show me your moves (damen & isla)

Sa vie dans le Queens n’était pas la même que lorsqu’elle vivait à Chicago. Isla avait décidé de s’installer à New-York, il y a environ cinq ans. Elle en avait marre de vivre dans une ville qui ne lui correspondait plus et là où elle n’avait plus aucun repère. Depuis le décès de sa grand-mère, Rose, Isla était complètement perdue. La jeune femme a commencé à consommer de la drogue, afin de calmer ses douleurs persistantes. Pourtant, lorsque les effets se dissipaient, la douleur revenait en force, prête à faire des ravages. Isla recommençait donc à prendre de la drogue et ça créait un cercle vicieux. Isla ne pouvait pas arrêter de consommer, même si elle savait que c’était dangereux. Malgré tout, elle avait tout perdu, alors autant dire que ça ne la dérangerait pas réellement, si elle faisait une overdose et se retrouvait à l’hôpital. Isla n’avait plus de rêves. Celui qu’elle souhaitait réaliser plus que tout s’était effacé, lorsqu’elle a été refusée à de nombreuses reprises, malgré son talent. Isla ne comprenait pas. Pourtant, on lui disait qu’elle dansait bien et qu’elle avait un énorme potentiel, mais ils la rejetaient à chaque fois. En fin de compte, peut-être que ses parents avaient raison. Elle n’allait rien faire de bien, dans sa vie. Dans le Queens, Isla a travaillé comme serveuse, mais ça ne lui suffisait pas. Elle a donc démissionné et est arrivée chez elle, découragée. Si ça continuait comme ça, Isla allait se retrouver dans la rue et aura réellement tout perdu. Alors qu’elle feuilletait le journal, Isla vit une offre d’emploi comme danseuse dans un club de striptease. Il y a cinq ans, si on lui avait dit qu’elle envisagerait de travailler dans ce genre d’endroit, Isla aurait sans doute rit. Mais, maintenant, c’était la seule solution. Par chance, elle était à l’aise avec son corps. Elle connaissait l’effet que ses courbes faisaient aux autres, lorsqu’elle dansait ou quand elle marchait. Isla prenait soin de son corps et mangeait quand même bien. Elle contacta la personne qu’elle devait contacter pour cet emploi et eut une entrevue dans la soirée. Isla n’aurait jamais pensé à en arriver-là, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Isla avait besoin de gagner de l’argent, alors autant y aller jusqu’au bout. L’heure de l’entrevue arriva rapidement. La jeune femme se rendit au Mermaid, le club de striptease où elle allait probablement travailler. Elle entra et fut surprise par la décoration. C’était plus ou au moins grand et il y avait déjà des clients. Ne connaissant pas du tout l’endroit, Isla alla voir la première personne qu’elle vit. « Bonsoir. Je recherche le propriétaire de l’endroit. Il s’appelle Damen, je crois. »

Les lumières étaient d’une catastrophe horrifique hier soir. T’en avais eu vent par tes danseurs avant de finir par t’en rendre compte de tes propres yeux. Affreux était le premier mot qui te venait à l’esprit. C’était étonnant parce que le mec qui s’occupe habituellement d’éclairer le spectacle fait du bon boulot et t’aimes pas avoir à faire le patron désagréable. T’es un patron amical, toi. Enfin, une fois que l’on s’habitue au fait que tu ne tiennes pas en place et que tu jures comme un charretier. Une fois que l’on comprend que ta manière de parler est habituelle et non une attaque personnelle, on finit par le comprendre. Ta bouche, c’est une boîte à fuck qui en délivre une dizaine à la minute. C’est une habitude à prendre de ne plus le remarquer. Ça pourrait paraître très peu professionnel mais t’en as pas grand chose à foutre. C’est un club inclusif ici, pas un bar pète cul de faux culs. Alors quand le mec s’est pointé ce matin, t’es directement allé lui toucher deux mots sur sa performance de la veille. Tu tentes malgré tout de peser tes mots, parce que t’es plus là pour comprendre que pour l’engueuler et que t’as tendance à laisser ta franchise prendre les rennes. Il s’avère que tu t’en sors plutôt bien. Tu finis par apprendre qu’il vient de se faire larguer et que gérer des performances quand les larmes niquent ta vision, c’est pas si facile. Tu conçois même si tu dois te retenir très fortement de ne pas lever les yeux au ciel. Quel idée de se foutre en couple, aussi ? Faut savoir assumer quand ça se finit mal lorsque l’on prend ce genre de décisions. « C’est quand même pas une excuse qui va virer l’fait que les clients étaient sacrément déçus, mec. Que ça se reproduise pas, ok ? » L’employé s’était excusé, t’avais remercié et assuré que l’incident ne se reproduirait pas et tu l’avais laissé retourner préparer son poste pour la soirée. Ça fait cinq ans qu’il est là, tu peux bien lui laisser passer une erreur. Mais une. Pas deux. T’es pas non plus un putain de pigeon.

