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 can you give me the line, please? (langston)

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Message Sujet: can you give me the line, please? (langston)   can you give me the line, please? (langston) Empty Mar 2 Juil - 3:53


can you give me the line, please?
langston, velma.
chapitre un.



«  désolée, je dois filer. » elle mime l’adieu d’un geste de main délicat. sur sa droite, jimmy fallon qu’elle enlace « c’était un réel plaisir comme toujours » elle était dans le tourbillon de la promotion : enchaîner les plateaux de télévision et les interviews. répéter les choses encore et encore, comme un nouveau rôle. elle est douée velma, elle arrive toujours à susciter de la sympathie. elle appréciait tout particulièrement se rendre sur le plateau du tonight show. on discutait d’anecdotes qu’elle avait bien évidemment travaillée avant, rappelez-vous : le storytelling. et puis, il y avait les défis qui font sourires et rires. cela crée toujours quelque chose chez le spectateur, ça brouille les limites et elle entre dans la vie des gens à travers un simple écran. il y a une chose qu’on aime lui faire faire : imiter les accents. c’est sa particularité - elle observe et écoute attentivement et elle vous imite. et il y a eu cette interlude sur comment on se détache d’un personnage. pendant trois ans, velma snyder était mia bates dans this is america!, une tragédie contemporaine et sociologique. « je crois que les gens aiment mia car elle leur ressemble, jamais complètement mais elle vient questionner forcément quelque chose chez vous, elle fait écho à peut-être un tout petit évènement de votre vie et on s’identifie à elle » spoiler alert : mia bates meurt à la fin. « je ne crois pas que l’on puisse se détacher complètement des personnages que l’on interprète. ça a été difficile de dire adieu à mia mais j’ai eu de la chance car j’ai enchaîné avec le tournage de divina! c’est toujours un peu comme un deuil, vous savez et puis avec mia, j’ai vécu pas mal de chose. »

elle sort la tête haute et la démarche victorieuse du rockfeller center, des lunettes de soleil noir sur le nez. elle lève la main pour appeler un taxi et moins de dix minutes après, elle était en direction de son agence. c’était la course, elle relisait le scénario que son agent lui avait transmis. en parlant de son agent, son nom venait de s’afficher sur l’écran de son téléphone. un geste rapide pour insérer ses écouteurs dans ses oreilles. ça crie de l’autre côté « qu’est-ce que tu fous velma ? » j’me touche. «  je suis dans un taxi. » « comment ça, t’es dans un taxi ? » « tu sais cette voiture, souvent jaune, qui prend des gens pour les emmener d’un point A à un point B contre une certaine somme d’argent (…) plus sérieusement, igor, je viens de sortir de chez fallon donc je fais mon possible pour être dans les temps. » « fallon ? c’était aujourd’hui » « d’après ce que je viens de vivre, il semblerait oui et ne t’en fait pas, ça c’est très bien passé. » « bon… d’accord… bon… velma, ça fait une demie heure qu’ils sont là - ils t’attendent. » « tu peux leur dire que je serai là d’ici quinze minutes. » il venait de lui raccroché au nez. il pouvait se montrer parfois susceptible. elle arrachait ses écouteurs qu’elle enroulait avant de les glisser dans son sac à main.

elle tend un billet de 50 dollars. «  gardez la monnaie » lâche-t-elle avec un sourire. elle claque la porte et presse le pas vers le bâtiment. elle appuie sur le bouton. les portes de l’ascenseur s’ouvre. direction le cinquième étage. « bonjour samantha » « mademoiselle snyder » « qu’est-ce que l’on s’était dit ? » dit-elle en fronçant les sourcils et avec une mou boudeuse sur le visage. « vous pouvez m’appeler velma, samantha! où est igor? » « il vous attend, ils sont avec les messieurs de la dernière fois » «  de la dernière fois ? » elle acquiesce sans en dire plus et velma ne voit pas du tout de qui elle peut bien parler. « pouvez-vous m’apporter un verre d’eau, s’il vous plait? » elle détache ses cheveux, boit une gorgée d’eau fraîche et apporte quelques retouches rapides à son maquillage. « souhaitez-moi bonne chance. » elle croise les doigts.

deux légers coups contre la porte bleu pétrole avant de l’ouvrir. « bonjour, je vous prie de m’excuser pour le retard. je suis actuellement en pleine promotion pour le dernier volet de this is america!… » soudainement elle arrêta de parler lorsque son regard se posait sur l’un des deux personnes se trouvant autour de la table. langstone corvine, quelle suprise. « … et… » elle ne s’y attendait pas, velma. le karma comme on dit. « … j’ai été retenue chez jimmy fallon. » elle affiche son grand sourire habituel, celui qui capte l’attention pourtant au fond d’elle cela bouillonne sévère. « velma snyder, enchantée » elle tend sa main droite d’abord vers l’inconnu puis vers langston « monsieur corvine, il semblerait que le hasard se plaît à nous réunir. » elle ne l'avait pas revu depuis son mariage en fait soit un peu plus d’un mois déjà, ce qui peut ne pas paraître particulièrement long. pourtant, un mois lorsque l'on parle de langston et velma, c'est relativement long.
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Message Sujet: Re: can you give me the line, please? (langston)   can you give me the line, please? (langston) Empty Ven 5 Juil - 13:57


He smiled the most exquisite smile, veiled by memory, tinged by dreams.

