtant découvrir avec envie. Et alors qu’elle se retrouvait accrochée à Asmée, bras entrecroisés, elle put se rendre compte qu’elle aimait beaucoup cette proximité. d’accord. C’est... c’est agréable... l’impression de caresser les ailes d’un ange, l’impression de découvrir le monde autrement, de ne plus être autiste, pendant un temps. De ne plus être malade, pendant un moment. De ne plus avoir tant de problèmes, tant de souffrance, à ses côtés. parce que c’était là une vérité qu’il te fallait comprendre. Asmée, elle effaçait tendrement chaque pleurs de ton âme, chaque blessure de ton cœur.
Les aléas d’un quotidien heureux. Voilà quelle promesse se cachait sous cet élan de bonheur, sous ce tandem qui se créait. Et elle voulait y croire, Zephyr. Arrêter d’avoir peur, arrêter de pleurer, arrêter de souffrir. Elle voulait y croire, Zephyr. à ce que les yeux d’Asmée lui promettaient, à ce que sa présence voulait dire.
Et d’un petit sourire, elle vint lui affirmer que je n’en ai jamais mangé. parce que les crêpes, encore fallait-il les faire, pour les dévorer. Ou aller au restaurant, ce qui ne lui plaisait jamais, parce que plongée dans une foule, mangeant, présente, autour d’elle, c’était la porte ouverte droit sur les enfers de sa vie. Elle n’aimait pas. Elle ne pouvait pas. Tout simplement. Elle préférait mille fois crever de faim que de se rendre dans un restaurant, que de se rendre là où chacun pouvait la juger, leurs yeux lançant des éclairs rien que pour la détruire.
Elle ne voulait pas.
Jamais.
mais... je... j’aimerais bien goûter. elle aurait, d’ordinaire, attendu que sa belle-fille lui pose la question. Mais c’était encore, là, une des multiples preuves qu’elle faisait tant d’efforts, pour ne pas paraître différente devant Asmée. Parce qu’elle ne voulait pas la décevoir, que sa peur de la voir fuir restait tout de même bien ancrée dans son esprit. Elle ne voulait pas. Elle faisait tant d’efforts, pour elle. Pour qu’elle reste, pour qu’elle continue à se rapprocher d’elle...
Et soudain, elle eut un petit rire.
Chose si rare.
Alors que ce trésor lui annonçait qu’elle ne savait pas en faire. mais... comment tu vas faire alors ? et c’était encore un indice sur sa vie, parce que chacun aurait pu comprendre qu’elle allait aller sur internet. Mais ce monde virtuel était totalement inconnu de la quinquagénaire. Parce que c’était la porte ouverte à plus de haine, à plus de jugements. On l’avait toujours préservée, Ella en particulier, on l’avait toujours préservée de ce monde des plus noirs, malgré les informations les plus incroyables qui pouvaient polluer le net.
Parce que Zephyr ne survivrait jamais sur internet.
mais son sourire, à Asmée, te permettait de ne pas t’inquiéter, de te protéger de tous les maux qui pouvaient se trouver en ligne. Parce qu’il était si beau, si doux, une lumière magnifique qui te réchauffait inlassablement.
Et alors qu’elles rentraient, la jeune femme se prépara et Zephyr s’approcha, avant d’acquiescer. je... j’aimerais beaucoup... t’aider, aussi. Si... si tu veux bien. à chaque fois qu’elle demandait quelque chose, elle avait cette hésitation dans sa voix, dans son regard, c’était inévitable. Parce que demander n’était pas dans sa nature. C’était bien trop effrayant. Mais avec Asmée, elle se retrouvait à le faire, souvent. Plus souvent. Et elle commençait à apprécier. Même si c’était encore bien difficile.
Mais au moins, elle pouvait passer du temps avec elle, elle pouvait participer à quelque chose, avec elle. Sans avoir peur. Sans avoir de raison d’avoir peur.
Juste une simple fin d’après-midi avec elle.
Comme toute personne normale.
Normale.

