besoin d'action.

Pour toi, pour lui. Aucune envie d’être seule et puis t’as une idée derrière la tête. T’es incapable de grand-chose seule, mais tu te dis qu’avec ton ancien beau-frère dont tu es toujours proche tout te sera possible. Tu le sais bien que les deux monstres sont chez ta sœur, tu les as vu y a deux jours, jouant avec eux, comme tu aimes le faire. T’es une enfant Chelz’ quand on te laisse seul avec eux. Tu te vois dans les années de ton enfance et tu te laisses succomber à jouer avec eux. T’as déjà tout préparé dans le coffre de ta voiture, que tu peux enfin conduire, ne pas être libre de faire grand-chose c’est usant et encore plus quand t’as pas l’habitude de ne rester à ne rien faire. Toujours active, toujours en train de trouver quoi faire même quand tu devrais te poser. Autant dire que l’accident t’avait bien terrassé, mais t’es bien robuste, car dans le fond t’aurais pu y laisser la vie. Alors que tu te gares devant la maison d’Ambrose, autres fois celle de ta sœur aussi. Tu ne cognes pas, prenant juste la clef caché sous le pot de fleur, coutume vieille comme le monde. T’entres et tu regardes un peu partout, te demandant bien où il pouvait être. «  Ambrose ?  »  Que tu t’écris une fois, puis une autre. Le bruit émane du jardin, alors tu t’y rends le voyant en plein ouvrage dans la tonte de la pelouse.   Tu le regardes faire, car le bruit de sa machine te perce les tympans, lui les protèges d’un casque fait pour cela. Les opales qui se perdent finalement sur le ciel, les lèvres qui s’ourlent, car tu te sens bien quand tu observes ce dernier. Tu aimes mater les nuages, le soleil qui brûle ta peau, ses rayons se régalent sur ta peau à peine halée. Limite blanchâtre en vrai. Puis tu n’entends plus que les oiseaux chanter, le bruit de la nature reprendre son pouvoir dans ce jardin. Ambrose qui te regarde, tes opales le fixent avant de sourire et d’aller à sa rencontre. L’embrassant amicalement. «  Ça va toi ?  »  Tu lui demandes, car même si ça fait une pause sans les enfants ça doit être lourd sans eux au bout d’un moment.   «  Bon j’ai des choses à te proposer !  »  Tu le regardes alors que tes opales sont toujours dans les siennes. T’as envie de le convaincre, de lui donner envie de partir à l’aventure, quelques jours, qu’il dise oui, mais tu sais bien qu’il pourrait lui-même te faire changer d’avis et rien que cette idée t’agace.   «  J’ai tout préparé, donc tu pourrais pas me dire non !  »  Une petite moue, tu le connais il est capable de dire non, comme n’importe qui. «  On pourrait aller au chalet, tu sais escalader, profiter de la nature, se ressourcer ?  »  Puis, toi t’en as besoin, mais tu ne peux pas seule. «  Mais je ne peux pas seule … je deviens folle Ambrose, si seulement tu savais …  »  Que tu dis d’un air plaintif. Qu’il est pitié de son ancienne belle-sœur, toi tu verras toujours Ambrose comme un frère, il est entré dans la famille et n’as pas le mérite d’en sortir malgré le divorce. Tu comprends pourquoi tout ça s’est passé ainsi.