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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 nervous, ft jusaiah

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Message Sujet: nervous, ft jusaiah   nervous, ft jusaiah Empty Lun 25 Juin - 22:39

nervous, ft. jusaiah
I promise that I'll hold you when it's cold out ; when we loose our winter coats in the spring. 'Cause lately I was thinking I never told you that every time I see you my heart sings. 'Cause we lived at the carnival in summer... We scared ourselves to death on a ghost train. & just like every ferris wheel stops turning : I guess we had an expiration date. So I won't say I love you, it's too late... © musique

Cinq jours - presque une semaine - qu’il évitait son appartement comme la peste, n’y rentrant qu’au milieu de la nuit pour s’effondrer sur le canapé et s’y reposer quelques heures avant de repartir à nouveau à l’aube. Cinq jours, c’n’était rien quand on y pensait. Et pourtant ça ressemblait déjà à une petite éternité aux yeux d’Isaiah. Cinq jours à s’ronger les sangs. Cinq jours à n’pas savoir quelle attitude adopter, à ne pas savoir comment réagir face à la situation. Autant de temps perdu à tergiverser, lui qui n’aimait pourtant pas l’indécision. Mais d’un autre côté : que faire ? Il ne connaissait pas vraiment l’attitude à adopter ; si dans un premier temps la rage envers sa femme l’avait emporté – ravageant tout en lui tel un raz-de-marée, elle avait vite laissé place à la lassitude et l’incompréhension. Pourquoi Jules avait-elle fait cela au juste ? Pourquoi se sentait-elle toujours l’obligation de tout foutre en l’air, de tout piétiner avec application – jusqu’à aller le tromper de manière aussi évidente ? Comme pour le punir d’être resté, d’avoir tenu bon. Lui faire payer sa présence. Ou peut-être bien simplement par défi, acte puéril perpétué par simple caprice ? Il n’comprenait pas et en avait marre de tenter de le faire en réalité. Au fond d’son esprit, une part de lui avait envie de tout lâcher, abandonner l’affaire – limiter les dégâts pour lui comme pour elle. Après tout, ils n’devaient pas être faits pour être ensemble au vu de tout ce qui avait pu se passer entre eux. Un mariage ce n’était quand même pas censé être si difficile, si ? Chez ses parents, la chose lui avait pourtant toujours semblé aller de soi à l'Aerhts, apaisante même. Avec Jules, néanmoins, c’était loin d’être le cas : ils vivaient dans un constant orage, oscillant entre amour et désamour à chaque seconde – s’prenant la tête pour des conneries, vivant au rythme des lubies de la blonde. Au rythme de sa maladie. Tellement, qu’à présent Iz avait bien souvent l’impression d’ne plus avoir la place pour ne serait-ce qu’exister. Alors oui, une part enfuie en lui pensait à limiter les frais et à tout lâcher. D’un autre côté, il se demandait si ce n’serait pas du gâchis de tout abandonner sur un coup de tête – foutre en l’air tous les efforts qu’ils avaient pu faire – qu’il avait pu faire – pour se maintenir à flots. Puis, d'un autre côté, il tenait toujours à Jules, en réalité ; quand bien même ça faisait mal à en crever, quand bien même elle l’avait profondément blessé dans sa fierté piétinée. Elle le tenait comme entre ses griffes et ça le tuait à petit feu. Créature mythologique, enchanteresse, mais terriblement dangereuse - poison addictif… Incapable au fond de la regarder en face, mais tout aussi inapte à totalement s’détacher de celle qui partageait sa vie depuis des années à présent, Isaiah s’contentait donc de purement et simplement la fuir. Ne rentrant que pour dormir quelques heures chez lui et repartant aussitôt le matin venu - attitude qui n’semblait pas déplaire à Jules en définitive puisqu’elle-même s’appliquait très certainement à tout autant l’éviter également. Tant et si bien qu’ils ne s’étaient pas vus depuis l’acte fatidique, à peine entraperçus au détour d’une porte qui se claquait rapidement. Certaines fois, ce soin qu’elle mettait à n'pas le croiser l’énervait, comme s’il ne lui reconnaissait pas ce droit. Après tout, d’où avait-elle l’audace de l’éviter de la sorte ? N’était-elle pas celle qui avait tout fait pour le repousser ? Jusqu’à commettre l’acte de trahison ultime ? N’avait-elle donc pas cherché à le dégouter définitivement ? Alors ouais, ça le gavait de la voir presque s’attribuer le rôle de victime en tentant d’le fuir. Souvent, la rancoeur revenait par vagues, lui filant la nausée et l’envie de tout casser autour de lui - le besoin impérieux d’avoir Jules devant les yeux et de pouvoir lui crier toute sa colère, évacuer le poison qui prenait de plus en plus de place dans ses veines. Mais il n’en faisait rien, préférant être au boulot à s’tuer à la tâche plutôt que de dire des paroles qu’il regretterait et ne pourrait reprendre par la suite. Le blond voulait attendre en définitive - prendre une décision, certes ; mais surtout prendre la bonne décision. Être sûr de lui. Chose qu’il n’était clairement pas pour l’instant, ses pensées étant bien trop confuses et changeantes. Basculant incessamment entre colère, tristesse, hébétude, incompréhension, détachement.

