I'm one card short of a full deck. {ft Archi}

Card.

I'm one card short of a full deck.
I'm not quite the shilling.
One wave short of a shipwreck.
I'm not my usual top billing.

C'est plutôt très rare que tu restes toute la nuit durant chez Susan. Quand tu viens chez elle, en général ce n'est que pour lui tenir compagnie durant quelques heures. Mais la plupart du temps, ce n'est même pas dans son appartement que vous vous voyez. Mais bel et bien au cours des soirées auxquelles elle souhaite ta présence. Les galas et autres trucs mondains qui semblent être encore relativement nouveaux pour toi. Quand bien même ça fait déjà un an et demi que tu te les coltines tous. Heureusement que tu t'entends vraiment bien avec elle. Si ce n'était pas le cas, t'aurais certainement abandonné y'a longtemps. Quitte à y perdre énormément de fric du coup. Parce que ouais, faire tout ça, ça te rapporte gros. Mais t'aurais été incapable de faire semblant, tu te connais. T'as quand même quelques limites. Comme le fait de garder votre relation telle qu'elle est là. Tu ne veux pas t'attacher et tu sais qu'il en va de même pour elle. Vous avez trouvé votre truc à vous du coup. Elle ne sait rien de toi et tu ne sais pas grand chose d'elle en retour. Vous n'avez jamais rencontré les amis ou la famille de l'un et de l'autre. Même s'il est évident que t'as jamais pu cacher à tes potes cette "relation". Il fallait bien qu'ils pigent d'où te venait tout cet argent et comment t'avais pu avoir cet appartement de luxe. Dans lequel tu ne te permets pas de les inviter trop souvent. T'as pas envie qu'ils y abîment quoi que ce soit.

Bref, ce matin tu te réveilles dans le lit de Susan. Et tu constates bien vite qu'elle même n'est plus là. Tu sais qu'elle avait à faire aujourd'hui. Elle bosse comme une forcenée Susan. Tu penses que c'est sa façon à elle d'oublier sa solitude. Ca et le fait qu'elle passe autant de temps que possible avec toi, mine de rien. Tu sais que t'es utile pour dérider les gens. Et pour les occuper, d'une façon ou d'une autre. Et tout ça, ça te plait à toi aussi. Toi le mec presque trop sociable pour ton propre bien. Toi le type qui fait le con rien que pour voir les sourires se dessiner et les rires s'arracher aux gorges. Ce matin t'as la tête dans le brouillard quand tu quittes le lit puis la chambre. Une main qui essaie d'effacer le sommeil de tes yeux en les frottant. Tu te trimbales à poil dans l'appart' parce que t'es supposé n'y croiser personne de toute façon. Dans le pire des cas, Susan elle même. Rien de trop risqué donc. Et pourtant ... Quand tu rouvres tout à fait les yeux, ceux ci croisent deux prunelles inconnues. Tu t'arrêtes net où t'es. Et il te faut plusieurs -interminables- secondes avant de te rappeler que t'es complètement nu. Quand tu réagis enfin, tu fais deux choses à la fois : attraper un coussin sur le canapé pour le foutre devant ton service trois pièces et gueuler un : putainmaist'esquitoi ? de surprise.

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I'm one card short of a full deck.
I'm not quite the shilling.
One wave short of a shipwreck.
I'm not my usual top billing.

Depuis le temps que vous vous fréquentez tous les deux, tu te balades chez Susan comme si t'étais chez toi. Et ça n'a absolument jamais été un souci. Jusqu'à aujourd'hui en tout cas. Puisqu'elle n'a pas pour habitude de recevoir de la visite. Surtout pas de visiteur impromptu qui débarque juste comme ça. L'avantage, c'est que ça t'évite de prendre la fuite dès le petit matin, pour éviter à tout prix de croiser quelqu'un. Et tu ne te vois ainsi, pas du tout, comme l'amant interdit. Qui n'a surtout pas le droit d'être là et qui semble risquer gros à y traîner trop. A traîner dans le lit de Susan, surtout. C'est donc bien sans te poser plus de questions que ça, que tu te balades dans l'appartement, complètement à poils. Elle a des employés de maison mais tu connais approximativement leurs horaires. Tu sais donc qu'à cette heure ci tu ne risques absolument rien. C'est en tout cas ce que tu penses jusqu'au moment très précis où tu tombes nez à nez avec un illustre inconnu. Qui te regarde de la même façon que toi tu le regardes. C'est à dire ... Franchement perplexe.

