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 bitch we're poetic (juliette)

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Message Sujet: bitch we're poetic (juliette)    bitch we're poetic (juliette)  Empty Mar 11 Juin - 5:08

la comédie. acte iv. scène ii. constance a levé le rideau lorsqu'elle a salué l'intégralité de ses convives, remerciant chacun d'entre eux pour leur présence. puis ménandre s'est assiégé entre elle et eden, entre tous et eden. l'opérette n'a eu cesse de gonfler son audimat, exaltant l'envergure de son spectacle. discours lyriques - les doléances exprimées par l'élégie, l'introversion planquée sous la diplomatie. narcisse bluffe, maîtrisant à l'expertise les exigences de l'aristocratie. elle chatoie de son charisme, chuchotant des compliments à qui s'ennuie du champagne. l'incantation pour totem, la chamane intruse chante l'hypnose pour dissuader de son imposture. manipulation spirituelle ouvrant ses portes vers un exorcisme criminel. elle prend plaisir au travers de ces opérations cruelles, car elle ne laissera sa place pour aucune autre femme qu'elle. constance répète, ce sera toujours, eden et ismaël.

clap de fin de prise. l'indomptable sartier en devenir se lève de table, suivant les rangs ordonnés jusqu'au jardin. et quiconque ne sait mieux qu'elle qu'il s'agit de l'endroit le plus propice à son règne. ses yeux sourire tempèrent leur énergie, affaiblissant les degrés de leur courtoisie. ses iris sombrent à la recherche d'une ancienne amie - une qui, autrefois, ne s'apeurait pas à l'idée de partager son trône et savait encore proprement porter la couronne. à croire que les temps ont changé, que l'heure est venue de récrire la légende. "juliette." voix agréable aux pensées de chancre sondables. eden s'est avancée à elle, seule. renonçant à la confrontation avec émile, fuyant ses paupières clignotantes, son affront en son absence. s'il était plus accessible de le blâmer en premier, elle choisit quand-même de s'entretenir d'abord avec la source du problème. t'as changé, juliette. tu n'es plus si belle. jadis, tu couvrais tes complexes par l’artifice. aujourd'hui, c'est la crasse qui recouvre ta peau. eden garde ses distances, électrisant l'idée que la sartier-née puisse s'approcher de trop près pour une bise amicale ou le cru contact d'une main à peine effleurée. ce n'est même pas la peine d'y penser, je ne te laisserai pas me salir juliette. d'une prestance toujours calculée, elle veille à ne pas paraître trop suspecte. l'une de ses mèches blondes serpente autour de son index, tandis qu'elle s'applique à lui offrir un sourire fermé. ses lèvres s'étirent suffisamment pour dévoiler volontairement son hypocrisie, mais malheureusement pas assez pour masquer son irritabilité. et elle incline sa tête, lui faisant signe de s'éloigner avec elle. elles ne vont pas loin, s'écartent seulement là où on ne peut intercepter le ton de leur conversation, mais aussi là où les curieux peuvent parfaitement dessiner les sinuosités de leurs expressions de leurs propres yeux. elles s'arrêtent sous le balcon. "j'ai eu écho de tes fourberies." et c'est comme ça que j'ai découvert, que de toi et moi, j'étais celle qui jouais le mieux la comédie. eden dresse un sourire à peine fendu, secouant paisiblement sa tête de gauche à droite. elle s'est toujours méfiée de la brune - elle a toujours accueilli ses confidences avec réticence, elle a toujours limité leur proximité, freiné les accélérations subites de leur tandem et modéré leurs rendez-vous. parce qu'en se heurtant à la rencontre d'une fille comme elle, en s'accompagnant de sa présence, elle savait qu'elle s'exposait au risque de ces arts dramatiques et des éclats de cette magnificence. mais qu'est-il arrivé à leur complémentarité ? a-t-elle un jour au moins existé ? "qu'est-ce-qu'il se passe little miss sunshine, je te fais de l'ombre ?" elle souffle un rire railleur, faisant courir ses opales dans le fond des siennes. juliette, mauvaise juliette. je vais te faire capituler.
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Message Sujet: Re: bitch we're poetic (juliette)    bitch we're poetic (juliette)  Empty Jeu 27 Juin - 12:22


