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 waiting for superman ± Tadhandrä

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Message Sujet: waiting for superman ± Tadhandrä   waiting for superman ± Tadhandrä Empty Ven 28 Juin - 3:09


waiting for superman
La plume - La guigne

« She says "Yeah, he's still coming, just a little bit late! He got stuck at the Five and Dime saving the day." She says "If life was a movie, then it wouldn't end like this..." Left without a kiss. Still, she smiles, oh the way she smiles... »daughtry.
La fatigue se fait sentir, et la chaleur étouffante de cette journée ne t'as en rien aidée. T'as passée ta journée en studio, avec un de ces nouveaux beatmaker que ton producteur voulait te faire rencontrer. Ta tête te tournes un peu avec toutes ces nouvelles têtes et personnes à rencontrer. Ton plan machiavélique d'embaucher les enfants perdus viendra, pour l'instant tu te dois de côtoyer les hautes sphères pour qu'ils arrivent ne serait-ce qu'à retenir ton nom de scènes sans te confondre avec une autre. Il est tard, et pourtant la chaleur reste présente dans les rues du queens tandis que tu passes de quartier en quartier la mélancolie dans l'âme. Manhattan ne te plaisait pas, de toute façon. T'étouffes, toi parmi tout ces grattes ciels vitrés de la tête aux pieds.   Le queens, c'était votre terrain de jeu quand vous étiez gosses. Le queens, c'était un peu votre neverland à vous. Chaque rue garde un souvenir précieux de cette époque dorée, celle où vous étiez intrépides et où vous bouffiez le monde les épaules serrées.C'était beau avant, c'était bien. Quand c'était un pour tous, et tous pour un. Tes écouteurs dans les oreilles, tu chantonnes joyeusement légèrement éméchée les paroles d'une chanson que tu connais par coeur. Un de tes hymnes secrets, une des chansons dont tu aimerais avoir écrit les paroles tant elles sont magnifiques. Une chanson qui parle de loïs attendant son superman qui a du retard. Tout comme la guigne attendant patiemment le retour de sa plume dans le calme du soir.

Ils sont sympa, mais ils auraient pu te payer un uber. T'as mal aux jambes, et l'heure tardive n'aide en rien. Ton cocon t'appelles, salem aussi, qui doit désespérer d'avoir sa pâtée du soir lui qui est réglé comme la trotteuse d'une montre. T'espère réussir à trouver un peu de repos dans le reste de nuit qui s'offre à toi, avant d'affronter ta journée du lendemain qui se promet d'être aussi titanesque que la précédente. Peu à peu, t'arrives dans le quartier où tu résides. L'effervescent, celui qui bouge à n'importe quelle heure de la journée. Tu reconnais les têtes des lèves tôt, de ceux qui partent travailler à l'heure où tu te couches. Tu te laisses dévier de ta trajectoire pourtant bien menée par tes pieds dont le mode GPS est enclenché pour suivre à la trace cette douce odeur de viennoiseries sortant du four. Tu tombes sur une boulangerie que tu dévalises à peine leurs rideau de sécurité levé. Te voilà donc fin prête à rentrer chez toi, ton sachet presque fumant sous le bras.

T'arrives en bas de ton immeuble quand de la lumière chez toi attires ton attention. Pan doit être passée par là, après tout tu lui as filé le double. Du coup, ta razzia de viennoiseries sera mise à profit. Tu déculpabilises de cette tonne de croissants que tu ne t'enfileras donc pas seule. Tu te hâtes de monter les marches deux par deux, l'envie de raconter ta soirée à Peter. Tu l'imagines déjà, en train de fumer en embêtant salem qui dort. Ton coeur s'accélère rapidement, légèrement essoufflée. Tes clefs rentrent dans la serrure, et tu fais rapidement sauter les deux tours de clefs nécessaires pour te faire rentrer chez toi. Une douce odeur de savon et le bruit de la douche te laisses supposer que Shabh se trouve sous la douche. Ôtant tes doc marteens d'un coup de pied lâche tu crie à son attention. "PETER! J'SUIS RENTRÉE!" Salem vient se frotter à tes jambes maintenant nues des dix huit trous que tu as chaussé toute la journée. Tu t'abaisses à la hauteur du félin, frissonnant du courant d'air provenant de la porte du balcon entrouverte. Tu gratifies l'énorme matou de nombreuses caresses, lui roucoulant des mots d'amours plus niais les uns que les autres. Un regard dans la gamelle suffit à voir qu'il a été nourri, et ton cœur est tout réchauffé par les attentions de Pan. Tu te relèves non sans mal, le dos endolorit de ta journée passée debout. Le sac de viennoiseries bien en sécurité sur le haut de ton passe-plats, tu te débarrasses enfin du sac que tu portes en bandoulière pour te rapprocher de la salle de bain dont le bruit de l'eau vient de s'interrompre.

