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 tutto intorno a me ± Jabez, Alyah

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Message Sujet: tutto intorno a me ± Jabez, Alyah   tutto intorno a me ± Jabez, Alyah Empty Lun 5 Aoû - 6:54



tutto intorno a me
jabez & annalisa

« L'amnésie est dans certains cas psychologique. Elle représente la meilleure fuite qui soit. On fuit, en oubliant ce qui faisait mal. » michelle guérin
Me laisse pas devenir un fusil sans cartouches,
Un cheval sans cavalier, un cavalier à pied
Me laisse pas devenir un sprinter sans ligne d'arrivée
Un train sans passagers, une dispute qui a mal tournée
Une dispute qui a mal tournée...
Me laisse pas devenir un pestiféré
Me laisse pas devenir un chanteur de mariage,
Un pilier de bar, une barrière de péage


Plusieurs jours sans nouvelles. Plusieurs jours que tes clients appellent pour finalement tomber sur le répondeur. T'es une adulte inconsciente, une femme qui se laisse aller par son chagrin d'amour. Trois jours, que tu passes tes journées à boire jusqu'à plus soif en te contentant d'éclater les bouteilles contre la moindre paroi. Soixante douze heures sans nouvelles, aucun message, ni bouteille lancée à la mer. T'as guetté, t'as guetté comme une condamnée à mort attendant un éventuel sursis. T'as espéré un simple message, sans forcément être une supplique. Une de ces phrases lancée avec ironie aurait suffit, même si elle s'avérait être blessante. Aussi mordante que cette gifle que tu lui as adressée sans réfléchir tandis que ta main a fendu l'air pour s'abattre avec force sur son visage encré. Et combien même, ta haine était toujours bien présente. Elle a continué de te dévorer de l'intérieur afin de mieux faire remonter tes vieux démons. T'es seule maintenant, totalement abandonnée parmi ces quatre murs bien trop étroits à ton goût. Incapable de te tenir face au monde extérieur, d'assumer cette douleur.

T'aimerais, avoir si mal que tu ne serais plus capable de ressentir quoi que ce soit. De ne plus éprouver de haine pour Cara et visage abîmé de tes poings ravageurs. De ne plus avoir l'image de Jabez habitant ton appartement, le salon tout entier. Il est n'importe où tu poses les yeux, te remettant un flashback en marche avec violence. T'es incapable de franchir le seuil de ton atelier, endroit où il t'a encré pour la première fois. Incapable de regarder cette baignoire sans éprouver un pincement au cœur bestial, bien plus impitoyables que vos ébats dont les feulement résonnent encore entre tes murs. Tu ne peux chasser tes larmes lorsque tes yeux croisent ces traces bleutées laissées avec amour sur ton cuir, le parsemant de taches d'aquarelle ecchymosées. Ses traces de morsures dans le creux de ton cou, la marque de ses mains impitoyables sur tes fesses y inscrivant la trace parfaite de ses doigts. Tout te rappelle à Jabez. Ce palpitant ayant cessé de battre en toi, ne s'étant permit qu'un dernier élan de vivacité dans ces bras encrés te manquant tant. Tout te manque, tout te brûles. Son sourire venant étirer ses lippes lorsque les tiennes viennent les saisir avec passion. Ses bras forts, te serrant comme un étau pour te prouver que tu n'es pas faite de sucre et que tu ne t'effondreras pas. T'as besoin de son autorité naturelle, de ses taquineries faites pour te titiller un peu plus. De son ton las et traînant qui ne manque pas de te faire vriller de plaisir lorsqu'il gémit ton prénom. Tu as désespérément besoin de ce tout que forme vos deux âmes abîmées.

Me laisse pas devenir le mois d'novembre
Me laisse pas tout seul face au mur de la chambre
Me laisse pas devenir une coquille vide, une sale race
Me laisse pas devenir la gare Montparnasse
Me laisse pas devenir une grande surface
Une prise d'otages qui foire, une station balnéaire sur la Barois
Me laisse pas comme une horloge cassée, pendue au mur à prendre la poussière
Me laisse pas comme une église en plein brouillard.


Tu passes tes journées dans le noir, agonisante. Tes larmes roulant rageusement le long de tes joues tandis que tu ne laisses pas à l'alcool un temps suffisant pour quitter totalement ton organisme. En perpétuelle gueule de bois, depuis ton réveil alors que tu éspérais bel et bien mourir de tristesse après avoir tourné les talons devant un Jabez terrifié. T'as été lâche, Anna. Tu le regrettes amèrement, d'autant plus de cette absence totale de signe de vie ne cessant de mettre le feux aux poudres. Ton coeur saigne, abondemment, ne manquant pas de te faire payer ton ego surdimensionné lorsqu'est venu l'heure de la remise en question. T'es pas parfaite non plus, 'lisa. Comment t'as pu exiger de lui de ne serait-ce que de te dire je t'aime? C'est pas quelque chose que l'on impose, tu le sens bien. C'est l'une des raisons de ta descente aux enfers, de ce début de dépresion. Tu.ne.veux.pas.vivre.sans.lui. Tu ne veux pas vivre sans odeur sur tes draps, sans tes yeux se posant sur sa tête de pioche encrée. Tu ne veux pas dire adieux, tu ne veux pas tourner les talons. T'étais stupide, t'as pas réfléchi. Tu t'es pas dis, que ça pourrait lui faire si mal que lui aussi il pourrait en crever. T'as pensé qu'à toi Annalisa, en te barrant comme une voleuse emportant vos rêves sous ton bras.

Alors tu bois, pour oublier. De plus en plus, te menant toujours à ce point de non retour où tu en viens à te faire du mal pour te persuader que t'es encore bel et bien là. Ta colère fracasse le verre, avec lequel tu traces des lignes rageuses à la verticale sur tes bras. T'es coupable, bonne à se faire éclater les genoux, à être clouée au piloris. T'es une maladie hautement contaminable, le choléra que l'on évite. La peste noire, sadique et impitoyable qui va jusqu'à décimer certaines nations. T'es dangereuse, pas fréquentable, un chien aux dents qui claquent. T'es un animal enragé, une lionne blessée, un camarade oubliée. Comment pouvait-il penser à toi, quand toi tu le peux pas? T'es de celles qui rentre pas en ligne de compte. La peau terne, le visage pâle, le teint gris. Vous étiez de ceux qui font l'amour de temps, ceux qui ne réagissent plus de façon logique. Et pourtant. Vous êtes des teigneux, des acharnés. Des requins tigres en bout de course, des voyous qui demandent pardon, des apprentis-repentis. De ceux qui veulent à tout prix tabasser leurs part d'ombre, et faire taire leurs sales travers.

Je suis le souffle du vent, je suis la pluie sur tes fenêtres
Je suis les courants d'air qui font claquer les portes
Je suis les craquements du parquet que la nuit emportent
Je suis le chat qui passe en silence sous le faisceau d'un lampadaire
Je suis les premières neiges, je suis la lune qui éclaire la mer
Je suis les odeurs de l'hiver


Tu reprends le travail, t'y es bien obligée. Monstre de tristesse ayant besoin de son infirmière. T'en peux plus d'entendre les conversations des passants dehors allant bon train. Tu ne supportes pas plus de voir les amoureux s'balader dans la rue main dans la main. C'est sans le vouloir vraiment que t'as ouvert le salon, que tu t'es mise à piquer sans relâche noyant ton désespoir dans ces épidermes maltraités tandis que tu ne rêves que d'aller danser jusqu'au matin. Tu voudrais être à ses côtés, purement et simplement. Pas de Cara, pas de dîner, pas d'histoire qui dérape. Pas de souffrance inutile, pas de rancœur. Tu enchaînes, maltraites jusqu'à ce que ton téléphone vibre et que ton cœur ne vienne finalement s'achever en s'extirpant de ta poitrine pour venir s'écraser du haut du premier étage aseptisé de TAT. Quelques mots, un nouvel intermédiaire. Une adresse donnée, un client renvoyé, une course commandée.