En ce début de soirée, une heure à peine avant l’ouverture des portes, tu sors de la pièce des lumières afin de te rendre au bar. T’as un entretien de prévu avec une, tu l’espères, future danseuse. Tu y rejoins Stella, une employée qui va lui faire passer l’entretien avec toi. Pour ce genre de boulot, t’as pas spécialement envie de lui faire passer l’entretien seule en compagnie d’un mec en position de pouvoir. Ça te fout mal. Et t’imagine même pas la plainte qu’elle pourrait poser après si elle interprétait mal la situation. Lorsque tu rejoins Stella, elle est déjà en train de discuter avec un joli minois que tu n’avais encore jamais vu. Pouvoir de déduction, activé. « Tu dois être Isla ? » que tu demandes en prenant place aux côtés de ton employée qui, visiblement, t’avais déjà annoncé comme le patron des lieux. « Damen Rogers. » Tu viens tendre ta main dans sa direction.

@isla mordoch

C’était certainement une décision qui allait tout changer, dans la vie d’Isla. La jeune femme ne savait pas vraiment pourquoi elle se retrouvait là. Elle n’avait pas trouvé d’autres solutions que de venir travailler dans un club de striptease. Celles qui désiraient devenir danseuses ne pensaient jamais devenir stripteaseuse. En tout cas, ce n’était pas le rêve d’Isla. Elle voulait devenir danseuse professionnelle, danser sur les plus grandes scènes du monde. Isla voulait être reconnue pour son talent et pas pour les courbes de son corps. Malheureusement, elle n’a pas réussi à entrer dans le domaine de la danse. Pourtant, lorsqu’elle était au lycée, son professeur de danse lui disait à quel point elle était douée et qu’elle pouvait en faire son métier. En y repensant, Isla se disait qu’il lui avait dit cela pour lui faire plaisir et ne le pensait pas réellement. Ce professeur lui avait dit cela pour la rassurer, mais, en fin de compte, Isla a essuyé plusieurs refus et la voilà maintenant dans un club d’effeuillage. Qui l’aurait cru? Isla allait devenir comme ses parents. Des bons à rien qui ne faisaient pas grand-chose, dans la vie. La jeune femme n’a pas parlé à ses parents depuis un moment déjà. Elle s’en fichait, s’ils étaient morts, en prison ou très heureux à parler de leur fille pathétique qui était partie, sans donner d’explications. Ils devaient surtout être soulagés de ne plus avoir à s’inquiéter pour elle. Même si, en réalité, ils ne se sont jamais occupé d’elle. Très jeune, Isla a compris qu’elle ne pouvait pas faire confiance à tout le monde, même aux gens qui étaient le plus proches d’elle. Isla devait se faire confiance seulement à elle, mais, en ce moment, elle n’était pas une femme digne de confiance. Sans savoir réellement ce qu’elle faisait, Isla entra dans le club et regarda tout autour d’elle. Il y avait déjà des clients qui admiraient les filles danser autour de poteaux en métal faire une danse très sensuelle. Est-ce qu’Isla allait réussir à faire cela? Est-ce qu’elle allait réussir à prendre son courage à deux mains et enlever des morceaux de vêtements, afin de gagner de l’argent? Ce n’était qu’une question de temps. Lorsqu’un homme lui dit qu’elle devait être Isla, la jeune femme le regarda et hocha la tête. C’était donc lui, le propriétaire du club. Il était plus jeune qu’elle se l’imaginait. « Enchantée, Monsieur Rogers. Je suis Isla, mais vous le savez déjà. » Décidément, elle ressemblait à une idiote. Elle ne savait même pas comment engager ce genre de conversation. Elle était définitivement nerveuse.