Il te faut bien trop de temps avant de réagir en attrapant un coussin derrière lequel planquer ton anatomie. Coussin très chic qui a certainement coûté très cher. Le pauvre n'a rien demandé à personne et le voilà qui se retrouve à planquer n sexe masculin. Tant pis. Tu te vois mal rester à découvert de cette façon devant un parfait inconnu. T'es pas tellement pudique. Mais il y a certaines limites tout de même. Ouais c'est vrai ... Que tu capitules sans mal devant l'homme qui attend certainement une réponse de ta part. Une info claire et concise. Tu comprends tout à fait qu'il puisse s'inquiéter de voir un type inconnu dans l'appartement de sa tante. Mais puisqu'il est à poil ... Il doit quand même bien se douter de la raison de cette présence. Au fond de lui. Le genre de raison qui ne lui plaira sans doute pas. Les gens ont encore trop souvent l'esprit étroit et ne peuvent comprendre qu'un homme jeune couche avec une femme qui a pas loin du double de son âge.

Bah ... Que tu commences avec l'intention de lui répondre. Mais t'hésites encore un peu quand même. T'es toujours nu devant lui. S'il lui prend l'envie de te foutre à la porte, t'es pas dans la merde. Du coup, tu recules d'un pas. Prêt à filer en courant dans la chambre où se trouvent tes vêtements, au moindre mouvement brusque ou douteux de l'autre. Il n'a pas l'air méchant. Mais quand même ! Il faut toujours se méfier, tu le sais. J'suis. En quelques sortes ... Son sex friend. Ouais voilà. Tu ne peux pas te présenter comme étant son mec, puisque tu ne l'es pas du tout. Mais tu ne vas pas non plus avouer que t'es ni plus ni moins qu'un gigolos qu'elle paie depuis un an et demi maintenant. T'as une fierté encore, quand même. Me tue pas tout de suite. Promis, je la force à rien du tout ! Que tu tiens à tout prix à préciser, très vite. Avant qu'il n'aille s'imaginer que t'es rien qu'un profiteur. Ok, y'a un peu de ça puisqu'elle te paie et te couvre de cadeaux. Mais vous tenez plus du couple mal assorti que du prostitué et sa cliente. C'est en tout cas ainsi que tu préfères voir les choses pour te sentir un peu moins mal, un peu moins idiot, un peu moins ridicule.

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Tu commences quand même bien à te demander si le type en face de toi, ne va pas finalement faire un malaise. Parce qu'il a l'air au bord de la syncope là. Et toi t'es incapable de réagir en face de toi. Tu te contentes d'attendre, persuadé que dans quelques secondes son corps va flancher et s'écrouler. T'espères que non, bien sûr. Mais t'as plus vraiment espoir en même temps. Alors que les couleurs quittent son visage. T'iras pas jusqu'à dire que t'as l'impression de voir son corps se vider de sa vie, mais pas loin quand même. Tu ne peux t'empêcher de te demander s'il n'est pas un peu en train de jouer la comédie aussi. Ok, tu ne penses pas possible de pâlir comme ça sur commande. Mais tout de même. Il n'a jamais vu un type à poil ou quoi ? A moins que ça ne soit le fait que tu te trouves chez sa chère tante qui lui fait pareil effet. Oui, c'est certainement ça. Mais t'es sympa comme tout, tu lui offres une boutade dans l'espoir de le dérider. Tu ne récoltes qu'un "je" incertain. Et toi, tu te demandes comment on peut se mettre dans pareil état, pour un simple service trois pièces.

