Allo maman, bobo (Ft. Kory)

Les grandes vacances approchent à grand pas, ça se compte en jours maintenant et autant dire que j'ai vraiment hâte. Je ne sais pas encore ce que je vais faire pendant ces grandes vacances, je ne sais pas si maman va partir quelque part avec moi ou bien alors si je vais rester ici, ou même si papa va prendre du temps pour moi … Tout ça, c'est encore un mystère. Je dois dire que j'ai hâte de ne plus aller à l'école, quoi que je face de mes vacances, même si c'est pour rester à la maison ça sera toujours mieux qu'aller à l'école ! Depuis quelques semaines maintenant, il y a un groupe de garçons, légèrement plus grand que moi, qui ont appris que ma maman aimait les femmes. En soit, je m'en fiche totalement qu'ils le sachent ou non, mais ce qui me dérange le plus c'est qu'il m'embête avec ça et parle mal de ma maman. Ils disent qu'elle n'est pas normal, que ce n'est pas possible que je sois son fils, que je suis sûrement adopté, que je ne suis pas un enfant de l'amour comme eux peuvent l'être, qu'aimer une femme en étant une femme c'est sale … Et plein de choses débiles comme ça. Moi, je suis sûr que c'est leur parent qui leur disent tout ça et qu'eux, bêtement ils répètent sans rien savoir de ce qui est vrai ou faux. Il y a même des parents qui ne souhaite pas que leur enfant vienne chez moi pour jouer un après-midi parce qu'ils ont peur que ma maman soit avec une autre femme … Les adultes sont vraiment trop nulles et trop bêtes ! Moi, j'ai rien dit à ma maman, j'ai toujours fait comme-ci tout allait bien et que j'étais heureux d'aller à l'école. Aujourd'hui il y a une sortie scolaire sur le thème des arbres et la forêt en général, maman a tout prévu pour mon petit pic-nic. « Aller maman, on va être en retard ! » Elle attrape rapidement ses affaires et nous voilà partie pour l'école où il nous faut que quelques minutes de marche pour y arriver. Alors que je m'apprête à dire ''à ce soir'' à maman, voilà que l'institutrice arrive en courant vers elle. « Mme Allen … Bonjour. Mr Stevens est tombé malade, il ne peut pas nous accompagner pour la sortie et il nous manque un accompagnateur … Est-ce que vous seriez disponible ? » Au loin, je repère déjà les grosses têtes qui nous montre du doigt et intérieurement je pris pour que maman lui dise qu'elle n'est pas disponible.

Depuis que son réveil à donner, Kory s’active de tous les côtés. Aujourd’hui elle ne travaille pas mais Maddox part en sortie scolaire donc elle a pleins de choses à préparer et surtout, à vérifier qu’elle n’oublie rien. Si Kory rentre souvent tard, assez tard pour envoyer une nounou pour aller chercher à Maddox à l’école, le matin elle essaye d’être toujours présente. « J’arrive mon chéri » dit-elle en faisant une dernière vérification, avant de suivre son fils qui ne veut pas être trop en retard. Après quelques petites conversations le temps d’arriver à deux pas de chez eux, Kory n’a pas le temps de comprendre ce qu’il se passe qu’on lui propose de jouer la sauveuse en accompagnant l’école en classe de découverte. « Euh il faut que je passe quelques coups de fils pour annuler un rendez-vous mais je pense que je vais pouvoir me libérer oui » Ca tombe pile le jour où elle ne travaille pas alors forcément, elle voit ça comme un signe. Kory n’a jamais vraiment le temps de consacrer des jours pour l’école de ses fils, ce que certaines maman d’élèves lui font remarquer parfois quand elle vient le chercher. En même temps quand on est une maman célibataire et qu’on doit subvenir aux besoins de notre enfant, on n’a pas trop le choix. Elle aimerait bien avoir le temps de faire des dizaines de gâteaux régulièrement pour les fêtes de l’école mais quand elle rentre du travail elle pense d’abord à profiter des quelques heures avec son fils avant qu’il ne dorme, surtout quand enfin elle peut rentrer avant qu’il aille au lit. Elle ne pense pas à demander à son fils s’il est d’accord, elle n’imagine pas une seconde pourquoi ça ne serait pas le cas après tout. « T’es content ? On va pouvoir passer du temps ensembles ? » Kory est ravie, elle n’imagine pas l’inverse venant de Maddox. Pour elle les questions de honte de trainer avec ses parents c’est plus une fois au collège non ? Elle ne sait pas, sa relation avec ses parents était assez compliquée pour rajouter cette histoire à sa propre expérience. « Je reviens dans deux petits minutes » dit-elle avec un sourire adressée à la maitresse de son fils puis à ce dernier qui ira peut-être dire bonjour à ses camarades de classe, avant de partir passer ses fameux coups de fils ; c’est juste pour informer, non pas pour demander. Elle n’est pas vraiment habillée pour marcher longtemps, elle n’a pas non plus de déjeuner mais elle se débrouillera. Elle est contente de faire ça pour son fils mais ce dernier est-il véritablement content ?

