guilty pleasure // hadès

la nuit est sombre sur le queens, propage la brume aux yeux des survivants. beaucoup de ses habitants se lève en cette heure nocturne, laissant morphée atteindre les ignorants de la lune pour seule lumière. circé sort la tête de sa fenêtre, belle cage dorée aux influences architecturales enviées. un beau quartier pour la princesse et le prince, derniers héritiers de la lignée, jeunes fous trop habitués aux sourires de l’astre qui se révèle à sa vue.
belle, majestueuse lune aux reflets argentés, circé se perd un instant dans cette contemplation silencieuse avant de chercher la silhouette de son frère dans la rue. elle ne ressent pas sa présence, pas pour le moment du moins, et elle s’ennuie de ne pas le voir rentrer assez tard pour que sa présence la rassure. ensemble malgré tout, contre tous, toujours, circé n’a jamais pu imaginer vivre seule.
alors elle attendra, toute la nuit s’il le faut, éveillée et radieuse malgré la fatigue pour attendre son frère et retrouver la moitié de son souffle - le seul roi d’son empire-.

la naïade s’empare du temps, voudrait le voir raccourcir en quelques secondes, et sa seule pensée mute en envie, paranoïa ou manque, ce plaisir simple qui l’anime et l’aidera à passer le temps; et comme un geste ordinaire, la belle circé s’engage vers la pente descendante, vient trouver dans la table basse l’objet du seul vice qu’elle se plait encore à cacher. jouer du bang pour oublier les minutes qui la sépare de crios, juste quelques bouffées tortueuses pour la rendre moins ancrant. la tige insérée, prière de ses souffrances, circé embrase le foyer avant d’inhaler la première vapeur, perturbatrice et vibrante, elle la plonge dans cet état second soutenant son affection pour la drogue. rien de bien excessif elle le pense, sincèrement, jamais accro à rien d’autre que l’adrénaline, la brune s’enfonce lentement dans le coussin du canapé, devenant le nid duveteux que même ses rêves n’osaient imaginer.

quelques lattes avalées,
pour un salut de courte durée.
juste assez pour imaginer,
faire durer le plaisir de cette soirée,
aux allures de totale liberté.

le bruit d’une clef dans la porte, circé se relève pour accueillir son frère.
avant que le sourire ne s’efface,
laissant place à la gamine effrayée,
plus grand que ton double, le même air renfrogné et la colère aux bord des lèvres,
hadès est entré.

circé crache la fumée coincée dans sa trachée, balance l’objet dans ses mains sur le côté avant de remettre une mèche de cheveux de côté. « hadès » surprise. « j'savais pas que tu passerais » elle n’ose pas demander, ses mots de perdent en voyant son visage s’assombrir « ça v.. »