La porte de ta salle de bain entrouverte dans le couloir laisse s'échapper un épais nuage de condensation. Quelle idée de prendre une douche si chaude alors que la température extérieure reste élevée comme jamais pour un fin juin habituellement pluvieuse. Tu pousses la porte sans trop crier gare, c'est pas comme si t'avais jamais vu le corps de Peter. Pas comme si les enfants perdus avaient déjà étés pudiques dans tout les sens du termes du sens. Pourtant, d'humeur légère tu te permets d'ajouter en ouvrant la porte "Shabh? Je rentre alors couvre tes seins j'voudrais pas imager encore plus certains dires de sash'." la porte crée un nuage humide dans lequel tu te faufiles. La chaleur brûle la peau de tes épaules nues par la robe que tu portes. Tu fronces les sourcils pour tenter de discerner la silhouette de ton mentor mais c'est pas shabh qui se tient devant toi. Ces cheveux humides, ce regard sombre. Ces lèvres que les tiennes ont embrassées à maintes et maintes reprises, ce nez qui venait se nicher dans le creux de ton cou tard le soir ou tôt le matin selon l'appréciation de chacun. Tu pourrais reconnaître ces traits les yeux fermés avec la seule aide de tes mains peu importe les années. C'est impossible pour toi d'en douter l’œil bien ouvert. Ton cœur rate un battement, c'en est presque douloureux. Cette plume, celle tatouée dans le creux de ta hanche. Celle qui t'as inspiré de nombreuses années, celle qui as contribué à la femme que tu es. Cette même plume que tu admirais en étant toute petite et chétive, celle qui venait t'embêter en te tirant les couettes joyeusement. La plume, qui faisait le mur du manoir pour venir te tenir compagnie, celle qui poursuivit une fois installés dans le Queens dans cette modeste maison où siobbhan vit toujours. Quatre? Cinq ans? Combien de temps vous sépare l'un de l'autre? Pourtant il est bien là, la plume est bien présente. Nul besoin de toucher sa peau pour t'en assurer, plume te l'as toujours assuré, qu'il reviendrait.

C'est sans réfléchir que ta main s'abat. Elle siffle dans l'air et vient claquer la joue de Tadhg. Elle pique, la main qui a heurté son visage. Elle te brûle presque, autant que ton estomac qui se tord dans tout les sens pour te montrer son mécontentement. Il était le seul, à ne pas leurs ressembler. Le seul dont la présence te suffisait. T'étais habituée à ses absences, à ses allers et venus. Pourtant il t'avait promis de changer. Il t'avait promis de rester. Sans que tu ne t'en rendes comptes, les choses étaient devenues un bordel monstre, pan n'avait de mots pour te rassurer et la plume avait déserté. Wendy mise en quarantaine par mr et mrs darling, le frisé accompagné du bon zigue tombés dans les bras des sirènes. Il ne manquait plus que Plume fuyant les indiens pour laisser à crocher le loisir de te kidnapper pour t'emmener sur les eaux profondes de neverland. Pan vivait pour wendy, là où tu te contentais de mettre un pied devant l'autre pour lui. Ce gosse intrépide, caractériel et bagarreur. Celui qui n'a jamais hésité à défendre celui qu'il jugeait innocent. Tu le revois dans tes draps, s'immisçant en toi avec une douceur qui t'étais encore inconnue. Parce qu'il avait pas tendance à ressembler à son surnom là-dessus. Et pourtant, jamais personne ne t'as jamais touché avec autant de douceur que lui. Personne ne t'as jamais fait vibrer de la façon dont Tadhg le faisait. Parce que tu le sais dans ta chaire, que vous êtes deux moules parfaits faits pour s'imbriquer.

