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 still can't sleep. (sybil)

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Message Sujet: still can't sleep. (sybil)   still can't sleep. (sybil) Empty Jeu 20 Juin - 7:51

des heures qu'il est assis dans cette salle d’interrogatoire.
des hommes en civils lui posant des questions sans queue, ni tête.
c'est son passé d'adolescent violent, ses conduites en état d'ivresses, ses insultes répétés à agent et ses empreintes digitales qui l'on conduit tout droit jusqu'ici. il serait un élément clés d'une enquête en cours, visiblement. il serait peut-être même l'hauteur d'un passage à tabac. c'est la petite amie de l'homme en question qui serait venue de plaindre, affirmant qu'elle avait vu l'agresseur repartir au volant d'une voiture ressemblant à la sienne. vous allez m'faire croire que cette gamine, s'y connait en voiture de luxe ? qu'il avait balancé à l'un des agents, le ricanement trop présent et l'envie de leur éclater la tête contre la table en acier le démangeant plus que de raison.
il y restera une bonne heure de plus, la tête appuyée contre la table et le cerveau liquéfié par les élucubrations à son égard. peut-être même qu'il tapera un somme, avant de se faire réveiller par un coup de pied dans la chaise sur laquelle il était assi. puis on l'autorisera à sortir, mais on lui passera les menotes, une accrochée à son poignet l'autre à l'accoudoir d'une chaise inconfortable. il réclamera un avocat, on lui rira au nez à de nombreuses reprises.
à moitié somnolent, il regarde les âme errer dans le commissariat, les visages qui changent au fur et à mesure que le soleil s'éteint pour laisser place à la nuit et au néons désagréables. une main contre son front, l'autre qu'il tente de bouger faisant chanter la chaine contre le métal. il s'apprête à ouvrir la bouche, à réclamer une énième fois son avocat ou quelque chose à boire quand il se fait happer par une silhouette venue d'un autre temps. les souvenirs s'abattent instantanément sur ses épaules.
de presque trentenaire, il retombe à ses dix sept ans.
re visualise cette femme inspecteur, qui s'occupait de son dossier à l'époque. ils n'ont pas eu besoin de lui faire cracher des aveux qui les leurs offrait sur un plateau en argent. puis s'en suivit des heures aux parloirs, où elle lui affirmait qu'elle suivrait de près ses faits et gestes. qu'elle serait là, le jour de sa sortie, pour lui apporter une ré-insertion convenable. puis il se remémore le reste.
il a les mains moites, juste en l'apercevant. le coeur qui s'emballe, son corps entier qui se crispe. il a son odeur qui imprègne de nouveau ses narines, le gout de sa peau sur le bout de sa langue et la forme des cicatrices sur la pulpe de ses doigts. le son de ses soupirs écrasé par ceux de ses larmes. sybil ?! qu'il hêle à travers toute la pièce, des yeux trop curieux se tournent sur lui mais il n'y prete pas attention. sybil, c'est bien toi ?! qu'il réitère puisqu'il ne veut pas qu'elle prenne la fuite, pas tout de suite. il sourit, maladroitement, joue de nouveau avec ses menottes contre la chaise pour lui indiquer qu'il ne peut définitivement pas aller jusqu'à elle, sinon, il l'aurait fait. n'est-ce pas ? où aurait-il accepté son silence, et continué son chemin ?
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Message Sujet: Re: still can't sleep. (sybil)   still can't sleep. (sybil) Empty Lun 24 Juin - 14:24