« Enchantée, Monsieur Rogers. Je suis Isla, mais vous le savez déjà. » Ça te fait sourire qu’elle répète son nom comme ça, signe de sa nervosité. Ça te fout en confiance directement parce que tu te dis qu’elle est nerveuse, qu’elle a envie de son boulot et qu’elle n’est pas une de ces personnes que tu reçois parfois et dont l’égo menace d’exploser le plafond de ton établissement. T’en as des danseurs et danseuses dont l’égo est bien développé. Mais ceux là, ils ont de quoi l’avoir. Ceux là, ils ont mérité leur place grâce à leur talent et t’es pas du tout gêné à l’idée qu’ils se pavanent un peu. De toute manière, il faut de tout pour faire un monde. Les personnes confiantes, ça plaît aux clients - tous commes les timides, d’ailleurs. Il suffisait de voir le succès que rencontrait Adam avec son petit air innocent et ses sourires timides. Focus, Damn. Penser à ton danseur maintenant n’était pas la meilleure idée lorsque tu devais te lancer dans une démarche professionnelle ; vraiment pas. « On file direct discuter ou tu veux boire un truc avant pour te détendre ? » Tu souris doucement, légèrement taquin mais dans le but de la mettre à l’aise, de lui montrer que tu ne vas pas la bouffer, plutôt que pour la déstabiliser. « Et avant que tu ne le penses, c’est pas une question piège. On peut boire un p’tit verre avant d’bosser ici. » Faut dire que t’es pas un patron conventionnel dans une boutique pas conventionnelle. Tu vas pas franchement vouloir faire croire que c’est le cas à qui que ce soit, encore moins à tes employés. Ça t’arrive souvent de boire un verre en compagnie de tes employés, pourvu qu’ils n’en abusent pas et qu’ils fassent leur boulot correctement. Bien entendu, lorsqu’ils sont on the clock, tu leur fais bien comprendre qu’ils ne sont pas payés à ça. T’es un patron sympa, mais faut pas non plus te prendre pour un con.

@isla mordoch

Normalement, Isla n’était pas nerveuse. En réalité, ça lui arrivait de l’être, mais pas à tous les jours. Toutefois, ce soir, c’était différent. La jeune femme allait avoir une carrière qu’elle n’aurait jamais osé penser avoir, un jour. Isla entrait dans un nouveau monde et ne savait pas si elle allait en ressortir. Évidemment, Isla ne pensait pas danser dans ce genre de club toute sa vie. Éventuellement, elle allait prendre sa retraite, comme tout le monde et passer à autre chose, mais quand? Elle ne le savait pas et, pour le moment, Isla ne pensait pas à cela. La brunette préférait penser au moment présent, même si sa vie actuelle était très compliquée et sans but précis. Bref, Isla ne vivait pas une vie de rêve. Isla ne savait pas trop quoi dire ou comment se placer, alors elle jouait maladroitement avec ses mains, regardant le patron qui était beaucoup plus jeune qu’elle se l’était imaginée. Isla pensait qu’il aurait au moins cinquante ans ou qu’il serait dans la quarantaine, mais pas au début de la trentaine. Du moins, il semblait avoir trente ans, mais Isla se trompait souvent, voire un peu trop, donc peut-être qu’il était un peu plus vieux ou un peu plus jeune. Damen lui demanda si elle préférait boire quelque chose pour se détendre ou si elle voulait filer direct dans le bureau, afin de discuter. Isla se racla la gorge, se demandant si elle pouvait réellement boire un verre avec son éventuel patron ou s’il la testait. La demoiselle ne tarda pas à obtenir une réponse de sa part. « D’accord. Je veux bien boire quelque chose avant. Merci. » Isla ne savait pas si c’était une excellente idée de boire de l’alcool, ayant des problèmes de consommation, mais Isla avait envie de boire. Elle en avait sérieusement de besoin. Isla avait également des problèmes avec la drogue, mais ne comptait pas en parler avec Damen. Après tout, s’il l’apprenait, Isla ne pourrait même pas travailler ici et encore moins revenir dans ce club. « Dans tous les cas, j’adore la décoration. C’est original. » Pourquoi parlait-elle de décoration? Il y avait plusieurs sujets qui étaient beaucoup plus importants, en ce qui concernait ce travail et elle parlait de décoration. Isla se sentait idiote, sur le coup, mais elle parlait souvent pour aucune raison, lorsqu’elle était nerveuse. Boire un verre allait sans doute l’aider à l’être un peu moins, voire plus du tout.