"T'avais promis que tu m'abandonnerai plus Plume." que t'arrives à balbutier alors que les larmes te montent aux yeux comme le rouge aux joues. Il l'avait dit, il l'avait juré. Croix de bois, croix de fer. Si tu mens, tu vas enfer. Et pourtant il s'est laissé entraîner une fois de plus. Une fois de plus, il a disparu sans laisser de traces ni de notes. Elles roulent à présent chaudement sur tes joues, les larmes. Celles-même qui roulaient sur ton visage le soir où tu t'es rendue compte qu'il ne reviendrait pas. Ton petit poing se serre très fort, du peu de force qu'il te reste malgré la fatigue. Tu lui laisses pas le temps, à la plume. Il n'a pas son mot à dire, puisque c'est lui qui est parti. Tes larmes coulent toujours, et ta voix s'enroue. Bordel de merde, voilà que de nouveau tu ne te contrôles plus. Tu trembles, de tout ton long. Tu sais pas vraiment si c'est de la colère ou ton envie de craquer sous le poids de la tristesse. Toutes ces années foutues à la poubelle par son absence. Et si? Et si? Autant de questions qui te reviennent de plein fouet. Et pourtant, pourquoi tu meures d'envie de t'effondrer contre lui? Pourquoi t'as qu'une envie c'est de sentir son coeur cogner contre tes poings frappant sa poitrine criant ton désespoir de le retrouver un jour? C'est ton miracle, la guigne. Ce dont tu rêvais en secret, qui vient enfin te tendre les bras pour adoucir ton quotidien et te prouver que cela vaut le coup de ne jamais abandonner. "J'étais persuadée que les indiens avaient eu ta peau plume, j'avais si peur que tu ne reviennes jamais" que t'articules difficilement, toujours en pleurant toujours debout te tenant sur l'encadrement de la porte. Menaçant de t’effondrer à chaque instant.
(c) DΛNDELION
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Message Sujet: Re: waiting for superman ± Tadhandrä   waiting for superman ± Tadhandrä Empty Jeu 8 Aoû - 3:28


Weren't we happy before I fucked everything up ?

Ça sonne presque comme une blague quand vos pieds frôlent le sol Queensien. Une blague cruelle. De celles qui s'amusent à foutre en bordel ton ventre. De celles qui te donnent l'envie de te geler la gueule épouvantablement, jusqu'à ne plus ressentir tout ça, la peur, l'anxiété, la panique. Parce que même si tu passais pour un parfait connard, tu tenais les promesses faites aux bords des oreilles des belles endormies, quelque part pas loin d'être des cadavres, tellement elles étaient amochées. J'vais lui rendre, mais en pire, que t'avais soufflé au bout de tes larmes alors qu'elle gigotait et que tu regrettais absolument tout tes choix de vie. Regrettais d'avoir fait des coups de connards, de petit anarchiste, qui t'avais poussé à fuir la ville, qui l'avait elle, laissée aux griffes de ce pervers narcissique. T'avais cru, toi, en elle, en sa force. Femme indépendante et féroce, pas de celles qu'on décrivait dans les livres comme de jolies lampes. Tu fuyais, parce qu'elle n'avait pas besoin de toi. Parce que peut-être même qu'elle serait mieux sans toi, un petit toi malade et pas stable. Elle méritait tellement mieux, elle avait pourtant trouvé pire, comme te le promettait ses blessures qui te faisais serrer les dents, à défaut des poings, parce que tes mains posées sur elle, n'arrivaient pas à être autre chose que douces. Gamin perdu qui osait encore rêver à une dimension parallèle où il n'aurait pas eut ce besoin de foutre le feu au monde et où il aurait juste pu enlever la petite fille, devenue femme, dont il avait toujours été, plus ou moins secrètement, amoureux, aller l'aimée et la mariée quelque part, lui faire quelques mômes à aimer aussi. Une vie normale et trop petite pour des gens comme vous.

Et pourtant, t'y revenais, t'y revenais toujours. À elle, à cette ville. Neo sur les talons, Neo qui t'avais suivis dans ta vengeance, parce que vous étiez des frères d'enmerdes, à force. C'est là qu'il vous avait menés, cet enculé. Celui qui ne méritait même pas le titre de ''crochet''. Ce morceau de déchet humain, cette proie à abattre, à qui rendre coup sur coup. Parce qu'il devait performer à un concert et sur la liste des artistes, il y avait aussi Ashes et son, votre, Neverland. La belle artiste que tu suivais de loin, au travers de la toile et des articles de journaux, comme un fantôme depuis trop longtemps oublié. Petit pirate qui arrivait à se glisser dans son portable que t'avais tranquillement hacké depuis ta visite à l'hôpital où tout le monde dormait trop profondément, surtout elle. Creep un peu, mais surtout cruel pour toi, qui ne la vivait qu'en brides, qui lui volait des rires ci et là.