Tu bondis dans le premier taxi étant capable de venir te chercher, tu files à travers new-york en te faisant mille et un scénario tous plus horribles les uns que les autres. Il est à l'hôpital, incapable d'écrire ses propres messages pour que ce soit Alyah, sa petite soeur qui te contacte via son téléphone. Un dernier battement, comme un élan à ne pas le laisser tomber, comme un élan à répondre à ce message en pleine séance de tatouage. Tu te retrouves rapidement dans le quartier souhaité, t'arrives en bas de l'adresse donnée. Sans réfléchir, ton sang pulsant dans ton corps entier, ton corps s'anime de nouveau pour gagner l'accueil avec hâte. "Jabez, Jabez Krief. La chambre, s'il vous plaît?" tu perds du temps, te fais passer pour une cousine germaine pour avoir le droit au fameux numéro de chambre. Tu grimpes les escaliers, deux par deux le souffle court. Tu croises une blonde aux longues dreads, sûrement en quête d'un café. Tu ne lui accordes pas plus d'attention, continues de grimper les marches à la rapidité de l'éclair. Vient enfin l'étage promit, ton épaule pousse la porte débouchant sur le long couloir abritant de nombreuses chambres.


Je suis les cris des goélands, je suis les embruns sur le rochers
Je suis tes doigts qui frémissent,
Je suis l'eau vive qui court contre la coque de ton canot qui glisse
Je suis les parfums de Genet et d'Agent au printemps
Je suis les bancs de sables qui découvrent
Je suis l'orage, le soleil qui perce entre les nuages
Je suis les gouttes sur ton visage, je suis la vie autour de toi.


Deux cent trente et un, deux cent trente trois, deux cent trente cinq... Tes yeux cherchent désespérés le numéro trente sept qui apparaît finalement. Tu pleures déjà, t'as pas pu retenir tes larmes bien longtemps. Tu t'attends à le voir cassé de partout, souriant quand même. Tu l'insulteras un bref moment, avant de fondre dans ses bras toute en excuses et pleurant de plus belle. T'y crois jusqu'au dernier moment, jusqu'à ce que la porte ne claque derrière toi dans un claquement sonore. T'es choquée, le sol se dérobant de nouveau sous tes pieds. Un sanglot vient s'échapper de ta cage thoracique bruyamment. Tu te jettes à ses mains, genoux aux sol te contentant d'observer la scène impuissante. Cette machine rythmant ses battements de cœurs toujours bien présents, ces ecchymoses couvrant sa peau de toute part venant cacher ton encre par endroits. C'est bel et bien la nausée qui t'assailles lorsque tes mains viennent chercher les siennes jointes avec la plus grande douceur du monde. Tes larmes redoublent, tu pleures à présent de façon bruyante dans cette chambre d’hôpital où tu te sens la plus impuissante du monde. "Jabez... Amor mio... Torna da me..."

Le trou béant dans ta poitrine est venu scinder ton corps en deux. Tu n'es plus qu'un amas de chaire douloureuse, implorant pour ne serait-ce que voir ses yeux se révulser. Tu pries, le seigneur et chaque entité possible pouvant lui offrir un peu de réconfort dans ces heures douloureuses. Tu te relèves, laissant tes genoux quitter terre pour te redresser. Tes lèvres capturer les siennes, comme si vous étiez un compte de fée, comme s'il allait se réveiller. Intérieurement, ton cœur lui hurle de se réveiller, de persévérer.

Je t'en prie bébé,
réveilles toi.

DΛNDELION


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Message Sujet: Re: tutto intorno a me ± Jabez, Alyah   tutto intorno a me ± Jabez, Alyah Empty Lun 5 Aoû - 7:46



trois jours. trois jours d'un coma forcé pour gérer la douleur. trois jours de visites quotidiennes des médecins inquiets. ils parlent de traumatisme crânien, de côtes brisées, de phalanges détruites, d'hématomes partout sur le corps. ils parlent d'un fou qui a pété les plombs, un damné bon à enfermer en camisole dès son réveil. ils ne peuvent pas comprendre les raisons de cet acte, ils ne connaissent rien. la chambre deux cent trente-sept, la chambre de l'homme étrange dont on ne sait rien. autant le laisser crever dans un coin personne ne s'inquiètera pour lui de toutes façons. alors ils laissent les machines pour le maintenir dans ce coma artificiel les médecins, tant qu'il n'est pas réveillé tout ira bien pour eux. pourtant il a de la visite. lev, ilyès, alyah, même sa mère a accepté de se lever de son fauteuil pour venir le voir secrètement, loin des regards indiscrets en se disant on ne sait jamais, c'est peut-être la dernière fois. il va peut-être mourir de bon ou aller tout droit en prison à peine rétabli. ils ne savent rien, ils ignorent qu'un zombie déjà mort ne saurait mourir. il n'entend rien, il ne voit rien, il ne sent rien. mais il est là, son esprit est là, attendant juste le bon moment pour revenir intégrer son corps abimé. il faut croire que le bon moment est venu. les paupières sont lourdes, elles pèsent des tonnes, il a l'impression qu'elles ont été liées entre elles par une couche cimentée. il est là le miracle, le réveil malgré la dose de médicaments injectée. ses pupilles se dévoilent enfin dans la douleur, sans même se soucier de l'italienne à ses côtés il parcourt la chambre immaculée d'un blanc pur qui contraste étrangement avec son corps. il se pose sur les machines, celles qui injectent les anti-douleurs, qui forcent son coeur à battre, ses poumons à se remplir. il doit retenir un grognement face à la douleur qui se réveille dans tout son corps, c'est comme être passé sous un rouleau compresseur. tout est flou, il ne se souvient pas de ce qu'il a pu faire. il hésite un instant à appuyer sur le bouton rouge pour appeler des infirmières pour qu'elles soulagent cette douleur insurmontable, mais il n'a pas le temps. la fille aux cheveux rouges est toujours là à ses côtés, elle a l'air au bord du gouffre, prête à sauter dans le vide avec les larmes qui dévalent sur ses joues. il force son esprit, mais rien ne vient. pourquoi est-ce qu'elle pleure ? pourquoi est-ce que le monde semble s'être écroulé autour d'elle ? pourtant les marques sur ses bras n'augurent rien de bon ? pourquoi ses yeux sont rougis par l'alcool ? il ne comprend rien, il est perdu, dans le flou le plus total. le baiser qu'elle vient apposer sur ses lèvres n'a aucun effet sur son corps meurtri si ce n'est celui de l’incompréhension. il reste de longues secondes là, à chercher dans le regard de la femme pour se raccrocher à quelque chose, que tout se mette en  place dans son esprit. jabez est incapable d'aimer pourtant, alors qu'est-ce qu'elle fait là ? c'est sûrement la douleur qui l'empêche de raisonner de façon normale. avant même d'ouvrir ses lèvres il déclenche de bouton rouge. l'infirmière qui entre marque un temps d'arrêt, abasourdie par ce réveil spontané de l'homme qui était à moitié mort. une grimace accompagné d'un nouveau grognement lui suffit pour comprendre et injecter une dose de morphine supplémentaire dans ses veines. elle ne tarde pas, comme effrayée par cette vision qui ne manque pas de faire lever les yeux au ciel de jabez. le moment n'est pas à l'énervement, mais à l'énigme qui se présente sous ses yeux. les traits fins, la bouche pulpeuse, la chevelure couleur rubis, les tatouages sur son corps. il la connait, c'est certain. seulement son cerveau abimé par l'accident refuse de remettre les informations à la bonne place. peut-être qu'elle pourra lui expliquer qui elle est. dans un effort qui semble lui arracher sa gorge sèche, il laisse sa voix rocailleuse s'exprimer dans la chambre vide. « on se connait ? »  il est désolé de poser cette question pourtant nécessaire. il a besoin de comprendre, de retrouver sa mémoire. il a besoin de savoir qui il est.


