C'est le bordel, tu ne sais même plus quoi penser sur le moment. Est-ce que t'es censée être contente? Être triste? Ou est-ce que c'est le moment de jouer à la meuf un peu trop mélancolique? Tu ne sais pas. Pour une fois, tu n'as pas la réponse, ni même un semblant de quelque chose à répondre à ça. Mais t'es triste et t'arrives pas tellement à le cacher à cet instant, tu penses à trop de choses, et en même temps t'en as sûrement besoin. De craquer. Tu gardes tout pour toi, il parait que c'est pas bon. Et il a tellement envie d'être là pour toi, ça te rend tellement faible. Tu plantes tes yeux dans les siens, et même dans ce moment là, il arrive à dessiner un sourire sur ton visage. Faible, mais présent. T'as peut-être tord sur le coup, mais ton cœur a tellement envie de croire aux mots qui sortent de sa bouche, parce qu'aujourd'hui c'est la seule chose à laquelle tu peux te raccrocher. Tu regardes ses lèvres, tout ce temps, peut-être qu'elles pourront te dire s'il ment, mais tu te leurres de toute manière et tu décides de le croire. Tes yeux se sèchent et ton visage se redresse, vers le sien, pour sentir une dernière fois son souffle et ses lèvres contre les tiennes. Je crois aussi. Tu te détaches de lui douloureusement pour faire un pas en arrière, l'observant encore. Euh. Pas la peine de répondre qu'il passe déjà l'appel, visiblement pressé que tu prennes le large. J'vais marcher plutôt. T'as besoin d'air frais, d'une faible brise. Tu poses tes mains sur ton visage, virant d'un geste sur tout signe de faiblesse. Bonne nuit Ares. Lances-tu de loin en sa direction.