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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
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 ne s'aimer que la nuit (jabanna)

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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) - Page 2 Empty Dim 4 Aoû - 9:11



est-ce que ce sera toujours aussi beau une fois la passion des premiers mois passée ? est-ce que les palpitants s’emballeront quand les tatouages seront déformés par les rides ? quand les nuits torrides laisseront leurs places à des siestes dans une maison achetée dans un petit patelin italien, une maison rénovée tout en brique fleurie par la ritale avec goût. une vie sereine pour se faire oublier après des actes cruels n'ayant que pour but de défendre cette famille toujours tangible. il se surprend à rêver de ce genre de vie, quelque chose de simple sans chichis, juste quelques engueulades pour des couverts mal rangés ou sur la façon de l'autre de gérer l'argent qui coulera à flot. il ne veut pas de villa immense, d'employé de maison ou de dizaine de domaines à son nez, juste une vie simple. pouvoir offrir un toit décent à ses frères et soeur, peut-être même à sa mère si elle est encore là, ce sera sa façon de demander pardon. tout ça sera impossible sans anna, elle fait partie intégrante de ce rêve qu'il touche du bout des doigts en dévorant ce plat en tête à tête. il l'écoute d'une oreille attentive quand elle vient apaiser sa jalousie naissante pour parler de son maitre d'apprentissage. « je suis sûr qu'on va bien s'entendre lui et moi, fais moi penser à le remercier ce jour-là » le remercier pour ce coeur qui bat à nouveau dans sa poitrine, pour ce sourire qui vient faire remonter ses pommettes de tableau vivant. les rires qui s'unissent, les plats qui se terminent rapidement, tout est parfait. trop parfait sûrement, c'est trop beau pour être vrai. l'assiette n'est même pas débarrassée que la tornade fait son apparition sous leurs yeux, elle est enfin prête à tout détruire sur son passage. le regard de jabez panique, il fait la navette entre la brune gorgée de colère et l'italienne qui ne comprend pas la situation. il n'a rien à se reprocher pourtant, ces derniers jours il n'a pensé à aucune femme si ce n'est au corps d'anna dans ses draps parfumés au lilas. pourtant il a peur ce soir, peur de voir ce joli rêve voler en éclats devant une femme en quête de vengeance. il rassemble toutes ses forces pour rester impassible quand son regard croise celui de la brune délaissée il y a quelques semaines. une aventure sans lendemain où il s'est éclipsé avant le lever du jour, persuadé de ne jamais avoir de nouvelles. il faut croire qu'elle est rancunière. « cara... » ça sonne comme un avertissement, une demande suppliante de ne pas faire ça, ne pas détruire la seule chose qu'il a réussi à rendre belle dans sa vie. les battements du coeur se sont stoppés pendant cette pause, le monde entier s'est arrêté de tourner, même le serveur au loin n'ose pas venir débarrasser les assiettes en voyant la tempête venir. « jabez.. tu m'as manqué ce soir.. » première pique lancée, il se sent comme un taureau qui se reçoit une pique en pleine corrida. il ne bronche pas pour ne pas envenimer la situation encore plus, il n'ose même plus poser son regard sur l'italienne, redoutant sa réaction. cara de son côté ose sans se soucier de rien si ce n'est son désir de détruire tout ce qu'elle touche, son corps fin se tourne vers anna alors que ses lèvres remuent dans un sourire mauvais. « oh pardon, tu ne savais pas darling, qu'est-ce que je peux être bête parfois.. tu n'as quand même pas cru à ses belles paroles ? » qu'elle sort dans un rire satisfait. c'est trop pour jabez qui se relève d'un bond, attrapant le bras de la brune sans contrôler sa force pour qu'elle se remette face à lui. sa mâchoire est serrée, prête à exploser face à la cruauté de son ancienne amante. « dégage de ce restaurant tout de suite cara, tu n'as plus aucun pouvoir sur moi. » sur lui, non. mais elle peut parfaitement emmener l'italienne dans ses filets pour briser cette relation en milles morceaux, elle l'a très bien compris avec son rictus qui n'a peur de rien ni de personne. « très bien, je te dis à très bientôt amor mio... » elle insiste sur les deux derniers mots volés à anna, visiblement satisfaite de son coup. si ce n'était pas une femme sans défense physiquement, jabez lui aurait sauté au cou pour la faire taire. il n'est pas comme ça avec les femmes, trop tourmenté quand il s'agit de s'attaquer à plus faible que soi. cara tourne ses talons pour repartir l'air de rien, faisant claquer ses talons sur le parquet du restaurant. l'orage est passé, il ne reste qu'à constater les dégâts provoqués par son passage. jabez a la mine déconfite quand il refait face à l'italienne, parce qu'il la connait assez pour savoir qu'elle ne laissera pas passer cette interruption si facilement. « je vais tout t'expliquer. » il est trop tard pour se justifier, il peut déjà sentir le regard assassin de la tatoueuse sur lui et le monde de jabez qui s'écroule. comment lui expliquer que toutes les paroles de la brune ne sont que des mensonges ou des brides de souvenir qui appartiennent au passé, comment lui expliquer qu'il est trop épris d'elle pour aller voir ailleurs, qu'il veut vivre et mourir à ses côtés. dans un dernier élan pour la retenir il lui tend sa main ouverte pour qu'elle l'attrape, cette main liée un peu plus tôt dans la soirée.
enlace-moi dans tes bras, dis-moi à petite voix
chuchote-moi ces contes d'autrefois
caresse-moi du bout des doigts
souviens-toi, raconte-moi
parle-moi, dis-moi n'importe quoi