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— @zephyr bastet

Simple. C’est de plus en plus simple, avec Zephyr. Leur relation, elle se construit, doucement mais sûrement. Leur relation, elle se construit avec tendresse et le plus naturellement qui soit. Naïve, peut-être, mais elle n’a pas imaginé que cela puisse en être autrement, Asmée. Elle n’a pas imaginé que l’autisme de sa belle-mère puisse être un frein à quoi que ce soit entre elles. Et t’es pas aveugle, Asmée. Tu vois bien qu’elle est différente. Tu vois bien que ce qui te semble naturel, lui paraît parfois insurmontable. Mais elle ne s’en formalise pas. Elle ne s’en formalise pas parce que Zephyr a énormément à lui offrir, elle aussi. Certes, elle rencontre des difficultés bien loin des siennes, mais elle renferme en elle un grand nombre de trésors insoupçonnés. Et puis elle change, petit à petit, elle aussi. Elle s’ouvre, elle se laisse approcher, prenant de plus en plus d’initiatives pour la découvrir. Pour passer du temps avec elle. En proposant de rentrer ensemble, notamment, ou bien en affirmant qu’elle apprécie ce contact entre elles. Ce sont des efforts, elle le sait, Asmée. Elle le voit. Des efforts qu’elle apprécie, parce qu’elle sent que Zephyr cherche réellement à nouer un lien avec elle. Tu vois que ça lui tient à cœur, Asmée. Et t’es touchée, de sentir qu’elle se démène pour faire partie de ta vie. Touchée de voir qu’elle s’intéresse à toi au-delà de ce qu’a pu lui raconter ton père. Et c’est un sourire, qu’elle lui offre. Un beau sourire, doux, empli de tendresse. Une promesse silencieuse de continuer, de se comporter de cette façon avec elle à l’avenir. Un sourire, qui se transforme rapidement en rire, une fois la porte de cette grande demeure franchie. Une seule idée en tête : faire des crêpes. Pour les savourer, dans un premier temps, mais aussi pour se divertir. Pour se divertir elle, et Zephyr. Pour toucher du bout des doigts ce qu’est une vie normale. Parce que tu n’y es pas habituée, Asmée. Peut-être que t’as beaucoup plus en commun avec ta belle-mère que ce que tu ne veux bien imaginer. A une différence près, elle était sous-exposée lorsque tu l’étais trop. - Evidemment que tu vas en goûter ! Tu ne vas pas me laisser en manger seule quand même ! Qu’elle lâche, malicieusement, avec toujours autant de douceur dans la voix. Douceur sur ses lèvres. Parce qu’elle ne s’imagine pas en faire autrement, avec la quinquagénaire. Elle n’imagine pas que qui que ce soit puisse en faire autrement. Occultant volontairement toutes les moqueries que la brune a dû affronter, parce qu’elle a trop mal au cœur, Asmée. Trop mal au cœur à l’idée que quelqu’un puisse la maltraiter. - Je vais regarder la recette sur internet. Attends, regarde… En une seconde, elle sort son téléphone et trouve la recette la plus simple qui soit. - Je crois que ce n’est pas très compliqué en tout cas. Attrapant les ingrédients, farine, œufs, sucre, huile, beurre et lait, elle les dispose sur le comptoir et sort également le matériel nécessaire à la préparation. Jusqu’à ce que les paroles de Zephyr viennent caresser son oreille. Une belle surprise provoquant un nouveau sourire, elle demande à l’aider. A préparer les crêpes avec elle. - Avec plaisir… Les mots sont glissés, et elle pose délicatement sa main contre le bras de sa belle-mère, le caressant presque machinalement. Comme un réflexe. Parce qu’elle lui inspire tant de douceur, Zephyr. Et elles s’y attèlent, toutes les deux, en suivant scrupuleusement la recette, pour être certaines qu’elles seront une réussite. La pâte est rapidement prête et il ne reste bientôt plus qu’à les faire cuire. - Je sens qu’elles vont être délicieuses… Qu’elle reprend, sans réaliser qu’elle a un peu de farine sur le nez. - Est-ce que je me charge de la cuisson ? Elle s’en doute un peu, en réalité. Elle sait que Zephyr n’est pas très à l’aise et elle n’a aucunement envie qu’elle soit mal par sa faute. C’est même tout le contraire, tout ce qu’elle souhaite, c’est qu’elle passe un bon moment avec elle.

