Sujet: god is a woman ± gabriel Dim 28 Juil - 15:54
God is a woman
Gabriel - Alyah
« “Il faut savoir prendre son temps, ralentir, suivre ses instincts et goûter la sensualité au quotidien. C'est l'essence même de la vérité.” »calvin klein.
La nuit a déjà bien envahie les rues new-yorkaises lorsque tu passes les portes du club, la chaleur de cet été ardent encore bien présent sur le goudron. Ce soir, t'espères ne pas trop te faire remarquer. Jabez est prévenu de l'heure de ta débauche, parce qu'il serait encore capable de sortir hors de ses gonds si tu ne l'envoyais pas ce foutu message. Tes dents serrées, t'espères que le petit manège de l'autre soir et tes deux cent balles jetés à la gueule du videur suffiront à ne pas trop t'attirer les foudres de tes patrons. Parce que t'as pas besoin de ça, qu'on te vire avec un coup de pied au cul sans avoir de moyen rentable de faire rentrer l'argent. Discrète, tu files en direction des loges la tête baissée sur tes pieds. Tu sais que t'es la première, les remplaçantes des filles déjà sur places n'étant pas sensées être déjà arrivée pour la relève. T'as pas envie, de les entendre parler de la carcasse tatouée de ton grand-frère, celle qui hante le closer de son imposante aura malsaine. T'as entendu parler d'Alma, l'une des danseuses qu'il côtoie une fois les lumières du bar éteinte. Tu veux pas savoir, le peu de détails que tu t'imagines te filent assez la nausée comme ça. Tu ne te souviens que trop bien de ces marques violacées que t'as pu déceler malgré l'encre recouvrant l'entièreté ou presque du corps entier de Jabez. Bordel.
Les loges sont calmes, dénuées de présence comme à ton idée. D'un geste las, tu viens déposer ton sac de sport sur l'un des sièges tout en te débarrassant de la veste sur ton dos. Tu jettes un coup d'oeil rapide dans l'énorme miroir placé devant toi, t'as une sale gueule à qui il va falloir accorder un ravalement de façade express. Sans perdre de temps,tu viens te séparer de la confortable paire de vans que tu aurais préféré chausser toute la soirée au contrario de ces talons gigantesques sur lesquels tu viens te percher. Tu laisses ton legging glisser le long de tes jambes, puis vient attacher tes talons d'un geste habile à tes chevilles. Rapidement en tenue de scène, dans cette lingerie faite de dentelles que tes courbes arborent afin de faire pleuvoir les billets lorsque ton épiderme atteindra la lumière des projecteurs, de ce maigre tissu accessoire qui tombera au fur et à mesure leurs laissant le loisir de découvrir de plus en plus de parcelles de peau. De nouveau face au miroir, tu couvres tes yeux d'un maquillage sombre, tes joues de poudre scintillante. T'apposes les derniers détails, pour venir te relever fin prête.
Ta silhouette encrée uniquement vêtue de cette tenue légère ornée de tes longues dreads blondes quitte finalement la pièce étriquée pour rejoindre les autres danseuses au milieu de leurs set. Te voilà enfin élancée, prête à gagner l'argent destiné à payer ton loyer que ton frère à gentiment refilé au videur. Le soir où tu t'es pas laissée faire, où t'as eu le dernier mot, où t'as défendu avec fermeté tes convictions. Tes mains retrouvent la barre de pole, que tu viens gagner après avoir retrouvé tes collègues danseuses. La musique suffit à ton corps pour savoir quelle conduite adopter, tu deviens un outil de luxure, offerte à ces yeux luisants cachés dans l'ombre. Tu voltiges du haut de la barre, t'entremêles avec cette dernière comme si vous ne faisiez qu'un. Tu joues de ce corps que les années de danse ont sculpté, l'affinant en le rendant toujours plus puissant lorsqu'il s'agit de vibrer sur de la musique. La sensualité du bout des dreads jusqu'à la pointe de tes pieds, tu viens récolter ce pour quoi tu es venue rangeant précieusement le papier vert dans les bordures de tes sous-vêtements. Ta langue passe de temps à autres sur tes lèvres pendant que tu maintiens le show de tes mouvements joueurs, tu n'es qu'un appel à la tentation tourmentant les foules du bout de tes courbes découvertes.
Une fois encore, plusieurs heures passent. Plus rien ne compte si ce n'est la somme astronomique que tu récoltes ce soir, te pliant en quatre pour offrir le meilleur show possible. Les chansons défilent, les chorégraphies également, celles que t'as travaillées de ton côté comme une acharnée t'offrant à un style différent du tiens. Le break, le strip, Juillard. T'es un véritable mélange, Alyah l'enfant du monde, Alyah à la peau dorée rappelant Israël. Petit à petit, les filles quittent la scène au fur et à mesure de l'aube pointant son nez chassant l'obscurité des rues de New-York. Tu continues un bref instant, seule face contre tous sur le long podium sur lequel vous défilez. Une chanson que tu ne peux pas laisser passer tant tu l'affectionnes, ode à la féminité assumée ronronne dans la pièce à la tension palpable. Tu te veux légèrement agressive dans ta façon de bouger, immensément plus féline qu'à ton habitude. Tes mains parcourent l'entièreté de ton corps lorsque celles-ci ne sont pas attachées à la barre de voltiges te faisant tournoyer plus haut pour venir glisser de façon lascive jusqu'au sol. Tes épaisses dreads viennent parfois fouetter ta peau, sous l'effet de la rapidité d’exécution des différentes figures. Ce soir, ton corps prêche les paroles de cette chanson à la foule attentive, et à ton tour tu leurs fera croire que dieu est une femme. Sensuelle, impitoyable, animale.
T'es exténuée, lorsque tu regagnes l'extérieur de la ville les poches bien remplies. T'as ce qui te faut pour ce foutu loyer et même pour l'héroïne de ta camée de daronne. Tu te débrouilleras pour le reste, tu le fais toujours. Ta veste de sport entrouverte laissant apparaître ta brassière, tu viens chercher dans ta poche de quoi te griller une cigarette. La porte du club se referme derrière toi, jusqu'à la prochaine fois où tu auras trop besoin d'eux et de cet argent facile. Une blonde venant s'installer entre tes lippes serrées, t'envoies un sms à Jabez répondant aux abonnés absents. Tes lèvres laissent s'échapper un juron, ça sert bien à quelque chose de jouer aux gros bras s'il est même pas foutu de venir te chercher à ta débauches. Sûrement trop occupé à s'éprendre dans les bras d'une nana qui comme toi danse dans l'un de ces établissements très prisés. Nouveau juron, lorsque tes mains ne trouvent pas de quoi allumer la clope à ton bec. Ton regard balaie la rue, à la recherche d'une quelconque âme éveillée qui pourrait être susceptible de t'allumer ta foutue cancéreuse toujours à ta bouche. Tu gagnes la ruelle adjacente, celle qui donne sur l'entrée principale destinée aux clients du club. Par chance, ce mec au blouson de cuir laisse échapper un épais nuage grisâtre de son nez. Bingo. Tu t'approches de l'homme, t'éclaircissant la gorge comme pour notifier ta présence. Vos regards s'interceptent, laissant vos opales se percuter dans la lumière de l'aube gagnant la scène. Gênée, il y a ta main qui vient récupérer ta cigarette de tes lèvres pour la serrer entre tes doigts "Désolée, j'veux pas vous déranger ou quoi que ce soit, mais vous auriez du feu par hasard?" T'es souriante aly', malgré l'heure tardive ou matinale selon les points de vues. Aimable, malgré la fatigue et tes jambes douloureuses. Simplement la recherche de ce feu sacré.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Dim 28 Juil - 18:28
GOD IS A WOMAN.