still can't sleep
ismaël & sybil

« Je suis la peste, le choléra,
la grippe aviaire et le bombe A.
Petite salope radioactive,
mon coeur ne comprend que le vice.
Transuraniens, humains poubelles,
contaminant universel.
»
Virginie Despentes
Des mots crus, des mots nus. Ce qu’il ne faut pas dire. Les talons martèlent le sol. Allure martiale. Le grand dédale s’ouvre sous ses pas et l’avale. Des bruissements, des voix. Tout un microcosme qui s’épanouit sous les lumières vacillantes d’un jour en pleine agonie. Tête haute, silhouette aussi princière qu’austère, les émanations de tout ce qui grouille autour lui file la migraine. Ils l’ont fait attendre trop longtemps à l’accueil. Elle a eu le temps d’observer, mortifiée, le chassé-croisé incessant des êtres qui composent la sphère. Une bulle hermétique, qu’elle ferait volontiers exploser. Des hommes en costars bon marché qui croient que l’uniforme est assez ostentatoire pour cacher les pensées qui flirtent avec les vices de comptoir. Tous pareils, tous semblables. Elle est là pourtant Sybil. A se frayer un chemin parmi ces regards qui l’interrogent, l’ignorent, la décomposent. Elle est là, alors qu’elle ne devrait pas. Jamais là où on l’attend, jamais là où elle devrait. C’est comme ça sans doute. L’intempérance chevillée à ses frêles épaules et l’éther acide de ses regards. Elle a entendu parler d’une nouvelle victime. Récupérée par la police locale, elle a eu le malheur de s’en tirer. Il aurait mieux valu qu’elle y reste. On se départit pas de la sensation de quelqu’un qui cherche à vous étrangler. Qui a la soif du sang dans l’regard, et la lubricité arrimée à la courbure des cils. On plonge dans les iris noires de la mort. On la regarde bien en face et on la contemple, avant de se faire une raison, plus ou moins rapidement. Ça dépend des natures ensuite. Certaines sont plus coriaces que d’autres. Il y a des charognes qui rechignent à pourrir, à rejoindre les entrailles de la terre. Elle est bien placée pour le savoir.

Ses ongles tapotent sur le présentoir, flirtent avec des prospectus oubliés là, même pas par erreur. Un flyer prêche pour une paroisse locale. Le slogan en lettres capitales, aussi racoleur qu’accrocheur. Un sourire narquois dérange le vermeil de sa bouche. Elle sent le regard de la petite secrétaire d’accueil, dérangée par sa présence. Elle la met mal à l’aise. Elle le sent. C’est palpable. Elle pourrait presque flairer sa gêne si elle était de ces chiens qui traquent la sueur de la bête qu’ils aspirent à dépecer. Elle feint une politesse entièrement artificielle, n’entretient pas la conversation puisqu’il n’y a rien à dire. Enfin un des sous-fifres se présente, torse bombé, l’orgueil en étalage. Il l’interpelle, fait mine d’être ouvert d’esprit quand elle sait déjà qu’il fera tout pour la congédier le plus rapidement possible, sans rien lui concéder. Elle veut voir la fille, avant que Fowler n’ait l’idée de l’interroger. Elle veut voir la jolie pute que leur cher Docteur Brent n’a pas réussi à éliminer. Parce qu’elle est quasiment sûre que c’est lié tout cela, que ça n’est pas arrivé par erreur. Comme les foutus flyers sur le présentoir. Chaque chose à sa place.
« (…) Vous imaginez bien que je ne vous demanderai pas cette faveur si ça n’était pas important. Il se pourrait que cette fille soit étroitement liée à une affaire que le FBI poursuit ... »
Elle sait que son argumentaire est assez plat, assez creux, tandis qu’ils gravissent les étages pour entrer dans le cœur névralgique et palpitant du commissariat. Il ne l’entend pas vraiment. Ce n’est pas avec lui qu’elle voudrait parlementer en réalité mais plutôt son supérieur.
« Attendez-là vous voulez ? L’inspecteur devrait pouvoir vous recevoir après son interrogatoire. »
Elle dit qu’elle va patienter. Sage. Presque docile. Elle sait que sortir l’artillerie incisive ne sert à rien avec ces hommes-là, gonflés à la fierté presque autant qu’on gonfle les ballons à l’hélium pour les regarder s’envoler. Sa silhouette pivote, s’incline. Elle s’apprête à aller s’asseoir dans le couloir pour prendre son mal en patience. Mais voilà que son prénom résonne. Sybil. Elle hausse un sourcil, harponne l’image associée au timbre de voix. Quelque chose se fêle, à l’intérieur de sa tempe. Le sang pulse à l’unisson du cœur qui bat puissamment contre les côtes. Un souffle glacé vient lui murmurer à l’oreille le souvenir de ses phrases, de ses râles, de ses regards. La pulpe de ses doigts presque candides sur sa chair ignoble. Un léger tremblement naît à la pointe de son pied, remonte le long de la jambe, jusqu’à l’aine. Elle a mal. Elle a si mal tout à coup. Douleur fantôme. Elle a cette seconde tangible où elle se statufie au loin avant de reprendre contenance. Il a ce sourire, ce foutu sourire. Le même qu’avant … Le même, toujours. Depuis la nuit des temps. Comme si tout au dehors tourbillonnait, chavirait, se distillait, et qu’il demeurait inextinguible, figé dans ce foutu sourire d’adolescent désormais coincé dans un corps d’homme. Elle ne réfléchit pas. Sybil s’avance, impériale. Le ton claque lorsqu’elle arrive à sa hauteur :
« Ferme-là tu veux. »
Sa posture, toute sa gestuelle lui intime de se taire, avec une exigence et un autoritarisme qu’il ne lui connaît pas encore. Elle se détourne vers l’agent à proximité d’Ismaël.
« Excusez-moi, pourquoi est-il menotté là ? Est-il sur le point d’être interrogé ou d’être mis en garde à vue ? Si vous en avez terminé avec lui, qu’il n’y a aucune caution à payer, vous devriez le relâcher. Vous n’aimeriez pas outrepasser ses bons droits et vous retrouver avec un avocat véreux sur le dos, si ? »