bitch we're poetic.
eden & juliette

Affreuse litanie abreuvant la destruction interne. La maladie ronge, grouille, dévore de ses vers la moindre source de lumières prête à éclore. Au bout des lèvres, au fond des yeux, rien ne persiste bien longtemps, vite piétiné par l'affreux désespoir qui, comme un cancer, détériore les organes, les os, les muscles. Elle tient debout grâce à une divine puissance qu'elle a mit des années à forger, là, tenu au bras d'un fiancé peu avare de paroles ce soir, elle sirote un vin sans goût, sans saveur. Pourtant, Juliette s'est parée du meilleure des créateurs, la pâleur de la peau où se distingue la soie bleue nuit d'une robe aux étoiles mordorées, une vraie couche céleste rappelant qu'elle seule règne sur les ténèbres. La reine a poussé le vice jusqu'à coincée une tiare d'or au creux de ses mèches couleur charbon, sondant la pièce d'un regard obscurci par une colère invisible aux yeux des simples mortels. Et ses yeux qui se posent toujours sur ce même visage, traits dessiné à la mèche d'un pinceau béni par la déesse Aphrodite, sculpté dans la plus belle pierre. Juliette méprise la beauté de cette muse inspirant les plus horribles bêtises à son frère. Frère absent. Frère radié du paysage. Frère qu'elle cherche mais qui ne comble plus le vide. C'est sa faute, à elle. Laideur falsifier des plus beaux sourires, des éclats de rires clairs comme un cristal qu'on fait chanter d'un coup de cuillère, opales rieuses sous des paroles qu'elle doit pourtant mépriser. Eden, belle Eden, toi et moi seules savons à quel point tu es loin de l'angélisme qui charme les plus pieux. Les doigts se resserrent au creux du coude, brève pression qui ne suffit qu'à attirer l'attention d'un Valentin interrompant sa conversation, œillade curieuse que Juliette ignore. Il n'est rien. À peine une ombre à laquelle elle s'accroche pour ne pas sombrer. Solitude ravalée, ignorée, déni flagrant d'un désastre qu'elle a elle-même orchestrée. Sans savoir, elle a déjà un pied dans le tombeau. Constance suinte d'une extase sans pareil, slalomant entre les convives, pressant des mains, caressant des joues, en embrassant d'autres dans une hypocrisie parfaite trompant tout le beau monde, sauf elles. Emile qu'elle aperçoit parmi les visages sans détails, des seconds rôles dans une énorme mascarade où le rideau n'est pas prêt de tomber. Valentin murmure des mots au creux de l'oreille, lèvres déposées contre sa tempe dans un geste d'une tendresse falsifiant bien toute l'indifférence malsaine qui les relie. Rien d'autre qu'un contrat, un lien signé par le papier. Du vide. Il s'éloigne et ses doigts se trouvent refroidis d'une présence envolée. Les coupables remontent contre les ondulations obscures qui entourent son visage au masque indestructible. Une seule fissure, rien qu'une et on verrait enfin qu'elle est au bord d'un précipice. juliette. L'appel est quasi lointain, pénétrant le brouillard de ses pensées enivrées au manque jamais comblé. Incomplète la Sartier. Malgré elle, elle pose ses yeux sur l'intruse, l'éternelle indésirable à qui elle a pourtant partagée de vraies conversations il lui semble, brefs souvenirs d'une connivence fragile mais belle et bien présente. Autrefois, elles étaient tolérables l'une à l'autre. Aujourd'hui, j'aspire à t'émietter peu à peu, à t'évincer du trône qui ne te revient pas. Eden. Joli soupçon d'une douceur graveleuse, flagrance d'un sourire absent, méprise des apparences et des regards qui doivent lorgner leur duo. Elle observe les manies, le jeu d'actrice pleine de clichés, partant du bout de ce doigt où s'enroule une mèche d'or (qu'est-ce qui t'angoisse Eden ?) à ce sourire cadenassé adressé pour tromper le monde (tu sens, comme la sécurité de ta place t'échappe ?). Léger signe de tête désignant un recoin éloigné des curieux, quelques pas échangés pour une distance rapidement prise. Toujours pleine de sagesse. j'ai eu écho de tes fourberies. Simple haussement d'un sourcil, modeste mimique remplie à elle seule de toute l'arrogance que contient le corps. C'est là qu'elle décide de sourire, d'esquisser le plus doux et mielleux qu'elle puisse lui offrir. Souffre donc, le sang commence à peine à couler. Mes fourberies ? L'innocence au bout des lèvres, la douceur d'une langue bien limée pour unique offrande à l'attaque. Tu n'as encore rien vu et tu lèves toujours un peu trop les yeux à mon goût. Désapprobation évidente dans cette dénégation de la tête, mouvement crachant son dédain qu'elle laisse glisser sans atteindre le cœur en constant arrêt, suppliant, sanglotant, gémissant mais toujours en silence, bien caché des immondices aux regards bleus clairs. qu'est-ce-qu'il se passe little miss sunshine, je te fais de l'ombre ? Le rire qui achève la mystification de leur grande pièce de théâtre, son propre rire rejoignant le sien dans un écho de poignards qu'elles rêvent de planter en plein cœur. Tu crois exceller en acting quand tu n'es pas mieux qu'une pauvre figurante au sein de ta propre existence. Pauvre, pauvre petite Eden perdue dans son trop grand jardin. Apaisée du simulacre d'un badinage doucereux, elle ne cesse pourtant pas de sourire. Je crains que non. Comme tu le vois, je suis plus chatoyante que jamais malgré ta présence. Elles jettent le mirage, à travers leurs sourires et leurs postures, d'une discussion banale entre belles-sœurs heureuses de se découvrir à nouveau. Des mensonges aux cœurs battants. Ses yeux la détaillent, l'écorchent du bout de ses chaussures aux pointes bien limées de ses ongles. On dirait que l'enfant est boudeuse. Qu'est-ce qui te contrarie à ce point ? L'air faussement inquiet, creusant les iris comme on tente de crever un œil. Un jour, c'est une promesse, je t'arracherais le cœur à mots nus de tout mensonge. Tu n'es prête à rien Eden, ce n'est que le début de ta fin.

@eden aleïev bitch we're poetic (juliette)  3227196488 bitch we're poetic (juliette)  3227196488
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