When all is said and done You'll believe God is a woman
C'est pas tous les jours que tu te rends dans un club de strip tease comme ça. Simplement parce que ce n'est pas forcément l'ambiance qui te plait le plus au monde. T'es pas sûr que les nanas qui se déshabillent sur scène, soient réellement là avec plaisir. C'est peut-être idiot mais t'as trop en tête l'image d'une femme qui offre son corps en guise de dernier recours. Que ce soit par la danse ou par la prostitution. Peut-être aussi parce que ça ressemble un peu à ce que tu fais toi même de ta vie. Toi qui es incapable de te faire de l'argent autrement qu'en "tenant compagnie" à une femme seule qui ressent le besoin d'avoir un homme dans sa vie. Sans toutes les attaches sentimentales qui viennent avec. Globalement t'assumes d'être à cette place. Ne serait-ce que parce que finalement tu te fais beaucoup d'argent sans faire grand chose. Le simple fait d'être toi même semble plaire à la femme en question. Sans doute parce que tu sembles être toujours de bonne humeur et que tu parviens sans mal à la faire rire. Selon elle, ça fait partie de ton charme. Elle ignore évidemment qui tu es réellement. Mais ça n'a pas la moindre importance. Ce qui compte pour toi, en plus de l'argent, c'est de te sentir à ce point important pour quelqu'un. Tu sais que tu l'es pour tes amis également. Mais c'est différent. Vous êtes un groupe entier. Et vous vous connaissez depuis si longtemps, que vos liens semblent désormais indestructibles.
C'est justement pour l'un des membres de ce fameux groupe, que t'es venu dans ce club ce soir. Il a eut envie d'embarquer tous les mecs de la bande, à cette soirée. Sortie entre mecs. Vous ne ferez pas plus cliché qu'un club de strip tease pour ça. Malgré tes réticences premières, tu t'amuses. T'essaies de faire abstraction de tes craintes au sujet de ces filles. Tu te retiens d'en parler à voix haute, même. Tu ne veux pas -encore- passer pour un crétin bourré de principes. En général t'évites de dire à voix haute tout ce que tu penses tout bas. Tu ne tiens vraiment pas à être le rabat joie de service. T'aimes trop ta place de boute-en-train qui ne prend jamais rien au sérieux. Et surtout pas la vie ! Alors ce soir, comme tous les autres soirs, tu n'exprimes rien d'autre que ta joie d'être de sortie avec tes potes. Avec l'alcool qui coule à flot, les échanges de rires gras un peu idiots sur les bords et les commentaires un brin vulgaires en ce qui concerne la danse et les filles qui se produisent sur la petite scène devant vous. Par moment, t'es presque mal à l'aise à ce sujet. Faut dire que t'as beaucoup trop de respect pour les femmes, de manière générale, pour être insensible à tout ça. Tu te dis qu'elles sont toutes la soeur, la fille, la petite amie et peut-être même la mère, de quelqu'un.
Contre toute attente, ce n'est pas la femme avec le décolleté le plus plongeant ou le fessier le plus rebondi, qui te tape dans l'oeil. C'est une minette au corps gracieux et longiligne, qui sort du lot selon toi. C'est sa façon de danser qui captive et hypnotise. Elle sait comment bouger son corps. Un petit quelque chose qui fait plus d'elle une danseuse qu'une strip teaseuse. Elle te rend curieux. Si t'en parles à tes potes, ils te diront que tu réfléchis trop et que tu ferais mieux de simplement apprécier la façon qu'a ce corps de bouger, au lieu de te demander d'où elle vient et où elle a apprit tout ça. Il n'empêche que t'es soudainement bien silencieux alors que tu la contemples, fasciné. Jusqu'au bout de son petit numéro. Jusqu'au moment où elle tourne le dos et s'éloigne pour disparaître du côté des coulisses. Tu penses alors de nouveau à respirer. Réalisant par la même occasion que t'étais presque en apnée jusque là. Et tu décides finalement de sortir prendre l'air. Ou plutôt, d'aller remplir tes poumons de fumée nocive. Tu préviens tes amis, te lèves et t'éloignes pour sortir. L'air presque frais de la nuit te fait tout de suite beaucoup de bien. Tu respires mieux qu'à l'intérieur avec cette ambiance de plus en plus surchauffé, cet air presque étouffant, ces mâles déchaînés. T'enfiles ta veste de cuir cloutée pour lutter contre la légère fraîcheur et sors de ta poche un paquet de cigarettes. Dont l'une a vite fait de terminer entre tes lèvres.
T'apprécies la première bouffée de fumée qui descend sur tes poumons. Paupières closes, tête relevée en direction du ciel. T'es perdu dans tes pensées et inconscient des quelques personnes qui se trouvent autour de toi, quand une voix se fait entendre. Tes prunelles sombres rencontrent celles de la jeune femme que tu viens tout juste de voir se produire sur la scène. Impossible de ne pas la reconnaître avec ses longues dreads blondes. Tu lui souris et lui tends ton briquet que tu viens tout juste de glisser dans l'une de tes poches. Tu m'déranges pas. Spontanément, t'as plutôt tendance à tutoyer les gens. T'es pas impoli. Juste trop amical. C'était bien toi sur scène ? C'était chouette ! Très ... "travaillé". T'appuies sur le dernier mot, en espérant qu'elle comprendra ce que t'essaies de dire par là. T'oses espérer que tu ne vas pas la vexer. Qu'elle ne va pas aller s'imaginer que tu juges le boulot de strip teaseuse ou quoi que ce soit du genre. Ce n'est pas le cas. Tu trouves simplement qu'elle sortait du lot. Et pour toi, c'était bien plus intéressant et plus beau à voir.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Dim 28 Juil - 19:51
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Gabriel - Alyah
« “Il faut savoir prendre son temps, ralentir, suivre ses instincts et goûter la sensualité au quotidien. C'est l'essence même de la vérité.” »calvin klein.
A ta plus grande surprise, tu ne te fais pas envoyer chier. Généralement quand tu croises certains clients dans la rue leurs regard se baisse et ils se contentent de tracer leurs chemin souvent au bras de leurs femme ou accompagnés de gosses. Il est là, dans son perfecto de cuir apparemment tatoué que tu sembles discerner lorsqu'il bouge pour te tendre son briquet. Il y a son sourire, qui se pose sur toi lorsqu'il te rassures sur le fait que tu ne le gêne pas. Tu lui rends son sourire, ta gêne s'évaporant face à l'attitude amicale de celui venant te sauver d'une flamme. Tu ne perds pas de temps, viens coincer de nouveau ta cancéreuse entre tes lippes ton doigt s'abaissant sur la roulette relâchant le feu nécessaire venant embraser le bout de ta clope. Tu tires une longue bouffée de nicotine que tu viens relâcher de façon sonore, signe d'appréciation de ta part. Ta main vient chercher celle de l'inconnu pour lui rendre son briquet, saint sauveur. Ton regard se pose de nouveau sur son visage que tu détailles de façon brève avant de revenir capter celui plus sombre du supposé client du club. Sa voix reprend, pendant que tu recraches à ton tour un léger nuage grisâtre d'entre tes lèvres. C'est bien la première fois qu'on te complimente sur l'un de tes passages ici, les autres danseuses étant plus du genre à jouer bec et ongles pour pouvoir s'octroyer plus d'attention avec tel ou tel client.