@Ismaël Sartier   still can't sleep. (sybil) 3794924939  
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Message Sujet: Re: still can't sleep. (sybil)   still can't sleep. (sybil) Empty Ven 28 Juin - 16:01

ferme-là tu veux.
ça claque froidement dans l’air, sa bouche entrouverte se ferme instantanément. il n’ose plus réagir, se contente de rester assis -puisqu’il l’y est contraint- et d’observer la revenante. tout en elle semble différent, tout en elle l’accroche malgré lui et il cherche des réponses sur les traits tirés de son visage. elle a changé sybil. l’assurance qui l’habitait s’est métamorphosée en quelque chose de plus sombre qu’il ne parvient pas à saisir. il a tant de questions à poser ismaël. une curiosité maladive qu’il voudrait combler. mais il reste silencieux. n’a le temps de rien qu’elle apostrophe déjà le sous-fifre en uniforme. Excusez-moi, pourquoi est-il menotté là ? Est-il sur le point d’être interrogé ou d’être mis en garde à vue ? il vient tout juste d’être interroger, Si vous en avez terminé avec lui, qu’il n’y a aucune caution à payer, vous devriez le relâcher. Vous n’aimeriez pas outrepasser ses bons droits et vous retrouver avec un avocat véreux sur le dos, si ? il sourit le brun, ses iris toujours rivés sur la jeune femme. l’homme tente de balbutier quelques mots, mais sous les regards assassins de celle qui fut autrefois inspecteur, n’eut autres choix que de retirer les menottes qui lui sciaient le poignet. il grogne lorsqu’on lui retire les chaînes, remue son avant bras pour observer la marque rougeâtre de dessinant sur son épiderme. putain d’incapables. qu’il peste en se redressant, à ce qu’je vois t’es encore dans les petits papiers par ici. qu’il ajoute. il a le regard qui s’égare partout sauf sur elle, il ne veut pas se noyer dans l’émeraude de ses yeux. retomber la tête la première dans des souvenirs qu’elle aurait aimé qu’il oublie. c’est bien pour cela, qu’elle avait disparu. il y avait toujours cru. pour qu’il efface de sa mémoire les soupirs partagés. pour que cette nuit se transforme en rêverie, qu’il ne puisse plus distinguer les contours de ses lèvres, qu’il ne sache plus redessiner les cicatrices angoissantes.
il n’a pas oublier.
il n’oubliera jamais.
il en a encore des noeuds au fond des tripes. c’est son coeur qui le lui rappelle en ratant un battement, lorsque leurs pupilles s’entrechoquent.
il sourit en coin ismaël, se lasse nerveusement son poignet gauche de la main opposée. je te croyais restée en Europe. loin de cette ville ayant vu naître ton pire démon. tu, tu veux aller boire un café ? il se sent idiot, parfaitement con avec sa question banale. il se sent minuscule face à cette femme, face aux souvenirs qui l’assaillent. il ne trouve rien de mieux à faire, que de tenter de les ensevelir à la va vite. une partie de lui -infime partie- espère qu’elle dira non, qu’elle l’enverra chier et reprendre sa route, tandis que l’autre ne souhaite que des explications illégitimes.