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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) - Page 2 Empty Dim 4 Aoû - 16:22



amarsi solo di notte
jabez & annalisa

« Trahir la vérité est le plus infâme des crimes.  » samuel johnson
C'est le monde entier qui s'arrête lorsque le corps élancé de la dénommée Cara s'invite à votre table en plantant ses opales furieuses dans celle du zombie. Ton sang ne fait qu'un tour, pas déjà, pas maintenant. C'est pas possible, une caméra cachée, juste une mauvaise blague. C'est la nausée qui te prend lorsque le prénom de la brune s'échappe des lippes encrées. Une sensation de chute libre, de sol qui se dérobe sous ta chaise que tu pensais pourtant bel et bien sur la terre ferme. Qu'est-ce qu'il c'est passé, à quel moment alors que vous si heureux? Il y a quelques instants encore si impatients de croquer cette nouvelle vie fraîchement offerte à pleines dents. Alors que vous parliez de l'Italie, de toutes ces choses que vous aimeriez y faire. Ta famille à laquelle tu aurais imposé l'existence de Jabez sans hésiter comme l'éternelle fille rebelle que tu es. Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Ca cogne dans ta tête comme ton coeur dans ta cage thoracique. Tes mains s'enfoncent dans la nappe nacrée présente sur la table comme pour te retenir un peu plus à la réalité, ne pas perdre pieds.  

Tu comprends, à l'intonation de Jabez que la suite risque encore moins de te plaire. T'entraînant un peu plus profondément dans tes propres enfers. Le supplice dans ses yeux, la menace dans sa voix sur quatre petites lettres venant marquer votre soirée au fer rouge. Et vient l'implosion. Ton palpitant qui s'éclate, lorsque le soprano las de la brunette vient s'échapper de ses lèvres maquillées. Il lui a manqué, ce soir. Ton cerveau s'éteint, shut down total comme avant l'impact. Comme pour te protéger, t'offrir un dernier répit. Ca n'empêche pas à ton sang de se mettre à bouillir, pulser rageusement dans tes veines pour essayer de maintenir ton coeur en mouvement. La rage, la colère, la honte, la déception, la tristesse. Autant de sentiments qui t'assaillent et avec lesquels tu es incapable de pouvoir réfléchir posément. D'essayer de mettre un peu de sens à cette situation improbable.

Jabez l'animal reste couché, ne montrant pas les dents bien trop effrayé par la bombe bien qui viens tomber sur le coin de ton visage. T'es effarée, choquée, t'en crois pas tes yeux. La façon dont il se tapit, comme pour ne pas attirer un peu plus les foudres de l'indésirable Cara. Cara et ses lèvres pulpeuses, ses yeux d'émeraude et cette chute de reins qui n'envie rien aux latines. Cara et sa poitrine serrée dans sa robe de pute, ses fesses rebondies du haut des quinze centimètres de talons pour compenser sa petite taille, se sentir puissante. Elle te fait l'affront de trop, son sourire mauvais venant appuyer ses propos comme pour te poignarder. Victime collatérale, celle qui n'a rien demandé. Ne pas croire ses belles paroles, jamais. Son accent faussement appuyé, sa manière de t'appeler Darling. Petit à petit, le feu que tu croyais bien éteint dans ton estomac rassasié de ta vendetta vient s'embrasser de nouveau illuminant jusqu'à tes pupilles dilatées par la rage. Tu t'apprêtes à bondir, pour viser la jugulaire que tu secoueras un instant avant de la laisser reposer au sol inerte. Lionne dérangée en plein repas. Jabez le fauve t'en empêche, plus rapide pour venir saisir non pas sans violence le bras de son amante. Tu t'attends à tout sauf cet énième coup de massue.