« J’arrive mon chéri » Ma maman c'est la meilleure du monde, je l'aime à la folie et pour rien au monde j'en voudrais une autre. Je me fiche complètement de ceux qui se moquent d'elle ou de nous. Oui ça me fait de la peine et parfois j'essaye de nous défendre tous les deux, mais ça n'est pas si simple que ça. Qu'est-ce que je peux faire pour que tout aille bien, à mon niveau je ne sais pas trop, mais je ne perds pas espoir que ça se passe bien un jour. Nous arrivons à l'école et je n'est pas le temps de faire quoi que ça soit et maman non plus d'ailleurs, que la maîtresse vient lui parler. Je dois reconnaître que j'ai peur de ce qu'elle va lui demander. Nous accompagner ? Non c'est pas possible ! « Euh il faut que je passe quelques coups de fil pour annuler un rendez-vous mais je pense que je vais pouvoir me libérer oui » Ma pauvre maman, pour une fois qu'elle peut être avec moi et qu'elle semble contente en plus je vais devoir lui dire non ? Impossible de lui faire de la peine à ma maman elle est tellement cool ! « T’es content ? On va pouvoir passer du temps ensembles ? » Dans ses yeux je comprends rapidement qu'elle est contente alors je ne veux pas dire non. Je souris moi aussi tout en regardant, tout content. Ou en tout cas j'essaye de l'être. « Oui c'est super ! On restera ensemble tous les deux. » Oui, c'est peut-être la solution finalement, que je reste coller à maman pour ne pas être embêté. « Je reviens dans deux petites minutes » Maman s'éclipse, sûrement pour téléphoner et la maîtresse part de l'autre sens pour prévenir le reste de la troupe. D'un seul coup je me retrouve tout seul et évidemment mes tortionnaires en profite pour venir me voir. « Alors c'est ta mère qui nous accompagne ? Beurk il va falloir qu'on fasse attention alors ! » Pour le moment, on va dire qu'ils sont plutôt calme parce que j'ai évidemment connu bien pire. Le point positif finalement, c'est qu'au moins avec maman je ne vais pas me faire taper.