Neo et toi étiez finalement arrivés à bon port, débarquant avec vos sacs à dos, de la voiture de l'auto-stoppeur, deux punk en cavale, épuisés, surtout. Warren devait être en ville aussi, ou ne tarderait pas à l'être, vous surveillerez, chercherez toute la soirée, au cas où il était de sortie et que vous pourriez frapper avant le show. Neo t'as trainé chez un pote, chez qui vous alliez crécher, même si tes ailles te démangeaient, parce qu'elle était quelque part, pas loin, et que ça te mettait hors de toi. Besoin de la voir, de la sentir autrement que comme un petit point bleu, lumineux sur la carte de New-York. Neo savais aussi, tentant de te calmer avec des mots sages. Tu ne pouvais pas, juste, revenir dans sa vie comme ça. Pas après si longtemps, pas sans un signe de vie après tout ce temps. Pas si c'était pour mieux repartir. Parce que vous alliez repartir, hein ? Vous ne pouviez pas rester en place, pas éternellement, pas avec les gens qui vous cherchaient. C'était pas une bonne idée, t'allais lui faire mal, qu'il promettait. Et ce serait quoi alors, ta vie ? Tu ne le reverrais jamais ? Hors de question.

Au pire tu la verrais, une dernière fois, une fois où elle serait là aussi. Une fois où elle ne serait pas perdu dans un coma duquel tes pauvres lèvres de crapaud n'avaient pas su la tirer. Grands cadavres étendus sur des canapés, Neo avait fini par s'endormir, bien ronflant, la gueule ouverte, la bave dégoulinant de ses lèvres jusqu'au cuir du canapé en longs fillets, une jambe écrabouillant la tienne, celle qui ne tremblait pas de nervosité, d'insomnie. Les heures n'avaient plus de sens et toi, tu mourrais en même temps que l'horloge avalait ses secondes bien trop matinales. T'avais mal. Mal à l'âme, l'envie de te défoncer pour plus ressentir tout ça, ne plus détruire la peau de tes doigts du bout de tes dents, à lutter, parce que les mauvaises habitudes on la vie dure et que toi, t'as toujours été un sale chat de ruelle.

Matou furtif qui s'extirpait du canapé pour se glisser par la fenêtre, le long de l'escalier de secours et dans la ruelle. Démences nocturnes de tes pas te menant jusqu'à chez-elle, même si, elle brillait plus loin, ailleurs, chez un autre, peut-être, tant mieux. Tu méritais ce coup d'AK en pleine gueule, celui qui briserait ton coeur, une bonne fois pour toute, celui que remettrait tout en perspective, te ramènerais peut-être sur le ''droit chemin'', te ferais oublier tes quêtes égoïstes de choses insipides, comme l'amour. Tu trouves facilement une faille, de quoi t'ouvrir son appartement, de quoi te faire rager que c'est pas sécuritaire. Tu fais le tour, t'assures d'être chez-elle, quelques photos sur le frigo, son odeur partout dans sa chambre. Et toi, tu pues le mélange de ta sueur, du cuir et celle de Neo entassé dans l'arrière d'une camionnette avec toi, pendant près de six heures. Tu vas juste prendre une petite douche, rapide hein, brulante pourtant, pour chasser la douleur de tes muscles, encastrée par des coups de pieds que tu t'es pris dans les côtes y a quelques jours. Ça va, t'es habitué, ça va, avoir mal, ça fait partie de toi, maintenant. Et pourtant ça fait un bien de fou, cette douche, ça fait longtemps que tu t'es pas prélassé sous la douche comme ça, les yeux fermés, enroulé dans la fumée de la condensation, dans les restes de son parfum qui te font doucement perdre la tête. Tu ne l'entends pas, ou sinon, dans un rêve, une rêverie de ta cervelle détraquée, de celle où ton corps se pose sur le sien, comme si vous aviez à nouveau quinze ans et toute la vie devant vous. Ça fait doucement tourner ta tête, ou c'est peut-être la chaleur. T'arrêtes le jet, attrapant une serviette que tu noues à ta taille, en attrapant une autre, pour éponger le bordel de ta tignasse que tu renvoie vers l'arrière au même moment où ton coeur s'arrête au son de sa voix, tout s'arrête et ses paroles ne font pas de sens, enterrée par les coups des battements de ton coeur qui te jure que c'est la fin. Parce que tu trembles, la gorge nouée, l'envie de vomir, mais surtout de chialer, de t'enfuir encore, parce que c'est trop, beaucoup trop pour toi. Ton coeur s'arrête une deuxième fois lorsque sa main claque sur ta joue, que tu ne réagis qu'à peine, trop habitué à t'en prendre, des claques. C'est comme ça que papa te disais, qu'il t'aimait, non ? Tes lèvres tremblent et y a un petit peu de pluie dans tes yeux, parce que tu te dis, qu'elle t'aime aussi, si elle te frappe. Et tu sais pas, si t'as mal ou si tu crèves.