T'as le sourcil qui se fronce quand l'inconnu se porte une main à la gorge. Tu trouves quand même que c'est en train de prendre une drôle de tournure. Drôle, dans le sens "bizarre" bien sûr. Pas marrante du tout en réalité. Si t'avais pas une main occupée à maintenir en place un coussin devant tes parties, t'aurais certainement croisé les bras sur ton torse pour marquer ta désapprobation, quand il affirme qu'il va vomir. Soit t'es idiot et t'y connais rien, soit ce type surjoue un peu là. Attend mec t'es sérieux ? C'est rien qu'un sexe d'homme hein ? Que tu fais remarquer en levant bien haut les yeux au ciel. Tu le prends à partie. T'es le seul à trouver que ce type est "un peu" idiot sur les bords ? Ou c'est de réaliser que ta tante a une vie sexuelle qui te fait cet effet ? Oui, il y a sans doute beaucoup de ça dans l'équation. Dans un cas comme dans l'autre, tu penses vraiment qu'il en fait trop et qu'il va finir par devenir vexant s'il continue. Surtout qu'il ne se prive pas pour en rajouter une couche ...

Et c'est qu'il continue en plus ! Il parle maintenant de caméra cachée. De nouveau, t'affiches des sourcils froncés, t'entrouvres un peu la bouche pour exprimer ta surprise couplée au désarrois et tu penches la tête de côté. Peut-être qu'il est vraiment idiot en fait. Un truc qui déraille dans son cerveau. T'espères que c'était déjà le cas avant et que t'es pas responsable de tout. Il a peut-être bouffé de la peinture au plomb quand il était petit. Faudra que tu demandes à Susan. Elle doit savoir. Tu sais ... Va vraiment falloir que tu t'y fasses. Parce que ça fait déjà un an et demi que je "fréquente" ta tante. Tu te refuses encore à définir ça comme une relation de couple. Parce que c'est loin d'en être une. Mais ça fait quand même une éternité que vous vous voyez de façon très régulière. C'est même surprenant que tu n'ais jamais croisé le neveu dans cet appartement dans lequel tu viens passer quelques nuits, de temps en temps. Surtout s'il a les clés des lieux et est du genre à débarquer à l'improviste comme aujourd'hui.

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C'est tout bonnement impossible pour toi de bien prendre la réaction de ce type qui vient de débarquer devant toi. Tu trouves qu'il en fait quand même beaucoup trop. Ton corps d'homme n'est quand même pas le premier qu'il croise. A moins qu'il n'ait jamais fait de sport quand il était gamin et adolescent et qu'il n'ait donc pas connu la case "vestiaire". Mais c'est un peu passage obligé, non ? Tu ne peux que penser que oui alors que t'es encore là devant lui, nu comme un vers mais fier comme un paon. Pour toi, il est clair qu'il en fait beaucoup trop. Pour autant, ce n'est pas une raison valable pour devenir fou à ton tour et carrément désagréable. Tu prends donc sur toi. Tu prends donc le temps de l'informer de ta relation avec Susan. Lui précisant même depuis combien de temps vous vous "fréquentez" tous les deux. De quoi le choquer un peu plus, sans surprise. Et dans le fond, toi, ça t'amuse. Tu ne devrais pas en rire mais c'est plus fort que toi. La tronche qu'il tire est hilarante.

Il le répète deux fois. Comme si le dire et le répéter de la sorte allait finalement changer la chose. Ce n'est évidement pas le cas. Toi tu hoches positivement la tête. Juste pour lui confirmer de nouveau la chose. Lui confirmer qu'il a très bien entendu l'information que tu viens de laisser échapper. Quitte à te découvrir là devant lui, dans l'appartement de sa tante, autant qu'il sache qui t'es. Tu lèverais bien les deux mains en l'air pour lui signifier que ce n'est pas grave, qu'il n'a pas à s'excuser, que c'est déjà oublié. Mais tu tiens toujours fermement le coussin devant la partie la plus intime de ton anatomie. Il a assez vu cette partie là de ton corps.[color=teal] Y'a pas d'mal ![color] Que tu te contentes de répondre, pour le rassurer malgré tout. Parce que t'es un mec bien, Gab. C'est bien connu. T'écoutes ses explications aussi. Qui te font de nouveau hocher la tête de haut en bas. Tu comprends sans trop de mal. T'as pas de tante et tu ne vois plus ta mère. Alors tu ne peux pas t'imaginer vivre une situation semblable à celle ci un jour.