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Faire des crêpes. Quelque chose que jamais la quinquagénaire n’avait fait, quelque chose qui sortait de son ordinaire monotone et difficile, quelque chose qui n’avait pas « d’utilité », et qu’elle n’avait de ce fait jamais connu. Mais avec Asmée, tout était différent. Avec Asmée, elle faisait l’effort de sourire parce qu’elle voulait continuer à voir le sien. Parce qu’elle était une étoile, Asmée. Une belle étoile, plus brillante qu’un soleil, plus chaleureuse qu’un astre. Et qu’elle rayonnait, magnifique. Zephyr ne savait même plus détourner le regard, elle ne savait même plus arrêter d’y penser. Les paroles d’Ella dans son esprit, le rire de sa belle fille tant appréciée, tant aimée, dans son cœur. et c’était difficile, mais il te fallait oublier ce que ton amie t’avait dit, ce qui te faisait si peur. Parce que tu voulais simplement profiter du moment présent avec celle qui faisait battre ton palpitant. Et que si tu commençais à trop penser aux paroles sur ton amour, ton premier amour, l’impossible rêve qui se déroulait dans ton esprit, tu finirais par ne plus le supporter et les larmes couleraient. je... les paroles de la plus jeunes résonnèrent en elle. Que voulait-elle dire ? Il y avait comme un reproche dans ses mots, dans le sens de sa phrase, mais elle souriait. Elle n’était pas fâchée. Et Zephyr avait du mal à comprendre. Elle était logique, purement logique, elle ne savait pas encore déceler les plaisanteries, et ce fut très difficile. Elle resta hébétée un moment avant de demander c... ce n’est pas un reproche, c’est ça ? Je... je suis désolée j’ai l’impression que... je ne sais pas. Je ne comptais pas t’obliger à les manger seule... je... elle ne savait pas comment réagir. Une phrase, une question rhétorique, une plaisanterie toute mignonne de la part de sa belle-fille, et elle perdait le fil, son esprit réfléchissait, et son cœur se sentait mal de ne pas être comme elle, de ne pas rire aussi facilement, de ne pas comprendre le fond de ses paroles. Elle avait l’impression qu’Asmée était contente, elle ne ressentait pas le ton d’un reproche. Mais « tu ne vas pas [...] quand même », c’était la forme d’un reproche. Et elle ne comprenait plus. Elle avait même honte de cela, et se rapprocha de son astre pour lui dire je suis désolée. Je... non je ne veux pas que tu en manges seule... je veux les manger avec toi. Les partager avec toi. et elle parlait avec son cœur, avec son âme. Elle se livrait, parce qu’elle ne savait pas comment répondre autrement. Elle se livrait, donnait les clés de ses pensées à Asmée.
Parce qu’elle était aussi son guide, cette belle jeune femme. Son guide, dans cette relation, dans ce bonheur qu’elle ressentait lorsque la douceur de sa peau venait se frotter à la sienne, lorsque la bonne humeur de son étoile venait caresser ses sentiments, lorsque sa présence chassait toutes les idées noires.
tout ce que tu espérais, Zephyr, c’était que cette relation ne cesse de s’embellir. Parce que depuis si longtemps, tu n’avais pas pu éprouver tant de plaisir à te tenir aux côtés de quelqu’un. à part avec Ella, mais tout était alors différent. Avec Ella, ton cœur ne battait pas aussi fort. Avec Ella, chaque rapprochement ne te donnait pas l’impression de pouvoir tout affronter. Avec Ella, chaque sourire ne te transportait pas dans un monde féerique. oh, oui... je... Ella m’a toujours dit de ne pas aller sur internet. parce que son amie la protégeait. De chaque anonyme prêt à tout pour se défouler sur les différences de chacun, derrière la protection d’un écran. c’est... c’est une amie... mon amie. elle se livrait, comprenait qu’elle n’avait encore jamais parlé d’ella à Asmée. Mais elle n’avait pas dit « une de mes amies », parce qu’elle n’en avait qu’une seule. Et c’était pourtant déjà beaucoup, pour une personne comme elle.
Une personne comme elle qui, finalement, ne se sentait que rarement à sa place dans ce monde.
Rarement, comme en ce merveilleux moment, alors qu’elle demandait à ma belle qu’elle aimait de l’aider.