Bien loin de s’imaginer que ça ne puisse pas faire plaisir à son fils qu’elle ne voit pas assez à son gout, Kory est heureuse de prendre sa journée pour pouvoir accompagner l’école en sortie. Bien entendu, elle sait à quoi s’attendre, n’ayant pas signé le papier d’autorisation de sortie sans s’être renseigné au préalable. « Oui, ça ne remplace pas la sortie que je t’ai promise, mais au moins on en aura une de plus ! » Dit-elle à sa hauteur avant de s’éloigner pour passer quelques coups de fils pour ne pas être harcelée de coups de téléphone le reste de la journée. Quelques minutes plus tard, elle revient vers son fils qui n’est plus seul mais accompagnés d’autres garçons de sa classe qu’elle ne connait pas vraiment. « Tout se passe bien ? » Elle a un sourire, sourire qui aurait été absent si elle devinait que les gosses en train de parler à son fiston ne sont pas ses copains de classe mais plutôt des bourreaux. « Tu me présentes à tes petits camarades mon chéri ? » Ce petit surnom qu’elle a l’habitude d’utiliser pourrait passer à la trappe, il n’est pas trop infantilisant comme pourrait l’être ‘mon lapin’ ou ‘mon bébé’ qu’elle emploie encore parfois lorsqu’ils sont chez eux. Mais l’époque où elle avait leur âge est bien éloigné désormais et donc, elle ne sait pas comment ça fonctionne exactement dans la tête des mômes, surtout les mômes de maintenant. Kory a élevé un enfant très bien élevé et adorable, mais ce n’est pas le cas de tous les autres parents malheureusement. « On va bientôt partir ! » Dit-elle avec un sourire en voyant la maitresse faire un signe. « Tu veux aller t’asseoir qu’avec tes amis Maddox ? Ca ne me dérange pas ! » Demande-t-elle en pensant bien faire. Pour une fois qu’elle participe aux activités scolaires, elle veut faire bien les choses. Surtout qu’à part quelques jours ici et là, avec Maddox ils ne font pas trop de sortis donc c’est l’occasion même si aujourd’hui ils ne seront pas que tous les deux.

Ce n'était pas prévu que maman soit de la partie. En temps normal j'aurais trouvé ça hyper cool et j'aurais été heureux, simplement là, c'est plus compliquer je ne sais pas trop quoi ressentir. Maman de son côté elle, semble totalement heureuse d'être là et d'avoir accepté ce remplacement. « Oui, ça ne remplace pas la sortie que je t’ai promise, mais au moins on en aura une de plus ! » Comment pourrais-je lui en vouloir … Encore pire lorsque je vois ce sourire sur son visage. Elle est contente d'être avec son petit garçon et je devrais lui dire de partir ? Je ne peux pas. J'affiche alors un sourire forcé sur mon visage avant qu'elle ne parte quelques minutes pour téléphoner. Évidemment, ce court moment, les garçons en profite pour passer par là avant de se taire lorsque ma maman apparaît au dessus de mon épaule. « Tout se passe bien ? » J'avale difficilement ma salive, hochant la tête simplement, « Tu me présentes à tes petits camarades mon chéri ? » J'entends ces imbéciles ricaner entre eux et je me demande déjà comment je vais me sortir de tout ça. « Oh regarde maman, la maîtresse te fais signe là-bas. » Ce n'est pas vrai évidemment, mais c'est pour éviter les présentations puisque ce ne sont absolument pas mes amis. « On va bientôt partir ! » Je n'arrive toujours pas à me débarrasser d'eux, et je crois aussi qu'eux aussi aimerait partir ne savent pas comment. « Tu veux aller t’asseoir qu’avec tes amis Maddox ? Ca ne me dérange pas ! » Pitié non pas ça ! Comment faire, choix cruel ! Si je dis non maman va peut-être se poser des questions, si je dis oui je vais forcément subir ce dont j'ai pas envie et si je suis seul maman va trouver ça bizarre. « Je crois que je préfère rester devant pour ne pas être malade. » Heureusement j'ai cette petite excuse-là, espérons que maman tombe dedans aussi.