Aujourd’hui néanmoins était différent des autres jours. C’était dimanche et le bureau d’études dans lequel Iz travaillait était fermé - tant pis pour son besoin d's’échapper des quatre murs constituants son appartement. Même lui ne pouvait accéder au bâtiment dans lequel les locaux de travail étaient situés quand celui-ci était fermé. Heureusement pour lui, le destin ne semblait quand même pas totalement décidé à vouloir l’emmerder puisqu’il savait que Jules n’allait pas être présente chez eux aujourd’hui. Elle avait en effet une exposition prévue de longue date - évènement auquel il aurait dû assister par ailleurs. Au vu du désastre de leur vie en c’moment, il s’était octroyé le droit de ne pas y faire acte de présence. Quand bien même il avait promis de s’y rendre, c’était avant. A la place, ne dérogeant pas à sa nouvelle manie, il s’était levé à l’aube pour aller prendre un café et son petit dej' dans un petit bar non loin de chez lui. Une fois dix heures passées, il avait payé et s’en était retourné vers leur duplex - certain à présent de ne plus risquer de la croiser. Une fois arrivé, il se sentit souffler à la vue des pièces vides de présence humaine - vides d’elle. Vides certes et pourtant remplies de sa substance en même temps ; de par le chaos quasi constant qu’elle avait apporté jusque dans ces murs. Les décorations, les peintures, les habits qui trainaient, puis les pinceaux et la peinture : partout, toujours. Pas seulement dans sa pièce à elle, mais dans tout leur appartement. Lui si organisé, presque maniaque, avait eu du mal à se faire au désordre que représentait la vie avec Jules au départ. Mais il avait fini par s’habituer, comme à tout. Capituler et ranger ce qu’il pouvait quand il en avait le temps. Quand bien même cet appartement était à son nom à lui, les pièces ne dégageaient presque que sa présence à elle, son aura, depuis qu’elle était venue s’y installer trois années auparavant. Comme si certaines personnes s’imposaient plus que d’autres ; comme si Jules laissait une empreinte indélébile sur tout c’qu’elle touchait - lui y compris. La pensée lui tira un soupir las, tandis que l’envie de s’griller une cigarette le démangeait pour la centième fois de cette maudite semaine. Iz avait pourtant renoncé à ce vice il y avait bien des années déjà. Epuisé et pourtant se sentant toujours incapable de monter à l’étage du duplex et d’entrer à nouveau dans sa chambre, il s’posa simplement sur le canapé - son plus fidèle compagnon de ces derniers jours. Que faire ? Et alors que le bleu gris d'ses prunelles se promenait sans but à-travers le salon, son regard accrocha une des nombreuses photos collées au mur - cliché pris lors de leur mariage, les représentant elle et lui en train de rire aux éclats. Image d’un bonheur parfait, presque enfantin. Si proche et si éloigné de la vérité à la fois. Sentant les idées noires refaire surface, à l’affut de la moindre faiblesse de sa part, le blond su qu’il devait s’occuper l’esprit rapidement - sous peine de devenir dingue dans le cas contraire. Avisant soudain de sa ps4 qui prenait la poussière depuis des mois à présent dans son meuble tv, il s’dit qu’il était grand temps de s’y remettre. Rien de tel qu’une bonne game pour ne plus réfléchir et oublier les conneries de Jules. Et comme de fait, l’astuce fonctionna plutôt bien pendant une heure... Jusqu’à ce qu’il entende la clef tourner dans la serrure d’la porte d’entrée. Ce devait être Jules qui rentrait. Or, un simple coup d’oeil à l’horloge du décodeur lui confirma que c’était beaucoup plus tôt que prévu.  « Et merde. » Le juron traversa à peine la barrière d'ses lèvres, inaudible. Il entendait à présent la blonde en train de déposer son trousseau dans le plat de l’entrée tout en envoyant valser ses chaussures dans un coin du couloir - manie qui l’avait souvent rendu fou lui qui finissait par toujours trébucher sur celles-ci. La sentant ensuite approcher de la pièce à vivre, Isaiah su qu’il n’pouvait plus vraiment fuir le face à face. Il décida pourtant de n'pas se laisser démonter et se plongea d’autant plus dans sa game, érigeant un mur d’indiférence autour de lui. Le message était clair : il n’désirait certainement pas discuter. Qu’elle aille s’enfermer dans sa pièce à peindre, ça valait mieux pour eux deux s’ils ne voulaient pas se balancer à la figure des choses qu’ils pourraient regretter par la suite.