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Message Sujet: Re: tutto intorno a me ± Jabez, Alyah   tutto intorno a me ± Jabez, Alyah Empty Lun 5 Aoû - 8:35



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jabez & annalisa

« L'amnésie est dans certains cas psychologique. Elle représente la meilleure fuite qui soit. On fuit, en oubliant ce qui faisait mal. » michelle guérin
T'y crois pas, lorsque dans une réponse à tes prières les paupières fatiguées par ce comas sûrement chimique viennent papillonner. T'as soudainement le palpitant qui cogne, il est vivant bien envie. Ta bêtise n'aura pas eu raison de lui, tes mots non plus. Jabez est bien là, sa main est bel et bien encore chaude contre la pulpe de la tienne. Tu remercies le très haut, tes marraines les bonnes fées, les deux étoiles veillant sur toi de là haut. Tu sais pas ce que tu as fais pour mériter ça, ce que t'as fais pour mériter qu'il ouvre les yeux de nouveau. Tu pouvais pas le perdre, pas lui. Pas encore une fois. Tu peux pas dire adieu à Jabez, pas maintenant. Tu trouves un soudain élan de lucidité parmi toute cette sambuca ingérée en un temps record de trois jours. Trois jours à errer sans âme, sans battement de coeur dans la cage thoracique. Trois jours à vouloir mourir, disparaître, exploser n'importe quoi dans un accès de rage.

Tu ne réfléchis pas, tu te laisses porter par les émotions bien présentes. Viens presser tes lèvres tout contre les siennes lorsque ses yeux encrés te trouvent enfin. Tes larmes redoublent, lorsque vos opales s'accrochent un moment. Tu restes silencieuse, tentant de retenir les malheureux soubresauts secouant l'entièreté de ton corps usé par la tristesse de ces derniers jours. Tu vois l'incompréhension, le questionnement dans ses yeux. Tu ressens la douleur lorsque son pouce presse le bouton rouge relâchant une dose de calmant dans son organisme. Une infirmière rentre, effarée de l'éveil de Jabez. Il est bien là, c'est bien lui. Tu le sais, lorsque ses yeux roulent dans ses orbites tuméfiées. Tu le sais que l'israélien est bien là, qu'il n'est pas que le pâle reflet de lui même. L'infirmière repart presque aussitôt, vous laissant de nouveau seul avec tout le loisir de vous retrouver enfin après ces trois jours de calvaires vécus d'une façon différente selon les points de vues. Depuis combien de temps est-il cloué dans ce lit? L'ont-ils trouvés de suite? Que c'est-il passé? Où est l'enfoiré ayant osé s'en prendre à lui?

Tu l'observes silencieuse. Tu peux voir son regard apposé sur ton corps, t'observant de parts en parts. Comme une inconnue, comme quelqu'un n'ayant jamais partagé sa vie. Ca te brises, intérieurement. Tu t'attends à de la colère, à une explosion de sentiments aux visage. Rancœur, déception, mépris peut-être. Il peut t'insulter, te demander de t'en aller, hurler. Il est en vie, bien vie revenant petit à petit à lui. Tu le savais, qu'il était fort. Que ta présence allait le rappeler des enfers comme vous vous l'étiez promis tard la nuit en mêlant vos corps, jouissant à l'unisson. Rien ne pourras vous séparer, pas le temps, pas cara, pas les accidents. Vous êtes amoureux, indestructibles, mains dans la mains contre le monde entier. Pas vrai? Tu trembles de tout ton corps, ne sachant pas sur quelle émotion te fixer vraiment. Le bonheur de le voir respirer de lui même? L'émotion de le savoir bien vivant? La tristesse de voir ce qui lui est arrivé? De savoir que tu aurais pu être près de lui tout ce temps, lui éviter ça sûrement? T'es une idiote Annalisa, une égoïste. Une petite princesse qui se croit tout acquis, Jabez y compris. Petite sotte, comment as-tu pu ne serait-ce que lui balancer le coup du "je t'aime" forcé au visage? La culpabilité te gifle au moins aussi fortement que ta main ne s'est abattue sur la joue de Jabez après que tu te sois défoulée sur Cara la tornade. Tu mérites pas, ce droit de te tenir là 'lisa.

« on se connait ? » phrase assassine, bien plus que tout le venin déversé par la brune au court de votre repas. Coup de poignard asséné sans aucune méchanceté, juste beaucoup d'incompréhension. Jabez ne se souvient pas, jabez a oublié. Ces heures passées ensemble pendant que tu noircissais son épiderme de par ton art. Ces moments passés à vous chercher avec ses piques abattant vos murs toujours plus loin, toujours plus près de votre coeur. Il ne se souvient pas, de ces nuits fauves partagées. Lorsque vous laissiez la passion consumer vos êtres, bouffer vos âmes. Quand vous n'aviez que le nom de l'autre au bord des lèvres dans un ultime orgasme avant de vous endormir paisiblement l'un contre l'autre, le sourire aux lèvres. "Je suis Anna, ta tatoueuse" Plus rien, plus aucune trace de toi. Aucun souvenir de ce bain moussant, de cette première fois. De ce tatouage encré sur tes côtes, de ses doigts se faufilant en toi. Tes larmes redoublent, de désespoir sûrement. Le karma venant frapper durement. Tu ne l'as pas mérité, ce bonheur tant espéré. Comment t'as pu croire que t'aller ne serait-ce que t'en tirer 'lisa? T'essaies, de chasser les larmes du mieux que tu peux pour tenter d'afficher un sourire sur tes lippes ayant le gout de l'éthanol. Tu ne peux pas lui faire ça, tu dois t'effacer. En profiter pour tirer ta révérence sagement.

"Désolée pour le baiser, j'ai bien cru que mon meilleur client aller y passer!" que tu essaies d'articuler entre deux reniflements bruyants. T'es triste comme les pierres, ne demandant qu'à sortir d'ici pour mettre un terme à cette triste vie n'ayant de cesse que de se moquer de toi. Tu souffres, autant lorsqu'on t'a enlevé Pierre. C'est bel et bien ça, l'amour. Ce sentiment de prendre une grenade en plein estomac pour protéger l'autre, de toujours essayer de le défendre ou de respecter sa mémoire. Tu ne feras pas plus de mal à Jabez, tu ne l'attireras pas plus profondément dans les ténèbres. Tu sombreras seule, silencieusement, dans un dernier battement de palpitant.
DΛNDELION