Première fois qu’elle part en sortie scolaire avec la classe de son fils, ni une autre classe d’ailleurs. Pas le temps, toujours des accompagnants déjà prévus à l’avance. Pour une fois qu’on lui propose en urgence et qu’elle peut se permettre ces petits congés, elle saute sur l’occasion. Comment pourrait-elle imaginer que ce n’est pas vraiment une bonne idée vis-à-vis de Maddox ? En général à cet âge, on a pas honte de ses parents, on ne se pose pas non plus la question de savoir si ses camarades vont se moquer que sa mère soit présente étant donné qu’à chaque sortie, c’est un ou plusieurs parents qui les accompagnent. Sa présence n’a donc rien d’exceptionnel aux yeux des autres élèves, non ? « D’accord, je reviens » dit-elle simplement alors que la maitresse veut peut-être lui parler du planning ou tout autre questions d’organisation. Ou alors c’est pour parler avec l’autre accompagnateur, qu’elle ne connait pas d’ailleurs. La maitresse a l’air surprise lorsque Kory lui demande ce qu’il y a, mais pas assez pour mettre la puce à l’oreille de Kory que quelque chose cloche. De toute façon bavarde comme elle est, la maitresse a des tas de choses à lui dire même si la plupart, c’est juste une question de bon sens : les compter tout le temps, ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire. Des tas de choses que Kory s’en serait douté de toute manière. Les voilà donc tous vers le bus où Kory laisse le choix à Maddox, elle veut le mieux pour lui, comme d’habitude. Tandis que la plupart prennent place, Maddox lui répond, ce qui lui fait arquer un sourcil. « Tu es malade maintenant dans le bus ? Tu me l’avais jamais dit ! » en espérant qu’elle ne soit pas passée à côté d’une information importante, comme un mot de sa maitresse d’un précédent accident. Kory se trouve assez absente de sa vie comme ça. « Assis toi là alors, et regarde bien la route d’accord ? » Le laissant la place devant pouvant regarder à travers le parebrise, elle reste néanmoins coté couloir pour pouvoir se retourner facilement pour surveiller. Tandis que le bus roule depuis un moment maintenant, on leur signale qu’ils sont presque arrivés.

Je ne sais pas mentir et je dois dire que là je me surprends à réussir à mentir à maman aussi bien au point qu'elle n'a encore jamais douté de moi. Je suis en stresse permanent, je n'aime pas faire croire des choses à maman, j'ai horreur de ça et pourtant c'est ce que je suis en train de faire. Peut-être que le fait que maman soit là, ils vont arrêter de m'embêter, au moins pour aujourd'hui, ou bien alors tout le contraire, je vais prendre encore plus que d'habitude, je ne sais pas trop. Pour ne pas aller avec eux dans le fond du bus, je dis à maman que je suis malade, alors que c'est faux évidemment. « Tu es malade maintenant dans le bus ? Tu me l’avais jamais dit ! » Elle trouve ça étrange, mais ne me trouve pas plus suspect que ça alors ça va, ça passe. « Il roule trop doucement je crois que c'est pour ça. » Je hausse les épaules et me retrouve donc devant alors que le bus démarre. Pour le moment les fameux camarades sont au fond du bus alors je ne risque rien et puis maman est pas très loin de moi alors ça m'aide aussi beaucoup. « Assis toi là alors, et regarde bien la route d’accord ? » Je souris à maman pour la rassurer alors que je bus démarre. Le trajet se passe en silence pour moi et après quelques longues minutes de bus nous arrivons sur place. Les élèves se mélange entre eux et les fameux camarades du fond du bus se retrouve autour de moi. « Alors on reste avec sa maman comme un bébé ? Tu crois qu'elle va rouler une pelle à la maîtresse avant la fin de la journée ou pas ? » Et ils rigolent, comme des imbéciles. « Fermez-là bande d'imbéciles. » Rapidement, je m'éloigne pour ne pas éveiller les soupçons.

Le bus démarre, et la petite sortie scolaire peut commencer. Kory est ravie mais elle pourrait très vite déjanter en apprenant la vérité. « Je vois, si c’est trop pénalisant on pourra aller voir si des cachets peuvent te permettre d’aller mieux mon cœur » dit-elle malgré tout inquiété ; elle sait à quel point ce n’est pas évident d’être mal dans ce genre d’endroit et situation. Si un simple caché peut lui enlever l’envie de vomir à cause de la route, c’est bon à prendre. Kory n’a pas vraiment de raison de ne pas croire Maddox, pas sur une chose aussi futile. Pourtant, Kory a tout faux quand elle pense démasquer à chaque fois que son fils lui ment. Ce genre de cachoterie n’a rien à voir des moments où il lui ment pour des choses pas très grâce, comme le fait qu’il ait mangé des bonbons après le brossage de dent. A chaque fois elle lit en lui, mais là elle n’y parvint pas. Elle a l’impression que tout va bien et qu’il est heureux dans cette sortie. Malgré qu’elle le trouve un peu étrange. La seule idée qui pourrait expliquer ça que Kory a en tête est le simple fait que ça puisse être la honte de trainer avec sa maman devant ses petits camarades de classe. Ni plus ni moins Durant le trajet, Kory parle avec la maitresse située à quelques sièges d’elle, pour être d’accord sur tout ce qu’il y a à savoir. Les trucs de base, Kory sait, comme par exemple le fait de toujours les compter pour voir s’il ne manque pas un élève ou les trucs de ce genre ; mais participant à ce genre d’évènement pour la première fois en tant qu’accompagnatrice, il y a des choses à savoir. Arrivant sur place, Kory effectue les directives. Voyant Maddox seul éloigné du groupe d’enfant, elle fronce les sourcils et se baisse pour lui faire face. « Qu’est-ce qu’il y a mon chéri ? J’ai l’impression que ça ne va pas ! » Il est tellement un petit garçon souriant avec elle, c’est étrange pour cette maman de le voir comme ça, éloigné des autres, lui qui est très souvent en train de parler tout le temps. Ce n’est pas le Maddox qu’elle connait bien. Elle sait qu’on est différent à la maison qu’à l’école ou au travail, mais quand même.