Langston avait toujours été solo.
Ou peut-être que la meilleure formulation aurait été d’affirmer qu’il  s’était toujours senti solo. Un esprit alerte, tenant de l’objecteur de conscience, somme toute un tantinet dérangé ; quelque chose d’extravagant dans la pupille, malgré des cercles azurés que l’on aurait pu croire rassurants, une étendue hostile, deux billes comme deux objets célestes compacts empêchant toute matière ou tout rayonnement quelconque de s’en échapper. Un trou noir ; une fois attiré, l’individu était tout bonnement foutu.
A Hartford, l’on disait que ce môme là n’avait pas forcément eu la vie facile, des phrases surfaites que les plus maritornes arguaient à la moindre occasion, ponctuaient souvent d’un savoir aussi auguste et absolu que la première loi de newton ‘mais, cela excuse-t-il le fait qu’il soit aussi bizarre ?’. Soulever les interrogations et surtout, se garder d’y répondre ; comme  pour balayer d’un haussement d’épaules désinvolte les idées préconçues ou au contraire les renforcer, refuser de confronter une réalité qui aurait pu en surprendre plus d’un à un imaginaire stigmatisant et profondément réducteur. Putain de merde, Tripoli a la chiasse – autant de chianti bu après une dégustation de canapés aux œufs de lompes, à quoi donc fallait-il s’attendre songea Corvine, désespéré de constater que son instinct ne s’ était pas trompé, qu’une fois encore les conjectures se présentaient telles qu’elles s’étaient toujours bornées à le faire :  biaisées et prêtes à le baiser dans les règles. - Est-ce que au moins on a un/une stagiaire sous la main pour s’occuper de cadrer l’objectif d’cette caméra si besoin ? - éructa-t-il, se passant une main dans cette crinière ébène qui aurait certainement eu besoin d’un coup de ciseaux ;  la température extérieure caniculaire exorcisait les matières épaisses et avait adjuré les démons et démones qui s’étaient senti investi d’une mission pratiquement liturgique : faire en sorte que chaque conversation soit portée sur l’indice de protection de la crème solaire utilisée, le prochain défilé Fendi qui se tiendrait au Colisée de Rome cette année, la polémique Taylor Swift/Scooter Braun, le duc et la duchesse de Suffolk envisageant de baptiser leur marmot en huis clos et , bien évidemment, quelle sera l’actrice castée pour le gus van sant untitled project (dont les casting calls commençaient sérieusement à faire parler d’eux à travers les cinquante états). Trois autres directeurs de casting avaient été nommés par le ‘haut commandement’ (deux mots pompeux qualifiants une bande de mecs complètement emmanchés dont la seule utilité reposait grandement sur le contenu de leur compte bancaire – des investisseurs, des entrepreneurs, des gars appartenant à la vieille aristocratie européenne ayant conclu des mariages avec de grandes familles juives). - Lang, je te sens particulièrement tourmenté – lança Lisa – Manolo Blahnik à lacets immondes, portés sur des pieds égyptiens au second orteil se dressant tel une tour de guet au sommet de laquelle se serait tenue une sentinelle prête à sonner l’alerte à la moindre occasion, dégueulasse pensa-t-il. L’homme se contenta d’ignorer la remarque, focalisant sa concentration sur le script entre ses mains, dont il tournait les pages distraitement, depuis vingt bonnes minutes.
La décision avait été prise, sans qu’une tierce personne n’ait jugé bon de consulter son avis : qu’était-il après tout ? Si ce n’est , hein,  le directeur de casting le plus prolifique de toute cette société à la con et, entre autres, petit fils du roi desdits cons. Cela ne faisait-il pas de lui un prince ? - De tels retards n’entrent pas dans ses habitudes – entendit-il lancer le piaf mal fagoté – ou tout le contraire, vraiment, la rolex qui brillait à son poignet hurlait ‘nouveau riche’ et suintait le mauvais goût - , Igor pitbull de la diva qui avait , l’on ne pouvait malheureusement pas lui enlever, le don de soigner ses entrées.
Langston n’était pas tourmenté comme l’avait suggéré Lisa ; il avait grave le seum. La divina avait quitté le décor, furtive, habituée à s’évaporer après une nuit de batifolage ; elle partageait quelques caractéristiques avec toutes ces héroïnes , cas d’étude moyens, auxquelles elle donnait vie à chaque fois qu’un réalisateur décidait de lui accorder sa confiance : elle était à la fois arachnéenne et caricaturale. Lorsqu’elle fit son apparition, douze minutes plus tard, Corvine s’adossa davantage à sa chaise et accepta presque religieusement l’œillade dont elle le gratifia ; ses lèvres demeurèrent scellées et son regard, bien que moins achromique, impénétrable. De quand datait donc leur dernière entrevue ? Leur dernière baise ? Leur dernière promesse d’avant l’aube ? Il se saisit de la main tendue dans sa direction, pogne ferme, il ne fit aucun effort et peut-être que dans un monde où il n’aurait pas été question de donner la réplique et de leurrer les autres, peut-être que dans ce monde là, il lui aurait clairement dit ce qu’il avait  sur le coeur. - Je ne crois pas au hasard, mademoiselle Snyder et vous devriez en faire de même – débuta-t-il, relâchant la main qu’il avait gardé dans la sienne pour se tourner vers Lisa et l’inviter à tendre des documents à l’actrice. Langston avait toujours été solo, jusqu’à ce que Velma Snyder débarque. Gus veut quelqu’un qui puisse donner vie à l’enfant bâtard entre My own private Idaho et Drugstore Cowboy et peut-être que ce quelqu'un c'est vous - le vouvoiement résonnait presque comme une insulte, une insulte à tout ce qu'ils avaient pu se dire, partager et croire au tout début et peut-être aussi un peu vers audio video disco - ou ce qu'il aurait pu intituler : the fahrenheit chaos. Mais, le contenu de votre filmographie laisse le réalisateur plutôt perplexe. Je dois avouer que je partage son avis- c'était facile, un coup pour un coup, avec un long mois de retard.
Ils avaient au moins ça en commun.