Tu sais plus si c'est ses mots ou la marque de ses doigts qui picote encore ta joue, mais y'a une petite larme vilaine qui s'échappe, qui essaye de venir effacer, apaiser tout ce qui se détruit en toi. Tu ne sais plus si ce sont des reproches ou des aveux. Tout ton être est en tremblements et il n'y a pas de mots pour lui dire le tsunami de minables excuses que t'as. Peut-être qu'elle pourrait juste te frapper encore, jusqu'à plus mal, jusqu'à ce que vous soyez en petits morceaux tous les deux. Vous saviez, avant, retrouver de la colle, pour vous réparer comme des casses-têtes. Non ?

« Nash... » Que ta voix se brise, ne sais plus dans quelle teinte ni tonalité lui expliquer l'inexplicable. La vengeance puérile de laquelle tu n'as jamais décrochée. Ils ne savent plus être beaux, tes mots, ne savent plus embobiner qui que ce soit, surtout pas elle. « Déconnes pas, tu sais bien qu'ils m'auront jamais. » Et tu ris nerveusement, à bout de souffle, pas la moindre assurance dans ta dégaine, t'es redevenu le petit garçon qui se roulait contre elle, ne trouvant que l'envie de vivre entre ses bras, la seule prison que t'avais jamais acceptée. « Je t'ai pas abandonnée, j'suis là ma guigne. Si j'pars trop souvent, y'a un truc dont tu dois pas douter : je reviens, toujours. » Que tu tentes de la rassurer, un pas vers elle et ta main tremblante qui se tend vers la sienne. Parce que tu ne sais plus te perdre en excuses pathétiques, pas maintenant, pas avant de l'avoir serrée contre toi, t'imprégner de son odeur une dernière fois avant qu'elle ne te jete définitivement. Parce qu'elle, elle a pas tenue sa promesse, hein ? Celle de t'aimer toujours. De te garder toujours au fond de la cage de son coeur. Elle l'avait pas tenue, quand elle était tombée amoureuse de crochet, quand toi, t'avais faillis en finir avec ta vie. Parce que t'étais revenu, que tu l'avais vue, avec lui, que t'avais voulu mourir cent fois, que t'étais partis avec Neo, en lui disant que, cette fois, t'allais jamais revenir. Non, t'étais pas doué avec les promesses décidément.

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@"nash"
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Message Sujet: Re: waiting for superman ± Tadhandrä   waiting for superman ± Tadhandrä Empty Jeu 8 Aoû - 16:44


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La plume - La guigne

« She says "Yeah, he's still coming, just a little bit late! He got stuck at the Five and Dime saving the day." She says "If life was a movie, then it wouldn't end like this..." Left without a kiss. Still, she smiles, oh the way she smiles... »daughtry.
Plus rien ne compte. Ni les années de séparation, ni les choses que vous avez manquées avec l'un et l'autre. La colère n'a plus de sens, tu regrettes vite cette main laissant une trace rosée apparaître sur la joue de ta plume. Tu t'en veux bien trop vite, baissant le regard vers tes pieds. T'es qui pour lever la main sur lui, plume aux côtes parsemées d'ecchymoses te rappelant parfois celles qui venaient couvrir tes côtes lorsque Warren se voulait incontrôlable. Monstre de colère qui laissait s'abattre une pluie de poings sur toi lorsque tu rentrais trop tard à l'appartement, lorsqu'il était persuadé que t'avais parlé avec tel gars dans tel bar. Le plus dur étant quand il te balançait au visage de grandir, quand il te balançait à la gueule en plus de son poing que les enfants perdus ne reviendraient pas et qu'ils ne le feraient jamais. C'est toi qui t'es éloignée, tu te rappelles? C'est toi qui petit à petit à arrêter de traîner dans les rues avec les gamins de Neverland, toujours trop occupée par Crochet s'accaparant corps et âme.