Légèrement déstabilisée, tu te contentes de lâché un rire nerveux rapidement chassé par la fin de sa phrase. T'apprécie, le fait qu'il ai remarqué un quelconque soin apporté à tes performances. La où d'autres se contentent de remuer leurs fesses vulgairement, t'essaie de faire cohabiter deux manières d'expression pour avoir un résultat parfait. Ta main libre rabat l'énorme masse de dreads sur l'une de tes épaules, ta voix reprend. "Ca doit bien être la première fois qu'on me le dit. J'apprécie beaucoup, merci." ça rend ton travail moins dégueulasse, de savoir qu'on apprécie ce que tu fais autrement que pour ta nudité. Tu restes une danseuse à part entière, championne du monde de Breakdance bien que cela fasse du tort à beaucoup ne supportant pas tes prises de décisions. Tu fais ce qui te semble juste, tu défends tes convictions et les tiens, tu nages à contre courant s'il le faut. T'oublieras jamais le pays d'où tu viens, la misère qu'il connait aujourd'hui, le massacre de ton peuple. Alors tu t'acharnes, tu sais que la vie t'offrira mieux, que tout vient à point à qui sait attendre. Tu l'auras ta revanche sur la vie, tu pourras offrir le repos à ta daronne dans une structure qui saura l'aider, tu grimpera sur les scènes les plus connues pour danser. Tu le touche du doigt ton rêve, et c'est pas maintenant que tu comptes abandonner. T'as su danser avant même d'apprendre à marcher, ça fait partie de toi Aly.
Il aurait pu dire ça sans le penser, ou bien ne pas perdre de temps avant de fourrer ses yeux une nouvelle fois sur ta peau pas entièrement recouverte. Après tout il y a encore quelques minutes tu dansais avec comme seul vêtement un bout de dentelle recouvrant tes fesses la tête renversée retenue uniquement par la force de tes jambes à la barre de pole. "Alyah, enchantée." Que tu dis en lui tendant la main, vous êtes tout les deux là votre clope au bec, Jabez ne semble pas être pressé de te répondre, autant fumer ta cigarette avec un peu de compagnie. Bel homme, soigné, avec un style bien marqué tu te demandes presque ce qui à pu l'amener à franchir les murs du club ou tu travailles. Pas forcément le mieux réputé, ni celui contenant le plus de filles vous avez généralement une clientèle assez régulière. Tu laisses le sac de sport que tu portais sur l'épaule glisser au sol, te soulageant légèrement. "C'est rare que les clients apprécient le côté artistique, après tout c'est pas vraiment ce pour quoi vous poussez les portes de ce genre d'établissement pas vrai?" parce que t'en sais trop rien, toi si t'étais un homme tu ressentirais pas le besoin d'aller voir des gamines danser pour ton plaisir. Tu te sentirais gênée si t'échangeais les rôles et que tu allais jouer la voyeuse à regarder des hommes danser pour toi. T'es peut être tout bonnement trop naïve ou trop prude pour l'instant, ça serait pas vraiment étonnant.
L'appât du gain, t'as fais pousser ces portes pour y trouver une place. Parce que t'as pas de temps à perdre, c'est pas travailler comme serveuse à starbuck qui paiera ton appart dans Brooklyn aussi pourri qu'il soit. C'est pas bosser comme baby-sitter qui paiera les grammes d'héroïne dont ta daronne à besoin. Contrairement à ce que Jabez pense, c'est pas pour le plaisir que tu déshabilles ton corps pour une pluie de billets verts. C'est ce que t'as trouvé de plus rentable, de plus intelligent. Alors oui, t'y mets du cœur, t'affiche le plus beau sourire, la mine la plus joueuse possible. Oui sous ces projecteurs tu t'inventes sensuelle, animale, féline contrairement à l'enfant calme, pieuse, infirmière parfois. Palette de casquettes que tu portes au gré des besoin. Ton index vient cogner le filtre de ta garrot, dont la cendre s'envole dans l'air avant que tu ne la reportes à tes lèvres encore maquillées. Tes yeux dans les siens, la curiosité de vos deux êtres peut presque se faire ressentir tant elle vient vous piquer d'une façon agréable. Tu pourrais te barrer, te contenter de cette étincelle recherchée. Pourtant tu resterai bien un peu, à prolonger cet échange avec cette homme que tu viens de rencontrer. Et puis,après tout t'as bien encore un peu de temps à tuer.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Dim 28 Juil - 21:38
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T'es étonnamment heureux de voir débarquer la jeune femme que tu viens tout juste de voir se produire sur la petite scène du club. C'est idiot, peut-être. Mais t'es content d'avoir l'occasion de discuter avec elle de ce qu'elle vient de faire et que t'as eus l'occasion de contempler avec beaucoup de fascination. Ce spectacle valait vraiment le coup d'oeil et t'es pas gêné pour un sou de le dire à voix haute. D'en parler avec la principale concernée. Sans doute parce que contrairement aux autres spectateurs, t'étais pas là pour t'exciter en matant sans vergogne les jolies formes des strip-teaseuses. Tu regrettes un peu ton compliment quand tu crois discerner de la gêne, ou de la nervosité, dans le rire de la jeune femme. Mais elle a tout l'air de se détendre tout de suite derrière alors que tu termines ta phrase. Tes mots sont tout ce qu'il y a de plus sincères et t'oses espérer qu'elle le sent. C'est sincère ! Que tu lui réponds simplement dans un haussement d'épaules. T'es pas certain qu'elle ait envie de discuter plus longtemps avec toi alors tu ne reprends pas. Tu la laisses libre de choisir si elle veut s'éloigner, maintenant que sa clope est allumée et que le briquet est de retour dans la poche poitrine de ta veste. Finalement, elle ne bouge pas. Au lieu de ça, elle se présente à toi et tend une main dans sa direction. Ton sourire étire plus encore tes lippes quand tu lui rends sa poignée de main et que tu te présentes en retour.
Tu comprends qu'elle attend quelqu'un, quand elle abandonne son sac au sol. T'es pas contre l'idée de lui tenir compagnie jusque là si ça te laisse le temps d'en découvrir un peu plus à son sujet. T'es peut-être trop curieux. Mais tu ne peux pas tout à fait t'empêcher de l'être. Et de te demander comment une aussi bonne danseuse a finalement pu échouer dans un club. Tu ne juges pas, loin de là. Mais tu t'interroges. Elle a le talent pour se produire sur de vraies scènes. Tu n'y connais pas grand chose en danse mais tu te doutes que l'on peut faire une vraie carrière là dedans. Pour des chanteurs qui partent en tournée ? Dans des clips ? Y'a même des émissions télé qui font danser des pro avec des célébrités à la ramasse dont plus personne ne parle. Alors ouais, tu penses qu'il y a de quoi faire. Et c'est pour cette raison que tu t'interroges tant à son sujet. Elle est aussi en droit d'aimer ce qu'elle fait ici. Et dans ce cas, t'es pas certain qu'émettre d'autres idées soit une si bonne chose que ça. T'as certainement pas envie de la vexer, de quelque façon que ce soit. De son côté en revanche, elle n'hésite pas il faut dire. Tu grimaces un peu avant de ricaner. Pas vexé pour un sou. Elle a, évidemment, raison. Les hommes qui entrent dans un club de strip tease le font par envie et besoin de voir des femmes se dénuder pour leur bon plaisir.