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Message Sujet: Re: tutto intorno a me ± Jabez, Alyah   tutto intorno a me ± Jabez, Alyah Empty Lun 5 Aoû - 18:36



c'est comme si son cerveau avait décidé d'effacer volontairement l'italienne de sa vie. rayer le début de vie commune, déchirer les moments intimes, brûler les innombrables heures passées sous son dermographe pendant les séances de tatouages. son instinct ne le trahit jamais après tout, peut-être qu'il a raison de l'oublier, peut-être que c'est ça le destin, l'oubli de deux personnes pour prendre des chemins différents. il ne peut pas ignorer cette possibilité, mais le coeur lui ne ment pas. il bat de façon inhabituelle, il tente d'hurler la vérité que le cerveau refuse d'entendre. c'est une éternelle bataille dans un corps qui ne ressens que de la douleur. il veut savoir jabez, il veut retirer le brouillard qui l'empêche de voir clairement cette facette de sa vie. ça le rend fou d'être dans l'ignorance, même quand elle se présente. anna, anna, anna. le mot existe dans son esprit, mais il est incapable de remettre les pièces du puzzle au bon endroit. il fixe ce visage pâle et rien ne vient, aucun souvenir qui explique les battements de son palpitant. il est peut-être fou à lier en fin de compte, bon pour l'asile psychiatrique. il est peut-être mort, ce moment n'est qu'un cauchemars interminable. son visage se crispe sous la douleur mentale qui vient s'ajouter à celle du physique, il ne souhaite qu'une chose, abréger ses souffrances comme un animal à l'abattoir. pourtant il est attentif, il écoute les moindres paroles en tentant d'imprimer la voix avec cet accent rital prononcé dans son crâne. il la connait, alors pourquoi son cerveau ne fait pas le lien ? l'incompréhension laisse place à une rage inexplicable contre son corps qui refuse de répondre à ses ordres comme un rebelle, un ado en crise. ses doigts enflés viennent arracher une par une les perfusions qui tentent de le rendormir, de le plonger dans ce coma forcé. ça ne l'aide pas d'être drogué aux médicaments, de toutes façons il n'a jamais supporté ça. lion en cage. il n'ose même plus regarder cette anna en face, ça ne fait que l'énerver encore un peu plus en voyant qu'il est incapable de se souvenir de quoi que ce soit. « tu pleures beaucoup pour un simple client. » le ton est soudainement plus froid. il n'a aucune raison d'être aimable avec une inconnue après tout, même s'il se doute que du côté de l'italienne il n'est pas un inconnu, bien au contraire. un nouveau grognement brise le silence pesant quand il tente de se redresser sur ses bras, manquant de retomber directement dans ce lit aseptisé. on peut bien lui enlever sa mémoire, on peut lui briser le corps, le mutiler, mais personne ne pourra lui retirer sa rage de vaincre ce qui l'empêche de tracer son chemin. il lui fait quelques secondes pour reprendre son souffle court avant qu'il reprenne, toujours aussi sec dans ses propos. « il va falloir que tu m'aides. montre-moi une photo, un message, n'importe quoi. » c'est un appel au secours, une bouteille lancée à la mer. le visage ne lui rappelle rien, il n'a aucun effet sur lui mis à part l'agitation de ce palpitant qui peut très bien être du aux médicaments qui circulent dans son sang. dis-moi quelque chose, n'importe quoi. dis-moi que je suis important dans ta vie. rappelle-moi comme j'étais. deviens le vent qui chasse le brouillard. parle-moi de ces moments qui n'appartiennent qu'à nous. offre-moi toute ta sincérité. souviens-toi de qui j'étais. aide-moi. aime-moi.
je sais bien que t'es à terre, que les questions te vrillent la tête
et que la douleur t'empêche de parler, de dormir et même de penser
comme si un train de marchandises t'étais rentré dedans

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Message Sujet: Re: tutto intorno a me ± Jabez, Alyah   tutto intorno a me ± Jabez, Alyah Empty Lun 5 Aoû - 20:57



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« L'amnésie est dans certains cas psychologique. Elle représente la meilleure fuite qui soit. On fuit, en oubliant ce qui faisait mal. » michelle guérin
Tu souffres au moins autant que lui. Au moins autant que si c'était toi qui te retrouvais dans ce lit d’hôpital. Tu souffres de cette culpabilité, celle qui te ronge venant te susurrer à l'oreille que tout cela est ta faute. Que c'est toi qui devrais en crever. Tu souffres de ce fossé gigantesque entre vos corps, de cette alchimie qui a disparue. Car dans le fond tu ne mérites peut-être plus. Tu souffres aussi de cette amnésie, celle qui a tout supprimé sur son passage. Bon comme mauvais souvenirs, ceux que vous vous étiez jurés de garder jalousement. T'as l'impression d'avoir touché le fond pour de bon, que t'as creusé si profondément que t'es tombée dans le néant. Tu l'as perdu, le zombie hurlant à la mort d'être en vie est partit. Il ne reviendra pas, ni toi à la vie. Parce que cette fois, c'est fini. Si c'est pas avec lui, alors ça ne sera pour personne. Parce que t'es pas capable d'avancer sans l'israélien, t'es pas capable d'imaginer ta vie s'il n'en fait pas partie. Adieu l'italie, adieu à vos rêves morts nés.

Tu renifles de façon sonore, tente de ravaler tes larmes pour ne pas offrir un spectacle des plus pitoyable à Jabez. Il arrache ses perfusions, tu te rapproches d'un pas instinctif avant de t'arrêter brusquement. Il ne te regarde pas, il ne te regardera plus jamais de cette façon qui avait le don de te faire craquer. Ses canines ne se découvriront plus dans un de ces sourires carnassiers tandis qu'il se délectait de la vue de ton corps mit à nu. Sa voix retrouve les intonations de vos premières fois, froide et dénuée d'émotion si ce n'est un arrière goût de colère laissant un gout amer en fin de bouche. "Pas un simple, le meilleur je t'ai dis tête de pioche." l'apprenti parfait, l'amour authentique, la passion incarnée. Tellement plus qu'un client, tellement plus qu'un simple visage encré parmi la foule. Ton retour de palpitant, la lueur d'espoir qui s'embrase, la promesse d'un renouveau. Tout s'est envolé, te voilà bredouille les bras ballants avec ton cœur desséché à tes pieds. Contente toi de ça, tu l'as bien cherché. Toi qui a fui devant l'adversité lâchement, toi qui est devenue tout ce que tu détestes. Égoïste, terrifiée, instable. Vidée de toute envie, sauf celle d'en finir.

Il tente de se redresser non sans mal, ça te brise toujours plus. De ne pas pouvoir l'aider, de ne pas pouvoir venir te coucher tout contre lui pour étreindre ses membres douloureux. Ça te tue, de ne pas pouvoir le rassurer, lui dire que t'es désolée. Tu te puniras, pour ces quelques mots chuchotés au vent tandis que tu tournais les talons sans un regard en arrière. "Oublies moi." Si tu avais su que le destin était si cruel qu'il te prendrait au mot. Sans t'adresser un autre regard, le ton sec et peu aimable de Jabez reprend. Tes yeux ruissellent toujours de larmes silencieuses que tu chasses d'un revers de main. Ça te percutes, ne cessant d'enfoncer le couteau présent dans ta poitrine un peu plus profondément encore pour venir faire éclater ta cage thoracique. Tu pourrais lui montrer ce tatouage que ses mains meurtries et meurtrières ont apposé sur ta peau dans une séance des plus agréables. Tu te ravises rapidement, ça reviendrait à lui rappeler tes enseignements. Ces heures passées en tête à tête que tu chéris tant. Ça reviendrait à le ramener dans ta vie, toi qui ne le mérites plus. Tu peux pas lui faire ça, tu peux pas lui permettre de souffrir à nouveau.

Tu viens installer la chaise présente dans la chambre au plus près que tu ne le puisses et sors ton téléphone de ta poche. Tes doigts filent sur l'écran, venant remonter dans tes photos instagram datant d'il y a huit mois. Tu viens d'abord lui montrer une photo de lui, prise avant tout ça. Sa sale gueule et l'absence de sourire. Sa peau trop claire à son goût, comme un besoin de la noircir autant que son âme. Vous traversez les différentes sessions à travers les reliques que tu gardes précieusement. L'étape du visage, son torse, ses bras. Cent soixante dix huit pièces mêlées ensemble dont cent trente huit os. De nombreuses heures acharnées, une cicatrisation compliquée par endroit. Vos cœurs s'ouvrant petit à petit l'un à l'autre au fur et à mesure des vacheries lancées. Ses premières oranges tatouées, les oreilles de cochons qu'il ne peut plus supporter depuis qu'il a encré dans de la vraie peau. La tienne. "Tiens, ça c'est ton profil si tu veux essayer de voir si quelque chose te revient." Tu lui tends ton téléphone, renvoyant son profil instagram. Tu peux pas t'empêcher de le regarder avec la douceur la plus infinie du monde. Il t'as oublié, et alors? Tu sacrifierais toute trace de ton existence de la sienne si c'était ce qui l'avait maintenu en vie.

