n.i.g.h.t.m.a.r.e

tout avait été prevu pour que rien ne se passe correctement.
de sa tenue vestimentaire, à sa décision de se rendre à cette avant-première de malheur. il était accompagné d'iris et viktor, les trois n'allant jamais l'un sans l'autre. toujours aux premières loges pour observer leurs propres dégâts. c'est à peine s'il avait aperçu raphaëlle, magnifiquement appétée, une robe dorée, une chevelure impeccable et un compagnon à fière allure pour souligner le tout. il n'avait pas eu autre choix que se retrouver au premier rang, coincé entre les corps agités de ses deux amis.
tout était prévu pour que rien ne se passe correctement.
pourtant, ils étaient restés bizarrement calmes. les yeux rivés sur un écran absorbant leur attention tout entière. le film qu'ils pensaient des plus ridicules fut tout aussi surprenant que la maturité de raph à l'écran. caesar ne pu s'empêcher de ricaner nerveusement durant les scènes de nu, ou le rapprochement corporelle de sa chère et tendre avec un inconnu lui vrillait le coeur. il ne réussit pas non plus, à garder son sang froid lors des déclarations enflammées et des baisers langoureux, et se raccrochât tant bien que mal à la main d'Iris, aux anges face aux prouesses dramatique de sa meilleure amie.
ils n'eurent d'autres choix que d'applaudir, comme tout ces autres.
ce n'est qu'une fois sortie de l'événement que l'acteur jeta son venin, non, mais, sérieusement ? c'était quoi ça ? il se prend pour qui ce mec ? qu'il avait lâché, le calme lui faisant défaut alors qu'il tapait du pied attendant leur chauffeur. c'est Iris qui répondit la première, j'sais pas. mais il est grave canon. sans vouloir te vexer. une main sur l'épaule tendue de caesar.
c'est à The Roof qu'ils trouvèrent réconfort.
tout trois assis à une table du carré VIP, un magnum de champagne baignant dans son sceau de glace. ils avaient déjà trinqué, c'était déjà lâché sur le jeu d'acteur du concurrent number one. ils entamaient tout juste leur sixième coupe, lever tout juste leurs verres quand le corps de caesar tout entier se crispa. ses yeux devinrent noirs en moins d'une seconde, et il tourna son visage en direction de vik, une veine palpitant sur sa tempe gauche. dis moi que j'hallucine s'il te plait. qu'il cracha, donnant un coup de menton vers les rires bruyants provenant des portes ouvertes de l'ascenseur privé. dis moi que cette pute, a pas osé se ramener, chez nous avec son connard ? chez nous, puisqu'ils pourraient verser un loyer à ce bar tant ils en usaient les banquettes. c'toi qui lui a écrit ? c'est Iris qui était maintenant la cible de ses pupilles vengeresses. oh ça va, vous savez bien que j'aime pas passer une soirée sans elle. j'ai l'impression d'lui faire des cachotteries. et quand tu viens passer la nuit chez moi, t'en as rien à secouer là des 'cachoteries' qu'il enchaîna, mimant des guillemets avec ses indexs et majeurs. je t'en prie vik, fait quelque chose. le visage décomposé, le verre de champagne aux lèvres il supplia son ami d'son regard de chien battu.