Une demande qu’elle ne regretta pas. Un sourire sur le visage, alors qu’elle caressait en retour Le Bras d’Asmée, qu’elle ressentait toute la bonté de son étoile, et qu’elles s’amusaient. Qu’elles s’amusaient. c’était si nouveau, pour toi. De t’amuser. Et pourtant, cela faisait tellement de bien. Surtout en sa compagnie. et alors que la pâté semblait achevée, Zephyr sourit et assura je suis sure que oui... j’ai hâte de goûter... elle espérait que ce soit bon. Elle voulait voir l’expression sur le visage d’asmée qui lui dirait « on a bien fait ! ». Elle voulait voir son sourire, surtout. Un sourire qui ne se perdit pas lorsque la jeune femme lui demanda si c’était à elle de s’occuper de la cuisson. Et Zephyr baissa les yeux, comme honteuse de ne pas pouvoir s’en occuper aussi bien qu’Asmée, avant de lui souffler o... oui s’il te plaît... je ne veux pas tout gâcher. elle avait juste peur. Peur de détruire ce beau moment avec des erreurs, peur de décevoir son bel astre, qui lui souriait, lui assurait que tout irait bien.
Elle voulait que ce soit vrai.

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Une phrase, un mot, une intention, et tout bascule. Il suffit d’un rien, pour que tout bascule, avec Zephyr. Et elle n’en a parfois pas toujours conscience, dans sa grande innocence, Asmée. Elle n’a parfois pas conscience de combien elle peut être différente, à force de s’évertuer à la traiter comme une personne parfaitement normale. La traitant comme sa belle-mère, comme la femme qui partage sa maison, et non pas comme une personne autiste. Et non pas juste comme une personne autiste. Elle y est pourtant confrontée, aujourd’hui, échappant une plaisanterie sans même s’en rendre compte, une plaisanterie interprétée différemment par la quinquagénaire. Et elle s’en veut, beaucoup, immédiatement, Asmée, en voyant le trouble qu’elle cause en Zephyr. Elle se sent mal, en la voyant perdre contenance, chercher ses mots, s’excusant alors que la pauvre n’a rien fait de mal. T’as encore du travail à faire, avec elle, Asmée. Toi qui ne connais rien à la vie et encore moins aux problèmes de ce genre. T’as encore du travail à faire, avec elle, et ce serait beaucoup plus simple d’abandonner. Beaucoup plus simple de baisser les bras. De la laisser de côté. Mais t’y penses pas une seule seconde, parce que Zephyr, tu commences à l’apprécier. Et elle mérite de l’être, appréciée. Guidée par cette volonté qu’elle se sente bien, ici, chez elle, et en sa présence, elle s’approche un peu plus d’elle, attrapant doucement ses mains au creux des siennes. - Non, non, excuse-moi Zephyr. Je plaisantais, il n’y avait aucun reproche. Excuse-moi. Elle lui sourit, tendrement, d’une façon des plus rassurante. Espérant ne pas l’avoir trop blessé. Ne pas l’avoir trop effrayé. Parce qu’elle ne le supporterait pas, lui faire mal. Lui faire mal alors que Zephyr s’est confiée à elle au sujet de son autisme. Alors qu’elle s’est réfugiée dans ses bras, en pleurs, lorsqu’elle lui livrait la vérité.
Ce sont ses paroles suivantes qui attirent son attention, qui l’attendrissent, au sujet de la dénommée Ella. Une amie de sa belle-mère. Une amie qui semble sincèrement bienveillante avec elle. De quoi rassurée la jeune actrice sur le fait qu’elle n’est pas entièrement seule. Qu’elle n’est pas complètement seule depuis toujours. - Ah oui ? Qu’elle répond, doux sourire aux lèvres. - Je pense qu’elle a raison, tu sais. Il n’y a pas que de belles choses sur internet, et lorsqu’on peut s’en passer, ce n’est pas plus mal. Parce qu’elle sait ce que Zephyr pourrait y trouver. Des écrits qui pourraient la perturber. Pire encore, qui pourraient la blesser. En tant qu’actrice, tu le sais mieux que personne, Asmée. Confrontée parfois aux détracteurs, à la presse à scandales et toutes ces choses plus malsaines les unes que les autres.
Rien de comparable avec ce moment de douceur qu’elles partagent. Rien de comparable avec cet instant, plus vrai, plus fort, que tout ce qu’elle connait depuis bien longtemps. C’est sans attendre, qu’elle se charge de la cuisson des crêpes. Répond instinctivement à sa belle-mère à ce sujet. - Il n’y a pas de problème, je m’en charge avec plaisir. Nécessaire de le préciser. Nécessaire de préciser ce genre de choses, avec Zephyr. Alors elle s’y atèle, les empilant une à une sur une assiette qu’elle place ensuite au centre de la table de la cuisine. Sortant tout ce qu’il faut, sucre, nutella, confiture, et des boissons pour accompagner. - Installe-toi. Sa main vient caresser le dos de la quinquagénaire alors qu’elle s’assoit à ses côtés, commençant à goûter en même temps qu’elle. Et un sourire. Un beau sourire, en réalisant qu’elles sont très bonnes. - On a fait du bon travail ! Qu’elle souffle dans un rire.