T'aimerais lui dire, que c'est Alyah, sang de sang qui t'as contacté. Qui t'as demandée de venir le plus vite possible au chevet du tatoué. Et maintenant, tu fais quoi Anna? Maintenant que t'es là, brisée plus que jamais, et qu'il ne te reconnaît pas? Tu t'apprêtes à prendre la fuite, à ne pas donner de suites. Tu comptes lui laisser le repos mérité, celui qu'il pourra peut-être enfin trouver. La vie paisible et simple dont vous rêviez, tu ne seras juste pas dans le périmètre voir ça arriver. "De toute façon, on a enfin achevé ton projet. Tu vas pouvoir être libéré!" ton cœur flanche, au bord de tes lèvres pendant que tu tentes d'afficher un sourire sur tes lippes malmenées. Tu le laisseras être heureux, reprendre des forces entouré des siens que tu n'as jamais connu. Car sienne, tu ne l'es pas. Tu ne l'es plus.

Je sais bien qu'tu comprends pas mais peu importe le résultat
Ça change rien à l'amour que j'ai pour toi, j't'assure
Et un jour elles se r'fermeront tes blessures

DΛNDELION


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Message Sujet: Re: tutto intorno a me ± Jabez, Alyah   tutto intorno a me ± Jabez, Alyah Empty Mar 6 Aoû - 14:53



c'était trop beau pour être vrai. trop intense, juste un éclair éphémère qui déchire le ciel pour disparaitre l'instant d'après. une overdose de bonheur qui se termine dans l'oubli, trop de sentiments qui provoquent un court-circuit. il ignore tout de sa tatoueuse aux yeux qui débordent, il sait à peine qui il est à cet instant. juste un monstre errant qui a trop usé de ses poings, juste un animal sautant à la gorge de n'importe quel inconnu pour un broutille. sûrement pas un amant, encore moins un aimant. c'est impossible, ce n'est pas lui. ou peut-être que si. c'est un rêve. c'est un cauchemars. c'est le froid polaire et la chaleur extrême en même temps. il ne sait pas. il ne sait plus. cette anna semble pouvoir l'aider d'une manière ou d'une autre, sans même le savoir elle devient la branche à laquelle il peut se raccrocher sans craintes. il lui faut juste de l'aide, du temps. le repos il ne le prendra pas, il est bien trop acharné pour ça. il force son cerveau à fonctionner, à chercher dans les tiroirs de sa mémoire quelques indices qui ne mènent à rien. alors il se remet à l'italienne qui lui décrit les étapes de sa transformation. elle n'a pas menti, c'est bien sa tatoueuse qui s'est acharnée sur son corps pendant des heures, des jours entiers pour lui donner cet apparence de mort-vivant. c'est assez ironique quand il y pense, tant de travail pour tomber dans l'oubli le plus total. tout ça pour rien. c'est au tour de son propre compte instagram d'être passé en revue. la première photo est un portrait du zombie en train de tatouer, il met un moment à réaliser. il est capable de tatouer sans trembler visiblement, il en est le premier étonné, lui l'incapable, le chien galeux qui n'a aucun but dans la vie, le voilà apprenti tatoueur. sous l'aile de cette italienne peut-être. sur la dernière photo il se voit en train de tenir un chat noir. ébène comme la nuit, profond comme son esprit actuellement. sous la photo, un échange de commentaires avec la tatoueuse avec des sous-entendus qui ne se cachent pas. il faut que la mémoire lui revienne, ce n'est pas possible autrement. le téléphone se verrouille dans un soupir. rien, nada. il n'a aucune piste à réellement explorer, il est condamné à oublier cette portion de sa vie, pas des moins importantes visiblement. la nouvelle phrase d'anna fait rebondir son coeur un peu trop fort, le palpitant comprend toujours ce qu'il se passe. il est là, vivant. il aime sûrement, mais il ignore qui est l'élue. sa première réaction est d'exprimer un léger rire amer. libre, il ne l'est plus. enfermé dans ce corps qui ne réagit plus, condamné à vivre avec ce trou dans le cerveau. il sera libre le jour où il retrouvera la mémoire, pas avant. il n'est qu'un condamné à mort. « je suis enfermé dans une camisole. pars si tu veux, ça ne changera rien. » il souffre trop pour rester dans cet état. il rêve seulement de prendre un coussin pour s'étouffer avec et ne jamais revoir ce monde qui l'insupporte. il ne supporte plus la vie dans ces conditions, son existence ne vaut plus rien s'il est incomplet. dans un ultime effort il tente de se souvenir de la dernière personne qu'il a croisé. « avant de partir.. cara, ça te dit quelque chose ? » parce que quand il ferme les yeux il se voit dans le lit de cette brune, il se voit prendre la poudre d'escampette pour laisser la belle aux bois dormants. il ne ressens rien pour cette fille, mais c'est un prénom, peut-être un début de piste pour se souvenir de la suite. l'air est étouffant quand il y pense, ses mains tremblantes attrapent l'unique perfusion en place, celle de la morphine pour l'aider à se mettre debout. il avance lentement en direction de ses affaires maculées de sang inconnu à la recherche d'une photo, d'un mot, de quelque chose. il ne tombe que sur un vieux paquet de cigarettes écrasées. tant pis, il est obligé de se contenter de quelques grammes de nicotine pour soulager son cerveau qui ne fonctionne plus bien, au diable les interdictions des médecins. il allume la cancéreuse entre ses lèvres avant de se tourner une nouvelle fois en direction d'anna. « arrête de pleurer pour un zombie agonisant. » mélange de douceur et d'autorité. il veut seulement crever seul sans l'aide de personne, lâcher cette branche pourrie à laquelle il se raccroche pour tomber dans le vide. il a déjà sombré dans l'oubli, un pied dans la mort. il ne manque que le second pour apporter la paix à son entourage. même à cette inconnue qui le touche sans qu'il comprenne pourquoi.
un jour viendra, nous aurons des rêves à nouveau
et le coeur vierge de tout passé nous ouvrirons les yeux sur un nouveau monde..

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Message Sujet: Re: tutto intorno a me ± Jabez, Alyah   tutto intorno a me ± Jabez, Alyah Empty Mar 6 Aoû - 16:51



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« L'amnésie est dans certains cas psychologique. Elle représente la meilleure fuite qui soit. On fuit, en oubliant ce qui faisait mal. » michelle guérin
Rien n'y fait, l'animal furibonde. Tout passe au crible de ses opales fatiguées, sûrement brouillées par le sang les injectant ne manquant pas de te serrer le cœur. T'as pas vraiment d'explications, lorsque tu vois l'état de ses poings en cicatrisation. Ces yeux beurrés d'un noir différent de ton encre donnant au zombie une toute autre dimension. Tu peux sentir le goût de sa colère sur ta langue, voir la scène impuissante d'un Jabez ayant renoncé à son palpitant. Un israélien qui sans toi, retourne à ses démons passés. A ses vices lui chuchotant à l'oreille pour le tenter. Sur le coup, t'y as pas vraiment réfléchi. Tu t'es contentée de lui dire que tu l'aimais, ton pouce passant une dernière fois sur sa joue après que vos lèvres ne se soient séparées. T'es partie, tournant les talons pour ne pas te retourner. Pas un regard par dessus l'épaule, pas de retour en arrière. Tu t'es contentée de fuir, de fuir le plus loin possible en semant tes larmes au gré du vent. Tu te demandes, si il a pu entendre l'agonie de ton âme à ce moment tout comme tu peux enfin entendre résonner la sienne à présent.