@Sybil Farquharson   still can't sleep. (sybil) 3794924939  
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Message Sujet: Re: still can't sleep. (sybil)   still can't sleep. (sybil) Empty Lun 1 Juil - 18:46

still can't sleep
ismaël & sybil

« I am not the only traveler
Who has not repaid his debt
I've been searching for a trail to follow again
Take me back to the night we met.
»

Des mots pour le dire. Des maux pour y croire. Epithètes tatouées à l’encre sur les lèvres qui saignent. Larmes salines, phrases confuses. Emois interdits et troubles, sur les corps qui se cherchent, se trouvent, s’assassinent. Elle aimerait savoir lui confier ces phrases qu’il attend. Elle aimerait pouvoir lui murmurer la fracture éprouvée sur les lignes impures de sa silhouette candide. Il n’était pas entièrement homme quand elle n’avait plus rien d’une femme. C’était un autre temps. Un autre âge. Une réalité que les jours et les heures ont enterré pour les enferrer entre quatre murs froids et épais. Du plomb. Du marbre. Prison de métal et de pierre derrière laquelle on consent à se cloisonner parce qu’elle nous rend hermétique au monde qui nous entoure. Elle rêverait de savoir être autre chose que cette entité que l’invective est la seule à façonner. Mais elle ne peut pas. Elle ne peut simplement pas. Elle demeure dans cette attitude austère, à observer au loin, impassible et mutique, le seul homme qui a su la voir un jour et la recueillir dans toute l’essence de sa nature, mise à nue, éventrée, décharnée entre ses bras qui la détenaient libre sans chercher à la maintenir prisonnière.  Il ne saura jamais qu’elle se souvient de tout. Que la pulpe de ses doigts a laissé son empreinte en filigrane des cicatrices. Qu’elle a décomposé les notes de son odeur, jusqu’à en disloquer le souvenir. Le rendre insipide. Le rendre froid, lui aussi, et pouvoir prétendre. Prétendre qu’il n’était pas là pour souligner les contours de sa peine immense, que ce n’était pas lui qui buvait le sel de ses larmes. Les dernières oui … Les dernières qu’elle ait su laisser rouler sur ses joues blanches. Les dernières qui avaient du sens, après toutes celles que l’agonie avait su arracher jusqu’à les assécher entièrement. Il ne saura jamais la blessure qu’elle a éprouvé ce soir-là. Ou il l’a sue bien trop, dans chaque fibre, dans chaque souffle, si bien qu’il n’y avait plus que la fuite pour assumer les conséquences de la fêlure d’une femme chevillée à l’image détestable d’un monstre. Elle ne regrette pas d’être partie. De l’avoir laissé là, refermant sur lui l’évanescence d’un lien qui de toute manière n’aurait pas pu perdurer. Elle n’aurait pas supporté l’empathie et la pitié dans son regard à lui. Ce regard qui l’avait toujours admirée, taquinée, tourmentée aussi. Par le prisme de ses iris, elle n’avait jamais eu le sentiment d’être autre chose, une entité usurpée. Mais au fond ce n’était pas son regard à lui qui avait changé. C’était le sien … Juste le sien.  
« Qu’est-ce que tu as fait cette fois-ci ? »
La phrase est aiguisée comme une lame. L’amertume siffle. Il ne la mérite pas, et elle le sait. Mais elle ne l’épargne pas. Tout au contraire, une implacabilité vrille le regard qu’elle lui porte. Il n’a rien de doux, il n’a rien de tendre. Les émotions s’étranglent, s’égosillent au fond de sa gorge sèche. Une contradiction est rapidement mise en exergue, parce qu’elle cherche à le voir libre avant même d’avoir entendu sa réponse. Quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise, rien ne saura jamais changer à ses yeux ce qu’il a pu être. Cela Sybil ne le dit pas. Elle est bien trop orgueilleuse pour cela. Mais c’est là, quelque part. C’est une émotion paresseuse, qui prend son temps, qui n’a jamais cessé d’exister toutefois.
« Je n’y suis pas restée longtemps. »
Elle n’épilogue pas, mais quelque chose dans sa posture se morcèle. Une tension qui s’étiole. Une impression qui se façonne. Elle ne s’adoucit pas ostensiblement, mais elle l’observe avec attention. Avec trop de prégnance peut-être, si bien que le malaise en lui devient palpable. Elle ne répond pas tout de suite, elle attend le rebours. Elle en a oublié la raison de sa présence, le rendez-vous qu’elle est supposée avoir.
Plus rien n’a d’importance, plus rien n’a de sens.
« A cette heure-ci, je suis plutôt bourbon. Si ça te convient. »
Plus rien n’a d’importance, plus rien n’a de sens.