"Tu n'as plus aucun pouvoir sur moi." fauve devenant chaton, se laissant finalement caresser par bien des mains. T'es sidérée, c'en est bien trop pour toi. Ton corps entier tremble, secoué par la rage remplaçant tes battements de palpitant ayant finalement volé en éclat. Plus de confiance, plus de certitudes. C'en est trop, lorsque dans un énième manque de respect à ton attention que la femme vient tourner ses talons sur deux mots venant te faire perdre le calme dans lequel tu tentais de te contenir. "Amor mio.", elle était bien là, tapie dans l'ombre à vous observer. Combien de temps? Tout le repas? Jabez le savait? L'avait-il repérée? Elle s'en va, la victoire entre les mains le mal étant fait. L'encré tente un rapprochement, te tends sa main en assurant qu'il peut tout expliquer. L'ignorance sera sa punition, car tu ne retiens pas cette main tendue en ta direction. Tu te contentes de te lever brusquement, ne manquant pas de faire tomber ta chaise au passage pour suivre les pas de la brune.

"Eh! Toi là!" Tu déboules, furie sans muselière hors du restaurant où la femme s'allume une cigarette le sourire satisfait toujours fermement apposé sur son visage. D'un geste de pieds, tu dégages ta paire de talons après avoir défait les boucles les retenant à tes chevilles que tu laisses là sur le pavé. Du haut de ton mètre soixante cinq et de toute ta rage, ton poing vient s'abattre contre le minois hâlé venant dégager la clope allumée de ses lippes. Elle titube, sur ces talons sur lesquels elle n'arrive même pas à se tenir correctement pour venir tomber lourdement au sol ne comprenant pas ce qui lui arrive. T'échanges les rôles, tu viens rendre la monnaie de sa pièce. T'enchaînes les coups, incontrôlable, incapable de t'arrêter. "Ti stai divertendo mia cara? Ah? Ti piace? Mhh?" ses bras viennent griffer ta peau déjà marquée, son corps se secoue sous le tien venu se poser au niveau de son ventre. Tu te retrouves vite soulevée en l'air, bien incapable de continuer à lui refaire le visage. Tu te débats, comme un diable avec l'envie de purger ta rage en continuant de faire bleuir ses pommettes. Tu craches nombre d'insultes en italien, avant de te retrouver happée par Jab décontenancé qui te reposes quelques mètres plus loin. Ta main fend l'air, vient claquer sa joue dans un claquement sonore. Le même ayant résonné devant le salon tôt ce matin. Tes poings douloureux, ton coeur en miettes, les larmes roulant sur tes joues tu foudroies le zombie de tes opales impitoyables.

Trompes moi une fois, honte à toi. Trompes moi deux fois, honte à moi.
DΛNDELION


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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) - Page 2 Empty Dim 4 Aoû - 17:13