Honnêtement, je ne suis venu que pour accompagner des potes. Tu te dis alors que c'est le genre d'excuse que doivent balancer bon nombre de types. Prétendre n'être là que pour accompagner quelqu'un. Affirmer n'avoir trouvé aucun plaisir à mater ces corps se mouvoir. J'ai passé mon temps à m'poser des questions existentielles comme : d'où vient cette fille ? Est-ce qu'elle aime ce qu'elle fait ? Est-ce qu'elle n'en n'a pas assez de tous ces regards de pervers sur elle ? Tu retiens les autres questions que tu t'es posé. A te demander si ces filles là ont de la famille. S'ils savent ce qu'elles font. Si elles n'ont pas un frère ou un père susceptible de débarquer un soir devant elle, par hasard et de découvrir ce qu'elles font de leur vie ... T'as pas plus envie de la mettre mal à l'aise que de la vexer. Tu te retiens donc. Ce qui est plutôt un exploit pour toi. T'es le genre à balancer trop de choses, de façon spontanée. Rarement des trucs qui te concernent directement. Justement pour détourner l'attention de ta petite personne. T'as l'art et la manière de le faire ça. Et puis t'es arrivée et là j'me suis dis que ça, c'était vraiment chouette à regarder ! C'était beaucoup plus ... De la danse.
Tu n'as pas du tout envie de dire que les autres filles n'étaient pas du tout captivantes ce soir. Mais tu ne peux nier que la blonde sortait clairement du lot, par sa danse. Elle est jolie aussi, bien sûr. Mais ce n'est pas sur ça qu'elle semble miser. Tu danses professionnellement ? En dehors de ce club ? Que tu ne peux t'empêcher de lui demander. Toujours curieux. T'as envie d'en apprendre plus à son sujet. T'es toujours tellement fasciné par les personnes qui sortent un peu du lot. Surtout les femmes. Tu les trouves fortes et courageuses. T'as toujours eus un lien particulier avec elles. Autant celles de ton âge que les plus jeunes et les plus âgées. Et c'est sans doute pour ça que tu prends autant de plaisir à passer du temps avec Susan. Ce n'est pas uniquement pour l'argent. Elle a tant à t'apprendre sur tout. Encore une chose qui est vraie sur toi : t'aimes découvrir et apprendre de nouvelles choses. Sans cesse. Et ce, sur tous les sujets. Curieux de nature, c'est un fait.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Lun 29 Juil - 0:07
God is a woman
Gabriel - Alyah
« “Il faut savoir prendre son temps, ralentir, suivre ses instincts et goûter la sensualité au quotidien. C'est l'essence même de la vérité.” »calvin klein.
Le plus étonnant, c'est que Gabriel semble heureux de cette rencontre. Il répond poliment à ta poignée de mains, vos épidermes encrés se serrant brièvement. Tu peux pas t'empêcher de lui faire remarquer ses jolis tatouages, petite passion que tu partages aussi. "Pas mal, ton encre!" ça aussi, c'est sincère tout comme les compliments dont il t'a gratifié peu avant. Lui, à eu le plaisir de pouvoir contempler les tiens pendant que tu dansais. Tes bras bientôt complet, celui sur ton ventre ou même tes doigts noircis. Tes chevilles fines également, d'autant plus mises en valeur sur tes talons plutôt que dans tes baskets que tu préfères généralement chausser. Le tatouage, c'est une autre marque de fabrique des enfants Krief. Comme si vous ne pouviez pas vous empêcher de sauter sous un dermographe pour qu'il vous encre. Y'a qu'à voir Jabez, couvert de la tête au pieds par la nouvelle tatoueuse du quartier effervescent. T'en as pas mal entendu parlé, elle rechercherait même du monde mais bon, ça paye clairement pas autant que danser et faire le bureau des renseignements c'est pas vraiment ton truc comparé à ce que tes frères auraient préféré. Parce qu'il n'a pas su tenir sa langue, Jab et que maintenant tout les trois sont au courant et t'harcèlent chaque jour que dieu fasse. T'es vraiment pas idée, quelle idée de naître avec trois frères plus âgés.
Vous voilà bien parti pour discuter, pendant que les rues continuent de se vider. La nicotine dans tes poumons te provoque un bien monstre, et petit à petit tes muscles tendus viennent se relâcher dans une sensation de bien-être. Tu l'écoutes, ne peux pas t'empêcher de sourire lorsqu'il te dit qu'il est venu entre amis. Ca te viendrait pas à l'idée de prendre Osha bras dessus bras dessous pour aller vous régaler les yeux de chinppendales, ça serait même carrément étrange vous qui avez de plus en plus de mal à vous parler garçons d'autant plus depuis que tu danses dans ce club. Parce que le striptease donne cette idée de petite vertu, de vulgarité souvent c'est pour ça que t'efforces dans faire quelque chose de joli, un effeuillage presque poétique à regarder en fonction des différents morceaux joués. Lascive comme agressive, ronronnante ou montrant les dents selon les tempos offert au bout de tes pieds. Défi que tu relève à chaque fois, essayant de faire parler une féminité que tu te découvres de plus en plus petit à petit que tu te produis. Te sentant moins gênée, plus à l'aide de montrer ce corps au teint doré. Plus à l'aise avec ce corps qui change, toi n'ayant eu aucune figure maternelle te rassurant pendant ton évolution. Tu te souviens que trop bien les fois où Lev te rasait les cheveux en s'excusant de ne pas savoir comment te coiffer ni comment les entretenir et que tu te contentais de sourire le rassurant que ce n'était pas grave.
Tu l'écoutes, vient écraser ta cigarette sur le pavé une fois celle-ci consumée. Tu souris, lorsque tu l'entends te relater les questions qu'il s'est posé en vous regardant danser toi et tes collègues. Comme de l'empathie à votre égard, bien au courant que vous ne faites pas ça de gaieté de coeur pour la plupart. Ça te fais plaisir, de voir que certains hommes venant assister à vos prestations puissent penser à plus, plus que ces courbes défilant devant leurs yeux avares de plus. "Bonnes questions! Si ça peut aider tes réflexions personnellement je viens de Tel-Aviv. J'aime danser donc je dirais que c'est loin d'être le travail le plus ingrat. Et l'éclairage fait en sorte que l'on ne voit pas bien les clients dans le sombre de la salle, ça aide au début!" tu souris, nourrissant sa curiosité de tes précisions que tu lui offres, tes deads tombant légèrement devant ton visage. Certains clubs mettent vraiment froid dans le dos, forçant certaines de leurs filles à pousser les shows dans des cadres plus privés. Rien de tout ça ici, on te laisse le choix de tes tenues ainsi que de tes chorégraphies. T'aurais pu tomber plus bas, t'estimant heureuse de ce que tu as.
Tu rougis légèrement, touchée vraisemblablement par les mots traversant les lèvres de Gabriel. Ca te fait plaisir que l'on remarque ton travail, le fruit de tes efforts mené dans le noir en solitaire ou auprès des gars de ta troupe. Lorsque l'homme te demandes si tu danses de façon professionnelle, c'est comme si les fauves étaient lâchés. Un nouveau sourire s'étend sur ton visage encore plus radieux que les précédents. "Je suis étudiante à Juillard je fais de la danse contemporaine là bas. Et sinon je danse avec une troupe de breakdance depuis des années, on est champions mondiaux 2018." parce que c'est ta fierté, l'hommage rendu à Trent parti il y a deux ans de violences policières. Parce que vous avez dû vous serrer les coudes, maintenir ta meilleure amie hors de l'eau après la perte subite de son frère et leader de votre groupe. Parce qu'il était ton meilleur ami, ton point de repère, celui avec qui tu faisais tes conneries dans le dos de tes frères. Le seul garçon autorisé à passé le seuil de l'appartement, surtout étant donné le fait de votre voisinage de pallier. Vous avez grandit ensemble, et t'as du apprendre à vivre sans lui, sans ses conseils et sa lumière. T'as dû reprendre les rennes, tu les as mené vers la victoire brandissant cette foutue coupe en l'air en pleurant à chaudes larmes.