Il te répond d'un rire amer, éclats qui n'ont de cesse que d'enfoncer cette lame un peu plus profondément venant agresser ta chaire. Il te parle de camisole, que tu peux bien fuir une nouvelle fois ça ne changera rien. Non Anna, car le fait que tu ai ravalé ta fierté en montant dans ce taxi pour arriver à la vitesse de la lumière au chevet de Jabez n'a servi à rien. Car tes prières n'ont pas ramené l'entièreté de l'homme qu'il était. "C'est vrai, ça va rien changer." cette fois, c'est dans ta voix que l'amertume peut se faire entendre. Il tente de se concentrer, ferme ses yeux un bref instant pour finalement t'asséner le coup de grâce. Celui qui éclate ta cage thoracique, perce tes poumons pour faire saigner ton cœur abondamment. Parce qu'il faut qu'il se souvienne d'elle. Parce qu'il peut t'oublier, mais n'oubliera pas cette brune vulgaire s'étant faite refaire le portrait par tes soins. Cara. Cara, la brune sulfureuse en mal de l'israélien. Cara, nom de l'ouragan ayant détruit votre histoire naissante peinant déjà à tenir sur ses deux jambes. Tu mords violemment ta langue, comme pour retenir un nouveau sanglot qui pourrait venir te secouer. Tu peux pas faire ça, c'est trop pour toi. Bien trop à porter pour tes épaules fatiguées. La vie te fait un énième doigt, comme pour t'inciter à rendre les armes pour de bon. Crocus n'est plus, et la libitina s'en ira se noyer son amour perdu dans les rivières du styx.

Jabez se lève, passe à côté de toi sans un regard. Tu meurs un peu plus. Il cherche ses souvenirs comme un enfant chercherait ses parents s'il se perdait dans les allées d'une grande ville. Apeuré, déboussolé. Tu ne peux pas t'en empêcher, après avoir eu le prénom de la brune balancé au visage. "C'est un oiseau de malheur, de mauvaise augure Cara. C'est pas le genre de personne qui veux ton bien." pas comme toi tu le veux, pas comme toi tu es prête à te sacrifier pour qu'il soit heureux. Tu reportes le regard sur l'israélien, qui trouve un paquet de clope écrasé. Il vient porter une cancéreuse à ses lèvres, au plein milieu de sa chambre. Il ajoute que tu ne dois pas pleurer, qu'il agonise. Vous vous êtes perdus, êtes retournés à vos sales travers. Médusée lorsqu'il se retourne vers toi la blonde allumée au bec. C'est des larmes de rage qui coulent sur ton visage à présent. Haineuse envers Cara, haineuse envers les agissements stupides de Jabez qui pourrait vous coûter la vie à tout les deux. Tu te relèves d'un bond, vient chasser la cigarette de ses lèvres pour l'envoyer se noyer dans l'eau d'un des pots de fleurs de la chambre. "Fumer dans ta chambre d'hôpital? Sérieusement? Tu veux faire exploser tout l'étage?!" ton regard vient se planter dans le sien, en lançant des éclairs. Il a tout les droits de vouloir s'en griller une, tout les droits d'être fatigué, d'avoir envie de garder les yeux bien clos. Cependant, c'est pas une raison pour jouer aux imprudents.

Pendant ces quelques mois, vous ne vous êtes pas lâchés. Il est celui qui t'as donné envie d'ouvrir thick as thieves ici, à new york. Il est tes plus belles nuits, tes plus beaux sourires. Jabez, c'est celui qui a fait volé tes défenses unes par unes. Celui qui a su donner l'élan nécessaire à ton palpitant, celui qui t'as accepté entièrement toi et tes démons. Toi et tes envies meurtrières, le sang sur tes mains. L'homme à qui tu as transmis ton savoir, patiemment étapes par étapes pour en faire un apprenti-repenti. Tout ça parti en fumée, oublié si facilement. Vos opales se percutent, comme au tout début. Deux ours mal léchés jouant à savoir qui sera le plus fort. "J'vais t'organiser une brève évasion, alors reste sage un instant tu veux? Je sais que tu peux le faire alors pas d'conneries." tu met ton index sur ta bouche en soufflant un shhh. Tu files de la chambre discrètement, subtilise un fauteuil roulant pour revenir rapidement sur tes pas, une mine triomphante sur les lèvres.  "ton carrosse et avancé, gueule cassée." comme pour te protéger, pour te persuader que vous êtes bien revenu au stade départ. Deux êtres se confrontant éternellement. Tu le force à s'y asseoir, après de longues argumentations. Fatiguée, ta main vient pousser son sternum pour le faire basculer et faire poser ses fesses sur le deux roues.

Aujourd'hui, sera la dernière fois où tu t'autorisera à exister dans la vie de Jabez. Tu ne lui feras pas de mal, ne laisseras pas l'occasion au destin de s'en mêler. Tu veux juste pouvoir partir sur ces belles images, l'encré la cancereuse coincée entre ses lippes serrées protégé par l'ombre d'un arbre. Promis, après ces quelques instants, tu t'en iras. Et l'encré n'entendras plus parler de toi.
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Message Sujet: Re: tutto intorno a me ± Jabez, Alyah   tutto intorno a me ± Jabez, Alyah Empty Mer 7 Aoû - 8:43



