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 toi et moi on s'aime comme ça / joys

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Message Sujet: toi et moi on s'aime comme ça / joys   toi et moi on s'aime comme ça / joys Empty Mar 11 Juin - 21:43

à l'intérieur, le pays est déchaîné. ce soir, le bar est plein à craquer, sans doute parce que les danseuses se sont enfin décidées à retirer quelques tissus en plus afin d'attirer davantage de regards envieux. dean enchaîne les services à une vitesse folle, les verres se finissent aussi vite qu'il les remplit et seul le temps qui passe semble figé à ce moment précis. des corps qui papillonnent dans toute la salle, des lumières multicolores capables de rendre le plus sain d'esprit en une personne complètement hystérique, des querelles superflues sous le couvert de l'alcool, des nanas presque nues qui se déhanchent autour d'une barre en faisant croire qu'elles aiment ça. décrite comme ça, on croirait voir un club de strip-tease (et ça en a tout l'air !). le besoin de souffler se ressent chez dean lorsqu'une épaisse pellicule de sueur ruisselle le long de son visage, alors il sort de l'une de ses poches arrières son paquet de cigarettes à peine rempli – ou presque vide – comme un automatisme juste avant de quitter le lieu et son brouhaha. il prit une porte réservée au personnel et descendit les quelques marches pour se retrouver entre deux murs étroits. au sol, des mégots, des poubelles, un chat gris et un peu plus loin des sans abris. le calme de l'extérieur deviendrait presque insolent tellement l'intérieur était assourdissant. dean passe le revers de sa main droite contre son front pour éponger les dégoulinades, puis après, enfonçant sa cigarettes entre ses badigoinces, roula sur la molette de son briquet pour faire jaillir une fine flamme qui dégagea les premières fumées. il balaya vaguement les lieux de son regard noir. il est vrai qu'en pleine nuit, dean saurait faire planer une atmosphère étrange rien qu'en observant fixement une personne. mais là, son habit de barman le décrédibilise aussitôt. les taffes s'enchaînent, rétrécissant le mégot. puis il repense à l'intérieur, et rien qu'en s'imaginant la cacophonie il fronce les sourcils.
mais, outre le bruit habituel de la circulation et des fines rafales de vent, tout proche de lui, se fait entendre comme des gloussements. à la première écoute, il pensa à un autre type bourré qui titube et n'arrive plus à aligner deux mots corrects. mais ceux-ci ressemblent davantage à des sanglots. simplement, il se rapproche du supposé bruit, en regagnant la devanture illuminée par une sorte de vitrine qui attire les clients. il n'y avait pas grand monde, uniquement un groupe d'amis bien calme qui profitaient de leur cigarette et une jeune femme assise sur le trottoir devant la large porte d'entrée. dans ses bras croisés, repose sa tête. et sur ses jambes dénudées, devait cogner le vent. dean se rapproche lentement de la jeune femme, d'une démarche assez lourde néanmoins. une fois près d'elle, il n'abaisse que son regard cerné, et éclaircissant sa gorge d'un léger hum, montre sa présence.
ça a pas trop l'air d'aller ? c'est pas une technique de drague débile, promis, c'est juste que tu pleures, alors je demande. dit-il d'une voix distante, l'air de dire je m'intéresse à ton cas mais t'emballe pas.
il pinçe ses deux lèvres en fixant la demoiselle, croise ses bras, puis les défait aussitôt. en réalité, il était bien content qu'un imprévu vienne dérégler son programme de la soirée bien tracé.
bon allez, relève-toi ! s'exclame-t-il en tendant sa main gauche. à l'intérieur il y a des chaises, enfin normalement. il marqua une coupure dans sa phrase, le temps de recracher sa fumée de cigarette, puis il achève ses mots d'un petit rictus amical.
il tourne les talons après avoir rejeté son mégot sur le béton, soufflant l'ultime bouffée grise vers le ciel. quand il finit par rentrer de nouveau dans le bar, grattant le sol de ses converses usées par les années qui ont défilées.