Ouais. C'est une excellente idée ! Que tu lui confirmes, ravi à l'idée de pouvoir enfiler quelques fringues. T'as beau assumer ton corps et tout ça, t'es quand même pas super à l'aise là. A rester à poils devant lui. Pour un peu qu'il lui prenne l'envie de te foutre à la porte dans cette tenue, parce que incapable de te faire confiance ... Maintenant, t'attends juste le moment où il va pivoter pour rejoindre la cuisine. Que t'ais pas à lui montrer ton cul quand tu vas toi même devoir tourner les talons pour aller t'habiller. T'attends donc sagement. Et c'est une fois qu'il s'est éloigné que tu rejoins à la hâte la chambre de Susan. Où tu retrouves et enfiles les fringues que t'avais la veille au soir quand t'es arrivé. T'as pas poussé le vice jusqu'à installer des affaires à toi dans cet appartement. T'occupes déjà l'autre qu'elle te prête depuis des mois. Tu ne vas pas t'étaler davantage dans sa vie. Ne serait-ce que parce que t'es conscient que tout ça pourrait bien s'arrêter du jour au lendemain. T'as vite fait de revenir du côté de la cuisine. T'as pas envie qu'il s'impatiente de trop. On ne sait jamais.

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C'est bien la première fois qu'un truc pareil t'arrives chez Susan. Et, sans surprise, t'aurais préféré que ça n'arrive absolument jamais. Parce que t'as pas pour habitude de te trimbaler à poil devant un mec. Surtout pas un illustre inconnu. Et moins encore quelqu'un qui appartient à la famille de la femme qui te paie et avec qui tu vis une sorte de relation poussée. Pas amoureuse, parce qu'il n'y a pas d'amour entre vous. Mais un attachement sincère qui s'installe chaque jour un peu plus. Ça, tu ne peux pas le nier. Vous passez bien trop de temps ensemble pour qu'il en soit autrement. T'es loin d'être sans coeur Gab. Tu sais te forger un semblant de carapace pour te protéger et t'éviter de trop souffrir quand on te la fait à l'envers dans une quelconque situation. Mais de là être ne rien ressentir du tout ... Non, tu ne sais pas faire ça du tout. T'es même déjà désolé pour ce type qui vient d'apprendre que sa tante cinquantenaire, se tape 'sans sentiment' un gars qui est vingt ans plus jeune qu'elle. Et qui n'a certainement pas le physique d'un adorable petit minet qu'elle aurait pu rencontrer à la bibliothèque, par dessus le marché. Une pensée qui t'amuses assez d'ailleurs. T'es ni un intello, ni un sportif, ni même un musicien. T'es juste toi. Un glandeur professionnel qui est payé pour tenir compagnie à une femme plus âgée justement. Tu feras bien sûr en sorte de taire ce détail. Pas sûr que le coeur de ce type tienne le choc.

Mais la seule question qu'il semble avoir pour toi dans l'immédiat, concerne ton prénom. Jusque là, tu penses pouvoir gérer l’interrogatoire. Dans le fond, t'es même pas sûr qu'il ait des tas de questions à te proposer. Sans doute qu'il va préférer ne rien savoir de plus en ce qui concerne ta relation présumée avec ta tante. Se voiler la face, c'est bien aussi. Gabriel ! Que tu réponds simplement en attrapant la tasse offerte du bout de tes doigts encrés. Et tu te perches sur un tabouret haut pour y poser tes fesses. J'suis désolé pour la rencontre ... Je ne m'attendais pas vraiment à croiser quelqu'un ... Tu te retiens de faire remarquer que Susan te parle très peu de sa vie privée, et donc, de sa famille. Tu ne sais pas si c'est compliqué dans leur famille. T'as l'impression que la seule chose que tu connais d'elle, à part le fait qu'elle soit très riche, c'est qu'elle est veuve et qu'elle n'a jamais eut d'enfant. Il faut dire que ne parlez pas beaucoup quand vous êtes ensemble. Ce qui ne signifie pas que vous vous livrez constamment à des choses plus physiques. Simplement que vous passez juste énormément de temps à être juste en compagnie l'un de l'autre. T'es pas le type le plus bavard qui soit quand t'es juste tranquillement posé. Parce que toi non plus t'aimes pas te raconter. Toi non plus, tu ne veux pas qu'on en sache trop à ton sujet.