Parce qu’il a ce sourire. Ce foutu sourire. L’inconséquence d’un regard inchangé, sous ses airs qui ne sont pourtant plus entièrement les mêmes. Il a cette constance qui la trouble, la harponne. A ses yeux il restera toujours cet adolescent à l’intempérance désarmante. Ismaël et ses inconséquences, Ismaël et sa droiture. Ismaël que l’existence n’a pas épargné, tout comme elle.

@Ismaël Sartier  still can't sleep. (sybil) 946831849   
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Message Sujet: Re: still can't sleep. (sybil)   still can't sleep. (sybil) Empty Ven 23 Aoû - 11:43

- Qu’est-ce que tu as fait cette fois-ci ?
- tu m'crois, si je te dis, que pour une fois, je n'ai rien fait ?
il se masse encore les poignets, tente de faire disparaître la douleur infligée par les bracelets de fer. ce n'était qu'un malentendu, une arrestation arbitraire pour cause d'un casier judiciaire trop rempli. c'était la facilité, les flics ne se posent plus la moindre question et préfère arrêter un héritier aux tendances agressives. il change bien vite de sujet, regarde partout ailleurs mais s’intéresse à la vie de sybil tout en lui proposant d'aller boire un café. en souvenir du bon vieux temps ? quand ses yeux se posent enfin sur sybil, il se fait observateur, pourquoi est-elle revenu ici ? pourquoi n'a-t-elle pas refait sa vie loin de new-york et de son bourreau ? loin des souvenirs douloureux.
- A cette heure-ci, je suis plutôt bourbon. Si ça te convient.
il prend le temps de regarder sa montre, acquiesse d'un signe de tête qu'à une heure si tardive le café peut passer à la trappe.
- j'vois que tu n'as pas changé les bonnes habitudes.
il a le sourire immense à présent, il se dirige jusqu'au premier comptoir et demande à récupérer son portefeuille et son téléphone portable, qu'une femme lui tend sans la moindre amabilité. ses effets personnels à présent dans ses poches, il se tourne vers sybil pour l'inviter à le suivre. c'est en silence qu'ils passent la porte du commissariat, toujours sans le moindre bruit qu'ils marchent jusqu'au premier bar à une centaine de mètres. un repère de flics, c'est ce qu'il se dit en franchissant la porte. qu'il fait tâche, avec sa chemise blanche à deux milles dollars, au milieux des fonctionnaires qui dilapide leur paye dans des bières et whisky bon marché. il est déjà accoudé au comptoir, n'a pas de mal à obtenir l'attention du barman et lui demande deux bourbons qu'il paiera près de cinquante dollars. il glisse le verre jusqu'à sybil, ne prends pas la peine de trinquer et avale une gorgée.
- pourquoi ? qu'il demande, ses yeux clairs dérivant enfin jusqu'aux siens, pourquoi tu es revenue, ici ? parce qu'il n'a rien oublié des cicatrices glissant sous ses doigts, qu'il s'en rappelle et pourrait les dessiner même là, malgré ses vêtements. l'europe n'était pas assez accueillante ? il ne parvient plus à sourire le blond, son visage reste crispé et la nouvelle salve de whisky n'apaise pas ses sens.
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