fauve assagi face au danger. comme un chiot surpris en pleine bêtise qui rentre sa tête dans ses épaules, comme un homme qui n'en est plus un quand les yeux émeraudes se posent sur lui. il pourrait lui attraper le bras pour la faire dégager du restaurant, permettre à la soirée de reprendre comme elle a commencée, dans la douceur et l'amour. il pourrait la frapper, l'insulter, la mettre au sol dans un seul geste. mais c'est cara, ces quatre lettres qui font peur à beaucoup d'hommes. elle est capable des pires vacheries quand son égo surdimensionné est touché, la seule solution reste le silence face aux accusations infondées pour laisser l'orage passer. le venin de jabez ne ferait qu'empirer la situation déjà critique. alors il se la ferme, serre les dents à un tel point qu'elles pourraient se briser face aux piques sadiques envoyées à la gueule d'anna. un regard vers l'italienne lui suffit pour comprendre son état de rage, ses doigts agrippés au napperon de la table tremblent comme des feuilles en automne. il n'y a plus de chaleur dans son corps, seulement une colère bouillonnante au creux de son estomac qui brûle les papillons présents il y a seulement quelques minutes. il n'y a plus cette lueur d'amour qui brille dans ses pupilles, juste la colère de la trahison. la main tendue de jabez est ignorée sans accorder ne serait-ce qu'un regard. elle file comme une lionne en chasse anna, les crocs acérés prêts à mettre le feu à toute la ville s'il le faut. lui qui rêvait de la voir pendant sa fameuse vendetta, il en a un petit aperçu ce soir. il a tout juste le temps de sortir à son tour sur le trottoir que le poing de l'italienne s'écrase sur le visage d'une cara tombant au sol du haut de ses escarpins hors de prix. l'israélien ne peut retenir un léger sourire de satisfaction en apercevant l'image qui défile sous ses yeux, oubliant presque que son tour va venir juste après. il y a les clients du restaurant qui hurlent, d'autres veulent jouer aux super-héros en sortant dehors, vite rembarrés par le regard sombre de jabez. la partie a assez durée, la pauvre victime est incapable de se défaire des griffes de la lionne. il aimerait bien la voir crever à même le sol, voir ses yeux émeraudes se refermer à jamais. mais il y a anna, ça pourrait être la fois de trop pour elle, le geste qui l'envoie directement en prison pour purger ses peines. alors il reprend ses esprits, traverse la foule pour encercler le corps de l'italienne par derrière et la soulever sans trop d'efforts. elle se débat comme une tigresse, elle insulte, elle frappe, extériorise toute cette histoire qui n'est qu'un malentendu à cause d'une brune qui détale en faisant rouler les larmes sur ses joues rougies. il a tout juste le temps de déposer anna au sol que la gifle part pour la seconde fois de sa vie, encore plus violente, sûrement accentuée par ses joues trempées. le premier réflexe de jabez et d'attraper son poignet pour la retenir. juste un simple geste pour la supplier de ne pas partir, ne pas le laisser tomber ce soir, pas après les paroles échangées pendant le repas. « ne me dis pas que tu crois ses paroles. » juste des mots lâchés par cara pour assouvir son besoin de briser tout ce qu'elle touche, briser quelque chose de beau auquel elle n'a jamais eu accès. des mots destructeurs qui font l'effet d'une bombe. il y a la rage qui bombarde les tempes de jabez, celle qui ne peut pas retenir plus longtemps sous peine de tout exploser, la rage qui fait hausser son intonation. « t'as pas le droit de la croire putain, c'est juste.. une connasse en manque d'attention. » le débit de parole coule à flot, ne laissant aucune chance à anna de riposter entre ses mots. comme la dernière fois, sauf que l'issue ne sera sûrement pas la même. « six mois ! six mois que ça s'est passé, tu n'étais que ma tatoueuse ! » il y a les yeux foudroyants de jabez qui s'humidifient, partagés entre la rage de cette intervention et la trouille de la voir partir, parce qu'il le sait, c'est ce qu'il va se passer. il est trop tard pour réparer les pots cassés. il n'ose même plus fixer l'italienne, il tourne en rond comme un lion toujours en cage qui n'attends qu'une chose : la libération. « fais-moi confiance, c'est tout ce que je te demande, ne me laisse pas sombrer dans cette folie. » la folie qui fait tressauter ses muscles, cette sensation si particulière qui prédit quelque chose de mauvais. la bête profondément enfouie qui reprend du terrain en lui. un croisement de regards, le voilà foutu. c'est fini. terminé. adieu l'italie, adieu la promesse d'un amour éternel, adieu les nuits fauves.
c'est fini.
il est fini.
foutu.
bon pour l'abattoir.