Elle semble tendue et tu le comprends parfaitement. Tout le monde l’est avant de venir danser au Mermaid. Faut dire que la plupart des futurs employés n’ont encore jamais tenté leur chance dans le monde du strip et tu peux comprendre que la chose soit totalement intimidante. T’es là pour les relaxer, pour leur offrir un environnement sain et sécurisé dont peu d’autres clubs du genre peuvent se vanter. Tu vois ton entreprise comme un véritable travail avec de véritables responsabilités contrairement à d’autres, y qui compris ton père avant toi. « D’accord. Je veux bien boire quelque chose avant. Merci. » Elle finit par accepter et tu fais signe au barman de lui servir quelque chose. Tu ne vas pas jusqu’à lui offrir de l’alcool fort tout de même, puisqu’il s’agit quand même d’un entretien d’embauche, mais un petit cocktail n’a jamais tué personne. « Le but ici, c’est de se détendre même si on bosse. On sait tous que le boulot est pas forcément vu comme conventionnel alors on peut bien plier un peu les règles. » Tu souris, d’un sourire franc et sincère, avant d’hausser les épaules. « Et si tu as des questions pendant qu’on boit un petit coup, j’suis prêt à y répondre, et Stella aussi. » Tu désignes la jeune femme du menton. Elle est toujours là, à vos côtés, silencieuse et attentive. Elle parle pas des masses, Stella, mais elle reste quelqu’un de plutôt sympathique. « Elle va d’ailleurs rester avec nous pendant l’entretien pour que tu te sentes pas mal à l’aise à devoir danser dans une salle toute seule avec juste un mec. » Tu grimaces un peu. Parce que tu imagines ce que certaines filles doivent faire, doivent supporter quand il s’agit de faire ses preuves pour bosser dans un club comme le tiens. Toi, tu préfères être safe et les mettre en confiance. Tu préfères qu’elles sachent à l’avance que tu vas pas jouer les gros dégueulasses ou avoir un comportement déplacé. Stella, c’est cette assurance, aujourd’hui. « Dans tous les cas, j’adore la décoration. C’est original. » Tu hoches doucement la tête, prenant le compliment. Faut dire que vous vous êtes éclatés, toi et la freelancer que tu avais embauché pour faire la décoration. Il y a des drapeaux gays un peu partout, discrets néanmoins, sauf celui derrière le bar qui prend énormément de place sur le haut du mur. Les lumières sont présentes, vibrantes, rappelant les couleurs du logo néon du Mermaid - une sirène, bien sûr - qui est affiché au dessus de la grande scène. « Merci. On y a mit du notre. » que tu réponds en riant doucement. Tu te souviens d’avoir accroché le néon. Ça avait été un parcours du combattant que tu avais fini par abandonner, par léguer à quelqu’un d’autre à cause de ta maladresse légendaire.

@isla mordoch

Faire semblant d’être heureuse était un domaine dans lequel Isla était extrêmement douée, voire un peu trop. La demoiselle cachait bien la vérité et son visage ne montrait pas sa tristesse et sa rage. Isla jouait à un jeu depuis tellement longtemps qu’elle ne savait même pas si, un jour, elle allait réussir à arrêter de jouer à ce jeu. Allait-elle finir par accepter la vérité et montrer ses véritables émotions? Probablement pas, mais c’était sans importance pour Isla. Elle se trouvait dans cet état depuis tellement longtemps qu’elle était devenue habituée à tout cela. Bref, Isla était tendue et ne savait pas comment se comporter face à Damen, l’homme qui allait devenir son patron. Du moins, si elle réussissait à obtenir l’emploi. La demoiselle allait sans doute devoir faire ses preuves et elle était prête. Isla était prête à tout pour avoir cet emploi. Il ne lui restait que cette option. Travailler dans un restaurant ou une boutique n’étaient pas des options. Faire cuire des hamburgers ou vendre des vêtements trop chers non plus. Isla voulait danser et c’était ce qu’elle comptait faire. « C’est bien. Je ne connais pas beaucoup de patrons qui permettraient cela. » La brunette sourit timidement. Même si elle était souvent malheureuse, Isla devait quand même sourire, comme elle le faisait depuis longtemps. Il lui dit que, si elle avait des questions, elle pouvait les poser et qu’il était prêt à répondre, tout comme Stella. Cette jeune femme était magnifique. Isla se trouvait au bon endroit, bien malgré elle. « D’accord. Merci. » Elle regarda la décoration depuis qu’elle était entrée dans le club. Il y avait plusieurs couleurs qui étaient intéressantes, ainsi que des drapeaux gays qui se trouvaient partout dans le club qui s’appelait le Mermaid. La brunette se demandait comment ils avaient trouvé ce nom pour un club de striptease. C’était original. Du moins, ça l’était pour Isla. Il ne lui en fallait pas beaucoup pour l’impressionner. « Je vois ça. » Isla rit, passant une main dans ses cheveux. La jeune femme reçue ensuite un petit cocktail qui allait certainement l’aider à passer au-travers. Elle but une gorgée et regarda Damen. « Je suis prête pour l’entretien. » Isla ne pouvait pas être plus prête qu’à cet instant. C’était maintenant ou jamais. « Je m’appelle Isla Mordoch, mais je déteste mon nom de famille. J’ai 26 ans et je suis née à Chicago. Je vis dans le Queens depuis cinq ans et j’aime bien vivre ici. Sinon, je danse depuis presque toujours. Ça l’a toujours été ma seule passion. » Oui, elle avait tendance à beaucoup parler, quand ça lui tentait. Ce soir, c’était l’occasion d’être bavarde et de montrer de quoi elle était capable.