Tu regardes ton téléphone qui vibre dans ta poche, comme tu t'y attendais le zombie ne montrera pas son nez ce soir. Sûrement bien trop occupé à s'éprendre dans de nouveaux bras jusqu'ici inconnus pour lui. "Bon eh bien on dirait bien que mon frère est trop absorbé dans des bras féminins pour venir récupérer sa petite soeur qui s'acharne!" tu lâches un juron en arabe, au moins il sera pas là pour te réprimander une nouvelle fois sur ton ventre tatoué découvert et ta poitrine serrée dans ta brassière apparente sous ta veste adidas. Ça valait bien le coup de te faire jurer pour se défiler à la première occasion. Mais ça en petite sœur adorée, tu ne manqueras pas de lui faire remarquer. Tu reportes une nouvelle cigarettes à tes lèvres implorant de ton minois une nouvelle fois le coup de flamme tant attendu.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Lun 29 Juil - 17:51
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When all is said and done You'll believe God is a woman
Tu souris tout de suite à son compliment en ce qui concerne tes tatouages. S'il y a bien un sujet sur lequel t'apprécies tout particulièrement les compliments, c'est celui là. Ca et ton humour. C'est important également ! Mais tes tatouages c'est tout de même une part importante de toi. Alors forcément, ça ne te laisse pas indifférent. J'peux te retourner le compliment. J'ai eus le temps de découvrir tes tatouages. Tu prends un ton légèrement amusé alors que tu mentionnes ce fameux temps que t'as eus. C'est qu'elle est restée dévêtue suffisamment longtemps pour que tu puisses les contempler avec beaucoup d'intérêt, toi qui aimes vraiment ces dessins sur la peau. Ce qui vous fait donc un point en commun à tous les deux. Duquel vous pouvez tranquillement discuter. En plus de la danse. Mais tu ne connais pas grand chose à ce sujet là. Pour ne pas dire, rien du tout. Ce qui ne t'empêche pas de te montrer toujours un peu curieux. Et désireux d'en apprendre davantage justement. T'avoues d'ailleurs t'être posé pas mal de questions en voyant ces filles se déshabiller devant des mâles attirés par leurs courbes. Tu souris quand elle en dit un peu plus à son sujet. C'est intéressant de connaître un peu la vie/ le passé d'une fille qui se produit de cette façon. Elle est loin des clichés que l'on peut se mettre en tête en ce qui concerne les strip teaseuses. C'est vrai que t'as pas l'air d'avoir trop de contraintes en ce qui concerne tes performances.
Tu te dis qu'elle pourrait bien en avoir si elle bossait dans un autre club. Certains ne veulent sans doute pas que les filles poussent davantage niveau chorégraphie. Ne souhaitant rien d'autre que de les voir se foutre à poils, à coups de déhanchés autour de la barre de pole dance. Elle semble avoir un peu plus de libertés à ce niveau là. Et tu n'te fais pas trop emmerder par les clients quand tu sors ? Que tu ne peux que demander également. Tu t'imagines que les filles doivent se faire accoster souvent, quand elles quittent le club. Par des types louches et idiots au possible qui s'imaginent qu'elles ne diront pas non, puisqu'elles viennent de les "chauffer" au cours de leurs danses lascives. Rien que pour ça, t'es pas sûr que t'aurais toi même osé l'accoster. Alors même que tes intentions sont autres. Carrément sages même. D'ailleurs, tu poursuis la conversation au sujet de la danse et ne te prives pas pour lui poser différentes questions. T'as sincèrement envie d'en savoir toujours plus. Tu vois qu'elle est passionnée par ce qu'elle fait, malgré les à-côtés qui sont sans doute un peu moins son truc. Malgré tout, elle est là et elle semble être prête à continuer sur cette voie là .Tu penses qu'elle fait bien. Même si tu ne te permettras pas de le lui dire parce que ça ne te regarde pas. Tu penses juste que c'est une façon comme une autre d'exprimer son art après tout.
Le sourire immense qu'elle affiche, accentue plus encore le tiens sur tes propres lippes. Elle a le sourire communicatif. T'aimes bien ça. Ca signifie qu'il est sincère au possible. Rien que pour ça, tu veux bien continuer de parler danse avec elle, alors même que t'y connais rien. Juste parce que t'aimes bien ça quand les gens sont de bonne humeur. Sans déconner ? Que tu t'exclames à voix haute, presque malgré toi. Ca te fascine d'imaginer des gens à un tel niveau. Même si tu dois bien reconnaître que tu ne comprends plus tant que ça la raison de sa présence dans un club de strip tease. Ce genre de personne devrait danser pour des chanteurs et chanteuses aux folles tournées à travers le monde. Au minimum. C'est impressionnant ! En tout cas, toi, ça t'impressionnes. Tu sais pas si c'est idiot ou non, mais c'est un fait. Tu pourrais continuer de parler de ça pendant des heures, alors même que ce n'est pas forcément un domaine dans lequel tu t'y connais. Juste parce que de son côté elle a toujours aussi l'air emballée par ce qu'elle fait. Ca fait plaisir à voir. T'aimerais bien trouver ton propre domaine. Mais toi, à part ne rien foutre et attendre que l'argent tombe du ciel, tu ne fais rien. T'es juste sympa avec une quinqua sexy et c'est déjà pas si mal apparemment.
Tu souris quand elle peste contre son frère aux abonnés absents. Et lui tend ton briquet quand elle glisse une cigarette entre ses lèvres. Alors que t'as toi même écrasé la tienne et pas l'intention de t'en griller une autre tout de suite. T'es pas un gros fumeur. En général tu ne sors tes clopes que pour accompagner les autres ou, comme ce soir, pour t'échapper temporairement d'une soirée qui n'est pas complètement à ton goût. Tu veux que j'te dépose quelque part ? Promis, j'ai bu qu'un verre y'a trois bonnes heures ! Elle peut aussi ne pas pouvoir te faire si facilement confiance. Mais t'as pas l'impression que ce soit une gamine sans défense qui ne peut donc faire confiance à personne. En même temps, elle ne te connait pas alors tu ne le prendrais pas mal si elle préférait refuser ta proposition. Même si t'as un comportement plus que respectable et respectueux depuis quelques minutes que vous parlez. En tout cas, toi t'as rien contre l'idée d'aller la déposer quelque part et de revenir ici pour récupérer tes potes. Ce soir, c'est toi qui joues le rôle de Sam. T'as pas besoin d'alcool à tous les coups pour mettre de l'ambiance à vos soirées. Tout le monde le sait. Et certains en jouent en te proposant de prendre le rôle du capitaine de soirée.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Lun 29 Juil - 20:53
God is a woman
Gabriel - Alyah
« “Il faut savoir prendre son temps, ralentir, suivre ses instincts et goûter la sensualité au quotidien. C'est l'essence même de la vérité.” »calvin klein.
Vous parlez comme si vous vous connaissiez déjà, ne passant par quatre chemins après les présentations. Nul besoin de le vouvoyer, il te met assez à l'aise pour que tu te permettes d'agir de façon naturelle avec lui. Il a ce sourire franc, cette façon de poser les questions qui lui passent par la tête innocemment, ces opales qui viennent trouver les tiennes. Tu réponds à certains de ses questionnements, ça te fais plaisir à toi qu'une âme pense un peu à vous dans tout ce gros bordel de chaires exhibées et de billets flottants dans les airs avant de se retrouver contre une poitrine bien serrée. Ta cancéreuses fait un ballet de tes mains à tes lèvres, se consomme rapidement pour venir mourir écrasé du bout de ta vans. Au final, t'es pas considérée comme un objet par tout les hommes franchissant les portes du club. Parfois, on te voit aussi comme Alyah, la danseuse tantôt farouche ou bien la sensualité incarnée.