« Je vois, si c’est trop pénalisant on pourra aller voir si des cachets peuvent te permettre d’aller mieux mon cœur » C'est encore faux, évidemment je ne souffre qu'aucun mal des transport, mais il fallait bien une raison à ça. Les autres élèves ne remarquent pas forcément ce qu'il se passe et en même temps c'est tant mieux, j'ai pas vraiment envie que les autres remarquent tout ça et s'y mette aussi, même si je suis sûr qu'ils ne sont pas tous aussi bêtes que cette bande d'idiots écervelée. « Oui tu as raison, j'espère qu'ils n'ont pas un goût bizarre quand même. » Je pense que je n'irais pas jusque là, qu'avant d'aller chez le médecin je lui dirais que tout va mieux et que c'était simplement mon petit déjeuner qui était mal passé, ou quelque chose dans ce genre-là, à voir. Où alors je ferais semblant de les prendre, je verrais bien comment tourner la chose. Une fois le bus arrêté et que tout le monde descend, je retrouve les imbéciles, qui s'empresse de venir me voir pour me lancer encore des pics sur ma mère, l'ayant vue parler et sourire à la maîtresse forcément ça a fait effet. Comme si maman allait sauter sur toutes les filles ! Non mais vraiment ! Est-ce que leurs mères sautent sur tous les mecs, non, et bien c'est la même chose ! Je m'éloigne d'eux pour pouvoir reprendre mon faux sourire. « Qu’est-ce qu’il y a mon chéri ? J’ai l’impression que ça ne va pas ! » De nouveau il faut que je trouve quelque chose à dire, j'ai horreur de faire ça ! J'espère qu'elle me pardonnera le jour où elle apprendra tout … Si un jour elle l'apprend, parce que je compte bien cacher tout ça le plus longtemps possible. « Si si, j'ai juste eu l'envie de vomir, je ne voulais pas le faire devant les copains. » Puis je reprends mon faux sourire face à maman avant de continuer cette mauvaise journée qui s'annonce pour moi. Le temps passe, la sortie bat son plein, maman s'occupe de tout le monde y compris mes tortionnaires sans se douter de rien évidemment. La pause déjeuner arrivée et, probablement pour en pas m’embarrasser, maman déjeune avec l'équipe éducative tandis que moi je me retrouve au milieu des autres. Lorsque je termine mon sandwich, je m'isole quelques minutes pour aller aux toilettes, mais je suis suivi par les imbéciles sans m'en rendre compte. « Tu croyais que, parce que ta mère est là on allait te laisser tranquille ? Donne nous ton fric, ça fait un moment qu'on t'as rien demandé ! » Je leur explique alors que je n'est pas d'argent sur moi aujourd'hui, maman n'est pas du genre à me laisser des sous, c'est seulement lorsque l'occasion s'y prête, mais des fois ce sont ses colocataires qui m'en donne en cachette pour que je puisse nous acheter des bonbons pour le soir. Là, j'ai rien du tout, mais ça ne leur suffit pas comme réponse, il préfère me fouiller les poches, et puis me taper aussi au passage parce que si non ce n'est pas drôle.