Elle semble toujours étonnée de pouvoir prendre un verre. Ça te fait sourire. Ça t’amuse, tout ça. T’as dû la prendre au dépourvu et t’aimes bien surprendre les gens, changer leurs attentes lorsqu’il s’agit de toi ou du Mermaid. Ça arrive assez souvent d’ailleurs, vu la nature de ton job, mais à chaque fois tu ne peux que trouver la situation amusante. « C’est bien. Je ne connais pas beaucoup de patrons qui permettraient cela. » Toi non plus. Après, tu ne connais pas beaucoup de patrons dans ton entourage, d’autant plus que t’as jamais été capable d’avoir un véritable job. Tu ne peux que imaginer, finalement. « Ouais. J’suis l’meilleur. » que tu lâches, sourire taquin au coin des lèvres, bien loin d’être sérieux. T’as envie de détendre l’atmosphère et tes plaisanteries ont toujours été un bon moyen d’y arriver. D’ailleurs, ça semble amusée Stella qui lève tout de même les yeux au ciel lorsque tu t’auto complimentes. Et toi, tu hausses les épaules. Ben quoi ?.

Elle à l’air d’apprécier la déco, Isla. Tu prends le compliment et tu la remercies. Faut dire que t’y as mis du tiens, du temps, de l’argent et tu ne vas certainement pas cracher sur une éloge que l’on peut te faire à ce propos. « Je suis prête pour l’entretien. » qu’elle annonce finalement et tu poses ton propre verre après en avoir bu une gorgée. Tu hoches la tête. « C’est parti, alors. » Et puis elle se présente et tu l’écoutes avec attention. « Je m’appelle Isla Mordoch, mais je déteste mon nom de famille. J’ai 26 ans et je suis née à Chicago. Je vis dans le Queens depuis cinq ans et j’aime bien vivre ici. Sinon, je danse depuis presque toujours. Ça l’a toujours été ma seule passion. » Tu admires le fait qu’elle suive sa passion, qu’elle se jette dedans et que, même si elle n’a visiblement pas encore atteint son rêve, trouve tout de même un moyen de le vivre à moindre échelle. T’as jamais eu ce courage avec la photo, toi, alors tu respectes véritablement les choix de la jeune femme. « Il est sympa ton nom de famille. » que tu répliques avec un petit sourire. « Et bien, ravi de te connaître, Isla. J’me présenterais bien aussi, mais j’pense que tu sais déjà tout. » Tu gardes ton ton léger, sympathique comme à ton habitude. « Tu nous suis ? On va s’installer dans un salon privé pour que tu nous montre ce que tu sais faire. » Tu lui fais signe de te suivre, Stella sur tes talons, la jeune femme accordant un sourire à Isla.