alors c'est ça les enfers. se sentir brûler intérieurement sans pouvoir éteindre ce feu. spectateur de sa propre combustion. un savant mélange entre la douleur de cramer à petit feu et l'impatience de voir la fin s'approcher. il ne rêve que de ça jabez. fermer ses yeux à tout jamais. oublier cet hôpital, oublier cet accident. tôt ou tard il sera rattrapé par son destin, il se voit déjà sortir de son appartement en ruines et tomber sur la police qui l'attend sagement pour lui mettre les menottes aux poignets. c'est tout ce qu'il mérite. il veut tomber seul dans ce gouffre, il n'a pas le droit d'emporter quelqu'un d'autre dans la chute qui le brisera en milles morceaux. il lui a offert une porte de sortie sur un plateau d'argent, mais elle est là l'inconnue, fidèle au poste sans qu'il comprenne pourquoi. ça l'agace autant que ça lui met un peu de baume au coeur. qu'elle reste si c'est son choix, de toutes façons il est incapable de lui accorder un regard. il a sa réponse sur cette fameuse cara, mais il se contente de hocher le menton avec sa clope au bec. il a les informations qu'il veut, l'inconnue est jalouse. alors il a été capable de se faire aimer, ça tient plus du miracle. il ne peut plus fuir jabez quand la furie bondit presque sur lui pour lui retirer sa précieuse cigarette. cette fois il n'a aucun souci à planter ses pupilles sombres dans celles de l'italienne. « tu veux me rendre service ? laisse-moi crever. » les dents serrées lui font presque oublier la douleur de ses membres qu'il ne peut pas gesticuler, une injection de rage et d'adrénaline qui agit aussi bien que les médicaments sans intérêts. il profite de cette confrontation visuelle pour chercher des informations malgré l'envie de se barrer de cette pièce, seul, zombie errant comme au premier jour. il ne devine qu'une peine immense, ce même gouffre qui manque de s'ouvrir sous ses pieds, l'incompréhension face à cette situation particulière, le tout doublé d'une rage de vaincre le cerveau qui ne fonctionne plus bien. il pourrait la remercier pour tout ça, encore plus quand elle prononce le mot évasion. il pourrait se montrer plus aimable, plus conciliant, moins grognon. mais il reste jabez, incapable de s'ouvrir face à une inconnue qui n'en est pas vraiment une. il ne connait rien de leur histoire passée, rien de ce qu'ils ont pu vivre ensembles. à cet instant il ignore même s'il veut mettre la lumière sur son passé. il peut juste disparaitre, s'effacer de la vie de la ritale pour refaire sa vie avec ce trou noir dans ses souvenirs. c'est une option, mais il ne la prendra pas. il lit dans ses yeux qu'elle mérite qu'il se batte un minimum pour elle. l'animal enragé est trop curieux pour se laisser abattre si facilement. anna se présente rapidement avec un fauteuil roulant en guise de carrosse. s'en suit une longue argumentation, il peut très bien marcher d'après lui, mais elle insiste sur le fait que prendre un fauteuil est plus prudent. les piques fusent jusqu'à qu'elle prenne l'initiative de le pousser au fond, arrachant un grognement à l'encré qui a tout juste le temps de se défaire de sa dernière perfusion avant que le fauteuil se mette en route. « compte pas sur moi pour te laisser me pousser, je ne suis pas malade. » la fierté prend le dessus, d'un revers de la main il pousse les bras de la ritale pour faire glisser les roues du fauteuil entre ses propres mains. malgré la douleur, malgré l'envie d'en finir. il s'accroche à ce qu'il peut, refuse de se laisser mourir en spectacle. il veut faire ça, seul dans son appartement, un mélange de whisky et de médicaments pour en finir avec ce palpitant battant. les roues de son carrosse les mènent rapidement dehors après un brève explication à l'infirmier gênant qui pose toujours de questions. jabez s'arrête sur le trottoir pour refaire face à l'inconnue, ses prunelles n'ont pas changées de couleur ou de taille, c'est toujours la noirceur qui prédomine. « t'es pas obligée de faire tout ça. » sa façon à lui de prononcer un merci maladroit, il ne l'avouera certainement pas. il fuit le regard une nouvelle fois pour se poser sur l'enceinte de l'hôpital qui lui a fait plus de mal que de bien. devant l'entrée, le sang de son sang, celles qui porte des dreads dorées. elle il la reconnait, il sait qu'il peut se raccrocher à sa soeur les yeux fermés. l'italienne n'est qu'une inconnue jusqu'à ce que sa mémoire en décide autrement. ça prendra le temps qu'il faut.
viens, allons ensemble.
c'est un joli soir pour mourir.
et si ta main tremble,
dis-toi qu'il faut juste partir...





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Message Sujet: Re: tutto intorno a me ± Jabez, Alyah   tutto intorno a me ± Jabez, Alyah Empty Jeu 8 Aoû - 3:12



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« L'amnésie est dans certains cas psychologique. Elle représente la meilleure fuite qui soit. On fuit, en oubliant ce qui faisait mal. » michelle guérin
« tu veux me rendre service ? laisse-moi crever. » ça te fait mal, mais à ce point là tu penses pouvoir tout encaisser. La situation est tellement misérable, que pourrait-bien pouvoir dire Jabez qui te ferait encore plus voler en éclat que le prénom de cette satanée cara. "J'vais surtout nous rendre un service à tous en nous évitant de sauter comme du popcorn parce qu'un abruti mal léché à pas voulu attendre pour sa clope." débit de parole le plus impressionnant que t'ai été capable de maintenir depuis ton arrivée. Tu reprends ces traits froids, ceux derrière lesquels tu te cachais comme une défense affûtée. Il se contente d'enlever ses dernières perfusions, derniers liens à ces machines surveillant les battements de son coeur. Il n'y a que ça qui compte, le fait qu'il soit vivant, bien en train de respirer de ses poumons même si c'est douloureux. Il a le reste de sa vie devant lui, pour se plaindre de la douleur.

Il y a ce foulard présent autour de ton cou que tu enlèves pour venir le nouer autour de la poignée du fauteuil roulant où tu as forcé à Jabez à s'asseoir. Le tissu noir fièrement apposé comme pour donner un style plus décalé encore à la situation, tu te fais écarter par l'israélien, chassant tes bras fatigués des sévices que tu leurs inflige. Il te balance au visage qu'il n'est pas malade, qu'il a pas besoin de toi. Chacun de ces mots sont comme une gifle portée à ton visage, comme pour te faire au moins autant de mal que quand toi t'es partie. Quand toi tu l'as abandonné bêtement, lui demandant de t'oublier. C'est actuel, un fait avéré, triste ironie du sort. Vous passez l'infirmier gênant, que tu envoies bouler à grand coups de sourires ne lui laissant clairement pas le choix. "Vous en faites pas, il est entre de bonnes mains. J'vous le casserai pas plus, promis!" un peu de charme par ci, par là et vous voilà en route vers les pavés, pouvant enfin quitter l'ambiance pesante de ces lieux. Tu l'observes, en retrait pendant qu'il pousse sa carcasse difficilement. Tu mords ta lèvre inférieure fermement, tant c'est dur d'être la en restant impassible. C'est moi, Jabez. Anna, juste anna. J'suis là regardes moi, regarde mon âme j't'en prie. et pourtant, lorsque que son fauteuil s'arrête quelques mètres plus loin pour venir se planter face à toi, t'as bel et bien la certitude de votre retour à la case départ. Plus de jabanna, plus d'amour passionné, plus d'alchimie à raviver vos palpitants. Vous êtes redevenus deux inconnus, ayant du mal à s'apprivoiser. Il te dit que t'as pas à faire tout ça, que t'y es pas obligée. Un maigre sourire vient mourir sur tes lèvres. "T'inquiètes, j't'ai dis c'est la dernière fois alors profites en et fais pas chier."

T'es sûrement trop concentrée sur ta propre douleur à cet instant pour voir que Jabez ne regarde pas en ta direction mais bien un groupe au loin derrière vous. Tu t'en iras, silencieusement en évitant de faire couler tes larmes. Tu fuiras une nouvelle fois, déverseras ta rage sur la sambuca ou les toiles vierges ou entamées jonchant dans ton appartement. Trois jours sans lui ont suffit à te briser, à te faire regretter d'avoir un jour vu le jour, puis d'y avoir cru à nouveau. Tu voudrais être foudroyée d'un éclair comme une malchanceuse, faire une attaque dans ton sommeil pour ne pas ouvrir de nouveau les paupières le lendemain matin. Te faire agresser gratuitement, te faire planter ou pire tabassée jusqu'à ce que ton cerveau n'atteigne le stade de vulgaire yaourt. C'est toi qui aurais dû finir dans ce lit d'hôpital, ne serait-ce que pour te punir de ta stupidité, tu mal que tu lui as fais lorsque tu l'as abandonné. Bordel 'lisa, qu'est-ce qui t'es passée par la tête quand tu as exigé toutes ces choses de lui? Tu te prenais pour qui au juste?