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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) - Page 2 Empty Dim 4 Aoû - 19:26



amarsi solo di notte
jabez & annalisa

« Trahir la vérité est le plus infâme des crimes.  » samuel johnson
Qui y a t'il de plus dangereux qu'un animal enragé? Qu'une femme blessée? Tu pensais enfin avoir droit au répit, avoir le droit à une belle vie. Jabez, votre futur, l'italie. Qu'il pourrait changer, peut-être par amour ou tout simplement en se rendant compte que c'est un besoin nécessaire. Se détacher des oiseaux de malheurs, porteurs de mauvaises augures sur votre futur que vous étiez entrain de dessiner comme deux enfants heureux, désireux d'un avenir meilleur main dan la main. Vingt-quatre heures, deux femmes différentes. Deux femmes que tu t'imagines feuler sous les draps de l'appartement du zombie qui t'es encore inconnu. T'es vraiment idiote Annalisa, trop stupide d'avoir cru qu'une telle relation pourrait fonctionner. Vous êtes deux atomes bien trop instables, bien trop explosifs pour pouvoir être ensembles. Vous vous serez finalement consummés en instant, incapable de garder de début d'histoire sur les rails. Vaut mieux peut-être maintenant, que plus tard.

La main de l'encré saisit ton poignet alors que tu t'apprêtais à le giffler de nouveau, son visage servant d'exutoire à ta rage. Sa voix couverte de ressentiment te rappelle à la réalité, lorsqu'il te demande si tu crois ce qu'elle vient de dire. Tes tripes te hurlent de la croire, tu peux presque visualiser Jabez s'éprenant de cette brunasse. "Ca va, tu l'as bien faite couiner celle-ci aussi?" que ta langue vient lâcher en claquant. T'es dégoûtée, la nausée au bord du cœur. Tu peux pas retenir ces larmes d'humiliation qui roulent sur ton visage, mêlée à la colère et la frustration. Il essaie de se justifier, peine à trouver sa défense. Trop c'est trop, si c'est comme ça maintenant, qu'est-ce que ça seras plus tard? Toutes ses précédentes conquêtes te tomberont dessus? Viendront-elles toutes afin de faire tourner le vent de votre histoire vers la fin tragique et inévitable qu'il l'attend? Il te dit que c'est lui, mais elle. Elle et son manque d'attention de lui. Elle est son manque de Jab. Il rajoute que ça doit faire six mois que ça c'est passé, que rien n'avait commencé entre vous. C'est pas ça le problème, il comprend pas. "Si c'est pas elle, ça sera une autre. Et elles sont nombreuses, les autres non?"

De tout ages, toutes les origines, dans tout les contextes. Bien trop de rivales, de personnes dangereuses à même de venir te reprendre Jabez de tes bras. T'es trop possessive, pour sortir gagnante de ce genre de jeux. Trop possessive pour ne serait-ce que supporter de le voir avec une autre. Tes poings commencent à te faire mal, éraflés du visage que tu as refais à la picasso quelques minutes avant. T'aurais bien pu la tuer, si cela avait suffit à éponger ta rage et si jabez ne s'en était pas mêlé. Briser son nez, son arcade sourcilière sans laisser la pommette de côté. T'aurais pu lui faire sauter ses dents, unes à unes pour lui laisser la gencive défoncée. T'ignores quand tu te serais arrêtée, et comment s'il t'avais laissé exprimer ta rage de toute ton âme, jusqu'à écouler la dernière goutte de poison. La voix de l'israélien reprend, dans une dernière supplique il te conjure de ne pas t'en aller. C'est top dur pour toi, trop dur de rester là. Trop dur d'être impuissante face aux coups mal placés par le destin jouant un jeu sadique. "Dis moi que tu m'aimes Jabez. Dis moi que je serais la seule et l'unique. Qu'il n'y aura jamais d'autre Cara." C'est trop pour toi, t'es trop fatiguée, t'as trop donné. Il en va de ta survie, d'un dernier élan d'égoïsme pour mettre ta carcasse agonisante en sécurité.

Pas un mot. Aucun. T'es injuste, 'lisa de lui demander ça toi qui dans ce fameux bain lui promettait de lui laisser le temps nécessaire pour terminer cette phrase commencée de façon un peu trop arrogante pendant votre orgasme. Pour la dernière fois, tu poses tes lippes humides contre celle du tatoué. Tu lui rends toute cette passion, qu'il t'as offerte qui t'as animé pendant ces merveilleuses semaines. Tout ce rêve qu'il t'as vendu, venant habiller tes yeux d'un milliard d'étoiles. Pour la dernière fois, vos corps se pressent fiévreusement, douloureusement. "Je t'aime, Jabez Krief." que tes lèvres lâchent après s'être séparées non sans mal de celles encrées. Tu l'aimes, mais c'est impossible, voué à l'échec. Trop gros fossé vous séparant, trop de différences. Ton coeur explose, ça en est presque audible lorsque tu arraches ton poignet pour le libérer de l'étau de Jabez. Tu t'es donnée le coup de grâce seule, comme une grande. Oublies moi, retourne voler avec tes oiseaux. T'es pas fait pour vivre en cage Jab...