@isla mordoch

En fin de compte, peut-être que Damen n’était pas si mal. Isla s’était faite des idées, pensant qu’il serait horrible et intense. Toutefois, il ne semblait pas l’être et ça rendait la demoiselle plus à l’aise de faire une entrevue pour lui et de danser dans ce club. La brunette était donc installée au bar avec le jeune homme. Elle lui avoua qu’elle ne connaissait pas beaucoup de patrons qui acceptaient que ses employés boivent avec eux. Lorsqu’il lui dit qu’il était le meilleur, isla se mit à rire légèrement, passant ensuite une main dans ses cheveux. « J’ai bien hâte de voir ça. » La jeune femme n’avait donc aucune raison d’être nerveuse, même s’il s’agissait d’une émotion normale. Après tout, elle ne faisait pas une entrevue pour devenir vendeuse ou femme de ménage. C’était différent. La jeune femme lui dit ensuite qu’elle était prête pour l’entrevue, même si elle ne savait pas trop quoi lui dire pour qu’il l’embauche. Isla décida quand même de parler de ce qui lui venait à l’esprit en premier, sans lâcher le contact avec Damen qui semblait l’écouter attentivement. « Vous devez être le seul à aimer mon nom de famille. » La demoiselle ne l’aimait pas du tout. Ça lui rappelait des mauvais souvenirs. Des souvenirs qu’elle préférait oublier, mais qu’elle ne pouvait pas totalement. Dans ces cas-là, Isla consommait de la drogue ou de l’alcool, afin d’engourdir la douleur. La jeune femme était au plus bas, mais ne le montrait jamais. « Oui, je sais déjà tout. » La jeune femme sourit timidement, buvant une gorgée de son cocktail. « D’accord, avec plaisir. » Isla s’était dit qu’elle devait danser, afin qu’il voit de quoi elle était capable, mais ne pensait pas que ça serait aussi tôt. Malgré tout, elle se leva et suivit Damen, ainsi que Stella dans un salon privé. Ils entrèrent dans l’un deux. « Avant de commencer, j’ai une question qui vient de me traverser l’esprit. » Isla ne savait pas si elle devait la poser ou non. Malgré tout, elle prit le risque. « Est-ce que je dois avoir un nom de scène ou je peux garder ma véritable identité? » La demoiselle savait que dans certains clubs, les danseurs avaient d’autres noms, afin de se protéger, s’il y avait un problème.

Tu sais que t’es un patron sympa, compréhensif bien que ferme. T’es certainement pas le meilleur, non, mais tu sais tout de même ce que tu vaux. Tu fais partie des patrons les plus sympas, sans doute. Possible. T’as envie que tes employés soient à l’aise, sachent qu’ils peuvent te parler, de te dire les choses. Nan, t’es pas parfait. Nan, t’es pas le meilleur. Mais ça t’amuses que la jeune femme entre dans ton jeu tout de même. « J’ai bien hâte de voir ça. » qu’elle annonce avec un léger rire et tu lances un regard à Stella plein de sous-entendus. T’as vu, elle me croit, elle que l’on pourrait y lire.

Tu finis par l’entraîner en direction d’un salon privé afin de poursuivre l’entretien. Tu préfères aller droit au but, découvrir rapidement si elle est capable de se débrouiller sur scène. T’es pas du genre à tourner autour du pot bien longtemps, toi. Ce qui t’intéresse le plus est de savoir si elle peut capter l’intérêt des clients, le reste ne sera que du bonus. « D’accord, avec plaisir. » qu’elle accepte avant de s’exprimer une fois qu’ils se retrouvent cachés du restant des employés et clients présents dans la boîte. « Avant de commencer, j’ai une question qui vient de me traverser l’esprit. » Stella va s’installer sur un fauteuil alors que tu restes encore debout, prêt à répondre à cette première question qu’elle va te poser. « Est-ce que je dois avoir un nom de scène ou je peux garder ma véritable identité? » Question légitime, ouais. Tu l’as déjà eu pas mal de fois. T’en reviens pas qu’elle ne soit toujours pas un automatisme chez toi d’en parler directement. « Tu choisis ce que tu veux, ce qui te rend le plus à l’aise. Nous, on te demandera juste d’avoir un blase fixe pour que les clients qui t’apprécient puisse te reconnaître. C’est ton choix à toi. Bien que je dois tout de même l’approuver mais ça… c’est juste pour éviter les débordements. Si tu arrives en voulant te faire appeler Tatie Hitler, j’vais devoir te sonner les cloches, par exemple. » que tu expliques calmement et sérieusement. Faut dire que bien que la dernière partie de ta phrase soit une blague, t’es certain que ça pourrait arriver. Les gens sont dingues, parfois.

@isla mordoch