Pourtant, dans l'humidité de ta salle de bain, dans ce concert de palpitants t'as l'impression que quelque chose se remet en marche en toi. Comme un mécanisme ayant oublié comment fonctionner après tant de temps à l'arrêt. Il est magnifique, Tadhg. La plus belle plume de la terre, la plus douce, avec toi aussi. C'est pas une chimère pas une hallucination provoquée par les médicaments. Ton cœur rate un nouveau battement lorsque sa voix vient caresser tes oreilles à défaut de son épiderme sur ta peau suppliante, désespérée de ce contact entre vous. Ton prénom prend tout son sens lorsqu'il est prononcé par ses lippes épaisses. T'as un frisson, qui te secoue de la racine de tes cheveux à la pointe de tes pieds. Tu te sens rassurée, il est bel et bien en vie, bien présent dans ta salle d'eau. Sa main vient chercher la tienne presque hésitante. Tu ne la prends pas, ton cerveau ne réfléchit plus. Tes pieds te mènent à Plume en un bond, et c'est toute en larmes que ton corps vient heurter le sien. Tes bras forment un étau autour de sa nuque humidifiée par les perles d'eau gouttant de ses cheveux trempés. Ton nez vient se loger tout contre son cou, tes lèvres ayant à nouveau le luxe de pouvoir goûter à sa peau. Cinq longues années, tant de temps passé loin de lui. Tant de temps à rattraper. Tes larmes continuent d'affluer en brouillant ta vue un peu plus. Tu dois bien trembler comme une feuille d'automne en t'abandonnant dans se bras, tes maigres jambes ne supportant plus ton poids. "Ne m'abandonne plus jamais, ma plume. J'survivrai pas sans toi. Pas cette fois."

Tu te souviens, de cette fois où vous aviez partagés les mêmes draps d'une façon moins innocente cette fois, ignorant les commandements de Neverland. Pas d'amour, l'amour c'est pour les grands. Et vous, vous n'en étiez pas là. Pourtant, tu l'as laissé te rejoindre, tu lui as ouvert la fenêtre avec le plus grand des sourires. Tu l'attendais, chaque soir comme un enfant attend qu'on lui conte une histoire pour qu'il puisse glisser vers les bras de Morphée. T'as laissé Tadhg te rejoindre pour la énième fois en grimpant jusqu'à ta chambre de façon discrète. Il a débarque sur ses deux jambes dans un atterrissage parfait. Tu viens te lover tout contre lui, tes lèvres venant se perdre tout contre les siennes. Tu te rappelles les questions dans ta tête. Pourquoi Peter voulez tant vous empêcher d'aimer? L'hypocrite, qui ne pouvait s'empêcher de s'éprendre de Wendy un peu plus chaque jours sans l'accepter vraiment. Tu t'es pas vraiment posées de questions par la suite, car ce soir vous étiez prêts. Prêts à vous aimer de cette manière plus intimiste et charnelle. Ça c'est fait tout seul, sans préméditations, naturellement. Vos souffles se sont accélérés, vos cœur se sont mit à battre nettement plus rapidement dans vos poitrines. Tu sais pas, toi si Plume avait eu d'autres filles avant. Tu t'empêchais d'écouter certaines conversations entre les garçons qui auraient pu te gêner. Mais tu t'en fiche, dans le fond qu'il en ai eu d'autres avant. Il te l'as dit et répété. Tu es sa guigne et il est ta plume, et ça changera jamais. Alors tu t'es laissée allée, vous vous êtes découverts un peu plus en profondeur. C'était doux, c'était beau, c'était bien.