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Message Sujet: Re: can you give me the line, please? (langston)   can you give me the line, please? (langston) Empty Mer 24 Juil - 19:10

elle laissait transparaître un léger rictus. le hasard ? évidemment, qu’elle n’y croyait pas - en tout cas si elle y avait cru cela faisait bien longtemps qu’elle ne remettait plus en ses mains, son destin. « madame » soufflait-elle d’un ton un peu sec en attrapant les documents qu’on lui tendait. elle ne le regardait plus mais elle semblait prendre de la distance avec l’usage d’un seul mot. c’est l’impression que vous auriez eu si vous aviez assisté à la scène tel des spectateurs ignares. velma n’essayait pas de mettre de la distance et même si elle en avait eu envie elle en aurait bien été incapable. un mot pour piquer les sentiments refoulés, un mot pour se souvenir des actes manqués. elle continuait la lecture de manière silencieuse. elle les avait déjà lu une centaine de fois, encore et encore. elle l’écoutait faire sa tirade en bon directeur de casting qu’il était. elle laissait glisser les quelques pages qu’elle tenait avec sa main gauche. elle avait juste envie de donner l’impression, la lecture en diagonale. les feuilles légères reprenaient leur place originel. elle alignait les feuilles pour obtenir quelque chose de droit et symétrique. léger mouvement en avant. « perplexe ? » traduction : sérieusement langston, perplexe ? va bien te faire foutre. elle laissait un haussement de sourcil s’égarait sur son doux visage. il venait de la piquer au vif. elle gardait le sourire, celui de façade, celui qu’elle utilise pour tromper son monde. elle levait son regard en sa direction. elle avait ce regard électrique - celui des mauvais jours. c’est ce genre de regard qui peut mettre mal à l’aise, celui qui vous assassine sur place. et langston, il reste là de marbre comme protégé par une divinité. « et pourtant vous êtes là devant moi... j’en déduis qu’il n’est peut-être pas si perplexe que vous souhaiteriez nous le laisser entendre… » le jeu venait de commencer et, elle en était ravie. « toutefois, il semblerait que quelque chose vous dérange dans ma filmographie, et je suis forte curieuse d’en connaître les raisons. qu’est-ce qui vous rend si perplexe, monsieur corvine ? » l’avis de gus van sant : elle n’en avait rien à foutre. ce n’était pas tant de savoir que gus van sant était perplexe face à sa filmographie mais que lui, langston, le soit également qui titillait sa curiosité. s’il y avait une chose à savoir sur velma, c’est que sa filmographie elle la devait en grande partie à langston - correction : elle la devait entièrement à lui et lui seul. il y avait tous ses films où il l’avait personnellement casté et puis il y avait les autres - ceux dont elle lui avait demandé l’avis souvent chez lui, la tête sur son épaule. elle ne l’avouera jamais mais langston pouvait être d’excellent conseil. il aurait pu être son agent - mais coucher avec son agent aurait rendu le tableau bien trop cliché.

il y avait d’un côté le regard insistant de linda, la pseudo assistante peut-être même stagiaire et de l’autre le regard transpirant d’igor qui devait déjà se demandait ce qu'elle était en train de faire et au milieu celui de corvine, celui qu’elle recherchait le plus. elle aurait préféré un tête-à-tête pour leur retrouvaille mais soit, avoir du public rendait les choses toujours plus exquises.

@langston corvine
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