Tu sors ton paquet de cancéreuses, en coince une à ton bec que tu viens allumer laissant une légère marque de rouge à lèvre dessus. Tu t'en fous, vous êtes plus à ça prêt même en étant de parfaits inconnus dû à cette amnésie. Tu la tends à Jabez, en signe d'armistice passagère, drapeau blanc agité vigoureusement. Tu profites de ces derniers instants, ceux que t'emmènera avec ton vieux palpitant. Tu l'imites venant allumer une seconde blonde restant entre tes lèvres. T'es pas prête à lui dire adieu, t'en as pas envie. T'aimerais juste qu'il se réveille subitement, te fasse croire à une mauvaise blague malsaine uniquement dans le but de te punir. Tu préférerais encore sortir d'ici avec l'israélien se souvenant de toi mais finir par passer sous une voiture sur la route pour rentrer chez toi que de rentrer indemne et toujours oubliée. Tu voudrais qu'il se rappelle de vos gémissements, de ces mots échangés, de cette douceur qu'il se découvrait. C'était pas vain, pas là pour rien. "Bon c'est le moment où comme tout bon professionnel en fin de séance, je t'adresse mes derniers conseils." tu sais pas comment faire ça, dire aurevoir à la personne que t'aimes plus que tout au monde. Elle tremble, ta voix. Il n'aura qu'à blâmer ta féminité et ta sensibilité. Tu tires sur ta cigarette comme un pompier, la voyant se consumer à grande vitesse. "A partir de maintenant tu fais attention à toi, tête de pioche. J'ai pas passé plus de huit mois de ma vie sur ta couenne pour que tu fiches mon travail en l'air." première règle que t'instaures, tu lui interdis de plus s'amocher. Lui a le droit de vivre, d'avoir de beaux et longs jours devant lui même si t'es pas à ses côtés.

"Après, t'arrêtes tes conneries. Tu te ranges, t'enlèves tes doigts que t'as dans le cul et tu te mets à bosser. Ton art est magnifique, tu dois pas perdre ça." continues, encore et encore. Fais vivre mon savoir à travers tes mains, elles n'ont pas oubliées. Elles ne le feront jamais, c'est ton évidence à toi. Tu viens te mettre à genoux, tout contre lui. Il ne lui suffirait que de poser ses opales sur ces traces de morsures encore présentes dans ton cou, ces traces bleutées sur tes cuisses pour s'en souvenir ne serait-ce que d'un tout petit instant. Tu te contentes du fait qu'il soit en vie, qu'on ne te l'ai pas retiré. Tu resteras toujours une part de lui, tu t'en fous si elle est profondément enfouie. Tu tires une dernière fois sur ta clope avant de la jeter au sol, tu viens placer ta main sur le genoux encré découvert ta paume venant le réchauffer un instant. "Mais surtout, tu vis. Tu vis de tout ce que tu peux. Toi et tes jolies canines, vous bouffez la vie à pleine dents." le goût de rouille revient, tant tu te mords fortement. C'est plus dur que ce que tu ne le pensais, pourtant tu flanches pas, tu tiens bon malgré le sol qui se dérobe sous tes pieds et le paysage tournant comme un kaléidoscope autour de vous. T'es fin prête, à rentrer. A trouver une façon de mettre une fin à tout ça, peut être aujourd'hui, peut-être demain. Tu l'as perdu, et c'est comme ça.

J'aurais vécu tout c'qui a à vivre
Et j'aurais fait tout ce que j'peux faire
Tenté tout ce qui a à tenter
Et surtout on m'aura aimé.


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Message Sujet: Re: tutto intorno a me ± Jabez, Alyah   tutto intorno a me ± Jabez, Alyah Empty Jeu 8 Aoû - 19:13



sa colère gronde comme une tempête en direction de l'univers tout entier, un ouragan prêt à dévaster le moindre habitant sur son passage, la nature ne sera jamais la même après son passage. il s'en veut à lui-même d'être incapable de se souvenir, d'aligner deux souvenirs comme des pièces de puzzle pour mieux comprendre la situation, incapable de vivre avec, de faire un effort pour être agréable avec sa sauveuse qui l'a aidé à sortir de cette prison doré. il en veut à l'inconnu à qui il a ôté la vie d'avoir été si faible entre ses doigts meurtriers, il n'a pas tenu assez longtemps, laissant la rage gronder dans son estomac sans qu'il sache pourquoi. il en veut à cette italienne de faire battre son coeur de cette façon, de rester pour lui torturer un peu plus l'esprit. si sa forme physique lui permettait il irait bien défigurer quelques visages, juste pour le plaisir de lâcher la bête, faire ressortir ses démons qui ne sont jamais totalement endormis. ils ne font que somnoler en attendant le bon moment pour attaquer par surprise, c'est tout. elle doit le voir que son regard est hanté quand elle accroche son foulard noir au fauteuil roulant qui lui sert de carrosse improvisé. elle fait ce qu'elle peut, donne toutes ses tripes pour l'aider à le sortir de cette mauvaise passe. pourtant il ne sait que grogner face à ses mots qui l'accusent d'être un abruti mal léché. elle n'a peut-être pas tort, il a toujours été comme ça, il le restera. imprévisible, grognon. capable d'aimer pourtant s'il en croit les propos de cette annalisa qui lui parle comme on parle à un amant. elle veille sur lui comme une mère sur son enfant, un médecin sur son patient, une femme sur son mari. elle le protège en le secouant, il peut même imaginer ses pensées implorant tous les dieux de lui rendre sa mémoire. cette amnésie n'est qu'une punition pour ses actes, une mauvaise blague infligée par le karma en personne. il aurait pu oublier d'autres personnes, cara, d'autres conquêtes sans importances, des connaissances qui n'appartiennent qu'au passé, des faux amis. non, il a fallu que ça tombe sur cette italienne qui l'intrigue autant qu'elle l'énerve. ses yeux fatigués se plissent à la vue du soleil qui fait ressortir les hématomes sur sa peau encrée. tableau vivant. il l'observe du coin de son oeil jaloux de voir qu'elle se grille une cancéreuse, mais à sa plus grande surprise elle lui offre comme on signe un traité de paix dans une guerre qui durera encore après. il tire dessus nerveusement sans souffler ne serait-ce qu'un simple merci. pour la seconde fois depuis l'intrusion de cette inconnue dans sa chambre il accepte de poser son regard sur elle. ça ne lui absolument rien, le vide, le néant, même pas un léger frisson, encore moins un sourire qu'il garde précieusement pour lui. il écoute chacun de ses mots en tentant de les imprimer au plus profond de lui pour les garder comme une relique précieuse, un souvenir qui ne partira pas mais qui pourra aider à faire revenir le reste avec lui. elle a une voix douce et forte à la fois, ce genre d’intonation qui donne envie à un handicapé de se lever, à un flemmard de se bouger, à un fumeur d'arrêter la clope juste pour lui faire plaisir. il le voit, mais il ne le ressent pas personnellement. c'est juste une supposition qu'il ne prouvera sûrement jamais. c'est foutu, elle va s'en aller en le laissant avec sa carcasse vide et son envie de sauter du premier pont pour en finir. inconnus liés et suicidaires pourtant. elle vient écraser sa clope au sol pour poser sa main sur le genou découvert par son jean déchiré. il n'y a que la chaleur de sa peau qui vient réchauffer un peu son cuir sans le faire bouillonner pendant qu'elle le supplie de vivre, de dévorer cette existence qui semble pourtant liguée contre lui. il ne peut pas vivre avec ce trou béant dans le cerveau. il peut seulement survivre, faire de son mieux pour forcer son palpitant à le mettre debout. « j'peux rien te promettre, je suis au moins aussi brisé que toi. » un soupir qui reflète la réalité de ce moment qui ressemble à des adieux pour une histoire interrompue trop brusquement, trop vite, en plein élan. il recrache la fumée de sa cancéreuse, la laisse s'envoler comme ses souvenirs, rejoindre l'au-delà qu'il rejoindre peut-être bientôt. « file maintenant, fuis-moi comme le choléra. fais en sorte de m'oublier, tu as le droit de vivre à ton tour. » rien n'est agressif dans son ton, il est à la limite de la bienveillance quand il exprime ses derniers mots d'un air blasé. ils sont foutus, ils se sont brûlés les ailes. il est temps pour eux de déchirer cette page, de refaire leurs vies. sans la connaitre il lui souhaite tout le bonheur du monde sans l'exprimer. une vie simple avec un homme aimant, un boulot épanouissant, un appartement, des rêves pleins les yeux. un gamin adopté d'israël pourquoi pas.

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