Et tu fuis, loin de lui et sa chaleur. Loin de toutes les émotions que Jabez à su te rendre, tout comme ton humanité profondément endormie. Tu ne pourras pas remporter toutes tes ordalies, tu ne peux pas avoir tout ce que tu désir. Tu ne pourras pas l'avoir, ce bonheur que vous avez à peine pu esquisser du bout de vos lèvres sur vos peaux tatouées. Tu fuis, loin de tout ce que vous auriez pu être si t'étais moins affolée à l'idée de souffrir, à l'idée d'être traînée dans la boue puis oubliée. T'as trop vécu, t'as déjà enduré trop de peines. Tu cours à en perdre haleine, sous le regard médusé des passants. Jusqu'à atteindre TAT, ou tu pourras te cacher, finir de défoncer ton cœur amoché. C'est tout le salon, qui manque d'être détruit sur ton passage. En commençant par cette porte vitrée donnant sur l'accueil et nettement maltraitée ces derniers temps. Tu ne te contrôles plus, laisse exploser ta rage. Le matériel vole, les bouteilles d'alcool que tu vides religieusement viennent s'éclater au sol dans un désordre de débris. Tout comme ton palpitant, inerte dans ta poitrine. Les larmes coulent rageusement, tu grognes ta peine qui rebondit dans un écho contre les murs dans lesquels tu t'enfermes. T'aurais finalement mieux fais de te laisser crever il y a un an, plutôt que de porter l'israélien si chèrement dans ton coeur. T'es épuisée, fatiguée, meurtrie. Tes mains sont couvertes de coupures, tes poings sont abîmés des coups sur le visage de celle étant devenue ton pire cauchemar. Celle t'ayant enlevé Jabez pour l'éternité. Tu sombres de fatigue, peu à peu assise le dos au mur trônant parmi le verre brisé. Aussi brisé que ton âme, dont tu souhaites secrètement la fin lorsque tes paupières se ferment.
DΛNDELION


@jabez krief ne s'aimer que la nuit (jabanna) - Page 2 725557629 ne s'aimer que la nuit (jabanna) - Page 2 917228000 ne s'aimer que la nuit (jabanna) - Page 2 725557629
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Message Sujet: Re: ne s'aimer que la nuit (jabanna)   ne s'aimer que la nuit (jabanna) - Page 2 Empty Dim 4 Aoû - 20:28