@Julianna Aerhts
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Message Sujet: Re: nervous, ft jusaiah   nervous, ft jusaiah Empty Jeu 12 Juil - 20:54

Bruits, couleurs, odeurs. New York qui résonne, New York qui gronde, New York qui l’avale un peu plus. Elle n’aurait pas du sortir, elle aurait du faire comme tous les jours, rester au lit, se cacher de cette ville qui semble aujourd’hui s’amuser à la brutaliser. Tout est une agression, les gens qui marchent trop vite, les klaxons, fumées qui s’échappent au milieu de la rue. Respire respire respire et les ongles qui s’enfoncent dans la paume de ses mains, petites demi-lunes gravées comme une habitude, un moyen de prendre racine, de pas se laisser emporter. Elle a vécut pire, elle a vécut mieux, pourtant ce matin tout semble bien trop difficile.
Première fois qu’elle sort depuis l’incident. Première fois qu’elle accepte d’enfiler autre chose qu’une chemise trop large, de se coiffer sagement, maquillage parfait qu’elle a tenté de réaliser la main tremblante devant son miroir. Il faut bien pourtant, sa mère le lui a apprit il y a bien longtemps, tout peut s’écrouler autour d’elle : le monde continue de tourner. Arrête d’être aussi égoïste Julianna voix sèche qui s’élève dans l’air, les trémolo dans le fond de la voix de sa mère, de quoi briser un cœur de gamine. Oui le monde continue de tourner, du moins celui des autres quand le sien s’effondre lentement sous ses pieds. Pas besoin de chercher très loin, le coupable est dans le reflet du miroir, joli minois de poupée, yeux cernés, lèvres grignotées, vieux tic qu’elle n’a pas réussi à abandonner. C’est ta faute Julianna, tout est de ta faute. Et elle le sait, oui bon sang ce qu’elle sait. Ca la bouffe de dedans, le regret, les remords, et pourtant elle se connait, si c’était à refaire surement qu’elle le referait, incapable de garder quelque chose de blanc, d’intact dans sa vie. Foutue destructrice, tâchant de rouge tout ce sur quoi elle pose ses doigts.
Et pourtant le monde continue de tourner ? Fact sar facts. Rendez-vous avec le responsable de la galerie pour l’exposition, hors de question de laisser l’occasion lui échapper, même si pour ça elle doit se trainer hors du lit. C’est dur, tellement dur, l’angoisse qui la bouffe alors qu’elle s’habille dans la chambre vide, déjà plusieurs jours qu’il n’a pas mis les pieds ici. Remarque, elle non plus, préférant se terrer dans son atelier, sa pièce à elle, peindre jusqu’à ne plus en pouvoir, doigts usés, ongles fissurés, trace de peinture incrustée jusqu’à la chaire. Y a que comme ça qu’elle arrive à faire taire les voix. Quand elle se perd. Alors pour ça qu’elle n’a pas le droit de faire dérailler ce train aussi. Isaiah c’est suffisant, c’est déjà trop, l’envie de chialer qui la reprend quand elle s’arrête pour y penser. Ridicule. Tu es ridicule Julianna. Tu nous fais honte et les voilà qui reviennent, ces foutues voix, qui se mêlent au bruit ambiant, à New York et ses hurlements cinglants. Elle avance.