Il te demande si tu ne t'es jamais faite embêtée par un client, ce à quoi tu réponds que la sortie extérieure permet de pouvoir quitter les lieux sans repasser forcément devant les portes. Que t'as eu de la chance jusque là, bien que tu n'ai pas entendues d'histoires à ce sujet. Sauf celle du Zombie attendant patiemment une petite brune fluette afin de la ramener chez elle tard dans la nuit. Tu veux pas t'imaginer plus, savoir Jabez fréquentant ces établissement te suffit. Tu le vois sans le vouloir, ce sourire carnassier s'étirer sur son visage encrer. Ses yeux noirs déformés par les envies primitives de l'israélien. Tu te demandes bien comment il fait pour les payer, ses filles dont les fins sont les même que les tiennes. Parce que rien n'est gratuit, encore plus dans ce genre d'endroits. "Puis qu'ils essaient, au pire. J'ai grandis à Brooklyn c'est pas un de ces ahuri avec un coup dans le nez qui va m'embêter!" Tu montre ton biceps, en femme forte et conquérante que tu es. La danse t'as conséquemment aidé à muscler certaines parties de ton corps, tes frères t'ont forcément appris à te défendre maintes et maintes fois de peur qu'on vienne s'en prendre à toi comme vengeance.
Tu t'en es toujours sortie, tu t'es toujours relevée. T'avais pas grand monde sur qui compter, mais au moins c'était des épaules solides. Jabez, Lev et Ily sang de ton sang toujours aux petits soins, faisant attention du mieux qu'ils le pouvaient. Tu leurs en veux pas, vous aviez tous votre couenne à gérer en plus de votre daronne démente. Celle dont les poings s'abattaient sur les figures lorsque les crises se voulaient trop fortes, la même femme dont tu continue de t'occuper. Celle qui n'a jamais prononcé ton prénom, celle qui n'a jamais embrassé ton front. Certaines choses sont immuables, combien même les efforts, combien même tu pries pour que les choses s'arrangent. Ils vous ont tourné le dos un à un, laissant cet appartement miteux bien trop vides de leurs présence. Tornades se rencontrant sans cesses, ouragans violents décimant tout sur leurs passages. C'est comme ça que tu les aimes, lorsqu'ils parlent fort et que les poings s'abattent sur la table. Vous êtes les oubliés, les laissés de côtés, ceux qui terrifient.
Cette fois-ci, c'est Gabriel qui vient éclairer ton visage de par la flamme du briquet dans sa main. Ta cigarette une fois allumée, la voix de l'homme reprend après cet agréable échange brièvement interrompu. Jabez ne viendra pas, te fais promettre de l'appeler en rentrant. Comme la bonne petite soeur que tu es, tu lui souhaites la bonne nuitée dans une dernière pique finement adressée une mine satisfaite sur le visage. Le tatoué te proposes de te ramener, te rassurant sur sa consommation d'alcool. La route jusque brooklyn se fait bien, pourtant t'es pas contre un peu de compagnie avant d'aller rejoindre les doux bras de Morphée. "C'est vrai? Va pas te mettre en porte à faux avec tes potes pour moi tu sais. C'est pas de ta faute!" Que du demandes subitement comme une enfant, avant de faire preuve de plus de sérieux. T'agites tes mains maladroitement, t'as déjà abusé de son temps et qui sait peut être de son argent c'est pas pour en plus gratter sa gentillesse. "Tu sais, Brooklyn c'est pas tout près... et puis t'as sûrement mieux à faire que de ramener la stripeuse."
T'aimerais bien, pourtant. Continuer à discuter avec lui qui semble si curieux et intéressé par les mots s'échappant de tes lippes. Lui poser des questions, savoir ce qu'un homme si soigné fait sur le trottoir à discuter avec ce que beaucoup considèrent comme une traînée. Tes opales se reposent sur lui, véritable ovni que tu ne comprends pas vraiment. Tu mérites pas forcément la gentillesse des gens, ni même ces beaux compliments. T'es pas grand chose, pas la plus jolie ni la plus douée. T'es juste toi, un autre ovni un peu cassé, qu'essaie de traîner sa carcasse aspirant à mieux. T'as du mal, t'es pas douée. C'est pas grave après tout, tu vas rentrer seule, t'y es habituée. S'il te la proposé, c'était uniquement pour être poli non? T'es pas forcément sociale, rien qu'à voir ta relation catastrophique avec les élèves de ta classe ou tes collègues danseuses. Tu tires lourdement sur ta cigarette, laissant la fumée grisâtre s'échapper de ton nez percé. "Comme tu veux, seulement si ça te déranges pas. C'est gentil, j'apprécie." T'étais pas sensée ne pas dire un truc comme ça Aly?
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Lun 29 Juil - 22:39
GOD IS A WOMAN.
When all is said and done You'll believe God is a woman
Si t'as l'air très curieux au sujet de la jeune femme, c'est que tu l'es vraiment. Tu t'intéresses à tout ce qu'elle pourrait avoir à te raconter. Que ce soit au sujet de la danse qu'elle a tout l'air de beaucoup affectionner ou au sujet de ce club dans lequel elle bosse. T'imagines sans trop de mal tous les types qui doivent rôder tout autour quand vient la fin des numéros. Dans l'attente de voir sortir le fruit de leurs fantasmes. Et avec l'évident espoir d'avoir droit à plus encore que ces heures de strip. Etant toi même un mec, tu peux sans mal imaginer le genre de pensée qui leur passe en tête. Même si t'es moins primitif dans tes réactions. Tu sais te contenir. Et surtout, le respect que t'as pour toutes les femmes de manière générale, te retiens un peu plus encore. Tu ris doucement quand elle te montre son bras pour te "prouver" qu'elle peut se défendre si jamais on vient l'emmerder. Tu veux bien la croire. T'as eus le temps, en plus d'admirer ses tatouages et sa danse, de voir qu'elle est dotée d'un corps tout en muscles. C'est la danse qui veut ça, très certainement. C'est un sport intensif. A sa façon, mais un sport tout de même. Je n'doute pas que tu saches te défendre, en effet ! Que t'affirmes en levant les bras en l'air comme si tu te rendais. Avant même d'avoir fait une quelconque connerie. T'as pas l'intention d'en faire la moindre de toute façon. T'es trop sage pour ça sans doute.
Vous discutez assez longtemps ensemble pour qu'elle soit prise d'une nouvelle envie de clope. Tu tends le briquet dans sa direction et fait toi même danser la flamme à hauteur du bâton de la mort qu'elle vient de visser à ses lèvres. Le briquet retrouve sa place dans ta poche et tu lui proposes de la ramener. Puisque, comme elle le dit si bien, son frère semble être trop occupé pour prendre le temps devenir la récupérer. Ta proposition est totalement désintéressée. A la limite, tu comptes sur elle pour te faire la conversation au cours du trajet qui vous mènera jusqu'au lieu qu'elle souhaitera. Que ce soit chez elle ou ailleurs. Ca t'importe peu en réalité. Ca te fera passer le temps. Bien sûr, elle n'accepte pas tout de suite ton invitation. Mais tu comprends assez vite que ce n'est pas par crainte de ce que tu pourrais finalement être et faire. Mais bien parce qu'elle ne veut pas te déranger. Elle est simplement trop polie pour accepter aussi spontanément une telle proposition. Tu ne peux que la comprendre. Mais c'est aussi pour ça que tu vas insister. Ouais ... Je pourrais genre ... Retourner là dedans et reprendre le fil de mes questions existentielles ! Plutôt que d'apprécier le spectacle des autres filles qui continuent certainement de se dévêtir pendant que vous, vous discutez tranquillement dehors. Tu ris à la pensée de toutes ces questions bêtes que tu te poses.