requiem pour une relation à peine commencée. c'est comme faire goûter au meilleur gâteau du monde à un enfant pour lui retirer la seconde d'après. ils se sont épuisés à tout donner, ils se sont battus comme des fauves pour faire démarrer cette belle histoire sans embûches. ils en ont fait des efforts, ouvrant leurs entrailles pour mettre à nu leurs vécus sombres, leurs parts d'ombres qui n'ont jamais été dévoilées à d'autres. tant de risques pris pour que le château de cristal s'écroule à la première rafale de vent, entrainant le monde de jabez avec. son coeur se referme à double tours au fil des mots prononcés, elle restera à tout jamais son unique amour, ce n'est pas même terminé qu'il sait que personne ne pourra avoir accès à son palpitant de nouveau arrêté en pleine course. les mots piquants sont comme des piques dans son estomac. elle a raison anna, il ne changera sûrement jamais. plus maintenant. il aurait pu oublier toutes les filles gracieuses pour les beaux yeux de l'italienne, mais pas maintenant qu'il voit le résultat. une revenante a suffit à tout réduire à néant. "dis moi que tu m'aimes", ça secoue son esprit, mais il est encore trop tôt. ou trop tard. il ne veut pas le dire dans ce genre de circonstances, il veut juste un joli moment, une cigarette après l'amour pour une déclaration endiablée. pourtant il le pense, c'est encore plus fort que dans ses rêves les plus fous. il le pense, mais il est incapable de l'exprimer dans ce genre de situation, comme paralysé par la peur de la fuite inévitable. annalisa n'est pas comme ça, elle a cette force qui lui manque. un dernier baiser qui n'a pas la saveur des autres, cet ultime échange à un goût d'adieu. c'est juste sa façon de dire au revoir. pourtant la main de jabez lâche le bras de l'italienne pour venir se loger dans son dos, il profite de ce baiser éphémère dans une douceur qui le surprend lui-même. il pourrait bien lui hurler de rester, se mettre à genoux pour qu'elle ne parte jamais, mais il la respecte trop pour ça. il ne veut pas d'une relation forcée par la culpabilité, il veut du vrai, de l'authentique, du puissant qui renverse les esprits comme au début. ce baiser là le plonge dans le désarroi le plus total, il manque de le faire vaciller, mais l'évanouissement est remplacé par le ruissellement des larmes silencieuses sur ses joues. pour la première fois depuis le début de son existence, les yeux sont rougis par autre chose que la colère. les lèvres se séparent. elles ne se trouveront plus jamais. le goût sucré de ses lippes ne se mêlera plus jamais à celles de jabez. jamais. c'est au tour des dernières paroles qui forcent l'israélien à se mordre les lèvres pour ne pas pleurer encore plus. il est planté là, incapable de répondre quoi que ce soit. sa seule réaction est de souffler un "pardonne-moi" et étrangement, un fin sourire se glisse sur ses lèvres. il réalise maintenant qu'il l'aime comme un damné, il l'aime comme un condamné à mort aime la vie, il l'aime comme le soleil irradiant après un hiver interminable. il l'aime comme personne ne peut l'aimer alors il la laisse tourner les talons, s'éloigner loin de lui. juste par amour. elle a mérité de s'enfuir loin de la personne toxique qu'il est, loin de cette relation qui va les tuer à petit feu. elle mérite tout le bonheur du monde, une vie plus simple où elle pourra s'épanouir. lui, il pourrira, il crèvera dans un coin accablé par le chagrin. sa silhouette s'enfuit au loin, jabez reste planté là, incapable de bouger pendant quelques minutes avant que sa carcasse vide se remette en route. la peine sur ses joues trempées est rapidement remplacé par une colère indescriptible, la même qui l'a animé quand il a tué ce gars. il n'en veut pas à anna, il ne pourra jamais lui en vouloir. c'est lui-même qu'il déteste à cet instant précis. lui et cette foutue cara. c'est avec les poings serrés qu'il se traine dans les rues toutes plus sombres les unes que les autres. c'est dans cette même rue qu'il entend un gars au blouson de cuir beugler à son intention. « ce sont les fillettes qui pleurent d'habitude. » ce n'est rien, ce n'est que quelques mots moqueurs. les gens ne peuvent pas comprendre. pourtant c'est suffisant pour faire disjoncter l'animal. quitte à perdre son amour, il se fiche bien de perdre la vie. c'est sans crier gare qu'il se jette littéralement au cou de l'inconnu qui parle trop. l'image lui rappelle étrangement celle d'anna et de cara un peu plus tôt, ça ne fait que renforcer toute la rage qui s'extériorise. le jeune adulte tombe au sol, maintenu par les jambes de jabez placées autour de son corps. il frappe jusqu'à voir le sang jaillir, se mélangeant aux larmes salées. il frappe pour oublier qu'il a été incapable de retenir la femme de sa vie. il frappe sans réfléchir, déforme le visage inconnu sous ses poings abimés. il frappe, il hurle sa colère, incapable de s'arrêter en si bon chemin. il frappe, c'est la seule chose qui soulage un peu la douleur insurmontable qui assaille son corps. il frappe, le corps bloqué sous son poids ne rouvre pas les yeux. il continue à frapper pourtant, avant d'être frappé lui-même. il n'a pas vu venir l'autre personne derrière, trop occupé à se défouler sur le cadavre de l'inconnu. un coup derrière la nuque suffit. écran noir. il s'accroche jusqu'à entendre la sirène des pompiers rapidement sur place, les médecins qui se précipitent, les mots pessimistes. il s'accroche mais pas longtemps. son esprit s'envole, tout les sens sont coupés. il ne ressens plus rien, ni douleur, ni bonheur, ni rage. plus rien ne l'anime. c'est la fin de l'histoire pour l'animal. cruelle, intense, comme tout le reste de sa vie.



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