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Message Sujet: Re: toi et moi on s'aime comme ça / joys   toi et moi on s'aime comme ça / joys Empty Mar 11 Juin - 23:08


les larmes interdites que coulent pourtant sur ses joues d'enfant ; l'une rougie par le ravage d'une main impolie, l'autre pâle sous le grand froid de la nuit. elle voudrait s'arrêter de pleurer, joys. mais ses émotions se déchaînent et créent une grimace de chaude tempête. la fête qu'à peine commencée, elle ne pourrait s'y joindre qu'après s'être calmée. mais elle n'en a plus envie. et parce que minuit n'a encore sonné ses douze coups, qu'elle restait là. recroquevillée, tête entourée de ses bras, cheveux blondinets dans le vent. puis souvenirs qui défilent dans sa tête, et ça tisse. ça tisse. ça tisse de liens traumatisants d'une maman folle criant après paradis et secrets. folie qui s'enchaîne là voilà que la marâtre lui malaxe les mèches avant de les tirer entre ses vieux doigts. que viennent chatouiller les dernières pensées maternelles. à l'aide, que la fille pourrait crier sous cette emprise incontrôlée. à l'aide. à l'aide. à l'aide. mais cauchemar retardé par cette sortie inattendue, c'est la lune et ses étoiles qu'avaient peiné à l'encourager de sortir ; elle s'est dégonflée. quand bien même ses yeux baignés d'eau salé, ses genoux nus ne tiennent à peine contre la pâleur de ce temps rafraîchissant. si elle glousse si fort, c'est pour qu'on vienne sauver ses frayeurs. la peur de ne jamais sortir de cette spirale familiale caresse encore sa première joue, et un murmure surnaturel lui annonce que ce n'est que le début. puis quand des pas s'approchent de l'enfant, effrayée elle relève la tête. regard vitreux, narines qui remuent sous l'odeur de fumée. cigarette au bec, elle l'observe. l'analyse comme s'il n'était pas humain. immortalité qui se jouerait bien de ce qu'il soufflait entre ses lèvres charnues. doux paradoxe quand il tient entre les doigts ce bâton dont joys rêverait de fumer.
je vais parfaitement bien, qu'elle renifle mauvaise menteuse en écrasant ses dernières perles. puis elle se questionne. peut-être devrait-elle prendre peur par ces phrases inconnues ; mais un vrai violeur d'amour n'aurait pas pris la peine de venir attendrir sa soirée. les gens n'utilisent jamais ce genre de tactique. je veux dire, pour draguer une fille, une fille qui pleure.
elle se mordille la lèvre inférieure, plissant les paupières comme si la main qu'il tendait, faisait référence aux événements antérieurs ; mais elle oublie trop souvent que sa mère n'est pas partout et que chacun peut posséder une âme apaisée. au vu de ce qu'il lui restait comme choix, celui-ci fut sans doute le meilleur qu'elle est prise de la soirée ; paume que vint coller sienne, elle se lève. de là-haut - en talons - elle pût d'avantage le scruter. vêtements à tendance costumés, sans doute un serveur qu'elle aurait déjà croisé. puis quand vint la marche vers le bar allumé au coin de la rue d'en face, elle tilte et se rappelle de ses verres qu'elle avait surement du enchaîner devant lui. honte qui ne frôle même pas son esprit, fierté qui fait d'elle une femme incomprise. il doit en avoir tous les jours des clientes venues pour s'effrayer dans de fonds de verres alcoolisés. une de plus pourrait lui échapper, vous savez.
je ne vais pas rester longtemps. faux, encore un mensonge pour prétexter qu'elle est attendue ; les femmes comme elle sont souvent attendues quelque part. joys fait exception à la règle, comme toujours unique de ce monde dans lequel elle a dû mal à s'immiscer.
la musique qui tambourine son ouïe pourrait abîmer n'importe quel mal-entendant deux fois plus qu'il ne l'est déjà ; rien qu'à cette préoccupation elle secoue la tête et observe le paysage qui s'offre à elle. ivresse noyée chez les plus nénesses, elle voudrait danser comme celles-là. autour d'une barre comme si c'était suffisant pour s'accrocher à la vie. mais ce n'est pas comme ça que cet univers fonctionne, qu'elle voudrait rire en les poussant de la scène.
alors comme ça, tu es barman ? faire conversation pour abstraction à son petit monde qui se détruit. voulez-vous bien faire parti du sien ?


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