En sachant que les autres hommes, pour leur part, se contentent de se demander si les fesses sont aussi fermes qu'elles en ont l'air, si les seins sont vrais et tout un tas de questions toutes plus perverses et obscènes les unes que les autres. Autant dire que t'as pas grand chose à voir avec ces fameux type. Et que ça t'emmerde plus qu'autre chose de devoir te mêler à eux à l'occasion d'une soirée de ce genre. Tu préférerais tellement un truc dans une boîte de nuit simple avec des gens basiques. Ou, à la rigueur, une soirée organisée chez l'un de tes potes. Sans l'arrivée soudaine d'une strip teaseuse comme ça peut arriver parfois, pour le coup. Tu ris de nouveau quand la blonde semble craquer. Elle n'accepte pas tout à fait ... Mais elle ne refuse plus. Tu penses pouvoir dire qu'elle a envie d'accepter mais qu'une trop grande politesse l'empêche de le faire plus clairement. Allez viens ! Que tu te contentes de répondre pour conclure à ce sujet. Tu lui fais un vague signe du bras pour l'inviter à te suivre. Tu ne pousses pas la chose jusqu'à l'aider à porter son sac. Tu le pourrais. Mais faut pas pousser non plus. Tu files en direction de ta petite voiture noire sans prétention. Susan t'a proposé de t'offrir une bagnole hyper luxueuse mais t'as refusé. T'es pas grand fan de voiture. Tu t'en fous un peu, tant que ça roule. Alors t'as gardé la tienne. Et quand vous vous déplacez ensemble, c'est à bord de la sienne. Avec chauffeur tant qu'à faire.
Tu prends place au volant et t'attends qu'elle se soit installée et attachée avant de lancer le moteur. Tu t'excuserais bien pour le bordel mais ce n'est même pas le tiens. Tes potes ont laissés traîner leur repas et leurs premières bières de la soirée ici et là. En entrant, tu t'es contenté de pousser ce qui était susceptible de l'empêcher de s'asseoir confortablement. Tu récupères ton téléphone dans ta poche et ouvre tout de suite le gps, avant de le lui tendre. Je te laisse entrer l'adresse. En attendant, tu prends déjà la direction de Brooklyn. Ton frère vient te chercher tous les soirs normalement ? T'es maintenant bien incapable de ne pas la voir comme une femme encore très jeune. Suffisamment jeune pour être encore surprotégée par un frère. Ou plusieurs. Ce qui te ramène forcément à tes pensées et questionnements d'un peu plus tôt. Concernant le fait que ces danseuses de charme ont toutes des frères, des pères, des petits amis susceptibles de s'inquiéter pour elles. T'as pas de soeur. Mais t'aurais pas pu supporter qu'elle fasse ça, si t'en avais eus une. Tu te serais fais un sang d'encre pas possible pour elle, soir après soir, nuit après nuit.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Mar 30 Juil - 3:48
God is a woman
Gabriel - Alyah
« “Il faut savoir prendre son temps, ralentir, suivre ses instincts et goûter la sensualité au quotidien. C'est l'essence même de la vérité.” »calvin klein.
Les choses prennent un tout autre tournant. Il y a encore peu, tu recouvrais ton corps de ces couches confortables avec l'idée de te voir ramener par ton geôlier attitré. Il aurait grogné, manqué de dégommer chaque passant pouvant poser leurs yeux sur toi. Parce qu'il est toujours comme ça, bien trop extrême ne sachant jamais comment vraiment s'exprimer. Animal blessé, montrant les dents bien trop souvent. Jouant de ses poings à l'épiderme encré pour faire verser le sang sur le pavé de ceux ayant pu l'emmerder. Personne ne lui tiens tête les gens changeant de trottoir, lorsqu'ils le croisent dans les rues tard le soir. Il est tout comme toi, fatigué de traîner sa carcasse en devant toujours lutter. Ne pas abandonner, jamais. C'est pas dans votre sang, à vous les Krief. Vous êtes les rebus tenaces, les fauves enragés. Le lâcher prise, vous connaissez pas bien trop hargneux pour un jour laisser filer vos rêves entre vos griffes acérées. Vous ne demandez pas la permission, vous ne l'aurez jamais alors vous vous servez, prenez ce qui vous semble revenir de droit. Un peu d'amour, de bonheur par ci par là.
Gabriel, il pourrait tourner les talons. Te dire que ça l'intéresse pas, que tu t'es faites des idées. Que c'était juste des compliments à la volée, une proposition trop peu pensée. Parce que t'es l'une de celles qui se mêle à la foule le regard baissé, les airpods vissés dans les oreilles pour te couper d'un monde extérieur bien trop dégueulasse. Tu passes en général inaperçu, sauf quand tu passes les portes de Juillard. Parce que là bas, tu y est crainte. L'outsider qui s'améliore trop rapidement, accumulant chaque option possible, travaillant comme une acharnée. Parce que tu peux pas te permettre de le décevoir Archibald. Tu peux pas te permettre de lui montrer que tu traînes la patte, à la ramasse n'arrivant pas à relever son challenge lancé l'an dernier lors de votre victoire assommante. Parce que cette bourse, il aurait pu l'offrir à n'importe quel danseur. Des artistes sans nul doutes plus doués que toi, plus expérimentés. L'échec ne sera pas toléré, seule la victoire haut la main. Tu seras la meilleure, tu te feras diplômer. Tu profiteras du temps te restant près d'Arch, combien même les choses s'annoncent périlleuses ne manquant pas de te faire tourner la tête. T'as besoin de lui comme d'un verre ou d'une cigarette quand tu dois sortir dans la foule. T'as besoin de sa présence, même si elle t'appartient pas vraiment. Même si tu sais que ces obligations le feront se dérober à ses promesses faites sur l'oreiller. T'es ni dupe ni naïve, alyah. Tu t'es mise dans une sacrée merde, la question à cent mille dollar étant: sauras tu assumer?
Au lieu de s'en aller, de te laisser là sur le pavé comme il aurait très bien pu le faire, il se contente de te sourire. Une nouvelle fois, d'une façon bienveillante qui te réchauffe un peu de l'intérieur. T'es plutôt douée pour cerner les gens, et tout ce qui peut émaner de ce client n'est que de la gentillesse, l'envie de ne pas t'effrayer ou de te gêner d'une quelconque manière. Il a ce geste de bras, qui vient appuyer ses paroles. Alors tu souris de nouveau, de cette manière insouciante qui étirait tes lippes quelques secondes avant que tu ne te ravises en te sermonnant. Tu portes ta garrot entre tes lèvres avant de l'envoyer d'un geste parfaitement calculé dans le caniveau pour emboîter le pas de Gabriel. Tu récupères ton sac de sport bien remplit entre tes affaires de répétition avec la troupe et tes vêtements de travail le replaçant sur ton épaule. "T'aurais pu aller boire une bière en plus, aller dépenser quelques billets pour une jolie beauté." Parce que t'es une traînée, même Jabez te l'a balancé. T'es pas ce genre de nana à qui on propose de façon chevaleresque de se faire ramener, au contraire t'es celle qui se fait arroser de la tête aux pieds par un de ces connards roulant à toute allure dans une épaisse flaque d'eau.