Peu après, Tadhg s'est mit à s'éloigner. Partant pour des périodes indéterminées plus ou moins longues. Tu peux pas t'empêcher de t'inquiéter quand il s'en va loin de toi. Imprudent, trop casse cou, grande gueule, suivant son propre sens de la justice. Toutes ces choses qui font ce qu'il est et ce pourquoi t'es tombée si amoureuse de lui. T'as demandé à Shabh, si elle savait ce qui pouvait se passer. Pan s'est contenté de rire. "il reviendra la guigne, t'en fais pas" les mois ont passés, t'es restée sans nouvelles. Les membres du groupe ont commencé à s'éparpiller toi t'as commencé à te rapprocher de Sasha et de Salva. Qu'est-ce que tu pouvais faire à l'époque pour les enfants perdus avec tes petits bras? Le bébé, celle qui ne hausse jamais la voix. T'as commencé à chanter dans les bars de brooklyn, et tu l'as rencontré dans le noir. Ces deux yeux luisants posés sur ton cuir éclairé par les projecteurs improvisés. Sans trop savoir comment, tu t'es retrouvée emmêlée dans ses filets. Gamine en proie au questionnement, à l'abandon des siens. "j'm'en irais pas Bonnie, toi et moi c'est pour la vie" enfin quelqu'un qui promettait de ne pas t'abandonner, de ne jamais te lâcher. Crochet aux mots magiques, ceux que tu voulais tant entendre. Dépendance malsaine, changeant du tout au tout dès que tu t'es décidée à emménager dans son appartement. T'étais à lui, à Clyde seul. Tu ne pouvais pas chanter, si ce n'était pas pour lui. Vivre, si ce n'était pas pour lui. Respirer, si ce n'était pas pour lui. Tu dérouillais, souvent jusque tard dans la nuit lorsque son haleine embaumait le bourbon qu'il s'enfilait bouteilles après bouteilles. Verre qui parfois venait s'abattre contre ton crâne lorsque tes mots ne lui plaisaient pas. Tu vivais coupée de tous, poupée désarticulée agonisant entre ses doigts. il y a eu le coup de trop, celui qui à fait voler ta carcasse en morceaux. Celui qui l'a poussé à fuir, t'abandonnant sur le sol inconsciente. Menant à ton sommeil chimique d'un an durant, faisant de toi la belle aux bois dormants.

Le coeur de plume bat tout contre le tiens. Tu sais pas si tu pleures seule ou si vos deux corps sont secoués par les sanglots. Tu te confonds en excuses, comme si tu n'avais que le mot désolé à la bouche. T'es désolée, d'avoir douté de lui alors que tu lui avais promis de ne jamais le faire. T'es désolée d'avoir perdu foi en toi, en lui, en vous. Désolé, d'avoir tourné le dos aux enfant perdus pour finir par te faire tabasser par quelqu'un qui disait t'aimer. T'es désolée, d'avoir mis tout ce temps pour te décider à survivre et à écouter ton entourage qui te pousses à prendre soin de toi. Désolée, d'avoir pu le blesser, et dans un sens de l'avoir trompé. T'es minable Nashandrä, tu comprendrais qu'il ne veuilles plus de toi. Tu pourrais comprendre, si jamais il te disait que tu le dégoûtais, ou qu'il ne voudrait plus te revoir. Tes mains quittent son cou pour venir trouver son visage que tu caresses doucement du bout de tes doigts. Ses traits se sont endurcit avec le temps, son corps à évolué également. "J'suis si heureuse, si heureuse que tu sois là..." enfin de retour à tes côtés, enfin près des siens. Vos opales se percutent, ne se lâche pas. Dans tes tempes, tu peux sentir ton palpitant qui bat. Vos lèvres s'appellent, se trouvant dans une position dangereuses de par la proximités de vos corps moulés pour être ensembles. Parce que vous êtes une évidence, un conte de fée moderne ayant enfin le droit à son éventuel happy end. "J'suis déso..." et puis tu craques, fini les excuses. Tu sais que Plume, il est pas comme ça de toute façons. Tu viens rompre l'espace entre vos lippes, craque la première. Tu l'as enfin retrouvé, l'homme de ta vie, celui destiné à passer la sienne à tes côtés.
(c) DΛNDELION


@Tadhg Mac An Tsaoir waiting for superman ± Tadhandrä 725557629 waiting for superman ± Tadhandrä 3794924939
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