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Elle voulait tant l’oublier. Oublier qu’elle était autiste, oublier qu’elle était différente, oublier qu’elle n’était pas normale. Elle voulait tant l’oublier, mais comment, alors que les paroles d’Asmée, sans le vouloir, venaient lui rappeler qu’elle ne comprenait pas les choses de la même façon qu’elle. Que d’autres. Et la tristesse l’envahit, alors qu’elle s’excusait, ne voulait pas gâcher ce moment. Elle se confondait en excuses, elle n’arrivait juste pas à comprendre le sens de ce qu’avait dit sa belle-fille, mais elle avait l’impression d’avoir laissé un bout de son coeur se briser. et si Asmée se rappelait que tu n’étais pas normale ? Elle te traitait tellement bien, Zephyr. Elle te traitait comme une personne normale, elle t’apportait de la douceur, quand tu en avais besoin, elle te souriait, elle te parlait, elle t’écoutait... tu était normale, pour elle. Et tu avais peur que cet incident transforme tout. elle avait peur qu’Asmée ne la voit plus de la même façon. Fort heureusement, ce ne furent que des excuses qui sortirent d’entre ses lèvres, tandis qu’elle sentait ses mains serrer les siennes. tu... ce n’est pas à toi de t’excuser... je... j’aurais du comprendre... je suis désolée... je suis désolée... parce qu’elle ne se sentait pas normale, parce qu’elle avait l’impression que sa nature faisait du mal. Elle ne voulait pas qu’Asmée s’arrête de faire des plaisanteries, si cela la faisait rire. Si elle pouvait voir son beau sourire, si elle pouvait entendre sa voix lorsqu’elles s’esclaffait. Elle ne voulait pas qu’Asmée change pour elle, elle voulait juste parvenir à la comprendre, à être avec elle. Elle voulait comprendre, vraiment. Elle voulait pouvoir plaisanter aussi. Mais elle ne savait pas comment faire. Elle ne savait pas déceler le vrai du faux, elle ne savait pas parler du faux pour cacher le vrai, ou détourner le vrai pour en faire une blague. Elle avait encore tant à apprendre. et tu espérais, quelque part au fond de toi, apprendre tout cela avec Asmée. mais alors qu’elle s’excusait, elle demanda comment elles allaient réussir à faire les crêpes sans recette, et l’astre de la maison proposa d’aller sur internet. Mais Ella avait interdit à Zephyr d’y aller. Parce qu’internet c’était un lieu malsain. Parce que les larmes de la quinquagénaires couleraient sans cesse si elle se laissait faire, si elle se laissait avoir par le net. Elle ne pouvait pas vivre avec son temps, parce que les commentaires les plus noirs ne se priveraient pas de lui faire mal, quant à sa maladie. oui... elle a souvent raison... tout le temps en fait... je lui fais confiance. ella, c’était son ange gardien, après tout. Son amie, son âme sœur. Et si elle était l’ange, Asmée était de loin l’étoile, la plus brillante, la plus forte... et celle qui faisait battre un coeur qui ne comprenait pas, qui ne voulait pas comprendre, ne voulait pas se retrouver blesser.
C’était son étoile.
Une étoile qui lui donnait un cadeau des plus beaux, l’occasion de goûter des crêpes, alors qu’elles s’installaient. Un sourire sur les lèvres de la quinquagénaire, alors qu’elle voyait tout ce qu’Asmée avait sorti. ça fait beaucoup... pourtant, cela ne faisait pas peur à la jeune femme, qui lui servit sa première crêpe. Et c’était délicieux. Le sourire de Zephyr se fit plus grand, alors qu’elle laissait le goût s’emparer de ses papilles, c’était vraiment excellent. surtout toi. elle n’avait pas fait grand chose, Zephyr. Mais Asmée... Asmée avait fait des crêpes tellement bonnes,.. elle était douée.
Douée pour plus de choses qu’elle ne le croyait.