Faut croire que son courage n’a pas été récompensé, ou bien que ses prières ont été entendues. Tous ces efforts pour rien quand on lui annonce que Jacob n’a pas pu se libérer se matin, rendez-vous urgent, il a du annuler, a surement oublié de la répondre. Tant pis tant mieux, sourire factice plaqué sur son visage, ça la fatigue rien que de tirer sur les muscles de ses joues, l’impression de n’être faite que de papier de verre. Vite vite, héler un taxi, quitter les lieux avant de s’effondrer, pas de scandale en publique, jamais. Encore une des règles de la famille, de celles qui ont été gravée à même ses os, qu’elle n’arrive pas à oublier.
C’est mécanique, le chemin du retour, perdue dans ses pensées, juste envie de tout enlever, la robe, les talons, les perles. Arracher ce masque qu’elle porte depuis trop d’années pour se terrer dans son repère à elle, s’enfermer, se cloitrer, se protéger des autres. Se protéger d’elle surtout. Alors elle ne fait pas attention Jules quand elle ouvre la porte d’entrée, quand elle jette ses chaussures un peu hasard dans le hall, escarpins qui volent sur le parquet. Elle ne fait pas attention quand elle retire ses lunettes de soleil, laisse son sac sur un bord de comptoir, concentrée sur la fermeture du haut de sa robe, elle relève la tête juste à temps pour croiser son regard.  « Isaiah. » c’est soufflé, sourcils froncés, comme un poignard dans la poitrine. Trop longtemps qu’il s’évite, quand les heures deviennent des jours, pas encore des semaines mais presque, elle n’était pas prête à l’affronter. Pas maintenant, pas alors qu’elle est au bord de l’implosion, funambule sur son fil de verre, à tanguer au-dessus des flammes.
Le regard qui va de lui, à la télé, console allumée, ça lui tire une grimace. « Je savais pas que tu ne travaillais pas aujourd’hui »  qu’elle reprend avec un peu plus d’assurance, puise au plus profond d’elle pour envoyer la panique se faire foutre, défroisser son sourire de papier. Rapidement elle remonte la fermeture de sa robe, passe une main rapide dans ses cheveux.  « J’avais rendez-vous avec le directeur de la galerie tu sais ? Jacob. Quel nom de merde. Il m’a posé un lapin »  elle parle, parle, parle, alors qu’elle se serre un verre d’eau, les mains qui tremblent, renverse la moitié à côté, essaye de respirer comme elle peut pour refouler la peur, les larmes, la colère. Regarde moi qu’elle a envie de lui hurler, alors qu’il est là, dos à elle, les yeux rivés sur cette foutue télé. « Tu veux quelque chose à manger ? Je peux faire un truc ? » faire comme ci, faire semblant, juste semblant. Joue le jeu Isaiah, l’impression de crever un peu plus que les secondes passes, ce qu’elle donnerait pour un geste, juste un regard, qu’il la prenne dans ses bras, qu’il la serre un peut trop fort, qu’il l’embrasse sur le front. Comme avant. S’il te plait alors que les larmes brouillent sa vue, elle inspire un grand coup, essuie la première goutte du revers de son doigt, refouler le reste au fond d’elle. Regarde moi, alors que ses doigts se serrent un peu trop fort autour du verre.
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