Vous rentrez dans une petite voiture noire garée non loin, légèrement impressionnée car tu es plus du genre bm double pattes ou métro accompagné de poivrots bourrés. Tu t'installes sur le siège passager avant, laissant reposer ton sac proche de tes jambes comme pour prendre le moins de place possible. T'es presque amusée de voir que Gabriel ne démarre pas le moteur tout le temps que tu n'es pas installée en toute sécurité avec ta ceinture bien en place. Celui-ci t'indiques de rentrer ton adresse dans le GPS du tableau de bord, pendant qu'il s'élance en direction de ton quartier relativement mal famé. Tes longs ongles manucurés rentrent l'adresse d'un parking non loin de ta tour, tu tiens pas trop à ce qu'il s'enfonce dans le ghetto profond. Et, il faut dire que tu tiens pas vraiment non plus à ce qu'on moucharde à Jabez ta petite expédition du soir. Gabriel te pose la question à propos du grand frère trop possessif qu'il est, après un souffle las tu réponds. "Il oublie surtout que sa petite soeur est une femme et qu'elle n'a pas besoin d'être surprotégée."
L'histoire de ta vie, bien trop surveillée de tes trois grand frère tous plus collés à tes basques les uns que les autres. Lev et Ily restant néanmoins plus discret et respectueux que votre aîné. "J'me suis toujours débrouillée jusqu'ici, c'est presque insultant ce manque de confiance." que tu ronchonnes, le regard perdu dans l'aube bien présente maintenant. De tout les enfants Krief, tu dois bien être celle avec les pieds le plus sur terre, et pourtant c'est toi que l'on traite comme une immature. Ton regard quitte l'extérieur, pour se poser sur Gabriel concentré sur sa conduite. Tu te déraidis, te mettant un peu plus à ton aise ton corps légèrement douloureux de cette nuit de travail intensif à voltiger. "Et toi? Tu fais quoi dans la vie?" Tatoueur? Mannequin? T'es généralement si mauvaise aux devinettes qu'il pourrait bien être plombier. Bien que tu ne penses pas à un métier manuel ses mains étant bien trop soignées et douces. Il est bel homme, rendons à césar ce qui appartient à césar. A la radio, passe la dernière chanson sur laquelle tu t'es élancée ce soir. Celle clouant ton spectacle, d'une douceur et d'une sensualité dont beaucoup t'ignorent capable de performer.
Sujet: Re: god is a woman ± gabriel Mar 30 Juil - 20:25
GOD IS A WOMAN.
When all is said and done You'll believe God is a woman
T'as pas hésité bien longtemps avant de proposer à la jeune femme de la ramener chez elle. Ou de la déposer n'importe où elle le souhaite. Il paraît que t'es parfois trop gentil Gabriel. Que tu réfléchis pas toujours assez avant de proposer ton aide et d'aider effectivement les autres. Mais tu sais que t'es pas complètement con non plus. Tu te fais pas facilement avoir. En plus, c'est même toi qui as trop souvent tendance à profiter des autres. Toi qui n'es pas capable de te trouver un boulot stable et un appartement qui va bien. Il a fallut qu'une quinqua se prenne d'amitié pour toi pour t'éviter de finir à la rue. T'es certain que c'est ça qui te pendait au nez. Même avec tous les potes que t'as. Ils auraient pu ne plus pouvoir supporter tes conneries à ce niveau là. Et toi, t'aurais rien pu faire d'autre que comprendre et accepter. Mais peu importe tout ça. Susan te paie bien assez pour que tu mettes enfin de l'argent de côté. Par dessus le marché, elle te fait suffisamment de cadeaux en plus de te prêter l'un de ses appartements, pour que t'ais vraiment aucun frais. C'est clairement pas toi qui iras te plaindre de tout ça. C'est quand même bien chouette. Surtout quand tu sais pas du tout quoi faire de ta vie comme c'est ton cas. Ce n'est pas uniquement parce que t'es rien qu'un branleur. C'est aussi et surtout parce que t'es persuadé de n'être capable de rien du tout, pour faire court.
Je préfère ta compagnie. Que tu te contentes d'avouer dans un haussement d'épaules désinvolte. T'es pas totalement insensible au charme de ces femmes qui dansent à moitié nues dans le club. Mais t'es trop sociable et t'as trop besoin de contact humain pour pouvoir te contenter de ça. A choisir entre mater de loin et discuter avec une fille intéressante, le choix est vite fait pour toi. Et tu sais que ça peut sembler étrange de la part d'un type -célibataire qui plus est- mais c'est vrai. T'aimes bien discuter et apprendre à connaître. Dans tous les cas, elle finit par accepter ta proposition et par venir s'installer en ta compagnie, dans ta voiture. Tu lui laisses le soin d'entrer une adresse dans ton GPS pendant que toi tu t'élances enfin sur la route. Une fois que tout ça est fait, tu relances la conversation. Mentionnant son frère de qui elle semble relativement proche. Quand bien même elle semble se plaindre un peu du côté surprotecteur de celui ci. Tu ricanes à sa réponse. Pas des masses choqué par tout ça. Je pense que j'aurais pu être un vrai casse couilles si j'avais eus une petite soeur. Que tu commentes sur un ton qui se veut amusé. Tu t'en doutes rien que parce que tu fais toujours tellement attention aux femmes qui t'entourent. De ta grand-mère à tes brèves petites amies en passant par tes meilleures amies.
Tu ne peux que sourire plus encore quand elle ronchonne comme une véritable ado qui ne supporte pas son papa poule. C'est pas que t'es un habitué des ado. C'est plutôt que tu les imagines bien de la sorte. Avec ce comportement là. Et c'est bien là ce qui t'amuses tant. A mon avis c'pas toi le souci. Te te gardes bien de trop en rajouter en précisant le fond de ta pensée. Tu ne mentionnes pas le fait qu'en tant qu'homme, il ne sait que trop bien ce que pensent les autres hommes. Et que de la sorte, il est impossible de leur faire confiance. A tous. Parce qu'ils sont tous plus ou moins obsédés. Plus encore les clients d'un club de strip. Mais elle doit bien s'en douter. Et n'a donc pas besoin que tu lui rappelles tout ça. Si peu même, qu'elle ne tarde pas trop à changer le sujet de la conversation. De faire en sorte que ce soit toi le centre de celle ci. T'as rien demandé ... Mais fallait bien t'en douter qu'elle finirait par vouloir en savoir plus. Moi ? Je me fais entretenir ! Que t'avoues sans l'ombre d'une émotion. Tu ne vas quand même pas culpabiliser pour ça. C'est la pure vérité. Tu ne fais rien d'autre de ta vie, que te faire entretenir et profiter un max de tous les avantages que t'as à "faire ça". Ou plutôt, à ne pas le faire pour le coup.
T'aurais misé sur quel métier à première vue ? Tatoueur ? C'est souvent ce que s'imaginent les gens. Mais j'ai aucun talent particulier. Et surtout pas celui du dessin ! Que t'avoues en ricanant un peu bêtement. Sous prétexte que t'as l'air d'être recouvert de tatouages, on s'imagine que c'est que t'es doué dans ce domaine là. Mais c'est loin d'être le cas. T'as bien déjà tenté de dessiner deux trois trucs. Mais ça se termine rarement bien. Pour tes tatouages, tu ne fais que de vagues croquis et tu confies le dessin final à ton tatoueur ou ta tatoueuse. C'est bien plus prudent et ça te permet ainsi d'avoir un avant goût plus abouti de ce que tu t'attends à voir sur ta peau. T'es toujours très surpris de voir la différence qu'il y a entre tes schémas pourris de base et ce qu'ils arrivent à en extraire en fin de compte. C'est toujours nettement plus beau et plus travaillé que ce que tu t'étais simplement imaginé. C'est dire à quel point tu manques d'imagination. Pauvre toi.
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Sujet: god is a woman ± gabriel 
Dim 28 Juil - 15:54
